Burkina Faso: le convoi militaire français a quitté Kaya pour Ouagadougou
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La journée a été tendue autour de la base où s’est installé le convoi de l’armée française. Des manifestants ont tenté d’accéder au site. Les soldats français ont effectué des tirs de sommation pour les en éloigner. Le gouverneur de la région de Kaya s’est rendu par deux fois sur place pour tenter de désamorcer la crise et permettre au convoi de revenir sur Ouagadougou. Il n'y a eu « aucun blessé du fait de l’action française », selon l'état-major français.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Au Burkina Faso, tout est allé vite en quelques heures dans l’après-midi du samedi 20 novembre. Le convoi a finalement pu quitter la ville de Kaya dans la nuit du samedi à dimanche et se dirige vers Ouagadougou la capitale. Selon nos informations, le dernier des 60 véhicules du convoi a quitté le site du stationnement à 1h20.
Ultimatum
Le gouverneur de la région du Centre Nord avait négocié pour que les manifestants laissent revenir le convoi sur Ouagadougou. Des manifestants qui avaient donné un ultimatum aux soldats français pour quitter la ville de Kaya, ont tenté de pénétrer sur le site où sont stationnés les camions. Selon l’état-major des armées françaises, un groupe de manifestants a voulu découper le grillage qui entoure le site. Les gendarmes burkinabè ont lancé des gaz lacrymogènes et les soldats français ont fait des tirs de sommation en l’air. Après ces tirs, plusieurs personnes ont été transportées à l’hôpital de la ville de Kaya.
Des blessés « par balle »
Selon une source médicale, quatre personnes ont été reçues au service des urgences. « Ces quatre personnes ont été blessées par balles », affirme cette même source sans autre précision. L’état-major des armées françaises soutient de son côté qu’il n'y a eu « aucun blessé du fait de l’action française ».
Une source sécuritaire burkinabè explique que des gaz lacrymogènes ont été lancés après les tirs de sommation de l’armée française, pour éloigner les manifestants qui essayaient de revenir après avoir constaté les blessés dans leur rang.
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