Procès Sankara: audience sur l’indemnisation des familles des victimes
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Ouverture du procès de l'assassinat de Thomas Sankara, dans la salle des banquets de Ouaga 2000, Burkina Faso, le 11 octobre 2021. (Photo d'illustration) © AFP - OLYMPIA DE MAISMONT
Au Burkina Faso, l’audience du procès sur les intérêts des parties civiles dans l’affaire Thomas Sankara et ses douze compagnons s’est ouverte, ce lundi 25 avril, au tribunal militaire de Ouagadougou. Comme dommages et intérêts, la famille Sankara demande un franc symbolique, tout comme les avocats burkinabè qui se sont constitués aux côtés de la famille du père de la révolution burkinabè.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Les avocats demandent que l’État soit solidairement responsable des préjudices, car les faits ont été commis par des hommes au service de l’État. Le tribunal militaire rendra sa décision le 10 mai prochain.
Maître Bénéwendé Stanislas Sankara a précisé que les ayant droit de l’ex-président révolutionnaire ne réclamaient que la vérité et la justice dans cette affaire. Par contre, d’autres familles des victimes réclament des centaines de millions de francs comme indemnisation.
Les avocats exigent en outre que le certificat de décès de Thomas Sankara soit délivré conformément aux faits. Par ailleurs, les avocats demandent que soient restitués les effets personnels du président Sankara. Au nombre de ces effets figurent son alliance et son arme.
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Je m'abonne« Si les objets réclamés n’existent plus, qu’est-ce qui doit être fait ? », lance le président de la Chambre de jugement.
« Les objets qui ont été enlevés l’ont été par les éléments de la police et de la gendarmerie, si bien qu’ils peuvent être retrouvés », répond Maître Sankara.
Les avocats des parties civiles réclament que l’État et les accusés soient solidairement responsables et contraints de réparer tous les préjudices subis par les familles.
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Quant à l’agent judiciaire de l’État, il réclame un peu plus d’un milliard cent quarante-cinq millions de francs CFA pour les préjudices financiers, matériels et moraux subis, une requête rejetée par les avocats de la défense : « Les réclamations de l’agent judiciaire de l’État sont des plus fantaisistes », dit Maître Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Diendéré.