Tchad: dernière ligne droite avant le baccalauréat

 

Les épreuves du baccalauréat débuteront le 20 juin pour plus de 82 000 bacheliers des filières générales et technologiques. Il reste donc quelques jours pour les dernières révisions.

Avec notre correspondante à NdjamenaAurélie Bazzara-Kibangula

Craie en main devant un tableau noir, Abakar Ali, professeur de mathématiques, explique une formule : « Sur l’axe des x, nous aurons… ». Pour soutenir les élèves dans la dernière ligne droite, un centre culturel de la capitale du Tchad, le centre Kously Lamko, a animé des cours de révisions avec des professeurs professionnels et bénévoles.

En face du professeur, une vingtaine d’élèves prennent des notes. Parmi eux, Patrick : « C’est important pour moi car il y a certains chapitres que les enseignants n’ont pas pu finir avec nous et c’est ainsi que je suis venu ici pour réviser ». À quelques jours des épreuves, le jeune homme est confiant. « Je suis prêt pour affronter cette épreuve », assure-t-il.

Dans la salle d’à côté, autre ambiance. « Comment s’est manifestée la volonté de préparer la paix pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Qui répond ? », lance un professeur qui donne un cours d’histoire à une centaine d’élèves. « C’est mieux de venir avec tout le monde ici. Là où on a un peu de difficultés, avec les amis on échange et on partage nos points de vue », estime Nestor, venu participer à cette classe.

Au total, 1 222 élèves sont venus pour suivre des cours de révision dans ce centre culturel du quartier d’Abena où tous les professeurs sont bénévoles. « Ce sont des élèves qui viennent de différents quartiers, dont les parents n’ont pas les moyens de prendre des répétiteurs pour renforcer les capacités des élèves. Ils trouvent ici un bon cadre et c’est gratuit », explique Jean Kevin Gangnodji, le directeur du centre. Si l’objectif est de préparer les épreuves du baccalauréat, les professeurs écoutent aussi les élèves pour les orienter au mieux dans leur futur choix d’études.

Mais ces cours de rattrapage ont aussi pour objectif de lutter contre la baisse de niveau générale des élèves, impactés par différentes crises, selon Jean Kevin Gangnodji.

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