Togo: nouvelle attaque meurtrière dans le nord du pays

 

Le nord du Togo à nouveau endeuillé par une attaque meurtrière dans la région des Savanes. Aucune confirmation officielle des autorités pour le moment, mais une source sécuritaire confirme que plusieurs localités ont été attaquées dans la nuit de jeudi à vendredi. Des sources sur place parlent désormais d'une vingtaine de morts.

Les localités visées dans la nuit par des assaillants non identifiés se trouvent dans la préfecture de Kpendjal, une circonscription frontalière, avec le Burkina Faso au nord, et le Bénin, à l'est. Selon plusieurs sources, à Blamonga, dix habitants ont été tués. Cinq autres à Kpemboli. Mais d'autres noms de localités victimes sont avancés.

Des habitants effrayés se déplacent et cherchent refuge dans des communes plus importantes. Des témoins assurent avoir entendu des échanges de coups de feu et détonations jusqu’au petit matin. Vendredi après-midi un habitant de Mandouri, chef-lieu de la préfecture de Kpendjal, indique que les ambulances n’ont pas cessé de tourner. 

Le véhicule du chef de brigade de Mandouri aurait sauté sur un engin explosif en se rendant à Blamonga. Lui et plusieurs de ses hommes auraient été transportés au centre hospitalier de Dapaong.

Dans la soirée de vendredi, le gouvernement annonce plus de vingt victimes recensées dans les quatre attaques, des hommes pour la plupart, égorgés ou éventrés à l’arme blanche. Il n’y a eu aucune revendication. mais le gouvernement assure que les forces de défense et de sécurité poursuivent les ratissages dans les environs pour trouver d’autres corps ou pour identifier les victimes. Le gouvernement cherche aussi rassurer les populations et dit vouloir neutraliser les auteurs des attaques.

 

Le chef de l'État togolais était à ce moment en déplacement dans la région de Kara, voisine méridionale de la région des Savanes. Faure Gnassingbé assistait avec une partie du gouvernement au rendez-vous annuel des luttes traditionnelles en pays Kabyè. Il a effectué une visite sur zone où il a échangé avec les familles endeuillés et les forces de l’ordre présentes dans la région des Savanes.

Depuis la mi-juin, la région des Savanes est en « état d'urgence sécuritaire ». Une première attaque meurtrière a eu lieu dans la région en mai. Revendiquée par le Gnim, elle avait coûté la vie à huit soldats togolais. Auparavant, une première attaque avait été repoussée en novembre 2021.