Dialogue national inclusif au Tchad: l'URT demande une modification des quotas attribués aux partis
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Au Tchad, l'attribution des quotas pour la participation au dialogue national inclusif prévu le 20 août prochain pose question. Plusieurs voix s'élèvent pour dénoncer un déséquilibre dans l'attribution des places. C'est le cas de Sidick Abdelkerim Haggar, à la tête du parti URT.
Le dialogue national inclusif a pour but de mettre fin à des décennies d'instabilité et se veut inclusif et équilibré. Mais certaines organisations dénoncent un déséquilibre dans l'attribution des places. C'est le cas de Sidick Abdelkerim Haggar, à la tête du parti URT et du « Comité d'harmonisation (CH) pour la participation au dialogue national », qui rassemble des partis et organisations de la société civile. Il demande une nouvelle répartition des quotas pour le DNI, au micro de Nadia Ben Mahfoudh, de la rédaction Afrique.
« Le dialogue n’est pas inclusif, c’est totalement déséquilibré. Déséquilibré parce qu’on ne peut pas mettre dans une seule salle 1400 personnes, dont 1200 qui viennent d’une seule tendance politique, que du MPS... [ parti fondé par l'ex-président Idriss Déby], tout le monde est contre ce quota et nous voulons qu'il soit révisé.
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Je ne dis pas que nous allons pratiquer la politique de la chaise vide, mais je dis que pour bien réussir ce dialogue, pour vraiment résoudre tous les problèmes qui se posent aujourd’hui au Tchad, il faut que la salle soit équilibrée, sinon on risque de répéter les forums de 2018 et de 2020 qui n’ont produit aucun résultat.
Nous espérons que le président du comité militaire de transition en tant que garant de la paix et la stabilité dans ce pays va essayer de régler cette question. Et j’espère que la date aussi puisse être un peu repoussée, ne serait-ce que de deux semaines, pour permettre d’établir de nouveaux quotas qui seraient plus consensuels et inclusifs. »
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