En chemin (Mali)
Une des grandes orientations du concile Vatican II était la prise de conscience que l'Église est d'abord le Peuple de Dieu, le Peuple de Dieu en marche vers les promesses du Royaume. Les chrétiens ne sont pas les seuls en marche sur cette route. Tous les hommes sont sur une même route du fait qu'ils ont une origine commune et que, selon le plan de Dieu, leur destinée est la même pour tous. Nous sommes en chemin avec tous nos frères et surs, quelles que soient leur foi ou leurs convictions.
Notre vocation de chrétiens, Peuple de Dieu au Mali, n'est autre que de contribuer à donner sens, dynamisme et joie à la marche de tous les Maliens. Être chrétien au Mali, c'est aussi accepter de vivre en permanence une grande tension intérieure : chercher l'harmonie, vivre en parfaite convivialité avec ceux que le Seigneur nous a donnés comme compagnons de route, et en même temps rester un défi, une interpellation pour eux. Pour assumer cette tension, le Centre "Foi et Rencontre" veut apporter sa modeste contribution.
La revue « En chemin » se veut donc un lien entre chrétiens, musulmans et autres croyants.
En chemin 10, décembre 2005
EN CHEMIN
Le bulletin du Centre Foi et Rencontre
Centre Foi et Rencontre BP 298 Bamako (Mali)
Téléphone : (223) 229 68 42
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Décembre 2005 n°10
Rédaction :Equipe du Centre Foi et Rencontre
Responsable : Père Josef Stamer
Éditorial : soigner ou endormir ?
Le propre des mouvements sectaires, on le sait, c'est de conduire l'adepte à se laisser faire. On pense pour lui, on sait ce qu'il lui faut, on prend sa vie en main et son devenir. Au niveau de la santé, le discours peut se durcir et devenir même franchement dangereux quand les Témoins de Jéhovah, pour ne citer qu'eux, refusent les transfusions sanguines, par exemple. En effet, en imposant le refus de la transfusion sanguine et en contraignant leurs adeptes à la refuser pour eux-mêmes ou pour leurs enfants, les responsables de ce mouvement se rendent responsables de la mort de nombreuses personnes. On sait aussi que d'autres mouvements entendent se passer des vaccins ou d'autres médecines et recourent aux drogues pour affaiblir les adeptes et les conduire à des attitudes déviantes, notamment sur le plan sexuel, comme c'est le cas chez les "Enfants de Dieu".
Dans les années 1960, s'est développé en Occident, un goût pour tout ce qui venait de l'Orient ... On s'est tout à coup intéressé à la "réincarnation", sans toujours savoir ce qu'elle représentait réellement dans l'esprit d'un bouddhiste ou d'un hindouiste, et on s'est mis à consulter les gourous; à partir en Inde, au bord du Gange ou sur les routes de Katmandou au Népal. Les écoles de méditation ont fleuri un peu partout. C'était l'époque du "Peace and Love" (Paix et Amour ... l'amour plutôt que la guerre) et d'une pseudo libération qui n'en avait que le nom ! Les mouvances thaumaturges, (de Thauma, en grec, qui signifie prodige - propre à guérir) sont les mouvements sectaires qui ont le plus de succès aujourd'hui. Ils sont beaucoup plus difficiles à accuser, puisqu'ils prétendent guérir et soulager. Sous prétexte de soigner des toxicomanes, des pyschiatres ont été arrêtés récemment au Pérou. Ils avaient ouvert une maison appelée "Takiwasi" (la maison qui chante en quechua) où, en compagnie de Chamanes, ils traitaient leurs patients à l'aide de l'ayahuasca, une liane hallucinogène. En janvier 2004, c'est un charlatan, se faisant passer pour prêtre, qui a tué 64 personnes au nord du Congo RD, en leur faisant ingurgiter une "huile sacrée". (potion magique, qui, selon lui, devait être administrée à ceux qui étaient habités par de mauvais esprits !) Aujourd'hui, de plus en plus de mouvements, offrent un échantillonnage de "médecines douces" propres à endormir plus qu'à soigner. L'adepte est alors mis en condition et peut suivre docilement le gourou; travailler pour lui et se soumettre à toutes ses volontés. C'est une manipulation mentale spécifique; spécifique, parce qu'elle est sectorielle, ne touchant qu'un secteur de la vie. L'adepte perd alors ses capacités de réflexion, de discernement et de décision, uniquement en ce qui concerne les théories et les pratiques de la secte. Pour le reste de sa vie, professionnelle et familiale, il peut être absolument normal. Devant l'arrivée de ces mouvements, au Mali et en Afrique en général, la vigilance s'impose, ainsi que le devoir de s'informer, surtout pour les parents vis-à-vis de leurs enfants, et des jeunes en général.
Père Alain Fontaine.
Marie, consolatrice des affligÉs
Ce fut le thème du récent pèlerinage à Notre Dame du Mali à Kita. Le peuple des petits, des oubliés, des malades et des handicapés s'est rassemblé sous le manteau de la Vierge. Elle est bien celle qui a répondu à l'invitation du prophète Isaïe : Consolez, consolez mon peuple ! (Is 40,1)
Dans quelques jours, le 8 décembre, nous allons célébrer la fête de l'Immaculée Conception. On sait que ce dogme est encore un point de contentieux entre chrétiens séparés. Pourtant les Orthodoxes l'appellent "la Toute Sainte" et même "L'Immaculée". Un récent document du "Groupe œcuménique des Dombes", fondé en 1937 par l'Abbé Couturier, arrive à deux conclusions :
- Il y a des dogmes centraux sur lesquels l'unanimité de la foi est nécessaire, et d'autres qui sont la conséquence des précédents et n'ont été clarifiés et exprimés que plus tard dans la vie de l'Église. L'Immaculée Conception est de ce type.
- Les protestants du Groupe des Dombes reconnaissent que ce dogme ne comporte plus rien qui soit contraire à l'annonce évangélique. Il y a là, un progrès plein d'espérance pour l'avenir de la communion entre Églises.
LES « Samedis du Centre »
En octobre et novembre 2005, deux conférences ont été offertes au grand public de Bamako et environs. La première, samedi 15 octobre, par le Père Josef Stamer a évoqué la figure charismatique du Pape Jean-Paul II, principalement à travers son souci de dialoguer avec toutes les confessions religieuses du monde. Ses écrits et plus encore les gestes qu'il a posés à Rome, Assise, Casablanca, Jérusalem et Damas ont prouvé qu'il souhaitait donner à ce dialogue, une dimension spirituelle sans précédent. Il ne s'agissait pas, pour lui, de converser sur des points de doctrine, mais de se retrouver en croyant avec d'autres croyants. C'est ce qui lui fera dire à Assise, en 1986 : "Nous ne sommes pas venus pour prier ensemble, mais nous nous sommes mis ensemble pour prier". Et effectivement, on vit tous ces chefs religieux, faire monter leur prière en faveur de la paix, jeûner et fraterniser. La conférence a aussi permis aux participants(es) de découvrir la nouvelle exposition intitulée : "Le Mali, une terre de croyants !". Rappelons que le Centre est ouvert du lundi au samedi, de 9h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00, et qu'il offre une intéressante bibliothèque et documentation sur les questions religieuse de notre époque.
Le 12 novembre, c'était au tour de deux conférenciers d'aborder, chacun selon sa tradition, la démarche du pèlerinage : pèlerinage chez les musulmans avec Monsieur Yamar Diarra, et pèlerinage chez les chrétiens avec le Père Noël Samakè. En fait, plus ils avançaient dans leurs propos, plus ils se rapprochaient sur le fond. Monsieur Yamar Diarra dira, par exemple, que le hiram (la pièce de tissu que revêtent les pèlerins à la Mecque) traduit l'humilité que l'on doit garder devant Dieu et que les sept rotations autour de la Kaaba signifient que notre vie doit toujours tourner autour de Dieu; que Dieu est son axe. Selon lui, le pèlerinage, s'il est un des cinq piliers dans l'islam (donc une obligation) est aussi et surtout une des voies pour devenir un ami de Dieu. Prenant la parole à son tour, le Père Noël Samakè va d'abord traverser l'Ancien et le Nouveau Testament, pour montrer que le pèlerinage s'enracine dans une longue tradition, chez les chrétiens. Cependant, il montrera que si Jésus a lui même été souvent pèlerin (les évangiles nous le rapportent à plusieurs reprises), il est désormais le nouveau Temple; et nos pèlerinages, aujourd'hui, sont autant de manière d'aller à sa rencontre. Pour lui aussi, le dépouillement, l'humilité et la pureté d'intention sont à cultiver, pour être d'authentiques pèlerins en quête de Dieu. Selon lui, la phrase de Saint Jérôme, résume bien le contexte du pèlerinage, pour un chrétien : "Pèleriner, c'est suivre nu, le Christ nu" !Père Josef Stamer.
TradithÉrapeutes, mÉdecines douces ...
Il est parfois difficile de faire la différence entre toutes ces catégories de "soignants", qui n'appartiennent pas au corps médical. D'autant plus que certains d'entre eux camouflent, derrière les soins qu'ils prodiguent, une volonté de manipuler, ou d'agréger le patient à un mouvement de type sectaire. Le Père Bernard Ugeux dans son ouvrage "Guérir à tout prix" nous aide à y voir clair ...
Qui sont tous ces "soignants" ?
Ceux que l'on nomme les thérapeutes traditionnels ou tradithérapeutes sont divers : à côté du guérisseur ou tradipraticien attitré, qui possède souvent une spécialité et qu'on vient consulter de loin, il y a le simple devin, l'herboriste, la matrone ou la femme inspirée (qui guérit en état de transe). Dans les pays islamisés, comme le Mali, on trouve des marabouts, qui peuvent parfois faire office de guérisseurs, et des guérisseurs qui ont été initiés aux thérapies traditionnelles, et qui fonctionnent comme des contre-sorciers. Il existe aussi des charlatans; ceux qui abusent de la crédulité des gens. En outre, de nos jours, à côté des praticiens de la biomédecine, on rencontre aussi les prophètes thérapeutes des Églises chrétiennes, les groupes de prières charismatiques, sans oublier le prêtre, plus souvent sollicité pour des exorcismes, ou des prières de délivrance, que pour l'onction des malades.
Médecine et pseudo-médecine !
Homéopathie, acupuncture, psychanalyse, ostéopathie, astrologie ... et bien d'autres offres de soins, apparemment anodines, appartiennent à ce qu'on appelle les "médecines douces". Ceux qui délivrent potions, ordonnances et soins, dans ces cas, ne sont pas reconnus par l'ordre médical. Tant que ces soins apportent un confort au malade, sans créer par ailleurs une dépendance vis-à-vis de celui qui le soigne, il n'y a pas grand chose à leur reprocher. Mais si le secteur médical est tout à coup envahi par l'irrationnel, comme par exemple le refus de procéder à une transfusion sanguine, ou de faire vacciner ou opérer un enfant; cela devient préjudiciable pour la santé et pour la vie tout court. Dans le domaine psychologique, des thérapies pronées par des mouvements, telle que l'Église de Scientologie, peuvent cacher d'authentiques manipulations. Non seulement on emprisonne l'adepte dans un groupe de type sectaire, mais on cherche aussi à détourner une partie de ses revenus ... quand ce n'est pas la totalité. Des escrocs se cachent derrière quelques unes de ces pseudo-médecines. On sait aussi que certaines herbacées originaires d'Asie, sont cultivées et commercialisées au profit de sectes. En les achetant, si on n'est pas sûr de guérir, on est en tout cas assuré de faire prospérer tel ou tel gourou !
Jésus guérisseur ou SAUVEUR ?
On sait qu'en Afrique, la santé est considérée comme l'expression première et fondamentale de la vie, le bien suprême de l'existence. La guérison sera donc la première forme de salut. Alors, Jésus est-il venu pour guérir ou pour sauver ? Son enseignement dit qu'il n'est pas venu pour les bien-portants, mais pour les malades. Cependant, on réduirait grandement sa mission, en en faisant un guérisseur parmi d'autres. Les guérisons de Jésus sont "des effets de sa présence, et non le motif de sa venue" affirme le Père Jacques Guillet (dans Christus 159 - 1993, p.291). Guérir n'est pas l'objectif premier de Jésus. Avant tout, il est venu pour sauver ce qui était perdu (Luc 19,10). Le lien entre guérison et salut s'impose donc, et donne le sens profond de sa mission. Pour Jésus, la guérison est ordonnée au salut.
Aussi, en face de toutes les propositions de soins, de médecines, de thérapies psychosomatiques, il convient de se demander si la démarche proposée (par un groupe, un accompagnateur, un "père spirituel", etc.) fait grandir la personne en liberté intérieure, et l'enracine dans la réalité, afin de l'aider à mieux aimer, en conformité avec sa foi. Selon le Père Xavier Thévenot (dans "La foi qui guérit" DDB 1996, p. 245), il est important que dans une perspective chrétienne, on tienne compte des trois dimensions complémentaires de toute personne humaine : son esprit (son cœur), son âme (son psychisme) et son corps. Les trois doivent être tenus ensemble sur un chemin de maturation.
Sœur Bernadette Michel Diarra et Père Alain Fontaine
message pour l'AÏD-el-fitr
Comme à l'accoutumée, à l'occasion de la fin du Ramadan, le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a adressé un message aux Musulmans, signé par son président Monseigneur Michael L. Fitzgerald. Principaux extraits ...
Le mois de Ramadan touche à sa fin et voici que revient Aid-el-Fitr. Où que vous soyez, je souhaite adresser à chacun de vous mes vœux les plus sincères de joyeuse fête. L'envoi d'un message à nos frères et sœurs musulmans, à l'occasion de la fin du Ramadan, est devenu une tradition du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux. En 1991, au moment de la première Guerre du Golfe, ce message d'amitié portait la signature de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II. Il parlait alors "d'un dialogue sincère, profond et constant, entre catholiques et croyants musulmans, d'où pourra jaillir une plus grande connaissance et confiance mutuelles ". Aujourd'hui, ces mots sont encore et assurément d'actualité.
Le 2 avril de cette année, la vie terrestre du Pape Jean-Paul II est arrivée à son terme. Des délégations officielles de musulmans, responsables politiques et chefs religieux, venues de nombreux pays, étaient présentes sur la place Saint-Pierre pour ses funérailles. Nombreux sont ceux qui lui sont profondément reconnaissants de ses efforts au service de la paix. Un journaliste musulman, qui a eu l'occasion de rencontrer personnellement le Pape Jean-Paul II, a écrit : " Je n'exagère pas en disant que la mort du Pape Jean-Paul II est une grande perte pour l'Église catholique, pour les chrétiens en général, mais aussi, en particulier, pour les relations entre chrétiens et musulmans. Il ne sera possible de compenser cette perte qu'en marchant sur ses traces, et en continuant sur la voie qu'il a indiquée, avec foi et courage, lors de la rencontre d'Assise en 1986 ; Assise où reposent les reliques de saint François, le pionnier du dialogue islamo-chrétien chez les catholiques ".
ActivitÉs du Centre Foi et Rencontre de Bamako
t Du dimanche 28 septembre au samedi 1er octobre, le Père Josef Stamer a animé une session sur le thème : "Islam en Afrique" au CFMA (consortium de formation Missionnaires) à Abidjan (Côte-d'Ivoire).
t Le vendredi 30 septembre, le Père Pierre Landreau et la Sœur Françoise Dartigues, ont rencontré les monitrices des Centres sociaux de Korofina, Kati et Bougouni à Sebeninkoro.
t Le 1er octobre, Monsieur l'Abbé Marc Diarra a participé à l'ordination épiscopale de Monseigneur Jude Bikaba, nouvel évêque de Dédougou au Burkina Faso.
t Du 12 au 15 octobre, Sœur Bernadette M. Diarra a participé, à Ouagadougou à un séminaire sur l'enseignement de l'islam dans les Grands Séminaires de l'Afrique subsaharienne, à l'invitation du CPDI (Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux).
t Le samedi 15 octobre a eu lieu la première conférence débat au Centre Foi et Rencontre t Le samedi 5 novembre, Sœur Bernadette Michel Diarra a donné une conférence au Grand Séminaire St Augustin de Samaya sur l'enseignement de l'islam dans les institutions catholiques (voir plus haut).
t Du 7 au 11 novembre, le Père Jean Bevand a participé à la réunion de la commission épiscopale de l'A.O. chargée du dialogue islamo-chrétien, à Conakry (Guinée).
t...Le samedi 12 novembre, Monsieur Yamar Diarra et le Père Noël Samaké ont animé une conférence-débat sur le thème du pèlerinage, chez les musulmans et chez les chrétiens. de je
Calendrier
t Le dimanche 11 décembre, au Centre Foi et Rencontre, rencontre des "couples islamo-chrétiens" avec Sœur Bernadette Michel Diarra et le Père Josef Stamer.
t...Le mercredi 14 décembre, réunion de l'équipe permanente, au Centre Foi et Rencontre, avec le Père Raphaël Deillon, assistant dans le conseil général des Missionnaires d'Afrique à Rome.
t Le samedi 17 décembre, conférence-débat au Centre Foi et Rencontre .
t Le dimanche 8 janvier, formation des catéchistes sur le thème : "Comment partager notre foi avec nos frères musulmans", à la cathédrale avec le Père Josef Stamer.
t Le dimanche 8 janvier 2006, au Centre Foi et Rencontre, rencontre des "couples islamo-chrétiens" avec Sœur Bernadette Michel Diarra.
t Le samedi 21 janvier 2006, conférence-débat au Centre Foi et Rencontre sur le thème de "la semaine de prière pour l'Unité des chrétiens".
t..Le dimanche 12 février 2006, au Centre Foi et Rencontre, rencontre des "couples islamo-chrétiens" avec Sœur Bernadette Michel Diarra.
t Du 13 au 18 février 2006, le Père Josef Stamer animera une session d'islamologie à l'I.T.C.J. (Centre de formation des jésuites) à Abidjan.
t Le samedi 18 février 2006, conférence-débat au Centre Foi et Rencontre.
Tisser des liens ... grandir dans la foi
Joyeux Noël et bonne année 2006 à vous toutes et à vous tous qui habitez aux quatre coins du monde !