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Dieu sauve nos jugements                                                            

La gesetion de la pandémie est à l'origine de bien des commentairs désobligeants 

Dieu sauve nos jugements
 

La gestion de la pandémie est à l’origine de bien des commentaires désobligeants. Politiques, experts, scientifiques sont régulièrement taxés d’inconsistance, d’incompétence, quand ils ne sont pas suspectés d’être les complices d’un complot mondial… Rien ni personne ne trouve grâce aux yeux de ceux qui s’érigent en censeurs des décideurs, énonçant des jugements souvent féroces, implacables, irrévocables. Si Dieu devait juger avec la même sévérité nos actions et nos manquements, il y aurait de quoi trembler. Heureusement pour nous, Dieu ne juge pas comme nous le faisons. Dieu veut le salut de tous. Il sauve jusqu’à nos manières de juger. C’est ainsi que l’on peut lire le passage du chapitre 25 de l’Évangile selon saint Matthieu, lu le dimanche du Christ-Roi. Dans cette scène du jugement dernier, tant ceux qui ont su poser un geste en faveur de leurs frères dans le besoin, que les autres, s’interrogent : «Quand est-ce que nous t’avons vu...?» L’homme a besoin d’un regard extérieur pour faire la vérité sur lui-même, sur ce qu’il a fait ou pas fait. Ce regard le guérit de ses propres aveuglements et lui redit sa capacité de faire le bien. En annonçant le jugement des temps derniers, Dieu nous invite ainsi à donner, dès maintenant, le meilleur de nous-mêmes, pour le service des plus petits. Et à ne porter sur les autres que des jugements aptes à consolider leur désir de faire le bien. Les critiques péremptoires, les polémiques stériles, le discrédit, le dénigrement n’ont donc pas de place dans la vie du chrétien.

Nouvelles alarmentes  du Mali, pays dogon, que je viens de recevoir:

Le père Yves Pauwels, père blanc belge, ayant vfécu la mission au Mali de longues années, a transmis le message ci-dessous

 14.nov..2020 om 20:20 schreef Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.:

Mauvaise nouvelle sur la falaise dogonne aujourd'hui. Les djihadistes lourdement armés étaient présents. Tout le bétail a été emporté par les terroristes ; rien ne va actuellement dans la zone Guimini, Nombori, Idjélinà, komokani etc... qui étaient sous les mains des djihadistes. Les maisons, greniers tout est brulé ; les *innocents assassinés.*
Papa aujourd'hui nous sommes en danger et les djihadistes ont affirmé qu'ils feront de retour encore  pour faire les dégâts.
Priez pour nous.

Ton fils Jacques Guindo
(Ci-dessous une carte du Mali. La zone concernée est en violet clair, la région de Mopti)
maliregions

Au Mali, un appel à « résister » contre le Conseil national de transition

| Par 
Mis à jour le 16 novembre 2020 à 14h10
Le vice-président de la transition, Assimi Goïta, lors des funérailles de Moussa Traoré, le 18 septembre 2020, à Bamako.

Le vice-président de la transition, Assimi Goïta, lors des funérailles de Moussa Traoré, le 18 septembre 2020, à Bamako. © MICHELE CATTANI/AFP

 

La classe politique et la société civile maliennes dénoncent l’inégale répartition des sièges du futur Conseil national de transition (CNT), déjà boycotté par plusieurs partis.

Sa mise en place s’était fait attendre. Pas encore tout à fait formé, le Conseil national de transition (CNT) suscite déjà colère et défiance au sein de nombreux partis politiques et dans la société civile. Ses détracteurs accusent les militaires de s’être taillé la part du lion parmi les 121 sièges qui composeront le conseil, avec 22 places réservées.

Les modalités d’attribution des sièges de cet organe législatif – dont un tiers des membres peuvent notamment, avec le président de la transition, être à l’initiative de la révision de la charte de transition – ont été fixées par deux décrets datés du lundi 9 novembre. Le premier, publié au Journal officiel, définit les critères nécessaires pour être membre de l’organe de transition, et précise que c’est au vice-président de la transition, Assimi Goïta, d’arrêter la liste définitive, « après examen des dossiers ». Le second décret détaille quant à lui les modalités de répartition.

Surreprésentation des militaires

Ces deux dispositions ont suscité la colère au sein des partis et regroupements politiques, qui disposent de 11 sièges au sein du CNT. Au lendemain de la publication des décrets, les communiqués de plusieurs formations se sont succédé. Ils critiquent la surreprésentation des militaires dans le conseil, expriment leur refus d’y siéger et appellent à la mobilisation.

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CES DÉCRETS « ONT FAIT TOMBER LES MASQUES ET DÉVOILÉ LA NATURE PUREMENT MILITAIRE DE LA TRANSITION », AFFIRME LE M5

« [Ces décrets] sont purement et simplement inacceptables », a fait savoir le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), qui avait mené la contestation contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Il refuse donc de participer au conseil. Ces décrets « ont fait tomber les masques et dévoilé la nature purement militaire de la transition, avec un habillage civil qui ne trompe plus personne », affirme le M5, qui a lancé un appel à « entrer en résistance ».

Le mouvement s’était pourtant félicité de la démission du président IBK obtenue par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le 18 août dernier. Les relations entre les deux parties se sont toutefois rapidement dégradées. Dès septembre et l’organisation des concertations nationales visant à établir un cadre de dialogue entre les composantes de la nation pour définir un cadre de transition, le M5 avait reproché au CNSP de le mettre de côté et l’avait accusé de vouloir s’accaparer la transition.

Le 24 octobre, le M5-RFP alertait sur les « engagements violés » des militaires, accusés d’avoir choisi le président et le Premier ministre de la transition, Bah N’daw et Moctar Ouane, « par malice et fraude ». Invitant le peuple malien à « se mettre debout » et à « dénoncer la restauration en cours », il réclamait également, « comme un dû », un quart des membres du CNT ainsi que sa présidence – un chiffre bien éloigné de ce qui leur a finalement été réservé au sein de l’organe législatif.

Manque d’inclusivité

Et le mouvement est loin d’être le seul à prendre ses distances avec la transition pilotée par les militaires. Depuis le 11 novembre, de nombreux partis expriment de vives réserves quant à la façon de faire du CNSP. Le fait que le vice-président de la transition ait le dernier mot sur le choix des personnalités a notamment beaucoup déplu.

Le parti Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara a ainsi fait savoir qu’il ne postulerait pas pour obtenir des sièges au CNT. « Nous n’avons pas été demandeurs de postes. On nous somme de fournir des CVs et de laisser le dernier mot aux militaires, s’agace Hamidou Doumbia. Il aurait été plus juste d’avoir un nombre défini de postes fixés pour chaque parti. »

Alors que les partis ont appris sur les réseaux sociaux qu’ils avaient 48 heures pour déposer leurs noms, le porte-parole de Yelema dit regretter le manque d’inclusivité des autorités chargées de la transition, d’autant plus dans un contexte où « le front social est en ébullition ». « Le pays n’a surtout pas besoin de plus de déstabilisation, martèle-t-il. S’ils doivent tenir dix-huit mois avec tous ces problèmes là, sans cadre de discussions, ça risque d’être compliqué. »

« Faire bloc »

Même refus de participer du côté de la Conférence des présidents de l’alliance ensemble pour le Mali (EPM), de l’ex-majorité ou de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), qui invite elle aussi à « faire bloc » contre cette « volonté manifeste des militaires de s’intégrer dans le jeu politique » et qui pourrait ne pas reconnaître le CNT et ses décisions.

« La charte est violée car elle indique que le vice-président est exclusivement chargé des questions de défense et sécurité. Ce n’est pas son rôle d’exercer une tutelle sur les partis », critique Housseini Amion Guindo, président de la Codem, estimant qu’il y a « anguille sous roche ».

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NOUS ALLONS, S’IL LE FAUT, REDESCENDRE DANS LA RUE », PRÉVIENT LA CODEM

« Nous avions prévenu des risques que comportait cette transition. [Ce mode de désignation des membres du CNT] vient nous conforter dans ce que nous savions déjà », ajoute pour sa part Choguel Maïga, l’un des leaders du M5.

Housseini Amion Guindo lance lui un « appel au sursaut » et se réjouit de voir que « tous les partis politiques significatifs du Mali » ont refusé de participer au CNT. « Nous userons de tous les moyens nécessaires et allons, s’il le faut, redescendre dans la rue pour ne pas laisser passer cette forfaiture », ajoute-t-il.

Coronavirus en Afrique : une carte pour suivre au jour le jour l’avancée de l’épidémie

| Par Jeune Afrique
Mis à jour le 12 novembre 2020 à 14h22
Un médecin ausculte un patient atteint du Covid-19, en mai 2020 à Dakar.

Un temps préservé par la pandémie de coronavirus, le continent africain est désormais touché par la propagation du Covid-19. Comment les pays résistent-ils à la pandémie ? Notre carte interactive réactualisée chaque jour indique le nombre de cas répertoriés, de décès et de guérisons.

S’il a longtemps semblé épargné, ou presque, par le Covid-19, le continent africain est maintenant touché comme le reste du monde, même si le nombre de décès reste très limité (et concentré pour l’essentiel sur l’Afrique du Sud et l’Egypte). Une brusque accélération du nombre de cas a été observée fin juillet, puis les contaminations ont à nouveau ralenti. Reste maintenant à savoir si le « pic » que certains annoncent pour septembre aura lieu ou pas.


Mise à jour quotidiennement, notre carte évolutive dresse un panorama en temps réel de l’état d’avancée de la maladie. Elle se concentre sur trois variables : le nombre de décès, le nombre total de cas déclarés depuis le début de l’épidémie, et le nombre de guérisons recensées. En passant votre souris sur chaque pays, vous pourrez consulter le détail de ces informations par pays, mais aussi les différentes mesures de restriction mises en place.

La couleur de la carte est graduée selon le nombre de décès.

 

Pour voir la carte : cliquez ici.

Covid-19 : ce que l’on sait vraiment du virus

Apparu il y a près d’un an en Chine, un virus inconnu – le SARS-CoV-2 – a provoqué une épidémie mondiale,
tuant plus d’un million de personnes.
Alors que la course au vaccin s’est accélérée en début de semaine,
Le Pèlerin revient sur les dernières recherches qui ouvrent la voie à une meilleure prévention, des tests plus rapides et de nouvelles thérapeutiques.

Mis à jour le 13 novembre 2020 à 11:49

Publié le 13 novembre 2020 à 10:17

 

Covid Colorisée : Cellules bronchiques humaines (en bleu) infectées par SARS-CoV-2 (orange). Image obtenue par microscopie électronique à balayage puis colorisée. (c) Institut Pasteur.

C’est nimbé d’une sorte de « halo solaire » que le SARS CoV-2 – 10 000 fois plus petit qu’un grain de moutarde – s’est montré pour la première fois sous les microscopes,
en Chine, en décembre 2019.

Un hôte malin

Ce halo ou « couronne » est dû aux spicules, petits dards composés d’une protéine appelée Spike, qui hérissent son enveloppe. Elle signe son appartenance à la famille des « coronaviridae ». Mais la poésie s’arrête là : « Dans ce groupe, nous connaissons pour l’instant quatre virus bénins, qui provoquent de simples rhumes, et trois autres très dangereux », rappelle Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne université. Ces trois derniers sont le SARS, qui a sévi en 2003, le MERS en 2012, et donc, à présent, le SARS CoV-2. Il ne s’agit pas du plus mortel mais du plus contaminant, et il s’est bien davantage répandu, causant l’actuelle pandémie qui a déjà touché, en un an, 47 millions de personnes dans le monde et tué plus d’un million d’entre elles.

 

Pour se répliquer, cette particule virale – une longue molécule d’ARN* portant son matériel génétique, associée à des protéines et enveloppée d’une membrane – doit impérativement se loger dans la cellule d’un « hôte ». En l’occurrence le corps humain. La protéine Spike sert de « clé » chimique lors de l’arrimage du virus à une protéine « serrure », appelée ACE2 présente à la surface de certaines cellules du corps, afin d’y entrer et de détourner leur machinerie pour se multiplier. C’est ainsi qu’en une dizaine d’heures, le corps se retrouve infecté.

Des pistes : La première étape pour empêcher cette réplication consiste à « mieux identifier les différentes voies d’accès du virus dans l’organisme », précise Étienne Decroly, chercheur du CNRS au laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques (Marseille). Déjà, des molécules sont testées afin de bloquer tout de suite Spike, ou ACE2 ( lire infographie ci-dessus) ou encore cette autre protéine, appelée TMPRSS2, dont il a besoin pour poursuivre son chemin. Une recherche complexe car le virus a plus d’un tour dans son sac. « Un vrai couteau suisse ! commente le chercheur. Lorsqu’une porte ne fonctionne pas, SARS-CoV-2 en essaie une autre. »

Pour quelques gouttelettes

Si le virus se transmet en portant nos mains contaminées à notre bouche, notre nez ou nos yeux, la principale voie de contamination passe par les gouttelettes « lourdes », les postillons expulsés lorsqu’on tousse, que l’on éternue ou que l’on parle fort. Mais les dernières recherches ont mis en évidence que la contamination viendrait également de gouttelettes légères, invisibles (de moins de cinq micromètres !), expulsées lorsque quelqu’un expire, parle en face de nous et, a fortiori s’il crie ou chante. Ces gouttelettes « aérosol » peuvent voyager sur des distances supérieures à un mètre.

« L’accumulation de consonances plosives, comme les consonnes “P” ou “D”, produit un flux d’air conique pouvant aller jusqu’à deux mètres en 30 secondes », révèle une étude conjointe du CNRS-université de Montpellier et de l’université de Princeton (États-Unis). Ces résultats soulignent que le temps d’exposition lors d’une conversation influence tout autant le risque de contamination que la distance entre deux personnes. Et ces aérosols s’accumulent d’autant plus facilement que les gens se réunissent nombreux dans des espaces non ventilés.

Des pistes : Contre la transmission par aérosols, mis à part le respect des distances barrière et le port du masque (nez compris), une nouvelle stratégie s’impose : aérer l’endroit où l’on vit au moins 10 minutes, trois fois par jour, pour renouveler l’air. Autre piste sérieuse : le virus semble attaquer particulièrement les organismes en manque de vitamine D, synthétisée sous l’effet des rayons du soleil. D’où sa propagation plus forte en hiver. Les personnes en carence peuvent bénéficier d’une supplémentation sous forme de gouttes ou d’ampoule. Dès que le soleil pointe, on peut exposer son visage et ses avant-bras (20 minutes minimum par jour) et consommer des poissons gras ou du chocolat noir… qui en contiennent.

Le nez, une autoroute à virus

« Le nez, vous dis-je ! » Paraphrasant Cyrano, médecins et biologistes sont tombés d’accord : SARS-CoV-2 entre de façon privilégiée dans notre organisme par nos narines. Une « autoroute » à virus, puisque nous aspirons ainsi l’air ambiant et les gouttelettes microscopiques qui s’y trouvent. Les cellules qui sécrètent et font circuler le mucus dans le nez et la gorge sont couvertes par le récepteur ACE2 auquel se fixent les Spikes. L’agent infectieux altère alors les neurones qui gèrent le goût et l’odorat, provoquant une perte de ces sensations, puis progresse vers les voies respiratoires profondes ( lire infographie ci-dessous). Dès le départ, l’organisme a entrepris de se défendre, ce qui provoque chez le patient fièvre, toux, courbatures… Mais on sait bien désormais que la phase la plus contagieuse se produit, chez la plupart des patients, deux jours avant les premiers symptômes et jusqu’à sept jours après.

 

À ce stade, le virus provoque parfois une réaction inflammatoire exagérée, qualifiée « d’orage cytokinique » (du nom des protéines sécrétées en excès). « La contribution du virus lui-même aux symptômes est alors bien moins importante, précise Vincent Maréchal. C’est devenu une autre maladie dite “systémique”, qui peut attaquer divers organes. » De fait, « l’orage » entraîne des troubles pulmonaires, vasculaires et rénaux très graves. Le patient peut décéder.

Des pistes : « Nous avons tiré beaucoup de leçons de la première vague qui permettent de mieux traiter les patients en réanimation », résume Claire Wyart, biophysicienne. Les médecins choisissent le meilleur moment et la meilleure dose d’anti-inflammatoires et d’anticoagulants à donner. Ils pratiquent une oxygénothérapie intense pour aider le patient à respirer, évitant ainsi de le plonger dans le coma pour l’intuber.

En attendant des traitements plus performants. « Partout dans le monde, les chercheurs testent, sur des cultures de cellules humaines infectées de SARS-CoV-2, des centaines de médicaments existants, reprend cette directrice de recherches à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, à Paris. Avec l’idée que ce “criblage” nous désignera des molécules intéressantes. » La difficulté étant que les succès de laboratoire ne se confirment pas forcément sur le corps humain.


Une chercheuse de l’équipe du professeur Benoît Deprez, dans le laboratoire de l’Institut Pasteur de Lille, début octobre. (c) Institut Pasteur.


Ces études portent en priorité sur les molécules antivirales – dont le nom se termine souvent en « vir ». Pour l’instant, seul le « remdesivir » donnerait quelques résultats. D’autres médicaments à effet anti-inflammatoire ou immuno-régulateur (qui diminue l’activité immunitaire), connus pour traiter d’autres maladies – comme le tocilizumab, prescrit contre la polyarthrite rhumatoïde – sont aussi testés. « Il faudra peut-être élaborer un “cocktail” de plusieurs substances pour vaincre cette réaction très complexe », imagine Claire Wyart qui reste optimiste : « Il y a toujours dans la recherche une part de hasard. La réponse viendra peut-être d’un médicament inattendu. » Pas avant quelques mois, au mieux.

Des soldats d’élite en défense

Lorsque le corps se trouve confronté à un virus, plusieurs mécanismes immunitaires s’activent. Différentes cellules, programmées pour détruire les agents infectieux tous azimuts, entrent en action. Dans un second temps, les lymphocytes montent au front. Parmi ces soldats d’élite, les lymphocytes B produisent des anticorps. Une fois leur mission accomplie, la concentration d’anticorps va rapidement décroître, entre quelques semaines et quelques mois.

« On sait aussi qu’il y a des lymphocytes dits “mémoire”. Seront-ils fonctionnels en cas de réinfection ? Pour l’instant, nous n’avons pas la réponse », explique le Pr Simon Fillatreau de l’hôpital Necker-Enfants malades, qui mène avec le Pr Matthieu Mahévas, de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, des recherches sur cette mémoire immunitaire. Quelques cas de réinfection ont d’ailleurs été étudiés. Rien d’étonnant au vu du comportement des coronavirus saisonniers, responsables des rhumes bénins, qui peuvent contaminer à nouveau un individu dans une période relativement courte.

Des pistes : Bien connaître le fonctionnement de l’immunité s’avère crucial pour réussir à trouver un vaccin efficace. Dix candidats sont en phase 3 des essais cliniques (la dernière avant une éventuelle mise sur le marché). S’ils déclenchent bien une réponse immunitaire, il reste à prouver qu’elle sera suffisamment protectrice et durable. Le 9 novembre, les sociétés américaine et allemande Pfizer/ BioNTech ont annoncé des données encourageantes : le vaccin qu’elles ont conçu serait « efficace » à 90% pour prévenir les infections. Il s’appuie sur une nouvelle technologie basée sur l’ARN*. Deux injections ont été nécessaires pour aboutir à cette protection. S’il est confirmé, c’est un très bon résultat, l’OMS ayant fixé un seuil d’efficacité minimum à 50%.

Vers un test à résultat immédiat ?

Un temps évoquée, la stratégie d’immunité collective s’avère peu réaliste. L’institut Pasteur a calculé, début septembre, qu’avant d’atteindre 50 % d’immunité collective en France, 100 000 à 450 000 personnes décéderaient… Impensable !

Autre hypothèse : les individus pourraient-ils être protégés contre la Covid19 grâce au bouclier immunitaire que leur organisme a forgé lors d’une précédente infection par des coronavirus responsables des rhumes hivernaux ? « Nous avons observé que des cellules mémoire, déjà mobilisées lors d’une infection par un coronavirus saisonnier, se réactivent face au SARS-CoV-2. Cependant elles ne parviennent pas à le neutraliser », souligne Matthieu Mahévas. À défaut de nous protéger du virus, l’immunité croisée pourrait empêcher l’aggravation des symptômes. Mais sans certitudes.

Des pistes : Pour Claire Wyart, « le seul moyen de maintenir sur le long terme les effets du confinement est de disposer, à large échelle, d’un test à résultat immédiat, pas cher et à réaliser soi-même ». Par exemple, avant un dîner, chaque convive ferait un test salivaire acheté en pharmacie et attendrait 40 minutes le résultat pour savoir s’il peut se joindre à la compagnie… Or ces types de test PCR sont presque prêts. Une équipe conjointe CNRS-Alce a élaboré l’un d’eux, EasyCov, au CHU de Montpellier. Problème : son coût et la nécessité de recourir à un appareil de laboratoire.

Le deuxième confinement vise à faire redescendre le nombre de nouvelles contaminations à 5 000 par jour, contre 50 000 mi-octobre. Une condition indispensable pour mettre en œuvre avec efficacité le triptyque « tester, tracer, isoler ». Et ralentir l’épidémie pour laisser le temps à la recherche de fourbir de meilleures armes.

Isabelle Vial, Sophie Laurant et Alban de Montigny.