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Guinée : pourquoi Bah Oury a quitté la présidence de l’UDD

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L'ancien vice-président e l'UFDG, Oury Bah, en 2014.

L’opposant Bah Oury quitte la présidence de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) sur fond de divergences avec certains cadres du parti, notamment Jean Bienaimé Haba.

Entre Bah Oury et l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), l’idylle aura été de courte durée. C’est dans un tweet que le président du parti a officiellement annoncé, le 11 mai, son retrait de cette petite formation politique, fondée en 2012 et qu’il a ralliée en septembre dernier. Se présentant comme un « rassembleur » dans une Guinée divisée, il disait alors vouloir « construire une opposition constructive ».

Aujourd’hui, la donne a changé. « Après avoir constaté avec beaucoup de regrets les incompatibilités d’humeur que le vice-président J.B Haba a fait état sur la place publique par voie de presse, nous avons décidé de lui restituer le signe UDD ainsi que son logo » a-t-il annoncé sans donner plus d’explications.

À l’origine du divorce, les récentes sorties médiatiques de Jean Bienaimé Haba, fondateur et vice-président de l’UDD. L’homme politique reproche à son président de faire cavalier seul en prenant « des décisions unilatérales et en effectuant des missions au nom du parti sans consulter les instances dirigeantes », estime-t-il auprès de Jeune Afrique, regrettant que « la collaboration se termine ainsi ».

Au sein du clan Bah Oury, on dénonce une instrumentalisation du parti par Jean Bienaimé Haba à des fins financières : « Il prend l’UDD pour un fonds de commerce », dénonce Almamy Sékou Soumah, porte-parole de l’UDD.

Débats autour du double scrutin

En quête d’un nouveau souffle en politique, après ses désillusions au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) – dirigée par le chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo -, Bah Oury avait réussi à tourner la page en occupant petit à petit la scène politique avec sa nouvelle formation : omniprésence dans les médias et les réseaux sociaux, apparitions au sein de tous les rassemblements des membres de l’opposition.

« À l’UDD, nous avions vu l’arrivée de Bah Oury comme une chance, car c’est un grand leader. C’était l’occasion pour nous d’avoir de la visibilité et de réunir nos forces en vue des législatives et de l’élection présidentielle », se souvient Jean Bienaimé Haba, qui précise néanmoins que le fondateur de l’UFDG s’est très vite « détourné de ses engagements ». « Il ne s’est jamais entretenu avec nous pour donner les raisons de notre absence au double scrutin de mars », fustige-t-il.

Côté Bah Oury, on assure néanmoins que le choix a été consensuel. « Le parti a pris la décision d’intégrer le Front national de défense pour la Constitution (FNDC), considérant que le scrutin était entaché d’anomalies, justifie Almamy Sékou Soumah. Le porte-parole de l’UDD assure que Jean Bienaimé Haba était « le seul à ne pas accepter cette décision ».

Avenir politique incertain

Cette énième mésaventure politique ne joue pas en faveur de l’opposant. « En récupérant l’UDD, Bah Oury était dans un processus de revanche contre l’UFDG. Mais il est difficile de se relever avec une petite formation politique en Guinée », analyse le politologue Kabinet Fofana.

Chez Bah Oury, le regard est déjà tourné vers l’avenir : « Nous allons créer un nouveau parti pour participer à la présidentielle avec notre propre identité politique. Il n’est pas exclu que l’on fasse alliance avec d’autres formations pour un objectif bien défini », annonce ainsi le porte-parole de l’ex-président de l’UDD.

Malgré un ton rassurant, le chemin sera long pour l’opposant. Depuis 2016, le ministère guinéen de l’Administration du territoire ne délivre plus d’agrément pour constituer un parti politique, conformément à la loi de 1991. « Le ministère prétexte que trop de partis ont été créés avant 2010, sous le régime de la transition », explique Kabinet Fofana.

Depuis, tout comme Bah Oury, de nombreux hommes politiques ont dû rallier une formation déjà existante pour bénéficier d’une légitimité électorale. Ce fut le cas de l’ancien ministre de la Culture et des Sports, Siaka Barry, qui a crée sa formation Guinée debout en février 2019.

 
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Dans l'ombre du coronavirus, la menace d'une explosion du sida en Afrique

Marche contre le sida à Durban, en Afrique du Sud, le 18 juillet 2016.
Marche contre le sida à Durban, en Afrique du Sud, le 18 juillet 2016. REUTERS/Stringer

Le nombre de morts pourrait doubler en Afrique subsaharienne le temps de la pandémie.

De notre correspondant à Genève

On prédisait un scénario noir pour l'Afrique en cas de pandémie de coronavirus. Les chiffres sont pour le moment beaucoup moins inquiétants qu'annoncés. Avec moins de 50 000 cas officiellement recensés, le continent est même celui qui est le moins touché. Sauf qu'à cause du Covid-19, c'est tout le secteur sanitaire qui est perturbé. Avec le risque de voir certaines maladies exploser. C'est le cas du sida.

À lire aussi : Afrique du Sud: VIH et coronavirus, la double peine

Plusieurs raisons laissent penser que le VIH pourrait redoubler d'intensité. Déjà, parce que les services de santé sont monopolisés par la lutte contre le coronavirus. Avec moins de personnel pour faire de la prévention ou pour dépister le VIH. La pandémie de coronavirus a aussi largement perturbé les systèmes d'approvisionnement en médicaments.

Or, en Afrique subsaharienne, une rupture d'antirétroviraux pendant six mois, c'est un demi-million de morts en plus. « Si ce scénario se confirme, cela ramènerait la lutte contre le VIH plus de dix ans en arrière, quand l'Afrique sub-saharienne enregistrait plus de 950 000 morts par an. C'est un scénario. Pas une prédiction. Mais il doit nous servir de sonnette d'alarme pour nous assurer du bon fonctionnement de tous les services de santé essentiels », explique Tedros Ghebreyesus, le patron de l'OMS.

Dans le détail, les infections chez les enfants pourraient bondir de 37% au Mozambique, 78% au Malawi et au Zimbabwe, et carrément doubler en Ouganda. L'ONU demande aux États de ne pas sacrifier la lutte contre le sida dans la bataille contre le Covid-19. Près de 26 millions de personnes vivaient avec le VIH en Afrique subsaharienne en 2018, dont près des deux tiers avec un traitement antirétroviral. 

 
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Coronavirus: l'Afrique face à la pandémie mardi 12 mai

Des chauffeurs-routiers font la queue pour se faire tester pour le coronavirus au point de passage frontalier de Namanga entre le Kenya et la Tanzanie, à Namanga, au Kenya, le 12 mai 2020.
Des chauffeurs-routiers font la queue pour se faire tester pour le coronavirus au point de passage frontalier de Namanga entre le Kenya et la Tanzanie, à Namanga, au Kenya, le 12 mai 2020. REUTERS/Thomas Mukoya

Selon les chiffres du Centre de prévention des maladies de l’Union africaine (CDC), le continent comptait ce mardi 12 mai 67 957 cas confirmés de coronavirus, et 2 340 décès dus à la maladie. L’Afrique du Sud est le pays le plus touché, devant l’Égypte et le Maroc.

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• Une « nouvelle phase » dans la gestion de la pandémie au Sénégal

C’est au tour du Sénégal d’assouplir les mesures prises pour endiguer la propagation du coronavirus. Dans sa troisième adresse à la Nation depuis le début de la crise, le président Macky Sall a annoncé lundi soir plusieurs mesures. Le couvre-feu est raccourci, les lieux de culte pourront rouvrir, les commerces fonctionner 6 jours sur 7, et les élèves qui passent des examens reprendront le chemin de l’école le 2 juin. Mais les Sénégalais devront « apprendre à vivre en présence du virus » a ajouté le chef de l’État, qui a insisté pour qu’il n’y ait pas de « relâchement » mais une « adaptation », mot revenu plusieurs fois dans son discours.

Dans les lieux de culte, les établissements scolaires, les marchés, et les restaurants, le port du masque restera obligatoire. Dans un communiqué, les évêques de l’Église catholique ont indiqué que la suspension des messes et célébrations publiques restait en vigueur pour l’instant. Autre annonce : les corps des Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger pourront finalement être rapatriés.

Sénégal: Macky Sall annonce «une nouvelle phase» dans la gestion du Covid-19

À ce jour, le pays enregistre 109 nouveaux cas positifs, au total 1 995 cas confirmés, dont 1 233 sous traitement, 19 décès. La presse, elle, souligne un « paradoxe » dans ce « coronavirage »

Coronavirus au Sénégal: les annonces de Macky Sall à la Une de la presse

La crise du coronavirus est économique tout autant que sanitaire, comme l’illustre la situation à Saly. Cette cité balnéaire, à une centaine de kilomètres de Dakar, est désormais une « ville fantôme » privée d’un tourisme qui représente 10% du PIB sénégalais. Notre correspondant William de Lesseux est allé le constater sur place.

Sénégal: la ville touristique de Saly est devenue une cité fantôme à cause du Covid-19

• Une mutinerie à la prison de Lomé, les détenus craignent le Covid-19

Les gardiens de la prison de Lomé ont vite ramené la situation à la normale après un mouvement d’humeur des prisonniers ce mardi matin. Les détenus refusaient que soient ramenées en cellule des personnes testées positif au coronavirus. Ils réclament la libération ou la délocalisation de ces personnes. Cette prison est surchargée avec plus de 1 500 détenus pour 600 places et fait régulièrement l’objet de rapports d’organisations des droits humains. En revanche, selon les informations de notre correspondant Peter Dogbé, le prisonnier le plus célèbre, le demi-frère du président Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, a été exfiltré ce mardi matin.

Togo: mutinerie à la prison de Lomé

• La cloche a sonné au Bénin, les enseignants kényans ne veulent pas reprendre

Les écoles du Bénin ont rouvert leurs portes hier lundi, après plus de 40 jours de fermeture. Selon notre correspondant Jean-Luc Aplogan, les élèves rechignent à garder le masque toute la journée, les enseignants restent inquiets, mais le gouvernement a promis des masques gratuits, des dispositifs de lavage de mains et la poursuite du dépistage massif des enseignants.

Reprise des cours au collège Sainte Rita de Cotonou

Au Kenya, en revanche, les écoles sont encore fermées, et les enseignants entendent bien qu’elles le restent tant que les mesures appropriées n’ont pas été prises. Le syndicat exige des garanties : la reconfiguration des classes pour assurer la distance sociale nécessaire, l’interdiction des voyages et des événements scolaires, et surtout, la désinfection massive de tous les établissements avant la réouverture. En effet, 460 universités, collège et écoles primaires servent aujourd’hui de centres de quarantaine pour des patients atteints du Covid-19. Une reprise des cours dans ces lieux serait un cauchemar, martèle le syndicat.

Déconfinement au Kenya: en colère, les enseignants réclament des

En revanche, les restaurants kényans ont repris du service, et le tourisme attend de pouvoir en faire de même.

• Côte d’Ivoire : montée en puissance des dépistages et artistes engagés

Les autorités ivoiriennes veulent mettre le dépistage au cœur de leur stratégie de riposte. Six centres de prélèvement sur treize sont pour le moment opérationnels à Abidjan. La capitale économique concentre 98% des cas recensés jusque là dans le pays. Les échantillons prélevés sont ensuite envoyés à l’Institut Pasteur, où s’est rendu Pierre Pinto, et qui dispose des fameuses machines à PCR en temps réel permettant de déceler le Sars-COV2. Entre 300 et 500 tests journaliers sont réalisés.

La Côte d’Ivoire enregistre ce mardi 127 nouveaux cas de Covid-19 sur 506 échantillons prélevés. Cela porte le total à 1 857 cas confirmés et toujours 21 décès.

Lutte contre le coronavirus en Côte d’Ivoire: le dépistage au cœur de la stratégie

Dans le même temps, alors que les mesures de restriction ont été allégées à l’intérieur du pays, le couvre-feu reste en vigueur jusqu’à vendredi à Abidjan. La sensibilisation ne faiblit pas pour autant. Depuis début avril, une association de créateurs intervient ponctuellement dans la commune populaire de Yopougon, notamment via des ateliers de confection de masques, de gel hydro-alcoolique et de savon. Notre correspondant Sidi Yansané a assisté à l’un de ses ateliers.

Côte d'Ivoire: des artistes sensibilisent la population dans la lutte contre le Covid-19

• Nombreuses réactions à l’interview d’Andy Rajoelina

Au lendemain de son passage sur RFI et France 24 la prestation du président malgache est largement commentée, relate notre correspondante Sarah Tétaud. Chez certains, la fibre nationaliste et la dénonciation des Occidentaux fait mouche. Les dithyrambes en font un « nouveau Sankara », bouteille de Covid-organics à la main, breuvage qu’il vante partout en Afrique malgré les mises en garde de l’OMS, l’organisation rappelant qu’aucune preuve médicale de son efficacité n’existe. D’autres estiment que l’énergie du chef de l’État serait beaucoup plus utile à mettre sur pied un plan de relance et à sortir de nombreux malgaches de la misère et de la faim. Certains en revanche, dénoncent son « panafricaniste opportuniste », « complotiste », et attendent les résultats des essais cliniques réalisés par l’Union Africaine, le Sénégal ou encore l’Afrique du Sud.

Madagascar: le panafricanisme sanitaire de Rajoelina trouve des échos favorables

• Premier vol de rapatriés au Gabon

Une première vague de Gabonais bloqués à l’étranger a regagné Libreville hier lundi, en provenance de Douala, au Cameroun. Une vingtaine de personnes parmi les quelque 1.200 ayant sollicité le gouvernement dans 23 pays. Notre correspondant Yves-Laurent Goma était à la descente de l’avion.

Retour au Gabon des premiers rapatriés du Covid-19

• Reprise des vols Air France au Cameroun

Avec le « Très Haut Accord » du président Paul Biya, le gouvernement camerounais autorise la reprise des vols commerciaux de la compagnie Air France, à raison d’un vol par semaine et alternativement à Yaoundé et Douala, et ce jusqu’au 30 juin. Les passagers devront présenter un test négatif au coronavirus à l’embarquement, et s’engager à s’auto-confiner à l’arrivée au Cameroun, où ils devront être suivis individuellement. Les autorités insistent sur le port du masque obligatoire et le respect des gestes barrières pour les passagers et le personnel d’Air France.

La lettre du ministre camerounais des Transports
La lettre du ministre camerounais des Transports © Ministère des Transports

• Confinement prolongé jusqu’à la fin du ramadan en Algérie

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Le gouvernement algérien a prolongé les mesures de jusqu'au 29 mai, soit après la fin du ramadan. En déplacement à Oran, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a appelé la population à la « responsabilité individuelle et collective » face à des cas d'indiscipline, notamment en continuant à porter le masque.

Les autorités ont dû faire refermer de nombreux commerces, rouverts au début du mois de jeûne, dans près de la moitié des 48 préfectures du pays, dont Alger, en raison du non respect des règles d'hygiène et de distanciation sociale. Notamment des magasins de vêtements et de chaussures, des salons de coiffure et des pâtisseries. L’Algérie rapporte 5 891 cas et 507 victimes.

• La crise frappe le coton malien

Après le lait hier lundi, RFI vous parle ce mardi d’un autre secteur frappé par les conséquences de la crise : le coton. Au Mali, les producteurs vont perdre plus du cinquième de leurs revenus lors de la campagne 2020/2021. Le prix « bord champ » (le prix au producteur) garanti a été fixé à 200 francs CFA le kilo au lieu de 275 francs CFA pour la campagne précédente, nous explique Stanislas Ndayshimiye.

Les producteurs de coton en crise au Mali

 
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Le Père Emmanuel Lengaigne a été élu comme futur responsable du secteur France. Il devrait prendre ses fonctions le 1er juillet 2020 mais vu les évènements...

Il est actuellement dans notre maison de Formation à Bukavu en RDC. Il remplacera le Père Patrick Bataille qui a terminé son mandat de 6 ans. Nous remercions chaleureusement ce dernier pour son dévouement au service des confrères et de la Société.

 
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Coronavirus au Burkina Faso: isolement levé pour Ouagadougou
et plusieurs autres villes

Vue générale de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.
Vue générale de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou. REUTERS/Joe Penney/Files

C'est par un décret, ce lundi soir, que le président Roch Marc Christian Kaboré a mis fin à l'isolement qui concernait toutes les villes dans lesquelles des cas de coronavirus avaient été détectés. Depuis la fin du mois de mars, les liaisons de voyageurs étaient interdites entre une douzaine de villes du pays, dont la capitale.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Après la réouverture de certains lieux, les transporteurs menaçaient de reprendre leurs activités. La situation était difficile pour la population, surtout pour les opérateurs économiques. Désormais les populations pourront se déplacer partout dans le pays, une décision saluée par le milieu des affaires.

« C’est une bonne chose, car la situation devenait très compliquée pour les Burkinabè, a déclaré Adama Ouedraogo de la Fédération nationale des transporteurs. Le Burkina Faso a beaucoup perdu avec cette situation de quarantaine. En tout cas, c’est une bouffée d’oxygène. » Ce responsable demande maintenant aux transporteurs le respect des gestes barrières, car selon lui, la sécurité des voyageurs reste la priorité.

Inquiétude du secteur médical

Le secrétaire général du syndicat des commerçants avait jugé pour sa part très néfastes les conséquences de la quarantaine pour l’économie. « C’est comme si on était dans une prison économique », avait-il déclaré.

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Du côté du secteur de la santé, c’est plutôt l’inquiétude. Le président de l’Ordre des infirmiers du Burkina Faso estime que cette levée de quarantaine pourrait être un facteur favorisant la propagation du virus dans d’autres villes du pays qui n’avaient pas connu de cas jusque-là. « Les choses sont en train de rebondir avec vingt nouveaux cas de coronavirus en quarante-huit heures, a-t-il souligné. Il faut trouver les moyens et les stratégies les plus efficaces pour que les populations respectent les mesures barrières. »

 
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