Le mouvement de Charles Blé Goudé devenu un parti, le Cojep, va tenir son premier congrès le 17 août à Abidjan.
« Le congrès débute le 17 août par une fête populaire à la place CP1 de Yopougon », une commune d’Abidjan, a déclaré à l’AFP Charles Blé Goudé, joint au téléphone depuis Abidjan à la Haye, où il réside depuis son acquittement par la Cour pénale internationale, dans l’attente d’un éventuel appel de la procureure.
« Quel Cojep pour une Côte d’Ivoire libre et démocratique? » est le thème dont devraient débattre les participants au congrès. Ils pourront écouter par vidéo-conférence un message de Charles Blé Goudé, en liberté sous condition après cinq ans de prison.
Ambitions présidentielles
Le congrès, prévu pour s’achever le 18, « pourrait désigner Charles Blé Goudé comme président du Cojep et lui donner mandat de participer aux futurs scrutins, y compris à la présidentielle de 2020 », a expliqué Boidi Amon, un militant venu de Belgique pour y participer.
L’ancien chef controversé des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire se voit un destin présidentiel dans son pays. « Un jour, j’aimerais diriger mon pays. Mais j’ai tout mon temps. Je sais que la Côte d’Ivoire m’attend », avait déclaré à Jeune Afrique ce fidèle de l’ex-président ivoirien Laurent Gbgabo – également acquitté par la CPI.
Dans les années 2000, Charles Blé Goudé fut surnommé « le général des rues » pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, à travers le mouvement des Jeunes patriotes notamment, souvent qualifié de milice. Ses détracteurs le considèrent comme un de ceux qui ont contribué à la montée de la tension en Côte d’Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3 000 morts.