Depuis le 22 mars, les lieux de culte sont fermés au Bénin. Le compte rendu du conseil des ministres du 6 mai a prorogé la durée de cette mesure. Musulmans, chrétiens d’églises évangéliques et du christianisme céleste ainsi que des adeptes des religions endogènes se prononcent sur le sujet.
« Les temples sont fermés mais notre foi n’est pas enfermée », déclare d’emblée le pasteur David Agbaossi, en fonction au siège mondial de l’Église du christianisme céleste à Porto-Novo. Il explique que, même si les églises sont fermées, les pasteurs de sa dénomination continuent de prier ardemment surtout pour une sortie de crise. Quant au ressenti des fidèles de l’Église, Sylvain Onsa, président de l’Association des jeunes cette Église à Pobè (Sud-Bénin) estime que le maintien de la mesure est diversement apprécié : « certains fidèles comprennent la mesure en se disant que c’est pour notre santé, mais d’autres pensent que, si c’est vrai que, comme le disent certains chefs d’État, nous sommes en guerre contre un virus, c’est plutôt le moment plus que jamais d’appeler Dieu au secours ».
Du côté des musulmans, les responsables disent être sous pression. « En ma qualité de secrétaire général de l’Union islamique du Bénin (Uib) je subis une forte pression venant de tous les départements. On m’interpelle en me demandant constamment ce que l’Union islamique fait pour la réouverture des mosquées », renseigne l’imam Abdoul Jalili Yessoufou. Pour combler le vide, ces confessions religieuses, comme l’Église catholique, recourent aux médias.… Lire la suite: Au Bénin, le maintien de la fermeture des lieux de culte vu par des musulmans, évangéliques et animistes – La Croix Africa, Juste Hlannon, 19.05.20.