Mauritanie: le président Abdel Aziz passe la main après 11 ans de pouvoir
Par RFIPublié le 01-08-2019Modifié le 01-08-2019 à 09:25
Après onze ans passés au pouvoir, Mohamed Ould Abdel Aziz passe la main ce jeudi 1er août à Mohamed Ghazouani. Entre retour de l’ordre sécuritaire et creusement des inégalités dans le pays, son bilan est en demi-teinte.
Mohamed Ould Abdel Aziz a passé sa dernière journée de président de la République à accueillir les chefs d’État invités à la cérémonie d’investiture de son successeur. Dans la matinée, mercredi, il a fait sa déclaration de patrimoine à la commission sur la transparence financière dans la vie publique. Mais les biens déclarés du président Abdel Aziz au moment de quitter le pouvoir n’ont pas étés révélés à la presse.
Après cette formalité, le chef de l’État sortant a reçu le parlementaire Jean-Jacques Bridey qui représentera le président français Emmanuel Macron à la cérémonie d’investiture de Mohamed Ghazouani. Cette dernière journée du chef de l’exécutif sortant à la tête du pays s’est achevée par un dîner en l’honneur des invités à cet événement.
Un coup d'État et deux élections
Le président Aziz était arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’État militaire contre le premier président élu démocratiquement Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, avant d’organiser et de remporter la présidentielle de 2009 pour un mandat de cinq ans, renouvelé à l’occasion de la présidentielle de 2014.
La Constitution mauritanienne n’autorise que deux mandats. Mais Abdel Aziz n’exclut pas de revenir au pouvoir. En attendant, il a affirmé, en juin dernier, qu’il continuerait à faire de la politique.
Lors de sa prise de pouvoir en 2008, la Mauritanie connaissait une vague de terrorisme sans précédent. À son actif, Mohamed Ould Abdel Aziz a réussi à restructurer l’armée, à implanter l'État dans des zones désertiques et a fait la chasse aux intégrismes religieux.
Depuis 2011, aucun attentat n’a eu lieu dans le pays contrairement au Mali voisin, empêtré dans une guerre depuis 2012. Il a également été un des acteurs clés dans le développement du G5 Sahel, censé assurer sécurité et développement dans la région.
Inégalités en hausse et liberté d'expression en berne
Cependant, les inégalités dans le pays se sont largement creusées. Lors de la campagne électorale, tous les candidats de l’opposition appelaient à une meilleure redistribution des richesses. Ces dernières années, la sécheresse a créé un réel un exode rural vers Nouakchott qui ne cesse de s’étendre.
Des routes et quelques infrastructures ont bien été construites dans le pays et certaines zones désenclavées, surtout pour des questions sécuritaires. Mais l’ensemble des services publics s’est dégradé. Dans les mois qui ont précédé l’élection, plusieurs corps de fonctionnaires comme les enseignants ou le personnel hospitalier ont fait grève, réclamant de meilleures conditions de travail pour eux et un meilleur service pour le public, alors que la dette publique avoisine les 100%
Ce qui est également reproché au président Aziz, c’est d’avoir une pratique clanique de l’exercice du pouvoir. Ses détracteurs estiment que la majorité des marché publics ont été remportés par ses proches, laissant un goût amer dans certains milieux d’affaires.
Quant à la liberté d’expression, elle régresse. Selon le classement de Reporters sans frontières, la Mauritanie a nettement reculé ces dernières années pour atteindre la 72e place en 2018 soit 24 de moins qu’en 2016. Coupures d’internet pe,ndant dix jours lors de la dernière élection présidentielle, fermeture de radios privées, arrestations de journalistes ou de blogueurs… La liste est longue des atteintes aux libertés fondamentales.
Cérémonie d'investiture
Autant de chantiers auxquels va devoir s’atteler Mohamed Ghazouani qui doit être investi ce jeudi. Plus d'une dizaine de chefs d'État africains ont fait le déplacement à Nouakchott pour l'occasion. La cérémonie aura lieu au palais des Mourabitounes, situé à 35 km de la capitale mauritanienne.
L’ancien chef d’état-major général des armées sera investi en présence d’une douzaine de chefs d’État africains, dont le voisin sénégalais Macky Sall, le Tchadien Idriss Déby, le Congolais Sassou-Nguesso et l’Ivoirien Alassane Ouattara. Aucun dirigeant du monde arabe, en revanche et pas de chefs d’État du Maghreb.
La cérémonie sera notamment marquée par un échange de discours entre les présidents entrant et sortant. Mohamed Ould Abdel Aziz fera son adieu à la nation alors que Mohamed Ghazouani est très attendu pour sa première prise de parole en tant que chef de l’État après son élection contestée par les candidats de l’opposition qui avaient dénoncé des fraudes massives. Fraudes réfutées par la Céni et par les partisans de l’ancien chef des armées.
Burkina : au moins 14 morts dans une attaque dans le Nord
27 juillet 2019 à 16h40 |Par Jeune Afrique avec AFP
Au moins quatorze civils ont été tués entre jeudi et vendredi à Diblou, un village dans le Nord du Burkina, dans une attaque perpétrée par une « vingtaine d'individus armés » décrits comme des jihadistes, a-t-on appris samedi de sources sécuritaires et locales.
« Dans la soirée du jeudi, un groupe d’individus, environ une vingtaine, a attaqué le village de Diblou (dans la commune de Pissila), faisant au moins quatorze morts », a déclaré une source sécuritaire. « Les terroristes (jihadistes) ont incendié des boutiques de commerçants et des motocyclettes. Presque tout le marché a été saccagé », a indiqué un habitant de Pissila.
Quelques jours plus tôt, le 18 juin, 17 personnes avaient été tuées au cours d’une attaque à Béléhédé, située dans la province du Soum, dans le nord du pays. 19 personnes avaient trouvé la mort une semaine plus tôt dans une attaque dans la commune d’Arbinda, toujours dans le Nord.
Face à cette dégradation du climat sécuritaire, et alors que l’armée burkinabè est déjà engagée à l’Est face aux groupes armés, dans le cadre de l’opération Otapuanu, les autorités ont lancé, mi-mai, l’opération Doofu (« déraciner », en fulfuldé) dans les régions du nord et du centre-nord du Sahel.
Présidentielles à venir au Burkina
Présidentielle au Burkina : pour qui voteront les Burkinabè de Côte d’Ivoire ?
Un million et demi de Burkinabè de Côte d’Ivoire seront appelés aux urnes pour la première fois en 2020. Assez pour faire basculer le résultat de la présidentielle. Si toutefois ils parviennent à prouver leur nationalité…
C’était sa première visite officielle en Côte d’Ivoire. En juillet 2016, six mois après son entrée au palais de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré se rend à Yamoussoukro pour le sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC). Au programme notamment, une rencontre avec des Burkinabè vivant sur le sol ivoirien.
Après les vingt-sept années de pouvoir de Blaise Compaoré et une transition chaotique, le nouveau président se sait attendu. Dans la grande salle de conférences de la Fondation Félix Houphouët Boigny, il leur réitère l’une de ses promesses de campagne : « En 2020, votre vote sera effectif ! »
Voilà près de vingt ans que les Burkinabè de l’étranger entendent leurs responsables politiques prendre cet engagement. L’idée avait été lancée au début des années 2000 par Compaoré. Après sa chute, en 2014, elle a brièvement été envisagée par les autorités de transition. Jugé trop coûteux, trop complexe ou trop sensible politiquement, le vote de la diaspora n’a finalement jamais eu lieu à ce jour.
L’enjeu est pourtant de taille. Rien qu’en Côte d’Ivoire, le nombre de Burkinabè est estimé entre 3 et 4 millions, dont environ 1,5 million d’électeurs potentiels – à comparer aux 5,5 millions d’inscrits lors du scrutin de 2015. D’autant que cette diaspora, arrivée massivement dans les années 1960 pour servir de main-d’œuvre dans les plantations de cacao, a acquis depuis une véritable influence politique, sociale et économique.
Ces nombreux « diaspos », comme on les surnomme, glisseront-ils enfin un bulletin dans l’urne pour la présidentielle et les législatives de 2020 ? La plupart demeurent sceptiques. « Vu la situation économique et sécuritaire au Burkina, nous avons du mal à imaginer comment ils arriveront à mettre en place une telle réforme d’ici à un an », affirme ainsi Souleymane Sawadogo, homme d’affaires installé à Abidjan et représentant des Burkinabè de l’étranger dans la commission qui a rédigé le projet de future Constitution.
« Code électoral ratifié au forceps »
L’entourage de Roch Marc Christian Kaboré se montre pourtant formel : la diaspora votera en 2020. « Il n’y a aucun doute », assène l’un de ses conseillers. En juillet 2018, l’Assemblée nationale a effectivement adopté un nouveau code électoral qui prévoit la participation des Burkinabè de l’étranger. Mais les modalités d’application de cette réforme ont suscité le courroux de l’opposition, dont les députés ont déserté l’Hémicycle au moment du vote.
« Ce code électoral a été ratifié au forceps, sans aucun consensus », peste Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, opposition), l’ancien parti de Blaise Compaoré.
Pour lui et les autres adversaires de Roch Kaboré, le pouvoir ne serait en réalité pas prêt à permettre à tous les expatriés de prendre part au scrutin. « Comme dans beaucoup d’autres pays, le régime en place craint la diaspora, généralement plus critique à son égard. Il fait donc tout pour minimiser sa participation », dénonce Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition et président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).
Depuis des mois, nous mettons tout en œuvre pour que nos compatriotes qui y vivent puissent voter en 2020. C’est fou de nous accuser du contraire !, se défend le député Lassané Savadogo
L’idée qu’une partie des Burkinabè de Côte d’Ivoire est restée fidèle à Blaise Compaoré est tenace. Elle date de l’opération Bayiri, qui a permis à environ 300 000 de leurs parents de fuir la guerre civile ivoirienne au début des années 2000. La présence de l’ex-président burkinabè à Abidjan depuis sa chute, en 2014, n’a fait que la renforcer.
« Ce sont des spéculations. Nous avons de nombreux militants en Côte d’Ivoire. Depuis des mois, nous mettons tout en œuvre pour que nos compatriotes qui y vivent puissent voter en 2020. C’est fou de nous accuser du contraire ! » se défend le député Lassané Savadogo, secrétaire exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le parti de Roch Kaboré.
Au cœur des divergences entre opposition et majorité figurent les pièces d’identité que les électeurs de la diaspora devront fournir pour être autorisés à pénétrer dans l’isoloir. Les autorités ont en effet décidé que la carte consulaire biométrique, qui fait office de pièce d’identité pour les Burkinabè de l’étranger, ne pourra pas être utilisée.
Pourtant, lors de son introduction en 2013 par le régime Compaoré, ce document avait notamment été présenté comme un moyen d’identification lors des prochains scrutins. « En vérité, ces cartes consulaires avaient surtout été faites pour que nos compatriotes qui vivent et travaillent en Côte d’Ivoire dans des conditions souvent difficiles puissent présenter une pièce d’identité en cas de problème », relativise un ministre.
Les cartes consulaires en question
Aujourd’hui, plus de 2 millions de ces dernières ont été distribuées. Mais les autorités doutent de leur fiabilité. Parmi les motifs d’inquiétude, le fait que le régime Compaoré ait attribué le juteux marché de la fabrication de ces papiers en Côte d’Ivoire à la société Snedai, d’Adama Bictogo, jusqu’en 2023…
« Blaise Compaoré avait préparé un système de fraude en Côte d’Ivoire pour s’assurer les votes de la diaspora, ajoute un collaborateur de Kaboré. Le président a donc préféré tirer un trait sur ça et mettre tout le monde à la même enseigne : que ce soit au Burkina ou à l’étranger, on utilisera un passeport ou une carte d’identité. » « Quand on vote, la moindre des choses est de pouvoir prouver son identité avec un document crédible », ajoute un autre.
Il est techniquement impossible de faire de même avec les passeports et les cartes nationales d’identité en quelques mois
Dans les rangs de l’opposition, on pointe toutefois du doigt les difficultés que génère l’abandon des cartes consulaires. « Il a fallu plusieurs années pour en distribuer 2 millions. Il est techniquement impossible de faire de même avec les passeports et les cartes nationales d’identité en quelques mois », peste Komboïgo. « Les cartes consulaires sont des pièces d’identité officielles délivrées par l’État. Pourquoi ne seraient-elles subitement plus valables ? » s’interroge de son côté Zéphirin Diabré.
Pour se voir délivrer un passeport ou une pièce d’identité, les « diaspos » devront rassembler des documents complexes à obtenir tels que des actes de naissance et des certificats de nationalité, fait remarquer l’opposition. Cela demande du temps, de l’argent, éventuellement des allers-retours au Burkina… « Autant dire que peu de planteurs figureront sur les listes électorales », souffle un député de l’opposition.
Défi logistique
De son côté, le gouvernement assure être pleinement mobilisé pour relever ce défi logistique dans les temps. « Le président suit ça de très près avec tous les acteurs concernés, assure Paul Robert Tiendrébéogo, ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. Nous déroulons notre chronogramme comme prévu. »
Depuis février, des « missions consulaires spéciales » sont déployées pour fournir passeports et cartes d’identité aux Burkinabè de l’étranger. Elles ont déjà eu lieu au Niger, au Togo, au Bénin, au Mali, mais aussi en France, en Allemagne ou encore en Italie. Au total, elles devront concerner plus d’une vingtaine de pays d’ici à janvier 2020.
En Côte d’Ivoire, une première mission a eu lieu du 23 avril au 13 mai. Pendant trois semaines, cinq équipes d’une petite dizaine de personnes chacune étaient présentes à l’ambassade, dans les trois consulats (à Abidjan, à Bouaké et à Soubré) et dans certaines localités pour enregistrer les demandes de passeport et de carte d’identité en vue des scrutins de l’an prochain.
En raison de l’importance de la diaspora burkinabè, la Côte d’Ivoire sera le seul pays à compter une seconde mission, en janvier 2020. Mais le taux d’enrôlement de la première a été très faible : selon nos informations, quelques milliers de personnes seulement se sont inscrites. Très loin donc du 1,5 million d’électeurs potentiels, ce qui laisse augurer une participation minimale en 2020.
Expulsions et violences
« Il y a eu moins de monde que prévu, reconnaît Paul Robert Tiendrébéogo. Mais certains ont déjà leurs pièces d’identité, et d’autres font leurs démarches quand ils viennent au pays. » D’autres ressorts, plus personnels, pourraient expliquer la faiblesse de ces chiffres.
« Beaucoup de nos compatriotes sont installés en Côte d’Ivoire depuis plus de cinquante ans. Leurs enfants et leurs petits-enfants y sont nés. Leur priorité, c’est d’obtenir la nationalité ivoirienne, pas de voter au Burkina », avance un ministre.
Devenir ivoirien signifie en effet garder la main sur ses terres dans les zones cacaoyères et forestières où les Burkinabè sont largement implantés. Mais aussi éviter les expulsions ou les violences que leurs aînés ont subies dans un passé pas si lointain.
Bureaux de cote à l’étranger
À la polémique sur les documents d’identité s’ajoute celle sur le nombre de bureaux de vote déployés à l’étranger. Selon le nouveau code électoral, le scrutin pourra s’y tenir dans les ambassades et les consulats. En Côte d’Ivoire, il existe quatre représentations de cette nature… Pas suffisant pour accueillir des dizaines de milliers d’électeurs, selon les opposants, qui réclament davantage de lieux de vote. Et citent en exemple la dernière présidentielle malienne, au cours de laquelle les ressortissants résidant en Côte d’Ivoire avaient pu trouver des urnes dans les écoles.
« Cela fait partie des possibilités que nous envisageons, notamment dans les zones où se trouvent nos consulats », explique une source à la présidence burkinabè. Il faudra pour cela trouver un accord avec les autorités ivoiriennes, qui doivent préparer leur propre présidentielle en octobre 2020. Nul doute que cette question sera au programme des discussions qui doivent avoir lieu entre Roch Kaboré et Alassane Ouattara lors du prochain sommet du TAC, à Ouagadougou, fin juillet.
Electricité en Côte d'Ivoire
Côte d’Ivoire : 170 milliards de F CFA pour doper la centrale électrique d’Azito
Financée par neuf institutions internationales, la quatrième phase des travaux de la centrale thermique d'Azito (Abidjan) devrait augmenter d'environ un tiers sa capacité de production, et rapprocher le pays de son objectif d'équilibrer le mix énergétique.
La centrale de production d’électricité au gaz naturel d’Azito va bénéficier d’un investissement de 170 milliards de F CFA (259 millions d’euros) pour financer la phase IV de ses travaux d’extension, selon des accords signés le 22 juillet entre les différents acteurs du projet.
La centrale est opérée par Azito Energy SA, détenue par le britannique Globeleq, et Industrial Promotion Services West Africa (IPSWA), membre du réseau des sociétés du fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED). L’extension prévoit l’ajout de 253 MW à la capacité actuelle de l’usine, qui sera ainsi portée à 700 MW.
Trente mois de travaux
Neuf institutions sont parties prenantes du financement. Elles sont conduites par la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé), et comprennent également Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque africaine de développement (BAD) ou encore le Fonds international de développement de l’Opep (Ofid).
Les travaux de la centrale devraient durer trente mois et permettre d’augmenter la production pour approvisionner le réseau national électrique. Selon Mahamadou Sylla, PDG de IPSWA, le concours des investissements de l’État et des bailleurs de fonds dans Azito a atteint plus de 750 millions de dollars depuis la création de la centrale en 1999.
Les travaux d’extension seront réalisés par l’américain General Electric, qui fournira les turbines, et par l’espagnol ACS Cobra, qui se chargera du gros œuvre. La centrale d’Azito produit environ 30 % de l’électricité de la Côte d’Ivoire, alors que les centrales thermiques du pays fournissent la majorité de la production nationale. Une tendance que veut inverser le gouvernement ivoirien d’ici quinze ans, afin de parvenir à un mix énergétique plus équilibré avec 16 % d’énergies renouvelables et 26 % d’hydroélectricité.
Bédié et Gbagbo ?
Côte d’Ivoire : la rencontre entre Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo se précise
24 juillet 2019 à 11h17 | Par Jeune Afrique
Dans la perspective de la rencontre entre Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, dont la date n’est pas encore fixée, le patron du PDCI a demandé qu’une salle de plus de 2 000 personnes soit réservée pour un éventuel meeting à Paris.
Arrivé en France le 1er juillet, Henri Konan Bédié a prévu, comme à son habitude en cette période de l’année, de passer un long séjour en Europe. Le patron du PDCI s’est rendu ces derniers jours à Biarritz, dans le sud-ouest de la France, et ne regagnera son appartement de la rue Beethoven, à Paris, que fin juillet.
Dans la perspective de cette rencontre, Henri Konan Bédié a demandé qu’une salle de plus de 2 000 personnes soit réservée pour un éventuel meeting à Paris. D’ici au 15 août, date à laquelle il doit rentrer à Abidjan, il a également prévu de voir Guillaume Soro et de se rendre à Quiberon, à Genève, puis en Allemagne.