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Présidentielle au Niger: Mohammed Bazoum et Mahamane Ousmane
qualifiés pour le 2e tour

Mohammed Bazoum et Mahamane Ousmane sont en lice pour le second tour de l'élection présidentielle au Niger le 21 février prochain.

Mohammed Bazoum et Mahamane Ousmane sont en lice pour le second tour de l'élection présidentielle au Niger le 21 février prochain.
 RFI Hausa
Texte par :RFISuivre
3 mn

L'affiche du second tour de la présidentielle au Niger est confirmée. La Cour constitutionnelle nigérienne a validé dans la nuit de samedi à dimanche les résultats du premier tour  du 27 décembre dernier. Sur les trente candidats, c'est bien Mohammed Bazoum qui arrive en tête, suivi de Mahamane Ousmane. Ils sont donc les deux candidats retenus par la Cour pour le second tour du 21 février prochain.

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avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka

En proclamant les résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle, la Cour constitutionnelle, selon son président, a constaté qu’aucun des trente candidats n’avait obtenu la majorité.

Par conséquent, les deux premiers arrivés en tête : Bazoum Mohammed, avec 39,30 % des voix et Mahamane Ousmane, 16,98 %, sont les deux candidats autorisés à se présenter au second tour le 21 février prochain. L’écart confirmé par la Cour, entre Bazoum Mohammed et Mahamane Ousmane, est de plus d’un million 57 000 voix.

À lire aussi : au Niger, M. Bazoum et M. Ousmane qualifiés pour le second tour de la présidentielle

Presque tous les recours introduits auprès de la Cour ont été rejetés. C’est ainsi, qu’entre autres, la Cour a rejeté le recours à l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle introduit par Mahamane Ousmane à travers son conseil.

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Le recours du candidat Ibrahim Yacoubou, aux fins d’annulation des votes dans plusieurs communes a également été rejeté, la Cour l’ayant jugé mal fondé.

Selon l’article 90 du Code électoral, en cas de ballottage, la campagne a à nouveau ouvert dès le lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour, c’est-à-dire ce dimanche. Elle sera close l’avant-veille du second tour à minuit.

Dans les prochaines heures également, on s’attend à plusieurs déclarations de ralliement des partis politiques aux deux candidats. Les plus importantes seront celles du MNSD de Seini Oumarou, du MPR d’Albadé Abouba, Ibrahim Yacoubou et Alma Oumarou, entre autres.

À écouter aussi Présidentielle au Niger: paroles de candidats

Cedeao : la réforme CFA/eco, victime collatérale du Covid-19

RÉSERVÉ AUX ABONNÉS | | Par 
Mis à jour le 27 janvier 2021 à 17h34
Franc CFA (image d’illustration)

 

Réunis le 23 janvier, les pays de la Cedeao ont reporté d’un an le démarrage de leur nouveau « pacte » de convergence et demandé un nouveau planning pour le lancement de leur monnaie commune.*

Conviés par vidéoconférence le 23 janvier 2021, à leur 58e session ordinaire sous la présidence du Ghanéen Nana Akufo-Addo, les chefs d’État de la Cedeao ont pris « note de la détérioration de la situation en matière de convergence macroéconomique en 2020 ». Le taux de croissance du PIB devrait être négatif de -1,7 % en 2020, après une croissance réelle de +3,9 % en 2019, ont regretté les dirigeants de la Communauté.

Par conséquent, ils ont approuvé « une dérogation concernant le respect des critères de convergence macroéconomique en 2021 ». Ils ont également demandé à la Commission de la Cedeao et aux banques centrales régionales et nationales de préparer le projet du « nouveau Pacte de convergence et de stabilité macroéconomique entre les États membres de la Cedeao, avec le 1er janvier 2022 comme date de début de la phase de convergence ».

Conséquence logique de ce décalage : le report du chantier de lancement de la future monnaie commune de la communauté, ses dirigeants ayant demandé aux autorités monétaires et à la commission de travailler à une « nouvelle feuille de route du Programme de la monnaie unique de la Cedeao ».

La 58e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao a eu lieu par videoconférence, le 23 janvier 2021.
La 58e session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Cedeao
a eu lieu par videoconférence, le 23 janvier 2021. © ecowas.int

La situation des comptes publics s’est dégradée

Dès la fin de 2020, des signes clairs laissaient penser qu’un tel report était probable. En effet, la crise et son lot d’incertitudes ont affecté le calendrier de cette réforme monétaire, même si d’autres facteurs ont également pesé.

Publié début décembre, le Rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), laisse peu de doute sur la sévérité de la situation macroéconomique des huit pays de l’Union.

« Pour l’ensemble de l’année 2020, les dernières prévisions situent le taux de croissance du PIB de l’Union à 0,9 % contre 5,8 % en 2019 », écrivent les services du gouverneur Tiémoko Koné, qui notent que cette prévision est d’ailleurs supérieure à celle du FMI (0,3 %).

Parallèlement, la situation des comptes publics s’est dégradée. « En effet, le déficit budgétaire s’est chiffré à 3 742,1 milliards [de F CFA] ou 5,5 % du PIB à fin septembre 2020 contre 1 576,3 milliards ou 2,4 % du PIB un an plus tôt ».

Pour ne rien arranger, « pour l’ensemble de l’année 2020, le taux d’inflation est projeté à 2,2 % après -0,7 % en 2019 », souligne le rapport de la BCEAO.

De son côté, la Commission de l’Uemoa table elle sur une reprise en 2021, avec une croissance de +5,9 % dans la zone monétaire, selon son « Rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale », qui note cependant que « le taux d’endettement de l’Union en 2020 ressortirait à 49,3 %, en hausse de 5,2 points par rapport à 2019″.

Un calendrier « chamboulé »

À la vue de ces données inquiétantes, il ne paraît guère surprenant que la réforme du franc CFA décidée en décembre 2019 par les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, et la transformation de cette devise en « eco », future monnaie commune des pays de la Cedeao, ait enregistré quelques retards.

Le mois de juillet 2020, évoqué officieusement comme celui du passage du franc CFA à l’eco, s’est écoulé sans aucune avancée majeure. Faut-il en conclure pour autant que cette transition, si attendue, a été torpillée par la crise sanitaire et économique due au Covid-19 ?

En partie. « Le calendrier de transition a été chamboulé, en effet, par la crise du Covid et nos experts travaillent sur un nouveau calendrier, mais des avancées importantes sont déjà faites – tant au niveau du nom que de la banque centrale commune –, qui seront communiquées en temps opportun », expliquait récemment Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, interrogé par Jeune Afrique.

Pour autant, avant même le déclenchement de la pandémie, la réforme avait souffert de la révolte des autres pays de la Cedeao, non-utilisateurs du franc CFA, qui accusaient leurs voisins de l’Uemoa d’avoir de fait usurpé le nom de la future devise commune.

D’intenses efforts diplomatiques ont permis durant les mois suivants de calmer les tensions entre les huit pays de l’Uemoa et leurs sept voisins du reste de la Cedeao, dont le géant nigérian et le Ghana du président Nana Akufo Addo, perçu comme un médiateur dans cette crise. En septembre, la Communauté a acté le report du lancement de l’eco à une date ultérieure, non encore précisée.

Incertitudes et ambiguïtés

Pour autant, plusieurs étapes clés restent en suspens, indépendamment de la crise du Covid-19. Parmi elles : l’adoption par les parlements de la zone Uemoa du nouveau traité paraphé à la fin de 2020 par les ministres de l’Économie et des Finances.

Par contraste, les députés français ont eux approuvé, le 10 décembre, le nouvel accord de coopération entre Paris et les pays de l’Uemoa, tandis que le site de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, première économie de la zone Uemoa, ne donne aucune indication concernant l’examen ou l’adoption de ce texte.

Par ailleurs, des débats entre députés français est ressortie l’idée que l’avènement de l’eco pourrait n’intervenir qu’à un horizon plus éloigné qu’évoqué initialement. « Le calendrier est sensiblement décalé – entre 2023 et 2025 selon certains, je ne saurais dire », a reconnu le député français Marc Le Fur, rapporteur du projet de loi, début septembre.

« Autant il y a une incertitude sur la date, autant il n’y en a pas s’agissant de la parité : elle reste inchangée. La seule ambiguïté tient aux mots utilisés, car la monnaie doit s’appeler eco, ce qui était également le nom retenu par la Cedeao pour sa future monnaie commune. Cela occasionne une petite difficulté entre ces pays », a expliqué le parlementaire français né à Dakar.

Des chiffres trop près des limites de la « zone de confort »

Outre le peu de visibilité sur le calendrier législatif de cette réforme en zone Uemoa, les critères même de convergence macroéconomique, nécessaires à l’adoption de cette devise et surtout à son extension aux autres pays de la Cedeao, pourraient être revisités.

C’est ce qui ressort du Rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de la Commission de l’Uemoa. Cette dernière estime que la dégradation des équilibres budgétaires des États de l’Union ne devrait pas être résorbée immédiatement. « Les prévisions communiquées par les États membres indiquent que la consolidation budgétaire interviendrait à partir de 2024 », estime la Commission.

En ce qui concerne l’inflation, elle frôlera l’an prochain la limite haute de la « zone de confort » de la Banque centrale (1 % à 3 %), et ne devrait retomber en-dessous de 2 % qu’à partir de la fin 2022, avec un taux de 1,8 % attendu à la fin de septembre de cette année.

Le taux d’endettement moyen des pays de l’Union reste en-dessous de la limite de 70 % du PIB, fixée dans les critères de convergence macroéconomique. Mais il a connu une nette progression en un an, passant « en 2020 à 49,3 % contre 44,1 % en 2019 ». Il est anticipé cette année à des niveaux assez élevés en Guinée-Bissau (63,3 %), au Sénégal (64,6 %) et au Togo (57,8 %), selon la Commission.

Vers l’adoption d’un nouveau « pacte de convergence »

Aussi, l’institution régionale s’est livrée à un difficile jeu d’équilibriste concernant l’évolution des critères de convergence dans la zone. D’un, elle a salué « les perspectives macroéconomiques favorables dans tous les États membres, s’appuyant, notamment, sur l’hypothèse d’une maitrise de la crise sanitaire à partir de 2021 ».

De l’autre, elle a néanmoins appelé ces derniers, au vu de l’impact de la crise, à « prendre les dispositions nécessaires en vue de l’adoption d’un nouveau pacte de convergence, à même de garantir la stabilité macroéconomique à moyen terme ». Une exhortation qui a trouvé un éco dans la décision de la Cedeao le 23 janvier, mais qui laisse entrevoir une nouvelle période d’incertitude quant au calendrier du passage effectif à l’eco.

*Publié initialement le 31 décembre 2020, cet article a été mis à jour le 27 janvier 2021, à la suite de la décision des chefs d’État de la Cedeao.

Boostée par Macky Sall, Air Sénégal muscle sa flotte et lorgne les États-Unis

Par 
Mis à jour le 26 janvier 2021 à 18h23
Airbus A330-900 d’Air Sénégal

La jeune compagnie nationale sénégalaise, qui a bénéficié de 68 millions d’euros de dotations de l’État en 2020, table sur un demi-million de passagers sur l’année 2021.

De nouvelles liaisons inédites depuis le hub de l’Aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) vers Milan le 18 février et Lyon le 28 mars, puis sans doute vers Washington ou New-York avant l’automne, des Airbus neufs toujours en vue….

Pas encore sortie des turbulences du Covid-19, Air Sénégal fait bien mieux qu’éviter la chute libre. La compagnie dirigée par Ibrahima Kane, ex-directeur général du Fonsis (Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal) devrait connaître en 2021 une phase de relance après le gros trou d’air de 2020.

Sur l’année, Air Sénégal a perdu environ 25 % de son chiffre d’affaires (75 millions d’euros en 2019), selon les indications données fin décembre par Ibrahima Kane à la chaîne de télévision sénégalaise iTV. La conséquence notamment d’une fermeture durant trois mois en 2020 du ciel sénégalais et des restrictions en Europe, région la plus génératrice de chiffre d’affaires.

Covid-19 : 30 à 40 millions d’euros de pertes

La configuration actuelle du réseau s’affiche à environ 60 % de l’avant crise. Pourtant, en termes de volumes, Air Sénégal table désormais sur un demi-million de passagers sur l’année 2021, soit un niveau proche de celui de 2019 (495 000 passagers).

« Ce chiffre positif en soi n’est pas très significatif car la configuration commerciale, et donc le revenu par siège, a beaucoup changé l’an dernier. Mais aujourd’hui la société couvre largement ses coûts fixes et est même revenue tout près de l’équilibre. Il est en vue pour 2021», indique à Jeune Afrique une source proche de l’entreprise.

À ce stade, la crise devrait coûter à l’opérateur fondé en 2016 sur les cendres de Sénégal Airlines une perte d’activité cumulée de l’ordre de 30 à 40 millions d’euros, selon l’évolution de la pandémie et des restrictions de voyages.

Les routes long-courrier, bien qu’en nette reprise, n’ont pas retrouvé leur niveau antérieur, à commencer par le vol Dakar-Paris qui affiche cinq liaisons par semaine, contre sept avant crise.

Conforter la position de hub de l’AIBD

« Air Sénégal montre la validité et la résilience de son modèle économique, grâce au soutien sans faille de l’État actionnaire, pour qui dans le cadre du Plan Sénégal émergent, l’aérien est une priorité », estime notre source qui poursuit : « Contrairement à plusieurs autres compagnies africaines, il n’y pas eu de péril en termes de trésorerie, notamment grâce aux fonds apportés par l’État en 2020. »

De fait, face aux géants de l’axe sud-nord comme Air France ou Royal Air Maroc, le but assigné par l’État, actionnaire à 100 % à Air Sénégal est clair : sortir plus fort de la crise. Et conforter ainsi la stratégie nationale de hub sous-continental pour l’AIBD.

Une dotation en capital de 45 milliards de CFA a ainsi été décidé par Macky Sall en mai 2020 dans le cadre du plan de relance, somme en partie consignée au Trésor. Air Sénégal a déjà effectué quatre tirages et pourrait solliciter, si besoin, un nouveau décaissement avant l’été, selon nos sources.

Nouveaux avions

Avec ces fonds propres solides, la compagnie a pu négocier en 2020 dans de bonnes conditions avec BPIFrance, UK Export Finance et Euler Hermes un rééchelonnement de quelques mois  des crédit-export (France, Royaume-Uni, Allemagne) accordés en novembre 2019 et février 2020 pour l’acquisition de deux Airbus A330-900 NEO.

Du côté des aéronefs, la flotte (deux ATR600, un A321, deux A330, deux A319 en leasing chez Caryle Aviation) va être portée à huit appareils avec l’arrivée d’ici mars du deuxième A321. La compagnie a, par ailleurs, maintenu ses commandes de huit moyen-courrier A220 (ex- Bombardier Cseries), au prix catalogue total de 732 millions d’euros. Leur livraison, retardée plus d’un an en raison de la pandémie, doit intervenir fin 2021.

Dessertes imprévues

Alors que la compagnie est encore en « discussions actives » avec les autorités américaines ainsi qu’avec les aéroports de New-York et Washington pour entamer enfin une liaison directe avec la cote est-américaine – le choix entre les deux villes n’étant pas acté -, la crise a eu l’effet inattendu de provoquer de nouvelles dessertes régionales et vers l’Afrique centrale.

Ces vols vers Libreville ou encore Douala, qui n’étaient pas prévu par le plan stratégique, ont été inauguré à l’heure des vols de rapatriement, au plus fort de la pandémie, et ont pu être pérennisés sur base bi ou tri-hebdomadaire grâce aux accords d’Opensky d’Addis-Abeba.

Reste que pour s’affirmer plus largement sur le continent et les routes continentales, la compagnie dirigée par Ibrahima Kane demeure en quête d’un partenaire stratégique (un accord en ce sens avec Royal Air Marc avait échoué en 2018). Comme beaucoup de compagnies nationales, l’accroissement de la dotation de l’État a permis à Air Sénégal de traverser le cyclone. Mais demain ?

JÉRÔME MAILLET QUITTE LA DIRECTION

Après le départ du premier directeur général de la compagnie, Philippe Bohn, remplacé en avril 2019 par Ibrahima Kane, le top management vient à nouveau d’évoluer.

Donné partant à l’automne 2020, Jérôme Maillet, directeur adjoint chargé de la stratégie et de l’investissement depuis trois ans, a quitté ses fonctions fin 2020 – tout en restant « conseiller » du directeur général.

Celui qui fut aussi DGA de Congo Airways vient par ailleurs, selon les informations de Jeune Afrique Business+, de cofonder à Dakar, avec un associé sénégalais, une société d’amorçage et d’accélération pour start-up.

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Formation, électricité et réseaux : les trois clés de la digitalisation en Afrique de l’Ouest

| Par 
Des étudiants lors d’un cours d’intelligence artificielle à l’Institut du centre numérique d’Accra, au Ghana.

Des étudiants lors d'un cours d'intelligence artificielle à l'Institut du centre numérique d'Accra, au Ghana. © Students during an Artificial Intelligence course at the Accra Digital Centre Institute. *** Local Caption *** Intelligence artificielle, etudiants, lyceens africa education technology computer people youth women © Sven Torfinn/PANOS/REA

 

Selon un rapport de l’Union africaine et de l’OCDE, un virage en faveur du digital est indispensable pour réussir le développement de l’Afrique de l’Ouest.

En obligeant à produire, vendre et étudier à distance, la pandémie de Covid-19 a fourni un argument de poids à l’Union africaine (UA) et à l’Union européenne (UE) pour pousser le continent à accélérer son virage en faveur du digital. Le Département des affaires économiques de la Commission de l’UA et l’OCDE ont ainsi publié, le 19 janvier, un rapport sur les dynamiques de développement en Afrique intitulé « Transformation digitale et qualité de l’emploi », un vigoureux plaidoyer pour jouer à fond et vite la carte du numérique.

Ses auteurs estiment que les gains de productivité et la valeur ajoutée que celui-ci apporte sont indispensables pour réussir le développement projeté par « l’Agenda 2063 », visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir, et offrir aux dizaines de millions de jeunes arrivant sur le marché du travail un emploi stable et rémunéré. La transformation digitale améliore la gouvernance des entreprises et, surtout, augmente de 20 % leurs profits en moyenne.

Freins à la digitalisation

L’Afrique ne part pas de rien : 640 pôles technologiques y ont déjà fleuri et 500 entreprises y offrent des services numériques de financements. Un des chapitres du rapport consacré à l’Afrique de l’Ouest met en lumière ses forces et ses faiblesses tout à fait représentatives de l’état du continent en matière de digitalisation.

L’Afrique de l’Ouest est dotée de 142 technopoles, tel le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie en Côte d’Ivoire. Des incubateurs comme Jokkolabs (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Bénin, Gambie) procurent par ailleurs locaux et appuis aux jeunes créateurs de start-up.

Nollywood, au Nigeria, s’est hissé à la deuxième place mondiale des producteurs de films derrière Bollywood, en Inde. La raison de sa réussite ? Près de 90 % de ses 3 milliards de dollars de revenus sont réalisés grâce à Internet.

Les statistiques confirment toutefois les freins qui empêchent la digitalisation de prendre son essor en Afrique de l’Ouest. Plus de la moitié des jeunes qualifiés ne possèdent pas les compétences requises pour travailler dans le numérique.

Moins de 5 % des ménages possèdent un ordinateur, alors que 41,5 % de sa population ont accès à un réseau mobile. À peine 24 % de ses entreprises ont créé un site internet. Le commerce électronique butte aussi sur une logistique difficile : selon le Boston Consulting Group, entre 30 % et 40 % des produits commandés par internet y sont retournés, car leur destinataire n’a pu être trouvé.

Former, raccorder, investir, protéger

Trois préconisations ressortent du rapport. La première concerne la formation. Le système éducatif doit orienter plus d’élèves vers les matières scientifiques et techniques. Le développement de l’enseignement à distance est un bon outil pour donner aux élèves des zones rurales le goût du digital.

Il serait aussi indispensable d’établir des passerelles entre l’enseignement général et l’enseignement technique. Sur le modèle imaginé en Côte d’Ivoire, un partenariat école-entreprises permettrait de définir et de diffuser les compétences requises dans les filières en cours de digitalisation.

La deuxième préconisation est tout aussi basique puisqu’elle s’attache à l’électricité, sans laquelle rien de numérique ne peut fonctionner. Pour raccorder 48 % des Africains de l’Ouest qui n’en profitent pas, le rapport propose notamment de s’inspirer de l’exemple du projet Akon Light, qui apporte de l’électricité solaire à des millions de personnes. Il suggère de limiter les monopoles de production et de distribution en libéralisant le secteur énergétique, comme l’a fait le Nigeria avec profit.

Le troisième conseil est évidemment « d’investir massivement dans les infrastructures de communication ». La couverture complète de la région en 4G d’ici 2025 exige 3,1 milliards de dollars.

Enfin, « un déploiement plus important de l’infrastructure terrestre de fibres optiques, notamment des points d’échange Internet et des centres de données, ainsi que des câbles sous-marins reste un levier important pour réduire la fracture numérique ».

Il restera à assurer la sécurité numérique contre la cybercriminalité, seuls le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Gambie ayant adopté des textes législatifs protégeant l’ensemble du secteur, à savoir les transactions électroniques, les consommateurs, les données échangées et la vie privée.