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Le continent africain et le conflit en Syrie au cœur du message de Noël du pape

Le pape François prononçant son discours «Urbi et Orbi» au balcon de la basilique Saint-Pierre, à Rome, le 25 décembre 2019.
© Vatican Media/­ REUTERS

En ce jour de Noël, le pape François a prononcé son traditionnel discours Urbi et Orbi depuis la place Saint-Pierre, à Rome. Le souverain pontife a notamment dénoncé les agissements des groupes extrémistes sur le continent africain. François a aussi appelé à garantir la sécurité en Syrie.

Devant les 55 000 personnes réunies sur la place Saint-Pierre à Rome, le souverain pontife a dénoncé les agissements des groupes extrémistes sur le continent africain, en particulier au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria. Le pape François, qui vient de fêter ses 83 ans, a également eu une pensée pour la République démocratique du Congo : il appelle à la paix pour les populations de l'est du pays.

« Que le seigneur qui est né soit la lumière pour les peuples de l’Afrique où persistent des situations sociales et politiques qui contraignent souvent les personnes à émigrer en les privant d’une maison et d’une famille, a déclaré François depuis son balcon de la place Saint-Pierre. Qu’il soit la paix pour la population qui vit dans les régions orientales de la République démocratique du Congo, meurtrie par des conflits persistants. »

Évoquant le sort de « tous ceux qui souffrent à cause des violences, des calamités naturelles ou des urgences sanitaires » sur le continent africain, le pape a ajouté : « Qu’il soit le réconfort pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur foi religieuse, spécialement les missionnaires et les fidèles kidnappés, et pour tous ceux qui tombent victimes des attaques de la part des groupes extrémistes, surtout au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria. »

Un appel à « garantir la sécurité au Moyen-Orient »

François a aussi appelé dans son traditionnel message de Noël la communauté internationale à « garantir la sécurité au Moyen-Orient, tout particulièrement en Syrie ». La Syrie où les bombardements russes anti-jihadistes s'intensifient dans la province d'Idleb, et ont encore tué 9 civils ce mardi 24 décembre.

« Que le Christ soit lumière pour les nombreux enfants qui subissent la guerre et les conflits au Moyen-Orient et dans divers pays du monde, a lancé le Saint-Père. Qu’il soit le réconfort du bien-aimé peuple syrien qui ne voit pas encore la fin des hostilités qui ont déchiré le pays en cette décennie. Qu’il secoue les consciences des hommes de bonne volonté. »

« Soutien pour le peuple libanais »

Et de poursuivre : « Qu’il inspire aujourd’hui les gouvernants et la communauté internationale pour trouver des solutions qui garantissent la sécurité et la coexistence pacifique des peuples de la région et qu’il mette fin à leur indicible souffrance. Qu’il soit un soutien pour le peuple libanais afin qu’il puisse sortir de la crise actuelle et redécouvre sa vocation d’être un messager de liberté et d’harmonieuse coexistence pour tous. »

Dans son message Urbi et orbi, François a aussi invité à « assouplir notre cœur souvent endurci et égoïste », rapporte notre correspondant à Rome, Éric Sénanque, afin de donner « le sourire aux enfants du monde entier », abandonnés ou trop souvent victimes de violences.

 
 

Niger: quatorze militaires tués lors d'une embuscade dans la région de Tillabéri

Des soldats nigériens en patrouille (photo d'illustration).
© ISSOUF SANOGO / AFP

L’armée nigérienne est à nouveau endeuillée, suite à une attaque survenue mercredi dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du pays. Selon les autorités, quatorze militaires ont été tués dans une attaque menée par « des terroristes lourdement armés ».

Des agents de la Commission électorale indépendante (Céni) rentraient d’une opération d’enrôlement auprès de villages reculés, en vue des élections présidentielles et législatives de l’année prochaine. Mais sur son chemin, l’escorte qui encadre cette équipe est tombée sur une embuscade, tendue par « des terroristes lourdement armés », selon le communiqué du ministère de l’Intérieur.

S’ensuit, selon les autorités, « une bataille acharnée ». On compte plusieurs victimes : sept gendarmes et sept gardes nationaux ont perdu la vie. Un garde est porté disparu. De nombreux assaillants auraient été tués, assure le ministère de l’Intérieur, sans pour autant préciser le nombre exact de victimes.

Si les agents civils de la Céni sont eux, rentrés sains et saufs dans la localité de Sanam, cet épisode met en lumière un problème : « cela démontre les difficultés auxquelles les autorités locales sont confrontées pour organiser les scrutins de 2020 », constate un observateur, qui s’interroge « sera-t-on en mesure d’enrôler l’ensemble des électeurs ? »

« Cette nouvelle attaque démontre la puissance des groupes terroristes, qui veulent s’imposer dans la zone des trois frontières », explique Baba Dakono, chercheur à l’Institut d’études et de sécurité. Et ce, au risque de voir les questions sécuritaires occulter des thèmes comme celui des droits de l’homme et la crise sociale, au moment des scrutins de l’année prochaine.

Cette nouvelle attaque intervient quelques jours seulement après que le président nigérien a plaidé pour « plus de Barkhane » dans le Sahel pour faire face à des groupes terroristes mieux équipés.

Avec l’eco, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron
ont-ils réellement annoncé la fin du franc CFA ?

| Par et - à Abidjan
Le président ivoirien Alassane Ouattara accueillant son homologue français Emmanuel Macron, le vendredi 20 décembre 2019 à Abidjan.

Le chef d’État ivoirien et son homologue français ont annoncé samedi 21 décembre une grande réforme du franc CFA. La monnaie utilisée par les pays de l’UEMOA changera notamment de nom pour épouser celui de la future monnaie unique de la Cedeao : l’eco. Mais en attendant cette étape-là, c’est un eco à parité fixe et garanti par la France qui servira de transition.

C’est la fin d’une époque. Le franc CFA (franc de la Communauté financière en Afrique) tel qu’il fut conçu il y a 46 ans va disparaître. L’annonce a été faite samedi 21 décembre par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron lors de la visite officielle du président français en Côte d’Ivoire. « En accord avec les autres chefs d’État de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine), nous avons décidé de faire une réforme du franc CFA », a annoncé Alassane Ouattara, en sa qualité de président en exercice de l’UEMOA, qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Dans le courant de l’année 2020, l’eco, nom de la future monnaie unique de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), sera ainsi adopté dans ces huit pays.

Cela peut prendre des années

Néanmoins, si l’année 2020 marquera l’acte de naissance de cette monnaie, le franc CFA ne va pas disparaître pour autant. Ce dernier continuera à être utilisé jusqu’à la mise en circulation de l’eco, cette fois à l’échelle des 15 États membres de la Cedeao. « Cela peut prendre des années », précise un ministre ouest-africain.

Des mesures à effets immédiats

En revanche, plusieurs mesures de la réforme s’appliquent dès maintenant. C’est le cas avec la centralisation des réserves de change en France, qui prend fin, et avec la fermeture du compte d’opérations auprès du Trésor français. Ainsi, l’obligation imposée à la BCEAO d’y déposer 50 % de ses réserves de changes est supprimée.

La Banque centrale pourra dorénavant placer ses réserves partout dans le monde, auprès d’institutions financières, que ce soit en Europe, en Asie ou aux États-Unis. Autre évolution significative avec effet immédiat : le retrait des représentants de la France de tous les organes de gestion monétaire au sein de l’UEMOA. Ces derniers bénéficiaient d’un droit de veto.

En revanche, l’eco conservera pour le moment une parité fixe avec l’euro et sa garantie de convertibilité sera toujours assurée par la Banque de France. Un choix fait par les dirigeants de l’organisation monétaire ouest-africaine, a précisé Emmanuel Macron. La parité fixe est l’une des caractéristiques du CFA  critiquées par certains économistes africains. Selon eux, l’arrimage à l’euro, monnaie forte, désavantage les économies de la région, beaucoup moins compétitives.

L’intégration des pays de l’UEMOA à l’eco se fera selon le calendrier établi par la Cedeao

Bien que les pays de l’UEMOA continueront d’accumuler des stocks d’or pour maintenir la solidité de la nouvelle monnaie, aucune précision n’a été apportée sur le nouveau mécanisme qui permettra à la France de continuer à assurer la garantie de la convertibilité.

L’eco-UEMOA, à parité fixe et garantie… avant l’eco-Cedeao, à changes flexibles

La réforme annoncée du CFA anticipe le projet de monnaie unique régionale. « Il y a un concours de circonstances entre d’une part l’agenda de la Cedeao sur la monnaie unique et la volonté de l’Uemoa réformer le CFA. L’intégration des pays de l’UEMOA à l’eco se fera selon le calendrier établi par la Cedeao », explique Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Économie.

L’Uemoa estime en effet que ses membres respecteront d’ici à la fin du premier trimestre 2020 les critères de convergence établis par la Cedeao pour intégrer l’eco. Mais si la monnaie issue de la réforme du CFA porte le nom de la futur monnaie unique, elle n’appliquera pas immédiatement toutes ses dispositions.

Le projet élaboré par la Cedeao prévoit notamment que la future Banque centrale soit structurée sur un modèle fédéral et que régime de change soit flexible avec un ciblage de l’inflation globale comme cadre de politique monétaire. Ces dispositions ne seront mises en application que lorsque le dernier pays de la zone aura intégré l’eco.

Le franc CFA, un vestige du passé colonial devenu pesant

« La question du franc CFA cristallise de nombreuses critiques et de nombreux débats sur le rôle supposé de la France en Afrique. J’ai entendu les critiques, je vois les réseaux sociaux et je vois votre jeunesse qui nous reproche de continuer une relation économique et monétaire qu’elle juge post-coloniale. Donc rompons les amarres », a déclaré le chef de l’État français. « C’est une décision prise en toute souveraineté. Elle prend en compte notre volonté de construire notre future de manière responsable », a précisé Alassane Ouattara, tout en tenant à rappeler que « le franc CFA a été un outil essentiel du développement de nos pays ».

Les discussions autour d’une réforme du CFA ont débuté en 2017. Sous la pression de leur opinion publique, plusieurs pays de l’UEMOA ont alors mandaté Alassane Ouattara pour plancher sur la question. Le but est de débarrasser le CFA de la charge émotionnelle du passé colonial. Le chef d’État ivoirien a donc confié le dossier à son vice-président Daniel Kablan Duncan, un ancien de la BCEAO. Les tractations se sont intensifiées en parallèle de l’avancée du projet de monnaie unique de la Cedeao, avant d’être finalisée en toute discrétion au cours des six derniers mois.

Au sein de l’UEMOA, outre la Côte d’Ivoire, deux autres pays ont porté la réforme : le Sénégal de Macky Sall et le Bénin de Patrice Talon, dont le ministre des Finances préside le conseil de ministres de l’organisation économique sous-régionale.

Ces derniers mois, l’ancien homme d’affaires s’étaient ainsi discrètement rendu plusieurs fois à Paris pour y rencontrer des représentants du Trésor français à Paris. Son implication ne s’est pas faite sans couac. Le 7 novembre dernier, ce dernier déclare sur RFI que la réforme du franc CFA vise « très rapidement à ce que les pays membres de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne garderont plus de réserves de change auprès du Trésor français ». Cela a provoqué la colère d’Alassane Ouattara. « Il était alors déjà prévu que l’annonce de la réforme se fasse lors de la visite de Macron. Talon n’a pas respecté le calendrier », explique un proche du chef de l’État ivoirien.

Au centre du Mali, des militaires s’installent dans les bâtiments d’une école

Les bâtiments du 2e cycle à Ouenkoro, au centre du Mali, ont été réquisitionnés et 200 élèves environ ont déménagé à 500m.
© Getty Images

Des militaires maliens ont été déployés il y a quelques mois dans la commune de Ouenkoro. L’objectif ? Sécuriser cette zone rurale gangrénée par la présence de groupes armés. Par manque d’infrastructure, les Fama ont installé leur camp militaire dans les bâtiments d’une école. Le second cycle de Ouenkoro a déménagé.

Depuis deux ans, le maire de Ouenkoro réclamait l’arrivée de militaires maliens. Dans cette commune située à la frontière avec le Burkina Faso, chasseurs, milices, jihadistes, les groupes armés s’affrontent et tuent parmi les populations civiles. « Rien que le 13 novembre, l’attaque du village de Peh a couté la vie à 20 personnes », affirme Harouna Sankaré.

L’été dernier, les Fama ont finalement été envoyés pour sécuriser la zone et se sont installés à l’école. « Ils n’avaient pas d’emplacement », justifie le maire. Les bâtiments du 2e cycle ont été réquisitionnés et 200 élèves environ ont déménagé à 500 m « avec le premier cycle dans d’anciennes salles de classe », explique un syndicaliste. « Les cours sont perturbés », ajoute une autre source au niveau de l’éducation.

Risques pour les élèves en cas d'attaques

Si le gouverneur de la région de Mopti n’était pas ce mercredi 18 décembre en mesure de répondre aux questions de RFI, les autorités nationales ont été alertées, affirment plusieurs sources, sur les risques sécuritaires que pourraient courir les élèves et les enseignants en cas d’attaques. En mars 2018, Bamako a signé la déclaration internationale de sécurité pour les écoles.

À lire aussi: Mali: où en est-on du programme de désarmement ?

 

« INTENTIONS GENERALES ET MISSIONNAIRES POUR 2020 »


VATICAN - Les Intentions confiées à l’Apostolat de la prière pour l’année 2020 Cité du Vatican (Agence Fides) -

 

JANVIER

Favoriser la paix dans le monde : Prions pour que les disciples de Jésus, les croyants et les personnes de bonne volonté favorisent ensemble la paix et la justice dans le monde.

 

FÉVRIER

Entendre le cri des migrants : Prions pour que le cri de tant de migrants victimes de trafics criminels soit entendu et pris en compte : ils sont nos frères et sœurs en humanité.

 

MARS

Les Catholiques en Chine : Que l’Eglise en Chine persévère dans la fidélité à l’Évangile et grandisse dans l’unité.

 

AVRIL

La libération des addictions : Prions pour toutes les personnes sous l’emprise d’addictions afin qu’elles soient soutenues sur leur chemin de libération.

 

MAI

Pour les diacres : Prions pour les diacres, fidèles à leur charisme au service de la Parole et des pauvres, soient un signe stimulant pour toute l’Eglise.

 

JUIN

Le chemin du cœur : Pour que ceux qui souffrent trouvent des chemins de vie en se laissant toucher par le Cœur de Jésus.

 

JUILLET

Nos familles : Prions pour que les familles d’aujourd’hui soient accompagnées avec amour, respect et conseil.

 

AOÛT

Le monde de la mer : Prions pour les personnes qui travaillent et vivent du monde de la mer, parmi eux les marins, les pêcheurs et leur famille.

 

SEPTEMBRE

Respect des ressources de la planète : Prions pour que les ressources de la planète ne soient pas pillées, mais soient partagées de manière équitable et respectueuse.

 

OCTOBRE

La mission des laïcs dans l’Eglise : Prions pour qu’en vertu du baptême, les fidèles laïcs, en particulier les femmes, participent plus aux instances de responsabilité de l’Eglise.

 

NOVEMBRE

L’intelligence artificielle : Prions pour que les progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle soient toujours au service de l’être humain.

 

DÉCEMBRE

Pour une vie de prière : Prions pour que notre relation personnelle à Jésus-Christ soit nourrie de la Parole de Dieu et par une vie de prière.


Intentions de prière du pape François