Le Ghana prêt à se rallier à l’eco après la réforme du franc CFA
30 décembre 2019 à 11h20 |Par Jeune Afrique
Deuxième PIB d’Afrique de l’Ouest, mais non membre de l’UEMOA, le Ghana a indiqué dimanche 29 décembre être déterminé à rejoindre les huit pays de la zone franc CFA dans l’utilisation de l’eco. Mais sans vouloir de parité fixe avec l’euro.
« Nous, au Ghana, sommes déterminés à faire tout ce que nous pourrons pour rejoindre les membres de l’Uemoa [Union économique ouest-africaine, NDLR], rapidement, dans l’utilisation de l’eco, qui, nous le croyons, nous aidera à lever les barrières commerciales et monétaires », a déclaré le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, dans un communiqué publié dimanche 29 décembre.
Si cette volonté se concrétisait, le Ghana, qui possède sa propre devise, le cedi, serait la première économie de la zone eco, devant la Côte d’Ivoire.
Dans son communiqué, le président du Ghana appelle cependant à l’abandon de la parité fixe à l’euro pour « l’adoption d’un régime de change flexible ».
La zone regroupe pour l’heure le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, mais son ambition est d’intégrer davantage d’économies africaines pour peser dans les échanges économiques.
10 années à venir pour l'Afrique
[Tribune] L’Afrique à l’orée d’une décennie décisive
Après une carrière politique l'ayant conduit au ministère français de l'Économie et à la direction du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn conseille aujourd'hui certains chefs d’État africains en matière de finances publiques et dans leurs négociations avec le FMI.
Plus personne ne s’aventurerait aujourd’hui à présenter l’Afrique comme un continent à l’avenir incertain. Depuis le début du XXIe siècle, l’écrasante majorité des études et tribunes économiques convergent pour souligner le formidable potentiel de croissance du continent.
En dépit de la diversité de leurs profils, de leurs atouts et de leurs défis, les pays africains présentent aujourd’hui un potentiel économique considérable dont les discours internationaux vont de plus en plus refléter la réalité. Partout, la forte augmentation démographique crée un marché dynamique, une opportunité de croissance inclusive et la promesse d’un développement des classes moyennes.
La jeunesse d’une population déjà largement urbanisée appelle une modernité faite de services et de nouvelles technologies. L’abondance de matières premières, souvent rares, comme la disposition d’immenses terres arables non cultivées ouvrent des perspectives nouvelles dans la division internationale du travail, si l’Afrique sait écarter deux nuages qui aujourd’hui encore obscurcissent son horizon : une gouvernance trop souvent incertaine et un cantonnement paresseux en amont de la chaîne de valeur.
Une décennie de développement
Décisive,la décennie qui s’ouvre l’est incontestablement. Loin de craindre un quelconque effondrement économique, c’est une décennie de développement qui doit prendre forme au service des Africains eux-mêmes et non au bénéfice d’États tiers qui ne veulent voir dans le continent qu’un relais de leur propre croissance, dans une vision remodelée d’une colonisation surannée.
Tout au contraire, soixante ans après les indépendances politiques, et en dépit des difficultés sécuritaires largement léguées par les anciennes puissances coloniales, la décennie qui s’ouvre doit être celle de l’affirmation des indépendances économiques.
L’aide internationale est indispensable
La garantie de cette indépendance passe par un effort durable dans plusieurs directions : un investissement massif dans les infrastructures et le développement de zones d’échanges régionaux ouvrant la porte à la mobilisation d’investisseurs privés. D’abord, les infrastructures. Beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire.
Transports, télécommunications, énergie, éducation, santé… La plupart des pays d’Afrique sont loin du compte. Pour cela, il faut évidemment des moyens qui dépassent de loin les seules capacités de ces pays. Et comme l’endettement doit être correctement maîtrisé, l’avenir ne peut passer que par des contributions massives des pays avancés. Quelle qu’en soit sa forme, l’aide internationale est indispensable.
L’Europe en première ligne
Nous connaissons tous les objections récurrentes à cette conviction. Les uns diront que l’aide est anesthésiante (nuisible même selon certains) et que l’Afrique doit se développer à partir de ses propres forces. Les autres diront que les pays avancés ont bien trop de contraintes domestiques pour se préoccuper du développement africain.
Aux premiers, je répondrai qu’il suffit de voir le dénuement, voire la misère, des banlieues des grandes métropoles africaines pour comprendre que les enfants qui y vivent n’auront pas le temps d’attendre que le continent se développe seul.
C’est donc, bien sûr, l’Europe qui doit être en première ligne et consacrer des ressources considérables au développement de l’Afrique, des ressources sans commune mesure avec l’effort aujourd’hui consenti.
Mais le financement à lui seul ne peut suffire. Des modèles de développement nouveaux doivent être mis en place ; par exemple, en ce qui concerne les formes de l’urbanisation consécutive à la dynamique démographique et à l’exode rural afin de permettre à ces métropoles de s’insérer dans la mondialisation.
Or, si le phénomène d’urbanisation semble rapprocher le continent d’un mécanisme largement partagé à l’échelle mondiale, les villes africaines se singularisent par leur incapacité à accéder au statut de métropole. Si l’on compte quatre villes africaines (Lagos, Kinshasa, Luanda, Abidjan) parmi les cinquante plus peuplées de la planète, aucune d’elles n’entre dans le classement des cent premières villes du point de vue du produit urbain brut (PUB).
Un marché à Lagos en 2016
Faiblesse de l’intégration régionale
Les efforts d’élargissement du marché doivent également être poursuivis, même si les résultats sont encore décevants. Pas une réunion de chefs d’État, pas un colloque conduit par les institutions financières internationales, pas un séminaire d’universitaires où l’on ne déplore la faiblesse de l’intégration régionale.
C’est que celle-ci est vraiment indispensable pour bénéficier des effets de grand marché dont le continent recèle, mais qu’il n’exploite pas. Il faut aussi de la volonté politique, et là, seuls les Africains eux-mêmes peuvent changer les choses. Il y a là de nombreux points de croissance à gagner qui relèvent non pas de quelconques financements extérieurs mais de décisions africaines.
Il en est ainsi, par exemple, des zones monétaires. Le débat sur le franc CFA en est une bonne illustration. La réforme est évidemment nécessaire et j’ai eu l’occasion de donner mon sentiment à ce sujet. Au-delà des aspects symboliques, il s’agit avant tout d’élargir la zone de coopération monétaire en vue de faire correspondre les périmètres monétaires et les réalités économiques.
Les choses semblent aller dans le bon sens, mais, pour avancer vraiment, il faut que ces zones servent à intégrer les économies des sous-régions. Il y a donc là un effort qui s’appuie sur la monnaie, mais en la dépassant, et qui créera le grand marché dont toute industrie a besoin.
Tels sont pour moi les fondements indispensables d’un développement maîtrisé au cours de la décennie qui s’ouvre : un effort massif d’infrastructures productives et sociales largement financées par les pays avancés, au premier rang desquels l’Europe, et la création de véritables grands marchés dont les zones monétaires revisitées constituent un levier majeur.
Ce n’est qu’à ce point que la troisième composante, celle qui assurera la durabilité au développement africain, pourra prendre toute sa force ; il s’agit bien sûr du financement privé des investissements productifs. Qu’il s’agisse d’un nouvel élan à donner au private equity africain ou de la multiplication des tentatives pour orienter les transferts de devises des diasporas africaines (65 milliards de dollars par an) vers l’économie productive, le succès dépend de l’environnement créé par les infrastructures et le grand marché.
Il s’agit là d’efforts considérables, mais ce sont eux qui libéreront le potentiel de croissance dont dispose l’Afrique et qui est la condition de sa survie, mais aussi de celle des pays européens.
Hissène Habré ?
Hissène Habré: le Comité de l’ONU contre la torture s’oppose à une libération
Par RFIPublié le 02-01-2020Modifié le 02-01-2020 à 10:32
Rebondissement dans l’affaire Hissène Habré : le Comité des Nations unies contre la torture a écrit au Sénégal pour s'opposer à l’éventuelle libération de l’ex-dictateur tchadien. Hissène Habré a été condamné, en 2016, à la prison à vie pour crimes contre l’humanité, notamment. Ses proches font valoir qu’il devrait être libéré pour des raisons de santé.
Les crimes internationaux sont-ils des crimes comme les autres ? Non, répond le Comité des Nations unies contre la torture.
Dans une lettre au gouvernement de Dakar, le Comité affirme que les personnes condamnées de crimes contre l’humanité ne sauraient faire l’objet de « libération prématurée ».
Le Comité a jugé bon d’écrire au Sénégal pour le lui rappeler, alors que des voix s’élèvent à Dakar pour réclamer la libération de l’ex-homme fort de N’Djamena.
En 2016, déjà, Sidiki Kaba, alors ministre de la Justice, n’avait pas écarté que Hissène Habré soit gracié un jour.
Plus récemment, ses proches, notamment l’épouse de l’ex-président, ont soutenu qu’il devait sortir de prison parce qu’il s’y était cassé le bras en tombant, une affirmation démentie par les autorités.
Les victimes de Hissène Habré estiment que les déclarations de son épouse font partie d’une « campagne » pour obtenir sa libération. Ce sont d’ailleurs elles qui ont écrit au Comité des Nations unies contre la torture pour lui demander de se prononcer sur une éventuelle libération.
Le Comité des Nations unies contre la torture s’étonne, par ailleurs, de voir que les victimes de l’ex-homme fort de N'Djamena n'ont toujours pas été indemnisées.
La lettre du Comité rappelle que le Sénégal n’est pas libre de faire ce qu’il veut d’un prisonnier condamné, non pas par la justice sénégalaise, mais par la justice internationale, en l’occurrence les Chambres africaines extraordinaires, un tribunal créé par le Sénégal et l'Union africaine.
Un spécialiste en patristique et en sciences sociales
Mgr Nicolas Lhernould est nommé par le pape François évêque de Constantine, en Algérie, ce 9 décembre 2019. Il était jusqu’à présent vicaire général de Tunis (Tunisie).
Le siège épiscopal de Constantine était vacant depuis le transfert à Alger de Mgr Paul Desfarges, en décembre 2016.
Mgr Nicolas Lhernould est né le 23 mars 1975 à Courbevoie, en France. Après des études secondaires, en 1995, il obtient une licence de sociologie de l’Université de Paris-Nanterre, en 1996, une maîtrise en économétrie et, en 1997, l’agrégation en sciences sociales.
En 1999, il entre au Séminaire français de Rome pour l’archidiocèse de Tunis. Il a été ordonné prêtre le 22 mai 2004 à Tunis.
Il obtient, en 2003, un baccalauréat canonique en théologie de l’Université pontificale grégorienne et, en 2006, une licence en sciences et théologie patristique de l’Institut patristique Augustinianum de Rome, avec un mémoire sur les homélies de saint Fulgence de Ruspe (467-532), près de Carthage, en Afrique dite alors « romaine ».
De retour au diocèse, il a exercé son ministère à Sousse, Monastir et Mahdia de 2005 à 2012. Depuis 2012, à Sainte-Jeanne d’Arc à Tunis, tout en étant vicaire général, de 2009 à 2014, il a été président de l’Association des « Centre d’Etudes de Carthage ».
Il parle français, italien, anglais, allemand, arabe tunisien, espagnol et portugais.
Le diocèse de Constantine couvre le territoire de saint Augustin, avec la ville d’Annaba, autrefois Hippone, plus récemment Bône. Il compte six paroisses et une dizaine de prêtres, pour 1 500 catholiques, dans une région à très grande majorité musulmane.
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Égypte, l’Algérie s’installe logiquement à la première place du classement 2019 des sélections nationales. Les Fennecs, qui succèdent au Maroc, devancent notamment le Sénégal, le Nigeria, la Tunisie et Madagascar.
1. Algérie
Jamais l’Algérie ne s’était installée en tête de ce classement. Sa première place est incontestable, tant elle a dégagé une impression de puissance et de sérénité, mêlée à une qualité technique naturelle. En Égypte, où elle était initialement considérée comme un gros outsider, la sélection de Djamel Belmadi a vite revêtu les habits d’un favori. Un premier tour parfaitement négocié – trois victoires dont une face au Sénégal (1-0) sonnant comme une répétition – puis une suite de parcours du même niveau, avec, notamment, un succès contre le Nigeria en demi-finale (2-1) grâce à un but aussi tardif que somptueux de Mahrez. En finale, comme trois semaines plus tôt, les Fennecs ont fait le minimum contre les Lions de la Teranga (1-0), offrant au pays la deuxième CAN de son histoire après celle conquise à Alger en 1990.
Grâce à son ossature (M’Bolhi, Bennacer, Bounedjah, Feghouli, Mahrez…), l’Algérie a depuis confirmé qu’elle était bien le numéro 1, grâce à un succès en amical contre la Colombie (3-0), ou encore ses débuts parfaits (deux victoires) en qualifications pour la CAN 2021.
Le grand malheur du Sénégal, en 2019, se résume en un mot : Algérie. Battus deux fois par les Nord-africains en Égypte, au premier tour puis en finale, et toujours sur le même score (0-1), les Lions ont laissé filer l’occasion de gagner leur première CAN. Sinon ? Ils ont tout bien fait, que ce soit lors des autres matches disputés en Égypte (cinq victoires), en qualifications pour l’édition 2021 – avec deux succès face au Congo (2-0) et l’Eswatini (4-1) -, et même en amicaux, avec notamment un succès de prestige contre le Nigeria (1-0) et la fierté d’avoir accroché le Brésil (1-1). Sur le papier, Aliou Cissé dispose presque de ce qui se fait de mieux en termes d’effectif en Afrique. Et ses cadres, notamment Mané et Koulibaly, sont très jeunes (27 et 28 ans). De quoi envisager l’avenir avec une bonne dose d’ambition.
3. Nigeria
Avec un effectif relativement jeune, Gernot Rohr a mené les Super Eagles à la troisième place de la CAN, à l’issue d’un parcours globalement convaincant, certes marqué par une défaite face à Madagascar (0-2), et une autre, lourde de conséquences, en demi-finale contre l’Algérie (1-2). Les Nigérians, qui auront eu la satisfaction d’éjecter leur voisin camerounais de la compétition en huitièmes de finale (3-2), regardent désormais devant eux, confortés par les bons résultats enregistrés depuis la rentrée – nuls contre l’Ukraine (2-2) et le Brésil (1-1) en amicaux, victoires face au Bénin (2-1) et au Lesotho (4-2) – même si Rohr, à qui la Fédération doit beaucoup d’argent, n’est pas certain d’aller au bout de son contrat, en juin prochain.
4. Madagascar
Les Tunisiens pourront protester, estimant que cette quatrième place leur revient, puisque c’est à cette position qu’ils ont terminé la CAN, justement après avoir éliminé Madagascar en quarts de finale (3-0). L’argument est recevable. Mais les Barea, pour leur première phase finale, ont épaté tout le monde grâce à leur football offensif et leur fraîcheur. Le Nigeria (0-2), le Burundi (0-1) et la Guinée (2-2) au premier tour, puis la RDC en huitièmes de finale (2-2, 2-4 au t.a.b) en ont fait les frais. Les deux victoires acquises en novembre contre l’Éthiopie (1-0), et surtout le Niger à Niamey (6-2), ont depuis ouvert la voie à une seconde qualification d’affilée pour cette sélection longtemps habituée à l’anonymat.
5. Tunisie
Les Aigles de Carthage, quatrièmes de la CAN – leur meilleure performance depuis 2004 – ont évolué dans un climat interne souvent pesant, débouchant sur le départ d’Alain Giresse au mois d’août. En Égypte, ils ont alterné le bon et le moins bon, passant tout près de la sortie de route prématurée au premier tour. Battus par le Sénégal (0-1) en demi-finale, ils ont depuis pris six points en qualifications pour la CAN 2021, balayant notamment la Libye (4-1). Mais avec les arguments techniques incarnés par Msakni, Khazri ou Sliti, on attend toujours un peu mieux de sa part.
6. Bénin
Jamais les Écureuils n’avaient franchi le premier tour d’une CAN. Avec un effectif modeste, le Bénin, après trois matches nul au premier tour, dont deux contre le Ghana (2-2) et le Cameroun (0-0), s’était qualifié pour les quarts de finale en éliminant le Maroc à la surprise générale (1-1, 4-1 aux t.a.b.). L’aventure s’est terminée face au Sénégal (0-1), mais le Bénin a laissé l’image d’une équipe disciplinée et bien organisée.
7. Ouganda
Les Cranes, onzièmes en 2009, continuent de progresser. Même si leur parcours en Égypte s’est arrêté en huitièmes de finale, les Ougandais ont laissé une bonne impression générale, produisant un football agréable à regarder, notamment face à la RDC (2-0) au premier tour. Qualifiés pour le CHAN, bien partis pour disputer la CAN 2021, les Ougandais ont également remporté la Coupe de la CECAFA, qu’ils ont organisée. Une des sélections qui montent en Afrique.
8. Côté d’Ivoire
La défaite en Éthiopie (1-2), en qualifications pour la CAN 2021, juste après une victoire poussive contre le Niger (1-0), prouve que les Eléphants ont perdu de leur superbe. Certes, ils ont atteint les quarts de finale de la CAN, en ne s’inclinant qu’aux tirs au but face à l’Algérie. Leur bilan chiffré est positif, mais certaines défaites contre des adversaires à leur portée – Éthiopie, Ouganda (0-1), Bénin (1-2) – sont autant d’alertes dont Ibrahim Kamara, le sélectionneur ivoirien, va devoir tenir compte.
9. Maroc
Premier en 2018, le Maroc n’a pas vraiment brillé cette année. Éliminé en huitièmes de finale par le Bénin lors de la CAN (1-1, 1-4 aux t.a.b), après avoir remporté ses trois matches du premier tour sur un score identique (1-0), il a vu Hervé Renard s’envoler pour l’Arabie saoudite, après une rupture à l’amiable de son contrat. Son successeur, Vahid Halilhodzic, a connu des débuts poussifs, même si le dernier succès au Burundi (3-0) semble constituer l’amorce de quelque chose. Avec leur potentiel, les Marocains peuvent viser haut.
10. Ghana
Guère flamboyant en Égypte, où son parcours s’est achevé en huitièmes de finale, le Ghana présente malgré tout un bilan chiffré positif. Il n’a perdu que deux matches, en amicaux, et a parfaitement débuté les qualifications pour la CAN 2021, avec notamment une victoire contre l’Afrique du Sud. Mais les Black Stars ont les moyens de faire beaucoup mieux que ce qu’ils montrent depuis deux ans.
L’Égypte et la Guinée déçoivent, les Comores en hausse
Derrière ce top 10, on retrouve toute une armada de grands noms du football africain, qui ne laisseront pas une grande trace en cette année qui s’achève. On pense à l’Égypte, qui a raté sa CAN alors qu’elle en était le grand favori. Au Cameroun, bien décevant depuis son sacre de 2017, à la RDC, sortie sans gloire de l’épreuve par de rafraîchissants malgaches, ou encore à la Guinée, dont on retiendra surtout l’après-CAN et le limogeage du sélectionneur belge Paul Put, accusé par la fédération de corruption.
Heureusement, les douze mois écoulés ont aussi réservé de bonnes surprises. Ainsi, le Gabon (13e), piteusement éliminé sur le chemin de la CAN par le Burundi, s’est refait une santé depuis l’arrivée de Patrice Neveu aux commandes avec, notamment, un succès au Maroc en amical (3-2) et un match nul en RDC en qualifications pour la CAN 2021 (0-0). Les Comores (18e), qui ont accroché l’Égypte (0-0) et battu le Togo (1-0) ou encore la Guinée (1-0), ainsi que la Gambie (19e), l’Éthiopie (25e) ont montré des choses intéressantes. On accordera aussi une mention spéciale à trois représentants de la Corne de l’Afrique – Djibouti, Somalie, Érythrée – et au Tchad, de retour sur la scène continentale après plus de trois ans de suspension. Le Burundi, quant à lui, passe de la 16e à la 46e place. En fin de classement, on retrouve notamment Sao Tomé (53e), l’Île Maurice (54e) et les Seychelles (55e).