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Aéroport de Conakry : le chinois WIETC s’impose pour le nouveau terminal

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Mis à jour le 05 août 2020 à 15h36
Appareil Transair sur le tarmac de Conakry, le 22 juillet 2019.

Appareil Transair sur le tarmac de Conakry, le 22 juillet 2019. © Aboubacar Khoraa, CC-BY-SA 4.0

Face au turc Summa, la candidature chinoise était la mieux-disante, a appris Jeune Afrique. Mais le chantier à 120 millions d’euros ne sera définitivement attribué qu’après de nouveaux éclairages techniques.

Après la conclusion, le 3 février, d’un nouveau contrat lui confiant une concession de vingt-cinq ans, le consortium composé d’Aéroports de Paris (Groupe ADP), du fonds Africa50 et de l’État guinéen, a sélectionné courant juillet l’entreprise qui devrait assurer les travaux de modernisation et d’extension de l’aéroport international de Conakry.

Ils étaient trois à postuler. Le français Sogea-Satom (filiale de Vinci) a vu son dossier, incomplet, disqualifié, et c’est le chinois Weihai International Economic & Technical Cooperative (WIETC) qui est sorti le mieux placé pour remporter l’appel d’offres, devant le turc Summa, déjà présent sur les plateformes de Dakar, Niamey, Khartoum, a appris Jeune Afrique.

« Ils ont été les mieux-disants et ont présenté le meilleur dossier d’un point de vue technique et financier » indique une source proche du dossier.

Trois mois pour convaincre

Cette société n’est pas inconnue sur les tarmacs du continent, puisqu’elle a déjà œuvré dans les aéroports de Lomé, Brazzaville, Malabo et Kinshasa, où elle a d’ailleurs commencé en début d’année la construction d’une usine d’eau potable et réalisé la Cité ministérielle.

L’entreprise, qui revendique près de 500 projets dans une vingtaine de pays en trente ans pour une valeur cumulée de 4 milliards de dollars, a aussi construit la Maison des Nations unies, à Diamniadio (Sénégal).

Toutefois, rien n’est encore définitif. WIETC a trois mois pour repréciser avec le consortium gestionnaire certains points techniques de son projet. « Ils seront retenus s’ils répondent à ces détails, sinon ce sera Summa qui sera choisi » affirme notre interlocuteur. Selon d’autres proches du dossier, la transaction devrait être conclue sous 60 jours.

Visant à doubler les capacités actuelles pour les porter d’ici 2031 à un million de passagers par an, les travaux du nouveau terminal pour les passagers domestiques et internationaux devraient s’élever dans leur première phase à 120 millions d’euros, qui seront notamment amortis « par une redevance aéroportuaire de deux à trois dollars par passagers » expliquait en février Aboubacar Sylla, ministre d’État aux Transports.

Incertitude sur les conditions de reprise du trafic

Bâtie sur 20 000 mètres carrés sur l’emplacement du hangar de fret et du pavillon présidentiel, la future aérogare sera trois fois plus grande que l’actuelle, qui sera démolie. Une nouvelle aérogare pour le fret et une nouvelle aire de stationnement devraient voir le jour tandis que la piste devrait être rénovée et étendue. Les travaux d’une durée de deux ans et demi sont censés commencer cette année.

Gestionnaire depuis 1992 de la Société de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Conakry (Sogeac) devenue la Sogeag, dont il est désormais actionnaire à 33 %, ADP avait souhaité depuis longtemps reprendre en main l’infrastructure, qui fut son premier contrat de management à l’étranger, et bénéficier d’une visibilité à long terme sur ses investissements.

Seule inconnue : la manière dont la crise sanitaire et les nouvelles conditions de voyage viendront affecter la reprise de trafic, malgré la confiance dans le potentiel de développement d’importants projets miniers dans le pays.

Présidentielle en Guinée: un ancien proche d’Alpha Condé candidat dans l'opposition

Depuis plusieurs mois, la Guinée fait face à un mouvement contre le président Alpha Condé et son éventuelle candidature à un troisième tour. Ici, des heurts à Conakry, lors du double scrutin du 22 mars 2020.
Depuis plusieurs mois, la Guinée fait face à un mouvement contre le président Alpha Condé et son éventuelle candidature à un troisième tour. Ici, des heurts à Conakry, lors du double scrutin du 22 mars 2020. CCELLOU BINANI / AFP
Texte par :RFISuivre
2 mn

L’ancien proche du président guinéen Alpha Condé, Ousmane Kaba, est devenu samedi 1er août le premier candidat de l'opposition à la présidentielle du 18 octobre prochain en Guinée. Alors que les adversaires d'un éventuel troisième mandat du chef de l'État s'apprêtent à reprendre leurs manifestations de rues, le futur candidat a tenu sa convention au siège de son parti dans la banlieue de Conakry, la capitale.

Avec notre correspondant à Conakry, Moctar Bah

C’est dans une ambiance de carnaval que s’est déroulée la convention nationale du Parti des démocrates pour l’espoir (Pades) : « Vu les différentes résolutions préfectorales, communales, régionales et à l’étranger, nous déclarons solennellement docteur Ousmane Kaba, président du Pades, candidat du Parti des démocrates pour l’espoir pour l’élection présidentielle de 2020 », pouvait-on entendre sur l’estrade de la convention, à Conakry.

Sans tarder, le futur candidat a accepté. « J’accepte d’être le candidat de notre parti à la prochaine présidentielle de notre pays », a déclaré le leader du Pades, réaffirmant sa confiance en ses chances du succès. « Le Pades s’est résolument engagé à ne pas jouer à la stratégie de la chaise vide. Il s’opposera frontalement au régime lors des prochaines consultations électorales. Alors aux pessimistes qui pensent que le Pades ne fera que crédibiliser des élections perdues d’avance, nous disons qu’ils se trompent », a-t-il ajouté.

Ousmane Kaba a profité de l’occasion pour dresser un violent réquisitoire contre le régime d’Alpha Condé, notamment par rapport aux dernières élections communales et référendaires : « Ces élections controversées ont été réalisées dans un climat d’hostilité, de brutalité et d’intimidation sans aucune limite », a-t-il lancé. Le parti présidentiel, lui, tiendra sa convention les 5 et 6 août prochains pour désigner son candidat.

► À lire aussi : Guinée: l'opposition appelle à manifester contre un 3e mandat d'Alpha Condé

Nigeria : Bola Tinubu, le « parrain de Lagos » qui voudrait être roi

| Par - à Lagos
Mis à jour le 02 août 2020 à 10h34
Bola Tinubu, l’ancien gouverneur de l'État de Lagos, a perdu les manettes de l’APC. (Archives)

Il a dominé la politique dans la capitale économique du Nigeria pendant plus de vingt ans. Alors que la présidentielle de 2023 se profile, son réseau et sa fortune lui donnent une longueur d’avance sur ses concurrents.

Lorsqu’on lui parle de l’élection présidentielle de 2023, Bola Ahmed Tinubu préfère garder le silence. Il moque même les experts politiques de son pays qui assurent connaître ses intentions. Surtout depuis le 25 juin et la décision des membres du Congrès des progressistes (All Progressives Congress, APC) de dissoudre le Comité national de travail (Working National Committee) – l’organe dirigeant du parti au pouvoir, détenu par Tinubu et ses alliés.

En perdant cette bataille, l’ancien gouverneur de Lagos, aujourd’hui âgé de 68 ans, se retrouve dépossédé des manettes du parti, qu’il doit désormais partager avec les autres caciques de l’APC.

Une véritable stratégie

Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’a plus aucune chance de représenter son parti lors des prochaines scrutins. Mais pour cela, encore faudrait-il qu’il annonce officiellement sa candidature. Une prudence qui ressemble à une véritable stratégie, alors qu’il doit faire face à des rivaux très sérieux tant du côté de l’APC que de celui du gouvernement fédéral.

Cette décision du 25 juin a provoqué un schisme au sein de l’APC. D’un côté, Nasir Ahmad el-Rufai, le gouverneur de l’État de Kaduna, et Rotimi Amaechi, le ministre fédéral des Transports.

De l’autre, Bola Ahmed Tinubu et certains leaders du parti regroupés derrière l’ancien président du Congrès des progressistes, Adams Oshiomhole. Sans parler des petites factions qui, même si elles restent discrètes sur leurs ambitions, n’en gardent pas moins un œil sur 2023.

Mais que peuvent-elles faire face à la popularité de Tinubu, symbolisée par les foules qui se réunissent devant son manoir de Bourdillon Road, sur l’île d’Ikoyi ? Bola Ahmed Tinubu n’a plus exercé de fonction politique depuis la fin de son second mandat de gouverneur en 2007, mais la population le crédite toujours des progrès socio-économiques enregistrés par Lagos durant deux décennies.

C’est sous ses deux mandats en effet que le système de gestion des déchets a été sérieusement amélioré ou que le traitement des fonctionnaires a été revu à la hausse. Son successeur, Akinwunmi Ambode a perdu son siège lorsqu’il a commencé à remettre en question cet héritage, pour être ensuite remplacé par Babajide Sanwo-Olu, l’actuel gouverneur, un très proche de Tinubu.

Immense fortune

Ce soutien populaire n’empêche pas certains Nigérians de s’interroger sur l’origine de son immense fortune. Les opérations de la compagnie Alpha Beta Consulting attirent notamment l’attention depuis qu’elle a remporté le droit exclusif de collecter l’impôt, au nom de l’État de Lagos, sous les mandats de Bola Ahmed Tinubu.

Soupçonné d’avoir perçu une commission de 10 % sur l’ensemble des sommes alors récupérées, l’ancien gouverneur a fait l’objet d’une demande d’informations lancée par l’opposition et la société civile sur ses liens avec l’entreprise de consulting. Une requête aujourd’hui bloquée par le gouvernement fédéral.

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IL EST SUSPECTÉ D’ENTRETENIR DES RELATIONS TRÈS ÉTROITES AVEC LE GANG DES AREA BOYS

Tinubu est également suspecté d’entretenir des relations très étroites avec certains gangs de Lagos, tels les Area Boys. Cette proximité lui assurerait une notoriété sans équivalence dans les rues de la métropole, permettant à son parti d’écraser ses opposants à chaque élection locale.

« Parrain de Lagos »

Sénateur de Lagos-Ouest depuis 1993, Bola Ahmed Tinubu est depuis lors une figure incontournable de l’APC, qu’il a largement participé à former.

C’est durant ses deux mandats en qualité de gouverneur, de 1999 à 2007, que sa réputation de « parrain de Lagos » commence à émerger. Ceux qui ont alors contesté son autorité en ont été pour leurs frais. C’est le cas d’Akinwunmi Ambode qui, après avoir perdu le siège de gouverneur de Lagos en 2019, s’est retrouvé moins de six mois plus tard au cœur d’une enquête conduite par la Commission nigériane contre les délits économiques et financiers (EFCC).

Les recherches n’ont encore rien prouvé. Au contraire, c’est désormais le président de la Commission Ibrahim Magu qui se retrouve ces dernières semaines au centre d’un scandale de corruption qui pourrait bien lui coûter ses fonctions. Un dossier à suivre pour Bola Ahmed Tinubu, qui risque de voir quelqu’un de moins arrangeant succéder à son ami.

En attendant, et alors qu’il n’a pas d’autre titre que celui de « leader honorifique » de l’APC, Bola Ahmed Tinubu garde néanmoins la main haute sur les structures du parti.

Dans un pays où les chefs traditionnels sont toujours très écoutés, il dirige des chefferies à Lagos et dans l’État de Niger, dans l’ouest du pays. De nombreux politiciens nigérians lui doivent également leur carrière politique. Dont une grande partie de ceux qui se rangent, aujourd’hui, derrière lui et Oshiomhole pour prendre les rênes de la formation.

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SON PLUS GRAND DÉFI : CONVAINCRE LES HUIT MILLIONS D’ÉLECTEURS DES ÉTATS DU NORD

Bola Ahmed Tinubu n’a pas encore annoncé sa candidature pour 2023, mais cela ne surprendra personne lorsqu’il décidera de le faire. Et il n’est pas le seul, à l’APC, à être sous la menace de l’EFCC. S’il est désigné par son parti, son plus grand défi restera de savoir convaincre en dehors de Lagos, à commencer par les huit millions d’électeurs des États du Nord, sans lesquels il est impossible de conquérir Abuja.

Et sur ce point pourra-t-il compter sur l’aide du « Nordiste » Muhammadu Buhari ? Personne ne sait encore quel rôle entend jouer le président nigérian dans la désignation de son successeur, mais beaucoup doutent déjà qu’il soutienne ouvertement Tinubu, comme ce dernier l’avait pourtant fait en 2015.

Pourquoi Laurent Gbagbo n’a pas obtenu son passeport 

| Par Jeune Afrique
Mis à jour le 31 juillet 2020 à 16h40
Laurent Gbagbo à La Haye, en janvier 2019.

Si la demande de passeport ordinaire et de laissez-passer déposée le 28 juillet par Laurent Gbagbo à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles est officiellement en cours de traitement, la procédure pourrait s’éterniser. Voici pourquoi.

Selon nos informations, Alassane Ouattara (“ADO”) est toujours réticent à voir Laurent Gbagbo rentrer à Abidjan avant l’élection présidentielle prévue le 31 octobre – au moins, pas avant la fin de la procédure devant la Cour pénale internationale (CPI) -, bien que son Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly l’avait encouragé à favoriser ce retour. S’il ne prendra aucune décision officielle, ADO entend gagner le plus de temps possible.

Discussions informelles

Ces derniers mois, des discussions informelles ont été ouvertes par le biais de plusieurs intermédiaires, notamment proches du président nigérien Mahamadou Issoufou. Toujours selon nos informations, Alassane Ouattara se serait dit prêt à gracier Laurent Gbagbo – condamné en janvier 2018 à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire, dans l’affaire dite du « braquage de la BCEAO », la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest -, en échange de sa neutralité politique. Le chef de l’État ivoirien redoute notamment qu’il concrétise son alliance avec son opposant Henri Konan Bédié, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il estime également que son retour fait peser un risque de déstabilisation.

Mais Gbagbo entretient toujours le doute sur ses intentions. Alors que la branche du Front populaire ivoirien (FPI) qu’il dirige devrait en faire son candidat, l’intéressé ne s’est toujours pas positionné officiellement. S’il a confié à des proches qu’il entendait tout faire pour l’être, plusieurs sources estiment qu’il s’agit plus d’un moyen de pression pour contraindre le pouvoir à négocier, qu’une réelle volonté de retour aux affaires.

Retrait de la liste électorale

Désireux de rentrer dans son pays, Gbagbo avait chargé ses avocats d’entamer des démarches afin d’obtenir un nouveau passeport dès l’assouplissement des conditions de sa liberté conditionnelle, effective le 28 mai. Une requête avait été déposée par le greffe de la Cour pénale internationale (CPI) le 10 juin. Si elle a bien été réceptionnée par les autorités ivoiriennes, celles-ci n’y ont, pour le moment, pas répondu. Face à ce mutisme, une demande de passeport diplomatique a alors été faite mi-juillet à Abidjan auprès du ministère des Affaires étrangères par Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président.

Fin juillet, Laurent Gbagbo s’est personnellement déplacé à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles, au grand étonnement du personnel et de l’ambassadeur Abou Dosso, qui ne l’a pas reçu dans son bureau mais dans le hall de la chancellerie.

Et le 31, Me Habiba Touré, l’avocate de Laurent Gbagbo, a dénoncé dans un communiqué le fait que ce dernier s’est vu « retirer le droit de vote ». « Le président Laurent Gbagbo a vu son nom tout simplement retiré de la liste électorale provisoire remise aux partis politiques par la CEI (Commission électorale indépendante) », a-t-elle écrit.

L’ex-chef de l’État avait en effet été condamné dans l’affaire dite du « braquage de la BCEAO » à 20 ans de prison pour, entre autres, « vol en réunion par effraction ». Selon l’article 4 du nouveau Code électoral, « ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment […] les individus condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance […] ».

Mauritanie: le Parlement approuve le rapport d'enquête sur les années Abdel Aziz

L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz le 2 juillet 2018 à Nouakchott.
L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz le 2 juillet 2018 à Nouakchott. Ludovic MARIN / POOL / AFP
Texte par : RFI
1 mn

Le Parlement mauritanien a approuvé ce mercredi 29 juillet le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'ancien président Mohamed Abdel Aziz entre 2009 et 2019. Le régime de l’ancien président est épinglé dans ce rapport de 800 pages.

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La commission d'enquête parlementaire demande une enquête complémentaire pour certains faits et recommande que la justice soit saisie pour établir les responsabilités.

Mohamed Ould Abdel Aziz est cité dans des actes de malversations financières liées à l’exploitation des infrastructures portuaires entre son entourage et des sociétés étrangères de pêche industrielle. L'ancien chef de l'Etat est également mis en cause dans plusieurs autres affaires, dont la cession de biens fonciers appartenant à l’Etat.

L'enquête parlementaire l'accuse d'avoir cédé une île à un souverain étranger. La commission a pu mettre la main sur une note de l’ambassadeur du Qatar en Mauritanie datant du 12 janvier 2012, qui fait état d’une offre de cession de cet îlot situé dans le parc national du banc d'Arguin, un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Cette proposition, selon ladite note, a été faite par l’ancien président.

Avant la sortie de ce rapport, la commission a entendu plusieurs personnes dont d'anciens ministres. La plupart ont affirmé avoir reçu des instructions de Mohamed Ould Abdel Aziz. Seule une haute cour de justice est habilitée à juger un chef de l'Etat en Mauritanie. La loi rehabilitant de cette cour spéciale a été adoptée par les députés lundi.