Actualités

Nous vous souhaitons de belles fêtes de Noël,

ainsi qu'une belle année 2018

pleine de rencontres, de joie et de paix

 

noelmafa

Ce message du pape François, envoyé le 23/12/2017

N’enlevez pas Jésus de Noël ! (Pape François)

 

Quand vous prierez chez vous, devant la crèche avec vos proches, laissez-vous attirer par la tendresse de Jésus enfant, né pauvre et fragile au milieu de nous, pour nous donner son amour. C’est le vrai Noël. Si nous enlevons Jésus, que reste-t-il de Noël ? Une fête vide. N’enlevez pas Jésus de Noël ! Jésus est le centre de Noël, Jésus est le vrai Noël ! Compris ?

Extrait des Paroles du pape François après l’angélus du 17 décembre ’17 (Gesù è il vero Natale, Osservatore Romano,18-19/12/17; traduction française par Anne Kurian, « Sans Jésus, que reste-t-il de Noël ? Une fête vide« , Zenit, 17/12/17).


Un Proverbe Africain?

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Nos Pays D'origine . Statistiques - En France - Etudiants

Le nombre et lieux.

Au 1er Janvier 2017
+/-215 communautés dans le monde en 42 Pays
dont 22 Pays en Afrique

les Missionnaires d’Afrique sont au nombre de 1232
et de 36 nationalités
- Moyenne d'âge: 68,76

Voir statistiques par âge 2006
Statistiques par âge 2007
Statistiques par âge 2008
Statistiques par âge 2009 sans les 3 Associés
Statistiques par âge 2010 sans les 3 Associés

1er chiffre donné = 2016

11 évêques 11
1105 prêtres 1141 de Serment Perpétuel
92 frères de Serment perpétuel 94
0 frère de Serment Temporaire
23 clercs de Serment perpétuel 16
1 associé 1

Total 1232 membres, 31 membres de moins qu’au 1er janvier 2016


Statistiques par Nationalité 1er Janvier 2017

Rappel 2016 le 1er chiffre. Chiffre 2017 2ème chiffre

Algériens

1 - 1

Kenyans

11 - 10

Allemands

118- 124

Luxembourgeois

3 - 3

Américains (USA)

16- 16

Malawites

10 - 8

Australiens

0- 0

Maliens

6 - 6

Belges

150- 162

Mexicains

10 - 8

Brésiliens

3 - 3

Mozambicains

1 - 1

Britanniques

43 - 49

Néerlandais

72 - 81

Burkinabé

48- 46

Nigérians

10 - 10

Burundais

10 - 10

Ougandais

24 - 24

Canadiens

121 - 129

Philippins

7 - 7

Congolais

73- 70

Polonais

17 - 16

Espagnols

70 - 73

Rwandais

11 - 9

Ethiopien

6 - 6

Soudanais

2 - 2

Français

193 - 203

Sud-Africains

0 - 0

Ghanéens

31 - 28

Suisses

27 - 27

Indiens

14 - 14

Tanzaniens

28 - 26

Irlandais

22 - 23

Togolais

8 - 6

Italiens

33- 33

Trinidad

1 - 1

Ivoiriens

1 - 1

Zambiens

31 - 27



Nombre de M.Afr dans les pays 2017
1es chiffre 2016

Ces chiffres sont donnés en fonction des nominations

Maison Gé+Pisai

38 - 38

Kenya

21 - 19

Afrique du Sud

17 - 16

Liban

2 - 2

Algérie

17 - 18

Luxembourg

1 -1

Allemagne

94 - 96

Malawi

21 - 20

Australie

0 - 0

Mali

25 - 27

Belgique

126 - 138

Mauritanie

3 - 4

Brésil

6 - 6

Mexique

8 - 7

Burkina Faso

42 - 39

Mozambique

11 - 13

Burundi

10 - 11

Pays-Bas

45 - 59

Canada

101 - 109

Niger

6 - 7

Congo RDC

70 - 76

Nigéria

10 - 11

Côte d'Ivoire

9 - 9

Ouganda

35 - 31

Egypte

0 - 0

Philippines

6 - 7

Espagne

50 - 49

Pologne

5 - 4

Ethiopie

11 - 14

Rwanda

9 - 13

France

166 - 162

Suisse

23 - 23

Ghana

36 - 31

Soudan

3 - 4

Grande Bretagne

29 - 35

Tanzanie

33 - 43

Inde

5 - 4

Togo

3 - 3

Irlande

14 - 15

Tunisie

12 - 12

Italie

24 - 22

U.S.A

16- 16

Jérusalem

12 -12

Zambie

50 - 49

Pour obtenir ces chriffres:
Les DIACRES ont été placés dans leur pays d'origine
Un ou l'autre confrère 'moins défini' a été placé dans le pays de dernière nomination.
Les Associés sont aussi comptés

CONFRERES EN PROVINCES le 1er Janvier 2017
en comptant les Associés (1 le 1/1/2016 et 1 le 1/1/2017)

Provinces ..............1er Janvier 2017 ....1er Janvier 2016
Groupe MG ..........................38* .......................49*
Section/Section EPO .............25 .........................28

Provinces en Afrique
Afr.Centr. (PAC) ......................91 ......................100
Afr. de l’Ouest (PAO) ............. 88.. ................... ..89
Afr.Australe (SAP) .................100 ....................... 98
Ghana-Nigeria ..........................46 ........................42
Maghreb ................................. 29 ............ ........... 30
Afr. de l 'Est (EAP)................. .95 .........................97


Province Amérique (AMS) ........131 ....................138
Province Europe (PEP) ............ 577 ...... .............592
Total ......................................1232 ..................1263

*Le Groupe MG : Maison Généralice, Pisai, Inde, Philippines,

L’Europe par pays : (L’équipe provinciale d’Europe : 2)
................................1er Janvier 2017 ....1er Janvier 2016
Belgique ..................................124 ......................128
Allemagne+Luxembourg ...........97 ........................97
Espagne ..................................50 ..................... ...49
France ...................................166 ................ . ....162
Grande Bretagne ......................29 ........................35
Irelande ...................................14................ ... ....15
Italie ........................................24 ........................22
Pays Bas ..................... ...........45 ................. ......54
Pologne ............................... .....5 .................... .....4
Suisse .....................................23 .........................23

TOTAL.................................577........................592


B. STATISTIQUES EN FRANCE
au 1er Janvier 2017


Le nombre total des confrères Français est de 193
Il y a 153 confrères Français et 16 non Français en France
Il y a 40 confrères Français hors de France
Le nombre total de confrères (Français ou non) dans la Province est de: 166




C . Jeunes en formation : nombre et lieux.

Année Académique 2017-2018
507 (2016-2017 = 484) Etudiants originaires

Septembre 2017
1er chiffre l'an passé

Pays :

1°Etape
Philo

2°Etape
A.spir.

3°Etape
Stage

4°Etape
Théo

Total

Afr. du Sud

-

-

-

-

-

Allemagne

0

0

-

0

0

Canada + USA

0

-

-

0

0

Belgique

-

-

-

-

-

Burkina

17- 20

6- 5

21- 19

16- 20

60- 64

Burundi

11- 6

2- 5

3- 4

9- 10

25- 25

Congo

52- 58

10- 16

23- 17

24- 32

109- 123

Côte d'Ivoire

3- 4

0- 1

3- 3

4- 4

10- 12

EPO - Ethiopie

3- 1

0- 1

1- 0

5- 5

9- 7

Espagne

-

-

-

0

0

France

-

-

-

-

0

G.B.

-

-

-

-

-

Ghana

18- 13

3- 6

1- 4

10- 8

32- 31

AMS : Brésil

0

0

-

-

0

MG : India

7- 8

3- 1

3- 4

9- 10

21- 23

AMS : Mexique

0

0

1- 0

2- 2

3- 2

MG : Philippines

2- 2

2- 0

0- 2

2- 1

6- 5

Pologne

2- 2

0- 1

1- 0

1- 1

4- 4

Irlande

-

-

-

-

-

Italia

-

-

-

-

-

Kenya

11- 9

2- 6

6- 5

8- 9

27- 29

Malawi

10- 14

2- 2

2- 3

7- 6

21- 25

Mali

2- 4

0- 0

2- 1

3- 4

7- 9

Moçambique

6- 5

0- 1

3- 1

3- 1

12- 8

Nederland

-

-

-

-

-

Nigeria

18- 14

5- 5

7- 6

5- 7

35- 32

Rwanda

8- 5

3- 0

3- 4

8- 9

22- 18

Suisse

-

-

-

-

-

Soudan Sud

-

-

-

-

0

Tanzanie

3- 7

2- 1

0- 2

6- 3

11- 13

Tchad

0- 0

0- 0

0- 0

1- 1

1- 1

Togo

7- 9

0- 2

1- 1

7- 6

15- 18

Ouganda

15- 17

5- 2

6- 8

4- 6

30- 33

Zambie

11- 12

1- 3

4- 4

7- 6

23- 25

TOTAL

206-210

46-58

91-88

141-151

484-507

Différence avec

l'année dernière

+4

+12

-3

+10

+23

se préparent à devenir Missionnaires d’Afrique

Nombre de candidats par année depuis 1990

« INTENTIONS GENERALES ET MISSIONNAIRES POUR 2018 »


VATICAN - Les Intentions confiées à l’Apostolat de la prière pour l’année 2018
Cité du Vatican (Agence Fides) -

 

JANVIER

Les minorités religieuses en Asie : Pour que les chrétiens, ainsi que les autres minorités religieuses, puissent vivre leur foi en toute liberté dans les pays asiatiques.

 

FÉVRIER

Non à la corruption : Pour que ceux qui ont un pouvoir matériel, politique ou spirituel ne glissent pas vers la corruption.

 

MARS

Formation au discernement spirituel : Pour que l’Eglise tout entière reconnaisse l’urgence de la formation au discernement spirituel, au niveau personnel et communautaire.

 

AVRIL

Pour ceux qui ont une responsabilité dans l’économie : Pour que les penseurs et acteurs de l’économie mondiale trouvent le courage de dire non à une économie de l’exclusion, en ouvrant de nouveaux chemins.

 

MAI

La mission des laïcs : Pour que les fidèles laïcs accomplissent leur mission spécifique en mettant leur créativité au service des défis du monde actuel.

 

JUIN

Les réseaux sociaux : Pour que les réseaux sociaux favorisent la solidarité et l’apprentissage du respect de l’autre dans sa différence.

 

JUILLET

Les prêtres dans leur mission pastorale : Pour que les prêtres qui souffrent de la fatigue et de la solitude dans leur travail pastoral, soient aidés et consolés par l’amitié du Seigneur et de leurs frères.

 

AOÛT

Les familles, un trésor : Pour que les décisions économiques et politiques protègent les familles comme trésor de l’humanité

 

SEPTEMBRE

Les jeunes d’Afrique : Pour que les jeunes du continent africain aient accès à l’éducation et au travail dans leur propre pays.

 

OCTOBRE

La mission des consacrés : Pour que les consacré(e)s réveillent leur ferveur missionnaire et rejoignent les pauvres, les marginaux et les sans voix.

 

NOVEMBRE

Au service de la paix : Pour que le langage du cœur et le dialogue priment toujours sur le langage des armes.

 

DÉCEMBRE

Au service de la transmission de la foi : Pour que les personnes engagées au service de l’intelligence de la foi trouvent un langage pour aujourd’hui, dans le dialogue avec les cultures.

Intentions de prière du pape François

 

Thème du MESSAGE
DU PAPE FRANCOIS
POUR LA CÉLÉBRATION DE LA

51ème JOURNÉE MONDIALE
DE LA PAIX

1er JANVIER 2018

Les migrants et les réfugiés :
des hommes et des femmes en quête de paix

Thème du pape pour le 1er janvier 2018

Texte intégral


1. Meilleurs vœux de paix

Que la paix soit sur toutes les personnes et toutes les nations de la terre ! Cette paix, que les anges annoncent aux bergers la nuit de Noël, est une aspiration profonde de tout le monde et de tous les peuples, surtout de ceux qui souffrent le plus de son absence. Parmi ceux-ci, que je porte dans mes pensées et dans ma prière, je veux une fois encore rappeler les plus de 250 millions de migrants dans le monde, dont 22 millions et demi sont des réfugiés. Ces derniers, comme l’a affirmé mon bien-aimé prédécesseur Benoît XVI, « sont des hommes et des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées qui cherchent un endroit où vivre en paix ». Pour le trouver, beaucoup d’entre eux sont disposés à risquer leur vie au long d’un voyage qui, dans la plupart des cas, est aussi long que périlleux ; ils sont disposés à subir la fatigue et les souffrances, à affronter des clôtures de barbelés et des murs dressés pour les tenir loin de leur destination.

Avec un esprit miséricordieux, nous étreignons tous ceux qui fuient la guerre et la faim ou qui sont contraints de quitter leurs terres à cause des discriminations, des persécutions, de la pauvreté et de la dégradation environnementale.

Nous sommes conscients qu’ouvrir nos cœurs à la souffrance des autres ne suffit pas. Il y aura beaucoup à faire avant que nos frères et nos sœurs puissent recommencer à vivre en paix dans une maison sûre. Accueillir l’autre exige un engagement concret, une chaîne d’entraide et de bienveillance, une attention vigilante et compréhensive, la gestion responsable de nouvelles situations complexes qui, parfois, s’ajoutent aux autres problèmes innombrables déjà existants, ainsi que des ressources qui sont toujours limitées. En pratiquant la vertu de prudence, les gouvernants sauront accueillir, promouvoir, protéger et intégrer, en établissant des dispositions pratiques, « dans la mesure compatible avec le bien réel de leur peuple, …[pour] s’intégrer ».[ Ils ont une responsabilité précise envers leurs communautés, dont ils doivent assurer les justes droits et le développement harmonieux, pour ne pas être comme le constructeur imprévoyant qui fit mal ses calculs et ne parvint pas à achever la tour qu’il avait commencé à bâtir.

2. Pourquoi tant de réfugiés et de migrants ?

En vue du Grand Jubilé pour les 2000 ans depuis l’annonce de paix des anges à Bethléem, saint Jean-Paul II interpréta le nombre croissant des réfugiés comme une des conséquences d’« une interminable et horrible succession de guerres, de conflits, de génocides, de “ purifications ethniques ”», qui avaient marqué le XXème siècle. Le nouveau siècle n’a pas encore connu de véritable tournant : les conflits armés et les autres formes de violence organisée continuent de provoquer des déplacements de population à l’intérieur des frontières nationales et au-delà de celles-ci.

Mais les personnes migrent aussi pour d’autres raisons, avant tout par « désir d’une vie meilleure, en essayant très souvent de laisser derrière eux le “ désespoir ” d’un futur impossible à construire ». Certains partent pour rejoindre leur famille, pour trouver des possibilités de travail ou d’instruction : ceux qui ne peuvent pas jouir de ces droits ne vivent pas en paix. En outre, comme je l’ai souligné dans l’Encyclique Laudato si’, « l’augmentation du nombre de migrants fuyant la misère, accrue par la dégradation environnementale, est tragique».

La majorité migre en suivant un parcours régulier, tandis que d’autres empruntent d’autres voies, surtout à cause du désespoir, quand leur patrie ne leur fournit pas de sécurité ni d’opportunités et que toute voie légale semble impraticable, bloquée ou trop lente.

Dans de nombreux pays de destination, une rhétorique s’est largement diffusée en mettant en exergue les risques encourus pour la sécurité nationale ou le poids financier de l’accueil des nouveaux arrivants, méprisant ainsi la dignité humaine qui doit être reconnue pour tous, en tant que fils et filles de Dieu. Ceux qui fomentent la peur des migrants, parfois à des fins politiques, au lieu de construire la paix sèment la violence, la discrimination raciale et la xénophobie, sources de grande préoccupation pour tous ceux qui ont à cœur la protection de chaque être humain.

Tous les éléments dont dispose la communauté internationale indiquent que les migrations globales continueront à caractériser notre avenir. Certains les considèrent comme une menace. Moi, au contraire, je vous invite à les regarder avec un regard rempli de confiance, comme une occasion de construire un avenir de paix.

3. Avec un regard contemplatif

La sagesse de la foi nourrit ce regard, capable de prendre conscience que nous appartenons tous « à une unique famille, migrants et populations locales qui les accueillent, et tous ont le même droit de bénéficier des biens de la terre, dont la destination est universelle, comme l’enseigne la doctrine sociale de l’Église. C’est ici que trouvent leur fondement la solidarité et le partage ». Ces mots nous renvoient à l’image de la Jérusalem nouvelle. Le livre du prophète Isaïe (ch. 60) et celui de l’Apocalypse (ch. 21) la décrivent comme une cité dont les portes sont toujours ouvertes, afin de laisser entrer les gens de toute nation, qui l’admirent et la comblent de richesses. La paix est le souverain qui la guide et la justice le principe qui gouverne la coexistence de tous en son sein.

Il nous faut également porter ce regard contemplatif sur la ville où nous vivons, « c’est-à-dire un regard de foi qui découvre ce Dieu qui habite dans ses maisons, dans ses rues, sur ses places [... en promouvant] la solidarité, la fraternité, le désir du bien, de vérité, de justice » ; en d’autres termes, en réalisant la promesse de la paix.

En observant les migrants et les réfugiés, ce regard saura découvrir qu’ils n’arrivent pas les mains vides : ils apportent avec eux un élan de courage, leurs capacités, leurs énergies et leurs aspirations, sans compter les trésors de leurs cultures d’origine. De la sorte, ils enrichissent la vie des nations qui les accueillent. Ce regard saura aussi découvrir la créativité, la ténacité et l’esprit de sacrifice d’innombrables personnes, familles et communautés qui, dans tous les coins du monde, ouvrent leur porte et leur cœur à des migrants et à des réfugiés, même là où les ressources sont loin d’être abondantes.

Enfin, ce regard contemplatif saura guider le discernement des responsables du bien public, afin de pousser les politiques d’accueil jusqu’au maximum « de la mesure compatible avec le bien réel de leur peuple », c’est-à-dire en considérant les exigences de tous les membres de l’unique famille humaine et le bien de chacun d’eux.

Ceux qui sont animés par ce regard seront capables de reconnaître les germes de paix qui pointent déjà et ils prendront soin de leur croissance. Ils transformeront ainsi en chantiers de paix nos villes souvent divisées et polarisées par des conflits qui ont précisément trait à la présence de migrants et de réfugiés.

4. Quatre pierres angulaires pour l’action

Offrir à des demandeurs d’asile, à des réfugiés, à des migrants et à des victimes de la traite d’êtres humains une possibilité de trouver cette paix qu’ils recherchent, exige une stratégie qui conjugue quatre actions : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer.

« Accueillir » rappelle l’exigence d’étendre les possibilités d’entrée légale, de ne pas repousser des réfugiés et des migrants vers des lieux où les attendent persécutions et violences, et d’équilibrer le souci de la sécurité nationale par la protection des droits humains fondamentaux. L’Écriture nous rappelle ceci : « N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges ».

« Protéger » rappelle le devoir de reconnaître et de garantir l’inviolable dignité de ceux qui fuient un danger réel en quête d’asile et de sécurité, et d’empêcher leur exploitation. Je pense, en particulier, aux femmes et aux enfants qui se trouvent dans des situations où ils sont plus exposés aux risques et aux abus qui vont jusqu’à faire d’eux des esclaves. Dieu ne fait pas de discrimination : « Le Seigneur protège l’étranger, il soutient la veuve et l’orphelin ».

« Promouvoir » renvoie au soutien apporté au développement humain intégral des migrants et des réfugiés. Parmi les nombreux instruments qui peuvent aider dans cette tâche, je désire souligner l’importance d’assurer aux enfants et aux jeunes l’accès à tous les niveaux d’instruction : de cette façon, ils pourront non seulement cultiver et faire fructifier leurs capacités, mais ils seront aussi davantage en mesure d’aller à la rencontre des autres, en cultivant un esprit de dialogue plutôt que de fermeture et d’affrontement. La Bible nous enseigne que Dieu « aime l’étranger et lui donne nourriture et vêtement » ; par conséquent, elle exhorte ainsi : « Aimez donc l’étranger, car au pays d’Égypte vous étiez des étrangers ».

« Intégrer », enfin, signifie permettre aux réfugiés et aux migrants de participer pleinement à la vie de la société qui les accueille, en une dynamique d’enrichissement réciproque et de collaboration féconde dans la promotion du développement humain intégral des communautés locales. Comme l’écrit saint Paul : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes concitoyens des saints, vous êtes membres de la famille de Dieu ».

5. Une proposition pour deux Pactes internationaux

Je souhaite de tout cœur que cet esprit anime le processus qui, tout au long de l’année 2018, conduira à la définition et l’approbation par les Nations-Unies de deux pactes mondiaux : l’un, pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, et l’autre concernant les réfugiés. En tant qu’accords adoptés au niveau mondial, ces pactes constitueront un cadre de référence pour avancer des propositions politiques et mettre en œuvre des mesures pratiques. Voilà pourquoi il est important qu’ils soient inspirés par la compassion, la prévoyance et le courage, de façon à saisir toute occasion de faire progresser la construction de la paix : c’est la condition pour que le réalisme nécessaire de la politique internationale ne devienne pas une soumission au cynisme et à la mondialisation de l’indifférence.

Le dialogue et la coordination constituent, en effet, une nécessité et un devoir spécifiques de la communauté internationale. Au-delà des frontières nationales, il est également possible que des pays moins riches puissent accueillir un plus grand nombre de réfugiés ou de mieux les accueillir, si la coopération internationale leur assure la disponibilité des fonds nécessaires.

La Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral a suggéré 20 points d’action pouvant servir de pistes concrètes pour l’application de ces quatre verbes dans les politiques publiques, ainsi que pour le comportement et l’action des communautés chrétiennes. Ces contributions, comme d’autres, entendent exprimer l’intérêt de l’Église catholique envers le processus qui conduira à l’adoption de ces pactes mondiaux des Nations Unies. Cet intérêt confirme une sollicitude pastorale plus générale, qui est née avec l’Église et se poursuit à travers ses multiples œuvres jusqu’à nos jours.

6. Pour notre maison commune

Les paroles de saint Jean-Paul II nous inspirent : « Si le “ rêve ” d'un monde en paix est partagé par de nombreuses personnes, si l'on valorise la contribution des migrants et des réfugiés, l'humanité peut devenir toujours plus la famille de tous et notre Terre une véritable “ maison commune ” ». Dans l’histoire, beaucoup ont cru en ce « rêve » et ceux qui l’ont vécu témoignent qu’il ne s’agit pas d’une utopie irréalisable.

Parmi eux, il faut mentionner sainte Françoise-Xavière Cabrini, dont nous fêtons en cette année 2017 le centenaire de sa naissance au ciel. Aujourd’hui, 13 novembre, de nombreuses communautés ecclésiales célèbrent sa mémoire. Cette grande petite femme, qui consacra sa vie au service des migrants, devenant ensuite leur patronne céleste, nous a enseigné comment nous pouvons accueillir, protéger, promouvoir et intégrer nos frères et sœurs. Par son intercession, que le Seigneur nous accorde à tous de faire l’expérience que « c’est dans la paix qu’est semé la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix ».

Du Vatican, le 13 novembre 2017
En la fête de sainte Françoise-Xavière Cabrini, Patronne des migrants


François