Actualités

À Strasbourg, la première pierre d’une des plus grandes mosquées d’Europe est posée… mais qui financera les dernières?

mosquee2
 
Confédération Islamique Milli Görüs Grande Mosquée Eyyûb Sultan de Strasbourg

À Strasbourg, la construction de la mosquée Eyyub Sultan, qui devrait devenir la plus grande de France, a débuté 15 octobre ’17, avec la pose de la première pierre. L’ancienne mosquée et ses bâtiments annexes avaient été démolis. Une cérémonie a été organisée à 11 heures en présence de personnalités politiques, locales et étrangères, dont le maire de Strasbourg, le préfet du Bas-Rhin, les ambassadeurs de Turquie et d’Arabie Saoudite en France,  un membre de la présidence de Bosnie Herzégovine et le ministre de la Justice turc, et des représentants du CFCM.

La mosquée Eyyub Sultan sera construite avec une architecture de type ottomane et les bâtiments annexes rappellent le style architectural Alsacien. Par ailleurs, deux minarets décoreront le lieu de culte (voir la présentation par la Confédération Islamique Milli Görüs Grande Mosquée Eyyûb Sultan: Pose de la première pierre de la plus grande Mosquée de France, MedyaTurk, 13/10/17)).

Les travaux devraient durer environ trois ans et nécessitent un budget de 32 millions d’euros, non encore bouclé à jour. La mosquée sera la propriété de Milli Gorüs, une des plus importantes fédérations musulmanes turques implantée depuis une quarantaine d’années dans la région.

La mosquée a récemment fait savoir qu’elle sollicitait la Ville de Strasbourg pour une contribution au financement pouvant aller jusqu’à 1,5 million d’euros pour la partie cultuelle de la mosquée. Mais Roland Ries a exclu cette possibilité, indiquant en marge de la cérémonie auprès de DNA que « c’est la règle, on ne peut pas financer en cours de route. (…) Et puis il n’y a pas de demande ».

Le droit en Alsace-Moselle permet aux collectivités de financer les édifices religieux mais la mosquée devrait se passer de fonds publics. Eyûp Sahin, président du Millî Görüs Grand Est, affirme auprès de Rue89 Strasbourg que l’association mobilisera des dons de musulmans à travers l’Europe : « Nous espérons des dons d’hommes d’affaires de partout, d’Europe comme de Turquie. Mais pour le moment nous avons seulement mobilisé en France. Nous recueillons des dons dans notre mosquée à Strasbourg chaque semaine et nous avons lancé une souscription il y a deux mois via les réseaux sociaux en France. Plus de 250 personnes se sont déjà engagées à nous verser entre 10 et 1 000 euros par mois selon leurs moyens jusqu’à la fin du chantier. Après la cérémonie, nous allons relayer officiellement cet appel auprès des 700 mosquées de Millî Görüs en Europe. » (Extrait de Strasbourg : la première pierre de l’une des plus grandes mosquées d’Europe posée, par Samba Doucouré, SaphirNews, 16/10/17).

C’est l’entreprise Demathieu et Bard qui a emporté le marché. C’est déjà cette entreprise qui a obtenu le marché de la construction du consulat général de Turquie à Strasbourg ; grâce à son partenaire, le groupe GSH, installé en Savoie dont le grand patron, Sela Gokce est d’origine turque : « Le budget précis, nous allons le définir maintenant avec l’association de la mosquée, explique-t-il. On n’a pas encore tous les éléments pour le définir. Tout dépendra de la décoration, des finitions ». (Extrait de « Financement de la mosquée Eyyub Sultan. Plongée au cœur des réseaux Milli Gorüs« , Dernières Nouvelles d’Alsace, 16/10/17).

Burkina Faso : François Compaoré laissé en liberté,
selon son avocat

La Cour d'appel de Paris a décidé du maintien en liberté de François Compaoré dans le cadre de l'affaire Norbert Zongo. Il avait été interpellé ce dimanche à son arrivée en France en provenance d'Abidjan, en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré par la justice burkinabè.

François Compaoré reste libre – du moins pour l’instant. Ce lundi 30 octobre, le procureur général de la Cour d’appel de Paris a décidé de laisser le frère cadet de Blaise Compaoré en liberté. La veille, il avait été interpellé par la police française à son arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, en provenance d’Abidjan, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè dans le dossier Norbert Zongo.

Considéré comme le principal suspect dans l’assassinat de ce journaliste d’investigation, le 13 décembre 1998, François Compaoré est inculpé par la justice burkinabè pour « incitation à assassinat » dans cette affaire toujours non résolue. Juste après l’annonce de son arrestation à Paris, la procureure du Faso avait, elle, indiqué qu’elle allait officiellement demander son extradition aux autorités françaises.

Toujours sous le coup d’une éventuelle extradition

« Il est laissé en liberté, explique son avocat Pierre-Olivier Sur. L’audition s’est déroulée en quelques minutes et personne n’a demandé à ce qu’il soit placé en détention. » Est-ce pour autant la fin des ennuis judiciaires pour le frère cadet de Blaise Compaoré ? Pas sûr, car il reste toujours sous le coup d’une éventuelle extradition au Burkina Faso. Une nouvelle audience doit avoir lieu d’ici quelques semaines pour savoir si tel sera le cas ou non.

D’ici là, François Compaoré est toujours autorisé à voyager mais il devra au préalable formuler une demande auprès des autorités françaises, qui lui ont temporairement retiré ses passeports.

Burkina Faso: Norbert Zongo, emblème de la lutte

contre le régime de Compaoré (selon RFI)

Manifestation pour exiger la lumière sur l’assassinat de Norbert Zongo en 2008, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
© AFP PHOTO/STRINGER
 

La cour d'appel de Paris a décidé le maintien en liberté de François Compaoré. C'est ce que son avocat Me Pierre-Olivier Sur a annoncé, lundi 30 octobre. Le frère de l'ancien président Blaise Compaoré avait été arrêté la veille à son arrivée en France, en vertu d'un mandat d'arrêt international délivré par le Burkina Faso. Le Burkina qui va demander son extradition « dès ce soir », a annoncé ce lundi le ministre de Justice. François Compaoré aura besoin d'une autorisation spéciale pour pouvoir quitter le territoire pendant l'examen de la procédure d'extradition qui pourrait prendre plusieurs semaines. François Compaoré est poursuivi dans le cadre de l'affaire Norbert Zongo, un journaliste assassiné en 1998 avec trois compagnons.

Directeur de publication de l'hebdomadaire L'Indépendant, Norbert Zongo était d'abord et avant tout un journaliste d'investigation qui dénonçait dans ses enquêtes les malversations du régime Compaoré, la corruption, les détournements de fonds, mais aussi les atteintes aux libertés.

Le 13 décembre 1998, son véhicule, entièrement calciné, est retrouvé sur la nationale 6, à moins de 100 kilomètres au sud de Ouagadougou. Pas de trace de collision, rien qui ressemble à un accident de circulation. Des douilles sont retrouvées sur les lieux et l’autopsie le confirmera par la suite, les quatre hommes ont été assassinés.

 

Prosper Farama, l'un des avocats de la famille du journaliste, précise que ces douilles proviennent d'armes de guerre, des armes utilisées à l'époque par la garde présidentielle. Les experts ont aussi révélé qu'un liquide inflammable a été utilisé pour incendier le véhicule.

Nobert Zongo était accompagné ce jour-là de son petit frère, son chauffeur et un ami.

Des révélations gênantes pour François Compaoré

En décembre 1998, Norbert Zongo travaillait depuis près d'un an sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré.

L'homme était mort dans les locaux de la présidence. Il avait été soupçonné d'avoir volé la somme de 10 millions de francs CFA (15 000 euros) à l'épouse de François Compaoré. Il avait été arrêté et gardé au Conseil de l'entente (un camp militaire qui était le siège de la sécurité présidentielle). Et le journaliste en était convaincu : David Ouédraogo n'était pas mort de maladie, comme le rapport médical le déclarait, mais bien de tortures infligées par la garde présidentielle.

Dans ses articles publiés avant son assassinat, Norbert Zongo citait le nom de François Compaoré. Il affirmait que c'était François Compaoré qui avait donné l'ordre de faire arrêter son chauffeur, en dehors de tout cadre légal. Il affirmait aussi qu'après la mort du chauffeur, François Compaoré avait assisté à des réunions pour effacer les traces, pour maquiller le crime. A chaque article, il promettait de nouvelles révélations.

« Les révélations étaient tellement précises qu'au niveau du régiment, chacun commençait à soupçonner l'autre d'être un informateur », précise Me Prosper Farama. Ces informations indignaient les Burkinabè et les défenseurs des droits de l'homme.

Au Burkina, personne n'oublie Norbert Zongo

L'assassinat de Norbert Zongo est rapidement devenu une affaire emblématique de la lutte contre l'autoritarisme du régime de Blaise Compaoré, contre ses exactions. Emblématique aussi du climat d'impunité qui prévalait à l'époque.

Aussitôt après l'annonce de l'assassinat de Norbert Zongo, la société civile s'est mobilisée, notamment les étudiants. Des manifestations monstres ont été organisées. « Du jamais vu », se souvient un journaliste qui avait couvert ces évènements. C'est d'ailleurs à la suite de ces manifestations que Blaise Compaoré avait dû introduire dans la Constitution burkinabè la limitation du nombre de mandats présidentiels, le fameux article 37 que Blaise Compaoré a voulu en 2014 reformer pour pouvoir se représenter, ce qui a déclenché l'insurrection qui provoqua sa chute.

Alors, sous la pression populaire, le gouvernement a également créé une Commission d’enquête indépendante. « C'est peut-être la seule commission vraiment indépendante qu'on n'ait jamais eue », précise Me Prosper Farama. Cette CEI a identifié six « suspects sérieux ». Tous des membres de la garde présidentielle identifiés comme auteurs et non comme commanditaires. « L'assassinat du chauffeur de François Compaoré était cité comme mobile », se souvient un ancien membre de Reporters sans frontières (RSF).

Après la publication de ce rapport, seul l'adjudant Marcel Kafando, le chef de la sécurité rapprochée du président Compaoré, sera inculpé. Il bénéficiera en juillet 2006 d’un non-lieu, confirmé en appel.

Mais au Burkina Faso, personne n'oublie Norbert Zongo. Son nom revient à chaque manifestation, dans les slogans, dans les revendications. Même lors de l'insurrection populaire d'octobre 2014, des manifestants réclamaient « la vérité, la justice pour Norbert Zongo ». Le dossier refait donc logiquement surface après la chute du régime Compaoré.

Pendant la transition, l'enquête est rouverte et en décembre 2015, trois anciens soldats du RSP sont inculpés « d'assassinat ». François Compaoré « d’incitation au meurtre ».

Burkina : François Compaoré interpellé
à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle

 

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la justice burkinabè dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Norbert Zongo, le frère cadet de Blaise Compaoré a été interpellé par la police française ce dimanche matin à son retour d'Abidjan à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

À bord du vol Air France AF703 en provenance d’Abidjan, François Compaoré a été interpellé ce dimanche 29 octobre par la police française à son arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, peu après 6h du matin.

Le frère cadet de Blaise Compaoré est visé depuis mai par un mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabè dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le 13 décembre 1998, pour lequel il est formellement inculpé « d’incitation à assassinat ».

Voyageur régulier entre Paris et Abidjan

Faisant régulièrement le voyage entre la France et la Côte d’Ivoire, il affirmait dans une récente interview à JA ne pas craindre ce mandat d’arrêt international et circulait jusqu’à présent librement entre Paris, où résident son épouse et ses enfants, et Abidjan, où est exilé son frère aîné Blaise Compaoré.

« Le mandat d’arrêt a été notifié à mon client à son arrivée à Paris, explique Me Pierre-Olivier Sur, son avocat. Nous attendons maintenant la décision du juge pour savoir si ce mandat sera exécuté. » François Compaoré, qui a été placé en centre de rétention à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, devrait être présenté au procureur dans les heures à venir, pour savoir s’il sera remis en liberté ou gardé en détention.

Cyclisme: le Tour du Faso fête ses trente ans

media
La 10e étape de Tour du Faso 2016 avec le vainqueur de l'édition Harouna Ilboudo en maillot jaune. AFP

Le Tour du Faso, plus ancien Tour cycliste africain, fête ses trente ans cette année. L’occasion de battre le record de participants (16 équipes) pour une épreuve qui démarre le vendredi 27 octobre et finit le 05 novembre.

Le Tour cycliste du Faso, né en 1987, vit cette année sa 30e édition -seulement annulé en 2014 pour cause de virus Ebola-, et 16 équipes vont y participer. La course débute ce vendredi 27 octobre avec une étape de 149 km entre Koulbila et Tenkodogo (au sud-est du Burkina), elle comporte 10 étapes pour un total de 1325km et s'achève le dimanche 5 novembre à Ouaga.

 

« Une ardoise de 50 millions CFA »

 

Le capitaine Yasnémanégré Sawadogo, nouveau président de la Fédération burkinabé de cyclisme, va vivre son premier Tour du Faso. « Trente ans, c’est exceptionnel. Nous avons voulu marquer ce 30e anniversaire en invitant un plus gros peloton possible », a déclaré le responsable du Tour au micro de RFI. Les équipes engagées auraient pu être au nombre de 17 si l'Angola n’avait pas déclaré forfait à la dernière minute. Quatorze pays seront représentés : Burkina, Côte d’Ivoire, Maroc, Angola, Erythrée, RD Congo, Niger, Togo, Bénin, Mali, France, Pays-Bas, Allemagne, et Belgique.

Une édition inédite qui demande logiquement plus de maîtrise au niveau de la logistique, de la sécurité et surtout du budget quand on sait que le Tour du Faso 2016 traîne encore une ardoise de 50 millions Cfa. « Tout se déroule bien même si certains sponsors sont encore hésitants, a tenu à rassurer le capitaine Sawadogo. Nous restons optimistes. »

 

Cette année, le budget du Tour se chiffre à 380 millions Cfa.

Calendrier interreligieux: novembre 2017

Mer. 1Aki no Taisai (du 1er au 3 novembre)
Grand rituel d’automne en l’honneur de l’empereur Meiji (1852-1912), père du Japon moderne (sanctuaire Meiji, Tokyo).
 
Mer. 1Toussaint (11 juin: orthodoxe, 1er novembre: catholique)
Grande fête catholique des saints et saintes de l’Église, suivie le lendemain de la Commémoration des défunts.[ + d’infos ]
 
Sam. 4 Semaine des religions (du 4 au 12 novembre 2017)
Inaugurée en 2007, la Semaine des religions est une plateforme pour des rencontres entre membres ou proches de différentes communautés religieuses de Suisse. Toutes les personnes qui manifestent un intérêt pour les religions et les cultures sont invitées à y participer: écoles, associations, communes, communautés ou groupes. http://www.semaine-des-religions.ch
 
Sam. 4Naissance (parkash) de Guru Nanak
Fondateur de la religion sikhe, il est né en 1469, dans le Penjab, probablement un 14 avril. Mais sa naissance est souvent célébrée en novembre, lors de la fête indienne de Karttika Purnima qui a lieu à la pleine lune.
 
Dim. 5 Réformation (France: 29 octobre; Suisse: 5 novembre)
En souvenir de l’affichage des 95 thèses de Luther le 31 octobre 1517.[ + d’infos ]
 
Ven. 10Lhabab Düchen *
Célébration du jour qui vit le Bouddha revenir du monde des dieux où il avait enseigné. Quatrième «grand moment» du calendrier vajrayana.
* Sous réserve de confirmation officielle.
 
Sam. 11 Armistice de la guerre 14/18
Commémoration de la fin de la «Grande Guerre» devenue, en France, un «jour du souvenir» de tous les soldats morts au combat.
 
Lun. 20 Journée internationale des droits de l’enfant (instituée par l’ONU en 1989)
Journée dédiée à la protection, à l’éducation et au bien-être des enfants du monde entier.[ + d’infos ]
 
Mar. 21 Présentation de la Vierge (21 novembre: cal. grégorien; 3 décembre: cal. julien)
Fête orthodoxe de la présentation de Marie au Temple de Jérusalem.[ + d’infos ]
 
Jeu. 23 Thanksgiving (Canada: 9 octobre; USA: 23 novembre)
Fête de reconnaissance pour les récoltes, célébrée autour d’un repas (dinde).
 
Ven. 24 Décès (jotijot) du 9e Guru Tegh Bahadur
Commémoration du martyre de Guru Tegh Bahadur, mort à Delhi en 1675 par décapitation.

 © Éditions Agora Ces documents sont placés sous le régime de la licence Creative Commons suivante: Les conditions sont précisées sous ce lien.

Intention de prière:
Témoigner de l’Évangile en Asie : Pour les chrétiens d’Asie afin qu’en témoignant de l’Évangile par la parole et l’action, ils favorisent le dialogue, la paix et la compréhension réciproque, particulièrement avec les membres d’autres religions.