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Quête Pontificale de l’Epiphanie pour l’Afrique du 7 janvier 2018


A
ide aux Eglises d'Afrique

. Affiche AEA

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Décès de Jean d’Ormesson (16/06/25-05/12/17)

Jean d'Ormesson

Capture vidéo France2

Écrivain et académicien Jean d’Ormesson est mort ce 5 décembre à l’âge de 92 ans.

Voici quelques extraits d’un entretien de 2016 dans lequel il exprime certains aspects de sa vision des religions:

« […] Le christianisme, en s’ouvrant aux femmes, aux pauvres, aux esclaves, a permis toutes les grandes révolutions à partir desquelles nous avons pu penser la société dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Il n’y a qu’une révolution, c’est le christianisme.

Je ne méconnais pas pour autant ses erreurs. Bien entendu qu’il y en a. Par qui est faite une religion ? Par des hommes. La religion procède de conciles et donc de votes, comme fut débattue de nos jours la déchéance de nationalité. Ces conciles étaient faits de complots et d’intrigues abominables. Le concile d’Éphèse a été traité de brigandage. On pourrait le dire de tous.

Une fois mentionné cela, je ne vois pas grand-chose de mieux que l’Église catholique […] »

« […] J‘ai écrit que l’islam était une civilisation magnifique, j’ai même écrit que la religion islamique était une grande religion. Alors on m’envoie tous les jours les sourates censées ternir la belle image de l’islam que j’aurais fallacieusement véhiculée. Naturellement, il y a des gens détestables parmi les musulmans. Mais vous croyez qu’il n’y a pas eu des gens abominables parmi les chrétiens ?[…]

« […] S’il fallait dire ce qu’est le Dieu des chrétiens, il faudrait avant tout dire qu’il est un Dieu d’amour. Je ne peux renoncer à la religion catholique pour une seule et simple raison : c’est la mienne. Je vous concède que cela fait de moi un horrible conservateur. Mais je ne vois pas beaucoup mieux. Je ne connais pas de religion qui m’ait séduit plus que le catholicisme. Je ne crois pas non plus que l’absence de religion soit pour l’homme un progrès. Lorsque j’assiste à un enterrement civil, je me dis qu’il est préférable d’avoir l’assistance d’un prêtre, d’un rabbin ou d’un imam. Je ferai naturellement le choix d’un prêtre. Notez que je n’aurais eu aucun mal à me tourner vers un rabbin tellement j’ai souhaité toute ma vie être un intellectuel juif […] »

[…[ Si c’était à refaire, voyez-vous, j’étudierais l’histoire des religions. Dans une autre vie, j’aimerais apprendre l’hébreu, le sanskrit et l’arabe. C’est une grande tristesse de ne pas savoir l’arabe. Alors il faut que je revienne. En même temps je ne sais pas s’il faut revenir. Je crois que ça va bien comme ça. […] »

Extraits de: « « Toute ma vie, j’ai souhaité être un intellectuel juif ». Propos recueillis par Jean-Philippe de Tonnac – publié par Le Monde des Religions le 25/08/2016, mis-à-jour le 05/12/17.

Un de ses souhaits:

« […] L’Islam n’est pas représenté à l’Académie. Il serait normal qu’elle soit représentée. Je pense que ça se fera. Il faut laisser un peu de temps. L’Académie est une vieille dame qui a beaucoup de mal à accueillir de nouveaux jeunes gens  ».
Il conclut «  Il y a un grand nombre de Français musulmans. Je crois que ce serais équitable, souhaitable, je serais heureux qu’il y ait un représentant de l’Islam  ».[…] »

Extrait de « [Vidéo] Jean d’Ormesson : « Il serait normal que l’Islam soit représenté à l’Académie française »« ,  Farah B., al Nas, 30/01/16.

Voir aussi:

Emmanuel Macron à Ouagadougou:
genèse d’un discours

L'université de Ouagadougou (photo d'illustration)
© AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
 

Emmanuel Macron sera lundi soir 27 novembre au Burkina Faso. Le président français aura un premier entretien avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré et fera une première déclaration. Mardi matin, il prononcera à l'université de Ouagadougou un discours sur sa politique africaine devant 800 étudiants. Les thèmes qu’il entend mettre en avant ? Le développement du secteur privé, la mobilité et l’éducation. Son entourage l’assure : « le président n’esquivera aucune question ».

Les appels à manifester lancés ces dernières heures par plusieurs organisations de la société civile burkinabè ne font que confirmer une réalité : Emmanuel Macron ne sera pas mardi en terrain conquis.

Une réalité dont l’Elysée dit avoir parfaitement conscience : « On aborde ce discours en se disant "ce n’est pas un public conquis d’avance par ce qu’on vient de dire" ». Et l’un de ses conseillers d’ajouter : « Au-delà du Burkina Faso, le sens de ce déplacement c’est aussi de prendre conscience que la France en Afrique n’est pas attendue partout, que la vision n’est pas forcément bonne, que notre influence est en recul ».

Un discours qui a vocation à parler «aux Africains mais aussi à la France»

Un constat qui n’empêche pas son entourage de fonder de grands espoirs dans ce discours. L’objectif premier ? Qu’il enclenche le renouvellement de la relation entre la France et le continent. L’ambition à terme ? Que ce discours permette non seulement de « faire évoluer la perception de la France par cette jeunesse [africaine] », mais qu’il suscite également « un mouvement, un appétit, qu’il créée une mobilisation collective en France et en Afrique ».

Car selon l’Elysée, l’intervention d’Emmanuel Macron mardi à Ouagadougou a vocation à parler « évidemment aux Africains » mais aussi « à la France et notamment à la jeunesse française ».

Comment le président français entend-il s’y prendre pour marquer les esprits ? Pour garder l’effet de surprise, son entourage n’a divulgué que des bribes d’informations.

Des éléments qui ne sont pas sans rappeler la manière de faire de certains de ses prédécesseurs. Exemple : comme Nicolas Sarkozy il y a dix ans, Emmanuel Macron s’adressera à la jeunesse africaine. Comme lui, il s’exprimera depuis l’amphithéâtre d’une université. A un détail près, l’actuel locataire de l’Elysée aura face à lui 800 étudiants alors qu’en 2007, Nicolas Sarkozy avait préféré s’exprimer uniquement devant des universitaires pour éviter toute réaction hostile.

Développer le secteur privé, l’une des priorités pour Emmanuel Macron

Si l’on ne connaît pas la teneur du message qu’entend délivrer Emmanuel Macron, plusieurs éléments permettent toutefois d’en entrevoir les contours. Durant la campagne, le candidat avait fait du « développement du secteur privé, notamment des PME africaines qui sont créatrices d’emploi », l’une de ses priorités. Car, expliquait-il dans Jeune Afrique en avril dernier, « un des grands défis pour nous tous, c’est de créer en Afrique des emplois pour la jeunesse africaine ».

L’entrepreneuriat et plus généralement l‘économie devraient donc être au cœur de son plaidoyer. A l’Elysée, on répète aujourd’hui vouloir établir « un nouveau partenariat » avec le continent. Au cours de son voyage, le président a prévu de soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat. Dans ce cadre, Emmanuel Macron ira notamment visiter un incubateur de start-up jeudi à Accra. Et son entourage précise bien que ses déplacements sur le terrain illustreront son discours.

Un discours également axé sur la mobilité et l’éducation

Les autres thèmes qui seront mis en avant ? Les travaux du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA) nous éclairent sur ce point. Cette structure chargée d’aider le président à préparer son discours, a centré sa réflexion autour non seulement du secteur privé, mais aussi de l’éducation, de la mobilité, de la culture et des nouvelles technologies.

Après s’être réuni une fois par semaine pendant deux mois, le CPA a remis ses conclusions au président le 14 novembre dernier. Ce soir-là, au cours d’un dîner à l’Elysée, chaque membre a été amené à sensibiliser le président sur chacun de ces sujets et à formuler des propositions. Si l’Elysée ne veut pas en dire plus, il apparaît clair que le président a en tête de mettre ce mardi l’accent sur la mobilité et l’éducation. Ce n’est donc pas un hasard si le ministre français de l’Education, Jean-Michel Blanquer, fait partie de la délégation qui accompagne le président.

Secteur privé, mobilité, éducation…. Emmanuel Macron abordera-t-il également des sujets plus sensibles comme la colonisation ? Pendant la campagne, le candidat Macron avait surpris son monde en qualifiant la colonisation en Algérie de « crime contre l’humanité ».

Dans Jeune Afrique au mois d’avril, il précisait le fond sa pensée : « Je ne m’inscris pas dans la repentance, mais je ne souhaite pas non plus refouler ce passé, dont la connaissance doit nous aider à construire un avenir apaisé ». Et le candidat d’enfoncer le clou : « C’est en assumant la vérité sur notre histoire commune que nous pourrons regarder l’avenir avec confiance ». Simple discours de candidat en campagne ou position clairement assumée ? Désormais président, Emmanuel Macron se veut beaucoup plus discret sur le sujet. Un événement récent lui a sans doute fait prendre conscience de l’importance de la question pour certains de ses interlocuteurs.

La colonisation, objet d’un débat animé lors du dîner avec le CPA

Selon plusieurs sources, le dîner du 14 novembre à l’Elysée avec les membres du CPA a donné lieu à un échange animé sur le sujet entre le président et l’une des membres de ce conseil, Elisabeth Gomis. Contrairement à ce qui était attendu, la journaliste décide ce soir-là de sensibiliser le président sur les enjeux mémoriels. « En fait, je me suis dit qu’il fallait qu’on commence par le commencement, explique-t-elle aujourd’hui. Parlons de la colonisation. En Afrique et en France pour la diaspora c’est un vrai sujet. En Afrique, toutes les crispations elles sont autour de ça. »

La ligne défendue par cette jeune réalisatrice ? Que la France regarde son passé en face. « Je ne demande pas qu’il se mette à genoux et qu’il demande pardon ! C’est pas ça l’idée, c’est juste acceptons l’Histoire, embrassons cette histoire de France et arrêtons d’en faire un tabou qui nourrit aujourd’hui tous les fantasmes ».

Ainsi ce 14 novembre, Elisabeth Gomis dit au président ce qu’elle a sur le cœur : « Je sais que De Gaulle c’est une figure pour Emmanuel Macron. Je lui ai dit qu'effectivement De Gaulle, c’était un héros pour la France mais c’était aussi le blanchiment des troupes coloniales. Et si on ne le dit pas, on ne raconte pas l’histoire ! »

Un parti pris qui fait vivement réagir le locataire de l’Elysée. « Il ne m’a pas lâché, relate-t-elle. Ça a été un petit peu une joute verbale, il fallait que j’argumente ». Au final, la journaliste formule plusieurs propositions comme le soutien à la création d’une fondation pour la mémoire de l’esclavage, un projet lancé par François Hollande et porté aujourd’hui par l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault. A-t-elle au final été entendue ? Si à l’Elysée on assure que le président n’a aucun problème avec ce sujet, la journaliste ne cache pas ses inquiétudes. « J’ai peur qu’il soit un peu trop léger sur cette question », confie-t-elle.

Autre sujet de tension sur lequel le président est attendu : le franc CFA. Emmanuel Macron en parlera-t-il ? Une source assure à RFI qu’il abordera le sujet non pas dans son discours, mais au cours de la séance de questions-réponses avec les étudiants. Une séance au cours de laquelle « le président n’esquivera aucune question », promet-on à l’Elysée. Y compris sur l’assassinat de Thomas Sankara, dont le Burkina Faso vient de commémorer le trentième anniversaire ? « S’il est interrogé là-dessus, il répondra », promet-on à l’Elysée.

Pas un discours de stigmatisation contre certains chefs d’Etat africains

Ce qui est sûr, c’est qu’à Ouagadougou, Emmanuel Macron n’entend pas pointer du doigt ses homologues africains qui ont du mal lâcher le pouvoir. « Ce ne sera pas un discours de stigmatisation, explique son entourage. Il ne parle[ra] pas aux chefs d’Etat ». Et l’Elysée de préciser : « Le lendemain [à Abidjan pour le sommet UE-UA, ndlr], on sera dans un autre exercice. Un exercice de huis clos entre chefs d’Etat et avec une diplomatie plus classique où on se voit, où on se parle et là les messages peuvent être passés ».

Ce mardi, Emmanuel Macron s’adressera aux étudiants qu’il aura face à lui pour tenter, décrypte ses proches, « de toucher aux préoccupations les plus immédiates de ce public ». Il formulera des propositions concrètes. Présents à ses côtés, les membres du CPA seront chargés d’assurer le suivi de ces propositions. Un suivi qui « sera aussi important que le discours lui-même » aux yeux de son entourage.


Ecoles fermées à Ouagadougou pendant la visite d'Emmanuel Macron

Les écoles sont fermées lundi et mardi dans la province du Kadiogo, c'est à dire à Ouagadougou et sa périphérie, en raison de la venue du président français au Burkina Faso. Une mesure destinée à faciliter la circulation des délégations, explique le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.

L'élément premier c'est une question de mobilité dans la ville de Ouagadougou...
Remis Fulgance Dandjinou, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication
27-11-2017 - Par Pierre Pinto
 
 

L'Egypte pleure ses morts après le carnage
de la mosquée al-Rawda

media

Les familles des victimes s'installent tant bien que mal autour de l'hôpital où sont soignés
les blessés de l'attentat du 24 novembre.
MOHAMED EL-SHAHED / AFP


En Egypte, il y aura trois jours de deuil national après cet attentat très étudié. Les assaillants ont d'abord encerclé la mosquée al-Rawda puis placé une bombe devant le bâtiment. Et ils ont attendu que les fidèles sortent en courant avant de les assassiner à l'arme automatique. Une tuerie méthodique que le président Abdel Fatah Al Sissi a promis de venger. Un nouveau bilan, ce samedi, à la mi-journée fait état de 305 morts.

Le porte-parole militaire égyptien a indiqué à minuit que l’aviation avait tué de nombreux terroristes responsables de l’attentat et qui tentaient de fuir en véhicules tous terrains, écrit notre correspondant au Caire,Alexandre Buccianti. L'armée de l'air « a détruit plusieurs véhicules utilisés dans l'attaque » et « ciblé plusieurs foyers terroristes contenant des armes et des munitions », a annoncé Tamer el-Refaï. Des hélicoptères d’attaque Apache sont constamment prêts à décoller dans le Nord-Sinaï en cas d’attentat. Une tactique assez efficace qui n’empêche pas les attaques mais elle en fait régulièrement payer le prix.

Un vrai guet-apens

Selon le parquet général, qui s'est exprimé samedi, les attaquants de la mosquée étaient entre 25 et 30. Ceux-ci sont arrivés aux abords de la mosquée dans cinq camionnettes 4x4. Ils portaient des treillis, étaient cagoulés et brandissaient des drapeaux noirs de l’Etat Islamique. Ils se sont postés devant les portes et les fenêtres de la mosquée al-Radwa et ont commencé à tirer sur les fidèles. Les fuyards ont été cueilli par des rafales d’armes automatiques. Une attaque qui a fait, pour l’instant, 305 morts dont 27 enfants. Cent vingt-huit personnes, dont certains dans un état grave, ont été blessées par balles indique encore le parquet. Selon des témoins, les assaillants ont fait agenouiller des victimes puis les ont exécutées d’une balle à l’arrière de la tête.

« La logique laisse pantois »

 

Quant aux réactions politiques, même les plus farouches opposants au régime condamnent l’attentat sans la moindre réserve. L’avocat Khaled Ali qui veut être candidat à la présidence contre Sissi a écrit sur Twitter : « La logique laisse pantois.»Nous sommes, poursuit-il « incapables de comprendre les idées criminelles qui poussent les groupes terroristes à commettre de tels crimes ignobles contre notre pays, notre peuple et l’humanité ». Hossam Bahgat, un défenseur des droits de l’homme poursuivi en justice écrit : « Aujourd’hui, précisément, il n’y a pas matière à parler de négligence en matière de sécurité ».

Dorénavant, écrit notre autre correspondant au Caire, François Hume-Ferkatadji, les questions se posent pour tenter de comprendre tout simplement les raisons de ce drame. Si, le samedi 25 novembre au matin, aucun groupe n’a encore revendiqué cette attaque, les soupçons pèsent fortement sur Province du Sinaï, la branche égyptienne de l'organisation Etat islamique (EI).

Masri Feki, chercheur en géopolitique à Paris VII et spécialiste de l'Egypte 25/11/2017 Écouter

Les soufis, des hérétiques aux yeux de l'EI

Les experts se demandent désormais pourquoi l’Etat islamique a décidé de s’attaquer à une mosquée, à des civils musulmans. Première explication plausible : la mosquée al-Rawda est fréquentée majoritairement par des soufis. Or, l’Etat islamique considère ce courant de l’islam comme hérétique. En 2016, un vieux chef religieux soufi, âgé de 98 ans, avait été décapité dans la même région.

Les jihadistes de l'Etat islamique sont les adeptes du salafisme, un courant rigoriste de l'Islam, pratiqué notamment en Arabie saoudite. Ils considèrent les soufis comme des hérétiques, les accusant du plus grand péché, le polythéisme, en raison de leur recours à l'intercession des saints morts. Les salafistes condamnent aussi ce qu'ils appellent les « innovations », des rites et des prières adoptés par les soufis sans que le prophète Mohamed ne les ait lui même prescrits.

D’autres observateurs estiment que la tribu bédouine des Sawarka était particulièrement visée dans cette attaque, une tribu qui a publiquement soutenu l’armée récemment, et qui a expliqué vouloir s’allier aux forces de sécurité pour défaire les jihadistes de la zone. Autre question : cette attaque sera-t-elle même revendiquée ? Conscients des risques de mauvaise publicité pour l’organisation, certains estiment que les auteurs préfèreront garder le silence.

Edition spéciale: attentat en Egypte 25/11/2017 25/11/2017 Écouter

Les jeunes Egyptiens attristés et révoltés

Partis prendre quelques jours de repos dans l'oasis du Fayoum à quelques centaines de kilomètres du Caire, un groupe de jeunes Egyptiens a suivi toute la journée l'évolution du terrible bilan contre la mosquée al-Rawda dans le village de Bir al-Abd, à l'ouest d'al-Arich dans le Nord-Sinaï. Alexandra est franco-égyptienne : « Cela m’attriste, me révolte parce qu’on se rend compte que ce n’est pas forcément les Coptes qui sont visés. Cette fois-ci, ce sont des musulmans. On peut être tous visés par ce groupe islamique, et donc ça fait peur. On se demande ce qui va se passer et on se demande ce que va faire le gouvernement. »

Avec 305 tués dont 27 enfants, cette attaque terroriste est la plus meurtrière que l'Egypte ait jamais connue. Mohamed Ibrahim est persuadé que cet attentat va renforcer la volonté de tous les Egyptiens de se battre ensemble contre les groupes radicaux : « Ils sont contre tous les Egyptiens, contre les musulmans, contre les chrétiens, c’est-à-dire que c’est contre l’Egypte. Ils n’attaquent pas une religion exacte, ils attaquent tout le monde. »

Les Egyptiens étaient nombreux hier à se rendre dans les hôpitaux pour donner leur sang. Trois jours de deuil national ont été décrétés.

Le père Laurent Balas, qui a vécu la mission en Afrique au Zaïre, puis au Mali (Gao, et Bamako) avant d'être nommé en France à Toulouse, nous fait part de son expérience de cette année, le jour de la mission, le 22 octobe 2017. (lire la suite)