Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

Nouvelle statistique sur la diversité selon l’origine en Belgique | Statbel — Désormais 20% de la population belge est d’origine étrangère et les Marocains sont plus nombreux que les Italiens |Rtbf

Statbel, l’office belge de statistique, publie une nouvelle statistique sur l’origine de la population belge. Au 01/01/2020, la population belge se composait comme suit: 67,9 % de Belges d’origine belge, 19,7 % de Belges d’origine étrangère et 12,4 % de non-Belges. En 2011, ces pourcentages étaient de 74,3 %, 15,5 % et 10,2 %, respectivement.

 

POURQUOI ET COMMENT?

La Belgique est un pays d’une grande diversité et cette diversité s’accroît. La demande de chiffres sur la diversité de la population augmente d’année en année, tant dans le monde académique que chez les décideurs politiques. Pour répondre à cette demande, Statbel a décidé de créer ces tableaux sur la population belge selon l’origine. Une série chronologique de 2010 à 2020 permet d’étudier l’évolution de la diversité selon l’origine.

Lors de l’élaboration de cette nouvelle statistique, Statbel a largement consulté d’autres partenaires, tant des experts en démographie chez les partenaires régionaux que certains experts dans le domaine des migrations internationales. La classification en groupes d’origine et la dénomination des différents groupes ont été testées et ont abouti au consensus suivant.

Source : Origine | Statbel, 13.01.21, à consulter pour voir les répartitions et tableaux explicatifs.

Différences notables entre régions

Certaines différences sont importantes entre les régions. C’est le cas en Région de Bruxelles-Capitale, notamment. Les Belges d’origine belge y sont en minorité (moins de 3 personnes sur 10) […] , contrairement aux deux autres régions (Flandre et Wallonie) où ces Belges d’origine belge sont largement majoritaires.

Les Belges d’origine étrangère, eux, représentent près de 4 personnes sur 10 en Région de Bruxelles-Capitale. Et les étrangers y sont également en grand nombre : près de 3,5 personnes sur 10.

Origine de ces Belges d’origine étrangère et ces non Belges

Mais d’où viennent ces Belges d’origine étrangère et ces non Belges ?

Plus de la moitié (51,3%) provient d’un pays hors Union européenne : 20,5% appartiennent au groupe de nationalité d’un pays voisin (l’Allemagne, la France, le Grand-Duché de Luxembourg et le Royaume-Uni) et 28,2% au groupe de nationalité de l’UE27 (à l’exclusion de la Belgique et des pays voisins).

Source: Désormais 20% de la population belge est d’origine étrangère et les Marocains sont plus nombreux que les ItaliensCéline Biourge avec Cristian Abarca pour les graphe, rtbf.be, 13.01.21.

Séparatisme : le culte musulman, auditionné à l’Assemblée nationale, exprime ses inquiétudes et vœux – SaphirNews

Après deux reports, l’audition du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, a bien eu lieu lundi 11 janvier devant la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi contre le séparatisme, une semaine après les auditions des représentants des cultes catholique, protestant, orthodoxe, juif et bouddhiste. Ce représentant était seul face aux députés, alors que Chems-Eddine Hafiz, en sa qualité de vice-président du CFCM, était prévu à l’agenda. Mais à l’heure d’un conflit ouvert entre le recteur de la Grande Mosquée de Paris et le CFCM, voir s’étaler les divergences aurait fait mauvaise impression.

« Le combat contre l’extrémisme se réclamant de l’islam est aussi notre combat », a affirmé d’emblée Mohammed Moussaoui. « Nous sommes résolument déterminés à le mener avec toutes nos forces. Nos cadres religieux, notamment les imams et aumôniers, sont en première ligne depuis bien longtemps. De nombreux jeunes ont pu être sauvés des griffes de cet extrémisme grâce aux efforts des imams de France. Ces efforts doivent être soutenus et renforcés », a-t-il déclaré.

Lire l’article : Séparatisme : le culte musulman, auditionné à l’Assemblée nationale, exprime ses inquiétudes et vœux, Hanan Ben Rhouma, 11.01.21.

Vaccins Covid-19, halal ou casher ? Les instances musulmanes et juives au front pour rassurer les fidèles – SaphirNews

C’est une question qui agitent de nombreux croyants juifs et musulmans à travers le monde : le vaccin contre le nouveau coronavirus contient-il des composants « illicites » comme la gélatine de porc, très utilisée en tant que stabilisant, auquel cas son administration serait impossible ? Cette question peut sembler anecdotique au regard de l’ampleur de la crise sanitaire mais, comme à chaque sortie d’un vaccin, elle préoccupe une partie des populations juives et musulmanes.

En réponse, les laboratoires Pfizer, AstraZeneca et Moderna ont assuré à l’agence AP que leur traitement ne contient pas de gélatine de porc. Des instances religieuses, autant musulmanes que juives, leur ont emboîté le pas pour rassurer les fidèles.

Source : Vaccins Covid-19, halal ou casher ? Les instances musulmanes et juives au front pour rassurer les fidèles, Myriam Attaf et Hanan Ben Rhouma, SaphirNews, 13.01.21.

Bonnes feuilles : « La face cachée des sociétés civiles au Maghreb : un espoir pour demain ? »

En Afrique du Nord comme en de nombreux autres points du globe, les sociétés civiles revendiquent leurs droits, exigent davantage de justice, s’engagent dans un dialogue souvent difficile avec les autorités, s’investissent dans le quotidien et l’avenir de leurs pays. Emmanuel Matteudi, professeur à l’Institut d’urbanisme et d’aménagement régional d’Aix-Marseille et responsable de la chaire « Sociétés civiles, transitions urbaines et territoriales en Méditerranée » (Fondation AMIDEX-AMU), Fatima Chahid, juriste spécialisée dans la gouvernance locale au Maroc, et Martin Péricard, chef de projet à l’Agence française de développement (AFD), décryptent, dans leur ouvrage intitulé : La face cachée des sociétés civiles au Maghreb : un espoir pour demain ?, paru aux éditions de l’Aube en septembre 2020, les actions menées par les sociétés civiles au Maghreb. De la Tunisie au Maroc en passant par l’Algérie, ce travail d’enquête éclaire notre compréhension de l’engagement citoyen dans le cadre de la reconstruction de la société maghrébine à la suite du printemps arabe.

Emmanuel MatteudiAix-Marseille Université (AMU) and Martin PéricardAgence française de développement (AFD)

https://youtube.com/watch?v=3LBNPy-AkCk%3Fwmode%3Dtransparent%26start%3D0

À la lumière des événements actuels, observer les sociétés civiles et leurs formes d’expression est plus que jamais nécessaire, notamment parce qu’il y a des effets de résonance dans les événements que nous vivons, bien plus que de déconnexion, qui indiquent aux gouvernants l’obligation d’agir au plus vite.

Les sociétés civiles se réveillent, offrent un visage que l’on méconnaissait, sous-estimait, pour dénoncer les inégalités et les injustices, ainsi que la maltraitance de notre planète, quand un virus révèle par ailleurs la voie à suivre pour sortir d’un modèle capitaliste arrivé à bout de souffle. Sommes-nous dès lors conviés à un rendez-vous essentiel de notre histoire ? C’est à supposer. Et surtout à espérer. En attendant, les sociétés civiles disent et révèlent des choses qu’il nous faut plus que jamais considérer. D’où l’absolue nécessité, particulièrement à la lumière de la crise que nous traversons, de les observer et de les considérer dans leur profondeur historique comme dans les différentes dimensions de leur expression actuelle.

Ainsi, parmi les mouvements qui ont connu une ampleur sans précédent dans l’histoire récente, capables de faire tomber ou bousculer les régimes en place, au risque ou au point de provoquer des guerres civiles, il y a les printemps arabes, qui, en 2011, ont secoué le monde et remis en question bien des certitudes vis-à-vis de la capacité des régimes en place à imposer leur carcan idéologique et à contrôler la liberté de chacun. Ce qui s’est alors déroulé sous nos yeux au Maghreb est venu nous interpeller, d’abord parce que personne ne semblait s’y attendre, ensuite parce que les événements ont eu un impact retentissant, et alimenté bien des analyses sur les causes et les effets de ces révolutions. Enfin, parce que les suites des printemps nécessitent une prise de recul que l’actualité ne permet pas d’avoir.

Ce livre trouve ainsi ses origines dans la recherche d’une meilleure compréhension de ce qui s’est passé, mais aussi dans des interrogations teintées d’inquiétude et d’espoir vis-à-vis de l’avenir du Maghreb et la place des sociétés civiles dans cette transformation. Comment expliquer que de tels événements se soient répandus comme une traînée de poudre en 2011 pour le Maroc et la Tunisie, puis en 2019 pour l’Algérie ? Que signifient-ils dans l’évolution de chacun des pays et de la volonté des citoyens de voir changer les choses ? Qu’en est-il aujourd’hui des changements provoqués sur le plan sociétal ? Comment appréhender ce que révèlent les situations économique et politique d’un côté, inscrites dans un temps court, visible et médiatisé de l’histoire, et ce qui se passe de manière profonde et parfois cachée, dans les « entrailles » des sociétés de chacun des pays ? https://www.youtube.com/embed/tuopkQsdDek?wmode=transparent&start=0 Printemps arabe : 7 ans après, quel bilan ?

Habités par le sentiment que les questions posées ne trouvaient pas toujours de réponse, et ce malgré une littérature et des éclairages parfois passionnants des spécialistes de cette région sur la situation politique et les enjeux de la démocratisation réussie ou avortée des sociétés concernées par les printemps arabes, nous avons eu le désir d’apporter à la connaissance du Maghreb un travail d’investigation centré sur des dynamiques encore insuffisamment étudiées à ce jour, dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la gestion locale des problématiques environnementales et/ou de la protection sociale : des dynamiques, en dehors de l’expression citoyenne sur l’espace public, susceptibles d’éclairer « autrement » les soubresauts les plus récents de l’histoire de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie.

[…]

Au travers de notre entrée « singulière » sur la société civile, nous voilà donc animés par le désir d’explorer les dynamiques parfois « invisibles » ou non prises en compte jusqu’alors dans l’observation des évolutions récentes des pays du Maghreb, sur des registres autres que la dimension politique de la citoyenneté. Nous voilà également intéressés et interpellés par la capacité de la société civile à faire bouger les lignes sur les questions sociales et environnementales à l’heure du réchauffement climatique et des limites du modèle de développement qui a prévalu jusqu’alors.

[…]

Bien des expériences menées à l’échelle locale montrent que la société civile est en capacité d’innover et d’expérimenter là où on ne l’attendrait pas forcément. D’abord, dans des secteurs sociaux vitaux comme le préscolaire, la socialisation des jeunes, la formation professionnelle et l’accompagnement vers l’emploi des plus démunis, que ce soit par le salariat ou l’entrepreneuriat individuel et collectif. Ensuite, dans des domaines essentiels du vivre-ensemble comme la gestion environnementale de proximité, à l’échelle d’un quartier, par des collectifs d’habitants, mais aussi des expériences de gouvernance locale démocratique ou encore de lutte pour les droits et la participation citoyenne à la vie publique.

Au regard des modes d’approche, ce sont souvent des expériences dans des domaines où les pouvoirs publics n’interviennent pas ou sont largement déficients. Ce sont aussi des porteurs de projets qui innovent, font des trouvailles pour lutter contre les difficultés du quotidien et prendre en compte les particularités du contexte dans lequel leurs actions sont menées. Et puis, il y a une perspective inédite pour certaines expériences, celle de s’autonomiser, notamment parce qu’à côté du modèle associatif classique qui a besoin des subsides de l’État ou des acteurs de la coopération internationale pour mener à bien ses projets sociaux, il y a parfois l’existence d’un modèle entrepreneurial qui permet de dégager des revenus, et donc, de faire vivre ce qu’on expérimente par ailleurs à perte.

Ces découvertes sont donc assurément les signes d’une évolution très intéressante et de changements inédits, suggérant que la manière de considérer l’appui ou le partenariat avec la société civile ne soit plus à faisceau unique (aide financière) ou à double entrée (aide financière et renforcement de capacités) mais à multiples configurations, dont celle du partenariat, en fonction des modèles qui se présentent aux pouvoirs publics comme aux bailleurs de fonds.

[…]

Reste maintenant à voir s’il est possible d’aller plus loin, d’abord pour comprendre et mesurer plus précisément ce qui se passe dans le tréfonds de nos trois sociétés, mais aussi, pour évaluer leur capacité à ne pas revenir en arrière.

Ce qui est clairement perceptible à ce jour, c’est d’abord, l’existence de sociétés en pleine mutation, et donc potentiellement instables, avec la montée des conservatismes religieux. Ce sont ensuite des ruptures générationnelles de plus en plus marquées entre les jeunes associations ou collectifs et les associations « historiques » dans tous les domaines observés : des ruptures qui sont d’ailleurs davantage liées aux manières de faire, à l’utilisation des réseaux sociaux et du numérique, plutôt qu’aux valeurs sociales, culturelles et écologiques qui les habitent. C’est encore le génie à l’œuvre sur lequel il faut compter, notamment au sein d’une société civile qui témoigne de sa capacité à créer, innover et surprendre. Quand une association développe un modèle hybride au modèle classique, combinant stratégie entrepreneuriale et valeurs associatives, quand une initiative citoyenne porte une action capable de préfigurer une politique publique ou qu’elle développe un projet en capacité d’être force de proposition pour les acteurs de la coopération internationale, il y a là, quelque chose d’un renversement paradigmatique qui témoigne de la maturité grandissante de la société civile, de sa capacité à s’autonomiser et à être l’aiguillon qui peut orienter le politique.

Et puis, on ne peut faire fi, au travers des ruptures qui se dessinent sous nos yeux, des formes d’expression montantes, mais aussi des acteurs potentiellement incontournables de demain. Parmi les formes d’expression, ce sont les collectifs qui se constituent de manière informelle et éphémère pour défendre une cause, un droit, une personne, une terre ou mener un projet à l’échelle locale, etc. Tout montre, à ce propos, que de plus en plus de changements passent par eux. https://www.youtube.com/embed/xTYQuNV7e6A?wmode=transparent&start=0 Tunisie : Retour sur le Nobel de la Paix 2015.

Parmi les acteurs potentiellement incontournables de demain, il y a les syndicats dont on sait qu’ils ont marqué l’histoire et l’actualité récente, au moins pour la Tunisie, avec l’UGTT (Union générale du travail tunisienne) qui a joué un rôle essentiel dans le déroulé des événements et ses suites.

Au travers de ces formes d’expression et d’organisation, c’est une autre confrontation entre conservatisme et innovation, entre anciennes et nouvelles formes d’expression sur l’espace public qui est potentiellement au rendez-vous, mais c’est aussi la problématique de la médiation et des « interfaces » avec les pouvoirs publics, et au-delà, la manière dont ils sont susceptibles de produire ou d’accompagner les changements étudiés dans les domaines sociaux et environnementaux.

[…]


Ce texte est issu de « La face cachée des sociétés civiles au Maghreb : un espoir pour demain », d’Emmanuel Matteudi, Fatima Chadid et Martin Péricard qui vient de paraître aux éditions de l’Aube. Author provided

N’oublions pas non plus que la question écologique nécessite plus que jamais pour la Méditerranée, qui représente un des principaux hotspots planétaires du réchauffement climatique, que l’on soit à l’écoute des initiatives de la société civile dans le domaine environnemental, puis l’accompagnement des innovations qui peuvent être trouvées, et potentiellement démultipliées à grande échelle, avec/par les pouvoirs publics. Certaines des expériences observées dans chacun des trois pays nous convient déjà au rendez-vous des solutions potentielles. Gageons que la direction qu’elles indiquent fasse office de modèle pour les transitions à mettre en œuvre, et qu’elles permettent de mettre en acte l’espoir qu’elles représentent… pour le mieux vivre ensemble de demain.

Emmanuel Matteudi, Professeur des universités en urbanisme, Aix-Marseille Université (AMU) and Martin Péricard, Chef de projet (éducation, formation, sociétés civiles), Agence française de développement (AFD)

This article is republished from The Conversation under a Creative Commons license. Read the original article.

Journée du dialogue avec les juifs : «Nous sommes spirituellement des sémites» – Vatican News

«Il faut s’interroger sur la pénétration réelle des enseignements du Concile dans nos communautés», souligne Mgr Ambrogio Spreafico, président de la Commission épiscopale italienne pour l’œcuménisme et le dialogue avec le judaïsme. La 32e Journée pour l’approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs est célébrée ce dimanche 17 janvier, qui marque aussi le 5e anniversaire de la visite du Pape François à la Grande Synagogue de Rome.

«Ce processus de compréhension et de dialogue doit encore être reçu et devenir une culture, c’est-à-dire une façon de penser, de parler, d’écrire et de vivre», souligne l’évêque de Frosinone-Veroli-Ferentino. Au micro de Radio Vaticana Italia, Mgr Spreafico a tout d’abord tracé un bilan actualisé du chemin commun.

Lire l’article : Journée du dialogue avec les juifs : «Nous sommes spirituellement des sémites» – Vatican News, Fabio Colagrande, Vatican News, 16.01.21