Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

Au Nigeria, chrétiens et musulmans appelés à davantage de collaboration |VaticanNews

Lors d’un forum virtuel proposé par la fondation Onaiyekan en collaboration avec l’initiative Foi pour la paix, plusieurs leaders chrétiens et musulmans ont insisté sur la nécessité pour les croyants des deux religions de travailler ensemble pour «redonner espoir» aux Nigérians en ce temps de crise.

Les participants ont appelé les deux principales communautés religieuses du pays à «intensifier leur rôle complémentaire» dans la promotion du développement économique et la réduction de la pauvreté au Nigeria, tout en faisant face aux effets dévastateurs de la Covid-19. «En jouant ce rôle, les communautés religieuses devraient mettre l’accent sur l’action communautaire conjointe des chefs des deux religions, à tous les niveaux. De cette façon, les communautés de foi travailleraient ensemble, deviendraient complémentaires, partageraient leurs forces et leurs expériences pour relever ce défi commun qui implique l’ensemble de l’humanité»…. Lire la suite: Au Nigeria, chrétiens et musulmans appelés à davantage de collaboration, Vatican News, 20.07.20.

Avec L’islam au XXIe siècle, un « outing » de musulmans engagés pour donner une tribune à un islam contemporain |SaphirNews

Près de 18 mois après le colloque inaugural de L’islam au XXIe siècle, c’est pour présenter sa nouvelle gouvernance que l’association a organisé, mercredi 8 juillet, une conférence de presse à Paris. Après l’islamologue tunisien Mohammed Haddad, c’est au tour du professeur de médecine Sadek Beloucif d’assumer la présidence de L’islam au XXIe siècle, qui affiche encore aujourd’hui de grandes ambitions.

Prônant un triple engagement auprès des Français non musulmans « qui ne connaissent pas l’islam mais qui en ont peur », des Français dits de « la majorité silencieuse », et des Français musulmans « à l’écoute de discours populistes exprimant une authentique dérive séparatiste », Sadek Beloucif a formulé le vœu, avec l’association qu’il dirige, de « faire que l’islam soit mieux compris et connu (de tous) pour désamorcer une hypothétique clash des civilisations ».

Lire la suite: Avec L’islam au XXIe siècle, un « outing » de musulmans engagés pour donner une tribune à un islam contemporain, Hanan Ben Rhouma, SaphirNews, 16.07.20

Le pèlerinage à La Mecque,
un pilier de l’Islam

Fête du Sacrifice : Aïd al Adha ou Aïd el Kébir

Tout musulman qui en a les moyens doit se rendre au moins une fois dans sa vie à La Mecque.
Ce pèlerinage se fait pendant Dhu al-Hijja (le mois du pèlerinage)
Il commence le 7ème jour du mois par un grand sermon de l’Imam de La Mecque. Le croyant, après avoir fait les ablutions rituelles et revêtu l’habit traditionnel blanc, récite des prières exprimant sa soumission à Dieu.


Ensuite il se rend près de la Ka’ba, le temple cubique qui se trouve au centre du sanctuaire. Il en fait sept fois le tour tout en récitant des prières de repentir et des demandes de protection de la part de Dieu.


Le pèlerin part ensuite pour parcourir sept fois le trajet entre Safa et Marwa, commémorant ainsi la fuite d’Agar et les pleurs d’Ismaël, tous deux renvoyés par Abraham, à la demande de Sara.


Le 9ème jour du mois, le pèlerin se rend dans la plaine d’Arafa, à une vingtaine de kilomètres de La Mecque, où, se tenant debout devant Dieu, il demande et obtient le pardon de ses fautes.


Le 10ème jour, c’est l’Aïd el Kébîr, le jour de la grande fête.
Au retour d’Arafa, le pèlerin accomplit deux rites dans la vallée de Minâ :
- il lance des cailloux sur des stèles symbolisant le démon : désormais il n’a plus rien à craindre de lui ;( On dit qu'Abraham avait jété des pierres sur le demon qui voulait l'empêcher d'obeïr à Dieu)
- il sacrifie le mouton pour commémorer le sacrifice par Abraham de son fils Ismaël (et pas son fils Isaac comme dans la Bible).
La viande est distribuée aux pauvres. Ce jour-là des avions chargés de viande de mouton s’envolent vers des populations pauvres de certains pays musulmans.


Le pèlerin revient ensuite à La Mecque et tourne sept fois autour de la Ka’ba marquant ainsi la fin du pèlerinage.
Le pèlerinage à La Mecque est l’occasion d’un profond renouveau dans la vie spirituelle du musulman qui y participe.

Il y vit une expérience de pardon de la part du Dieu miséricordieux et s’enracine plus encore dans le fondement de sa foi : l’unicité de Dieu.

Il fait aussi l’expérience de la communauté musulmane, l’Umma, composée de croyants de tout pays et de toute condition sociale.

Lorsqu’il revient chez lui, il est considéré comme un homme purifié, ayant vécu une expérience de rencontre avec Dieu.

Il ajoute aussi à son nom le titre de Hajj (Pèlerin).

(Texte et photos pris sur le site Lavigerie.org M.Afr. Belgique)

Voir aussi :
l’Aïd el Kébîr
Ramadan
La lune, le calendrier et les fêtes Musulmanes
* L'ISLAM et ses COURANTS (du groupe rencontre Belgique)
Fin du Ramadan Fête de l'Aïd El Fitr


Pilgrimage to Mecca
One of the Pillars of Islam

Holy Day of the Sacrifice: Aïd al Adha or Aïd el Kébir

Every Muslim who has the means should go at least once in his life to Mecca.
This pilgrimage is done during Dhu al-Hijja (the month of pilgrimage),

It begins on the 7th day of the month with the Great Sermon of the Imam of Mecca. The believer, after making ritual ablutions and donning traditional white robes recites the prayers of submission to God.

He then goes to the Ka'ba, the cube-shaped temple at the centre of the sanctuary. He circles it seven times while reciting the prayers of repentance and makes petitions for the protection of God.

The pilgrim then goes to make the journey between Safa and Marwa seven times, thus commemorating the flight of Hagar and the tears of Ishmael, both sent away by Abraham at Sarah's request.

On the 9th day of the month the pilgrim goes to the Plain of Arafa, about twenty kilometres from Mecca, where standing upright before God, he asks and obtains pardon for his faults.

On the 10th day, it is Aïd el Kabîr, the day of the great festival.
Returning from Arafa, the pilgrim accomplishes two rites in the Valley of Minâ:
- He throws stones at the ancient stone pillars symbolising the Devil: from now on he has no fear of him. (It is said that Abraham threw stones at the Devil who sought to prevent him from obeying God.)
- He sacrifices a sheep to commemorate the sacrifice of Abraham of his son Ishmael (and not his son Isaac, as in the Bible).
The meat is distributed to the poor. On that day planeloads of mutton take off for poor people in certain Muslim countries.

The pilgrim then returns to Mecca and circles the Ka'ba seven times thus marking the end of the pilgrimage.
The pilgrimage to Mecca is a time of deep renewal in the spiritual life of the Muslim who takes part in it.

He experiences pardon from a Merciful God, sinking ever-deeper roots into the foundation of his faith: the oneness of God.
He also has the experience of the Muslim community, the Umma, consisting of believers from every country and every social class.

When he returns home, he is considered a man purified, having lived an experience of meeting with God.
Furthermore, he adds to his name the title of Hajj (Pilgrim).

To see also: Voir aussi :
Aïd el Kabîr
Ramadan
* Fin du Ramadan Fête de l'Aïd El Fitr
* The Moon, the Calendar of Muslim Feasts.
* ISLAM and its MOVEMENTS



Petite réflexion juive séfarade sur les rapports du judaïsme et de l’islam |SaphirNews

 

Pour commencer sur ce sujet, j’aimerais partager ici une petite anecdote personnelle. Vers l’âge de 12 ans et demi, en préparation à ma bar-miṣwa (fête de la majorité religieuse à 13 ans), mes parents m’ont fait prendre des cours chez ribbî Makhlûf Ad-Dahân. C’était un vieux rabbin d’origine marocaine, d’une grande piété, d’une profonde humilité et d’une véritable érudition.

Un jour, en passant rue de Tanger, dans le 19e arrondissement de Paris, devant la mosquée, en entendant l’adhan (l’appel à la prière) – « Allahu akbar ! » – ribbî Makhlûf a dit : « Bârûkh Hû wu-vârûkh shemô (littéralement “Bénit soit-Il et bénit soit Son nom”) ». Or, c’est une phrase d’eulogie que l’on prononce à la synagogue quand on entend le nom de Dieu, et donc exclusivement dans un contexte liturgique juif, et en hébreu.

Étonné, je lui demandais « Ribbî, pourquoi as-tu dit ça ? » « Et pourquoi pas ? », répondit-il par une autre question à la manière des rabbins, « Les musulmans ne croient-ils pas au même Dieu que nous ? » Cet épisode m’a marqué pour la vie : on pouvait donc adorer le même Dieu tout en étant d’une religion différente, et on devait même témoigner du respect envers cette autre religion ! C’était ma première ouverture à l’interreligieux.

Toute religion, à un moment de son histoire, s’est posée la question de la légitimité par rapport à elle-même de celles qui l’ont précédée

Ribbî Makhlûf Ad-Dahân m’avait étonné par le respect qu’il portait envers l’islam. Bien que juif très pieux, il était capable de citer par cœur des passages entiers du Coran en arabe. Il avait fait partie du cercle des qabbalistes d’Erfoud (Maroc) auquel ont appartenu de célèbres rabbins, dont le fameux ribbî Yisrâ’él Abîḥṣéra (1889-1984) – dit Baba Salé – sur la tombe duquel se rassemblent plus d’un demi-million de personnes lors de l’anniversaire de sa disparition (hillûlâ) chaque année à Netivot (Israël).

Lire la suite: Petite réflexion juive séfarade sur les rapports du judaïsme et de l’islamn SaphirNews, Gabriel Hagai, 02.07.20.

Aïd el-Kébir 2020: Le CTMF annonce la date de la fête du sacrifice |SaphirNews

 

Le Conseil théologique musulman de France (CTMF) a annoncé, mercredi 8 juillet, la date du premier jour de Dhul-Hijjah 1441/2020, le mois pendant lequel se déroule le grand pèlerinage à La Mecque, bouleversée cette année par la crise sanitaire du Covid-19, et, en conséquence, la date de l’Aïd al-Adha.

« Compte tenu des données scientifiques les plus précises », l’instance religieuse fait savoir que « la conjonction (nouvelle lune) aura lieu le 20 juillet 2020 à 17h33 GMT (19h33 heure de Paris) » et que « le nouveau croissant de lune sera visible le lendemain (21 juillet 2020) jour à 7h18 GMT », impliquant que le premier jour de Dhul-Hijjah sera le mercredi 22 juillet 2020 en France et dans le monde.

L’Aïd al-Adha (ou Aïd el-Kébir) ayant lieu au dixième jour du mois, il est ainsi fixé, pour les partisans du calendrier musulman unifié fondé sur les calculs, et comme annoncé quelques jours plus tôt, au vendredi 31 juillet 2020

Source : Aïd el-Kébir | Aïd al-Adha 2020 | Le CTMF annonce la date de la fête du sacrifice