Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

Certificat d’université en sciences religieuses et sociales : Islam dans le monde contemporain – Université Saint-Louis – Bruxelles

Présentation


Certificat d'université en sciences religieuses et sociales : Islam dans le monde contemporain

 Cours à Bruxelles  10 crédits  Horaire décalé  en français
 Stage : non  Travail de fin d'études (TFE) : oui
 Entité organisatrice : Université Saint-Louis  Partenaire : asbl emridNetwork


Ce certificat vise à proposer une approche universitaire de l’Islam, dans une logique aussi bien de respect que d’ouverture critique, d’échange entre sciences islamiques et sciences humaines et sociales, dans une mise en perspective avec les autres religions et philosophies.

Les atouts du programme

  • Des cours qui se rapportent avant tout à la dimension religieuse de l’islam, dans une perspective interdisciplinaire croisant la théologie, les sciences islamiques et les sciences humaines et sociales;
  • Un partenariat entre université et avec une structure associative expérimentée dans le champ de la formation à l’islam;
  • Un enseignement dispensé dans un esprit d’ouverture et d’interactivité, en lien avec des recherches actualisées;
  • Une pédagogie active, adaptée à un public engagé dans la vie professionnelle ou étudiante ;
  • Une expérience citoyenne et concrète des diversités;
  • L’accès privilégié à des ressources documentaires dans les deux universités.
  • Un encadrement pédagogique et méthodologique des étudiants dans la réalisation de leur TFE est assurée par Maryam Kolly et Farid El Asri.

Plus d'informations > téléchargez la brochure.

En pratique

Les droits d’inscription s’élèvent à :

  • 480€ pour les droits normaux
  • 260€ pour les personnes bénéficiant dd’un statut d’étudiant ou de chercheur d’emploi
  • 150€ pour l’année d’approfondissement (5 crédits)

La formation est dispensée de septembre à juin. La prochaine édition débutera en octobre 2020 (ouverture de la formation sous réserve d’un nombre de participants suffisant).

Les cours se donnent les samedis (de 9h à 16h) et certains vendredis (de 18h15 à 20h30). Les cours sont suspendus lors des congés scolaires.

La formation a obtenu l'agrément congé-éducation payé de la Région Bruxelles-Capitale et de la Région wallonne.

Inscription

Deux étapes : 

  • Inscrivez-vous via le formulaire en ligne (disponible jusqu'au 15 septembre 2020). 
  • Confirmation de l'inscription pour le 15 septembre 2020 au plus tard : un email sera envoyé à la personne désireuse de s'insrire pour confirmer et finaliser la procédure d'inscription ainsi que pour le paiement des frais d’inscription.
  • Le solde dû doit être versé avant le 15 octobre 2020. Possibilité de demander un contrat de paiement en étalement avec échelonnement.

Contact

Maryam Kolly, responsable académique - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Tel.: 02 792 35 51

 

Ce certificat vise à proposer une approche universitaire de l’Islam, dans une logique aussi bien de respect que d’ouverture critique, d’échange entre sciences islamiques et sciences humaines et sociales, dans une mise en perspective avec les autres religions et philosophies.

Source et détails : Certificat d’université en sciences religieuses et sociales : Islam dans le monde contemporain – Université Saint-Louis – Bruxelles

Roms: lutter contre l’exclusion sociale, la pauvreté et l’antitsiganisme | Actualité | Parlement européen

  • Des objectifs contraignants pour les États membres afin d’encourager l’inclusion sociale
  • Des indemnités pour les survivants de la stérilisation forcée
  • Mettre fin à la ségrégation scolaire des élèves roms
  • Le COVID-19 aggrave la discrimination et la marginalisation

L’UE et ses États membres doivent lutter contre l’antitsiganisme structurel et légiférer afin de garantir aux Roms un accès équitable au logement, à l’éducation, aux soins et à l’emploi.

La commission des libertés civiles a adopté jeudi une résolution dénonçant les conséquences de l’antitsiganisme structurel sur les Roms en Europe, qui souffrent des taux de pauvreté et d’exclusion sociale les plus élevés. Les députés demandent donc d’encourager une éducation inclusive, le développement de la petite enfance et de mettre un terme à la discrimination et à la ségrégation. Le texte, qui sera mis aux voix en plénière en octobre, a été adopté par 52 voix pour, 9 contre et 5 abstentions.

Source : Roms: lutter contre l’exclusion sociale, la pauvreté et l’antitsiganisme | Actualité | Parlement européen

Asia Bibi aurait-elle défendu la loi anti-blasphème ?

Asia Bibi, le visage des chrétiens persécutés, la femme accusée de blasphème par des musulmans qui a courageusement survécu à 9 ans de prison au Pakistan et goûte depuis 2019 à la liberté retrouvée au Canada, revient sur ce qu’elle a vécu de façon inattendue. Dans une interview à Voice of America urdu, ses propos – rapportés par le quotidien La Croix – laissent perplexe.

Source: Asia Bibi défend la loi anti-blasphème – Reforme.net, Claire Bernole, 04.09.20

Suite à ces propos, l’Aide à l’Église en Détresse a publié cette mise au point sous forme de communiqué de presse.

Communiqué de presse: Lors d’une émouvante interview vidéo accordée à la fondation Aide à l’Église en Détresse, Asia Bibi a lancé un appel au Premier ministre pakistanais Imran Khan afin qu’il modifie la loi sur le blasphème et protège les minorités. Elle a rappelé le drame de nombreuses mineures pakistanaises actuellement kidnappées, converties et mariées de force et qui obtiennent rarement justice.

La chrétienne pakistanaise, symbole de la souffrance causée par la persécution anti-chrétienne dans le monde, a été jointe par appel vidéo dans sa résidence canadienne actuelle par le directeur de l’AED en Italie, Alessandro Monteduro. A l’évocation des jeunes filles Huma Younus et Maira Shahbaz, victimes d’abus, dont la fondation défend les causes grâce à une campagne de sensibilisation constante dans les médias, Asia Bibi a déclaré : « Je sais que ces filles sont persécutées et je lance un appel au Premier ministre du Pakistan Imran Khan : aidez nos filles, s’il vous plaît, car aucune d’entre elles ne doit souffrir !  »

Autre question évoquée, particulièrement sensible et revenue ces jours-ci à l’attention des médias internationaux : celle de la loi dite anti-blasphème. Selon le Rapport pour la Liberté Religieuse publié par l’AED, la loi dite « sur le blasphème », introduite en 1986 dans le Code pénal pakistanais – articles 295 B, 295 C, 298 A, 298 B, 298 C – restreint sérieusement la liberté de religion et d’expression. Profaner le Coran et insulter le prophète Mahomet sont deux infractions respectivement punissables d’une peine maximale d’emprisonnement à vie ou de la peine de mort. Dans la vie quotidienne, ces lois sont souvent utilisées comme un outil pour persécuter les minorités religieuses. Ce sont ces mêmes lois en vertu desquelles Asia Bibi, mère de cinq enfants, a été emprisonnée de 2009, jusqu’à ce que la Cour suprême du Pakistan l’acquitte en octobre 2018.

Appel d’Asia Bibi à défendre les minorités

« Au moment de la fondation du Pakistan et de sa séparation d’avec l’Inde, le fondateur Ali Jinnah, dans son discours d’ouverture, a garanti la liberté religieuse et la liberté de pensée à tous les citoyens », a rappelé Asia, poursuivant :  » Aujourd’hui, certains groupes utilisent les lois existantes et je lance un appel au Premier ministre du Pakistan, en particulier pour les victimes de la loi sur le blasphème et pour les filles converties de force, afin de protéger et de défendre les minorités qui sont aussi pakistanaises. En tant que victime, je donne mon exemple : j’ai beaucoup souffert et connu de nombreuses difficultés, aujourd’hui je suis libre et j’espère que cette loi pourra être soumise à des modifications qui interdisent tous ses abus « .

« Chaque jour, je prie le chapelet »

Au cours de l’interview vidéo (voir ici l’intégralité de la vidéo en Italien sous titrée en anglais et ici le script traduit en français), Asia Bibi a également parlé de sa relation avec le pape François : « J’ai deux dizainiers donnés par le Saint-Père  » dit-elle. « L’un est resté au Pakistan et l’autre est toujours avec moi. Chaque jour, je prie le chapelet pour la foi et pour les personnes persécutées au Pakistan. Je remercie le Saint-Père François et le Pape Benoît qui sont intervenus pour moi et je vous remercie, l’Aide à l’Eglise en Détresse, et aussi beaucoup d’autres qui ont prié pour moi.  »

Alessandro Monteduro, au nom de l’AED, a ensuite invité Asia Bibi et sa famille à Rome, invitation qui a été immédiatement accueillie avec joie : « J’ai un profond désir de venir visiter Rome et, si possible, de rencontrer le Saint-Père », a répondu Asia, qui a ajouté qu’elle priait « pour le Pape François qui nous soutient dans la foi ».

La chrétienne pakistanaise a ensuite conclu en s’adressant aux bienfaiteurs de la fondation pontificale : « Je suis reconnaissante à l’Aide à l’Eglise en Détresse et à tous les bienfaiteurs de l’AED qui, en Italie et dans toutes les parties du monde, soutiennent des personnes persécutées comme moi, à cause de leur foi.  »

NB : Selon des sources proches d’Asia Bibi, l’interview de la chrétienne pakistanaise publiée la semaine dernière sur une chaîne de télévision américaine (Voice of America) ne fournit pas l’intégralité de sa pensée. « L’interview entière a duré au total 45 minutes et a été réduite à dix minutes, il est tout à fait possible qu’elle ne reproduise pas fidèlement ses pensées », a déclaré une source de l’AED. « Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de mauvaises interprétations de ce que Asia Bibi voulait dire ainsi que de très graves accusations, même sur des choses qu’elle n’a jamais dites », a ajouté le partenaire de l’AED qui a pu parler à Asia Bibi et expliquer les réactions que la vidéo a provoquées tant au Pakistan que dans le reste du monde : « Asia Bibi ne savait rien de ce qui se passait et elle en est désolée. Elle pense que l’édition abrégée a pu être mal interprétée et fournir une adaptation confuse et erronée de ses déclarations.  »

Source: PAKISTAN: Asia Bibi en appelle au premier MinistreMareil-Marly, AED, 08.09.20.

Abattage rituel : pourquoi l’avocat général de la CJUE donne raison aux associations juives et musulmanes |SaphirNews

Dans un avis rendu public jeudi 10 septembre, l’expert stipule que le décret flamand édicté en 2017 par le ministère flamand du Bien-être animal et entré en vigueur en janvier 2019 est contraire à la réglementation du droit européen. « L’avocat général Hogan propose à la Cour de déclarer que la législation flamande interdisant l’abattage d’animaux sans étourdissement, y compris pour les méthodes particulières d’abattage prescrites par des rites religieux, n’est pas autorisée par le droit de l’Union » […]

L’association GAIA (Groupe d’action dans l’intérêt des animaux), l’une des principales associations de défense des animaux en Belgique, a elle aussi fait savoir qu’elle ne se résignait pas. « Cet avis est naturellement décevant, mais il n’y a pas mort d’homme. Il est fréquent que la CJUE ne suive pas l’avis de l’avocat général. Le dernier mot revient à la Grande Chambre de la Cour de justice, dont l’arrêt est attendu pour la fin de l’année », assure Anthony Godfroid, l’avocat de l’association.

Source : Abattage rituel : pourquoi l’avocat général de la CJUE donne raison aux associations juives et musulmanes, Myriam Attaf, Saphir News,12.09.20

Le voile ou le choc des représentations – Comment le hijab a pris des qualités spirituelles qu’il n’a pas |SaphirNews

Ce dernier article conclue la série de trois articles qui reviennent sur la complexité des interprétations intellectuelles, religieuses et sociales liées au port du voile.

Dans le premier volet, nous avons tenté de démontrer que les représentations autour du voile s’inscrivaient dans des histoires et des psychosociologies fort différentes.[…] A contre-courant d’une libération des corps et des mœurs, le voile renverrait à des reliquats d’un ordre social archaïque et patriarcal

Puis, dans un deuxième volet, nous avons tenté de déconstruire les préjugés, sur le voile et sur les femmes voilées[…]

De manière à dresser un panorama assez global de la question, il convient aussi de faire une critique du discours musulman (entendu comme discours des différents acteurs du champ islamique). Nous allons donc pointer dans cette dernière partie les incohérences dans le discours des imams, des prédicateurs, voire même des théologiens.

Lire la suite: Le voile ou le choc des représentations – Comment le hijab a pris des qualités spirituelles qu’il n’a pas, SaphirNews, Djilali Elabed, 11.09.20