Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

Macron déclare la guerre au ‘séparatisme islamiste’ | eurotopics.net

Gaël Perdriau

Le président français, Emmanuel Macron, veut intensifier sa lutte contre le radicalisme islamiste en France. “Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste”, a-t-il déclaré lors d’une visite aux Mureaux dans les Yvelines. Il a préconisé une interdiction des associations fondamentalistes qui bafouent les valeurs et les lois françaises. Mais il s’est aussi engagé à lutter contre la “ghettoïsation” et à “reconquérir” les quartiers à problème. Est-ce un pari jouable ?

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On ne peut combattre la violence par plus de violence

Les mesures de Macron prévoient aussi d’interdire “l’instruction dans la famille”. Une initiative tout à fait dévoyée, juge un collectif de pédagogues dans Libération :

«Nous voudrions évoquer la dérive sécuritaire d’une classe politique qui ne sait gérer la violence que par plus de contrôle, donc plus de violence. … L’école est la principale cause de la réduction drastique du temps libre des enfants, dont de nombreux psychobiologistes, comme Peter Gray ou Hubert Montagner, ont montré les effets délétères. Elle exerce une emprise totale sur la construction des enfants et cause des ruptures affectives avec la famille. … Tout cela au nom d’un leurre, peut-être d’un mensonge, celui de la sécurité. La sécurité a toujours été l’excuse de ceux qui veulent instaurer plus de contrôle, démanteler les derniers bastions de diversité et d’autonomie, plutôt que de réfléchir à des modes diversifiés, résilients, souples, non policiers et surtout collectifs de gestion des violences.»

Les divisions sont ailleurs

Macron occulte les véritables lignes de faille qui parcourent la société française, juge L’Opinion :

«La société française vit, depuis de trop nombreuses années, à l’heure de clivages qui la minent et l’affaiblissent, au moment même où les défis à relever exigent un effort de cohésion. Les Français s’interrogent sur le sens même du projet partagé qui doit servir de moteur à la Nation. En les opposant tour à tour sur le plan économique, social, politique ou des enjeux de société, nombreux sont ceux, parmi nos responsables politiques, qui ont pris le risque, en jouant aux apprentis sorciers, de provoquer des cassures qui pourraient, à terme, se révéler irréparables. Il est temps que le président de la République, après avoir affronté la crise des Gilets Jaunes, prenne la mesure de ces cassures profondes et du besoin de créer les conditions mêmes d’une réconciliation à laquelle les Français, dans leur ensemble, aspirent de manière intense.»

Un savant équilibre à préserver

El País souhaite beaucoup de diplomatie à ceux qui auront pour tâche la mise en œuvre de l’initiative :

«L’offensive juridique contre l’extrémisme islamiste lancée en France par le président Emmanuel Macron est une initiative importante, avec des objectifs louables, mais qui n’est pas dénuée de risques. D’une part, il s’agit d’imposer un Etat de droit viable sur tout le territoire national et de se donner les moyens d’en protéger les valeurs pour tous les citoyens. Mais en même temps, il faut éviter qu’il se traduise par une stigmatisation qui ouvre la voie à des attitudes islamophobes. Avec des nuances régionales, l’intégration des communautés musulmanes est une question qui concerne de nombreuses sociétés européennes, et l’initiative française présente donc un intérêt qui dépasse les frontières du pays.»

Macron veut un islam aux ailes rognées

La volonté d’intensifier le contrôle des mosquées et des associations musulmanes en France scandalise le quotidien islamo-conservateur Yeni Şafak :

«Macron s’imagine pouvoir consolider la France avec un laïcisme du XIXe siècle et une république étatiste. Il souhaite exercer le pouvoir de l’Etat français sur les corps des musulmans, sur ce qu’ils boivent et mangent, sur leur tenue vestimentaire, leur langue et leur système de valeurs. … La vie musulmane sera observée, contrôlée, disciplinée et régie dans ses moindres détails. … Le musulman se trouve ainsi condamné à se plier aux préférences occidentales classiques : la conversion ou l’exil – ou encore une nouvelle variante postmoderne : un islam réformé. Un islam aux ailes rognées et à l’âme castrée. Un islam vidé de sa conscience, de sa volonté et de sa personnalité.»

Une négation de la France

Dans l’hebdomadaire Causeur, Nicolas Bay, eurodéputé du parti d’extrême droite RN, critique l’initiative présidentielle :

«Les annonces d’Emmanuel Macron contre ‘les séparatismes’, en réalité exclusivement contre le ‘séparatisme islamiste’ comme il l’a reconnu lui-même lors de sa conférence de presse, ne sont pas anodines. On aurait tort de les traiter par le mépris et de n’en discuter que les détails de mise en œuvre. L’essentiel se situe malheureusement dans l’acceptation et la promotion d’une société multiculturelle qui n’aurait plus de France que le nom. … Finalement, cette négation de la France … ne peut que renforcer l’offensive islamiste. Cette république séparée de la France, telle que la propose Emmanuel Macron, n’est pas une digue, mais une autoroute pour le séparatisme.»

Source : Macron déclare la guerre au ‘séparatisme islamiste’ | eurotopics.net

ource: Macron déclare la guerre au ‘séparatisme islamiste’ , Gaël Perdriau, eurotopics.net, 09.10.20

[Tribune] Discours d’Emmanuel Macron sur les séparatismes : les musulmans doivent-ils se dissoudre ?

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Mis à jour le 07 octobre 2020 à 12h41
 
 

Par  Daoud Riffi

Professeur agrégé, éditeur et chercheur en histoire du monde arabe contemporain.

Dans son discours sur les séparatismes, le président Emmanuel Macron a notamment évoqué la question des imams étrangers. Ici, aux Mureaux, le 2 octobre 2020.

Dans son discours sur les séparatismes, le président Emmanuel Macron a notamment évoqué la question des imams étrangers.
Ici, aux Mureaux, le 2 octobre 2020. © Ludovic Marin / POOL / AP SIPA

L’historien Daoud Riffi s’inquiète du discours du président français sur les séparatismes, qui viserait selon lui essentiellement les musulmans. Mais note aussi des propositions positives.

Le discours du président français Emmanuel Macron du 2 octobre sur la lutte contre les séparatismes interpelle par son ambiguïté.

Laissons de côté les confusions autour du « séparatisme islamiste », aux critères flous, qui interrogent tout spécialiste de la violence « islamiste ». L’incapacité à comprendre les différences entre religiosité et islam sectaire en quête « du Grand soir » est le vrai frein à une gestion efficace du terrorisme.

Laissons débats et sondages piégés d’avance qui servent à imaginer une cinquième colonne menaçante. Autant d’indices d’inachèvement républicain, d’incapacité chez certains à tendre vers l’universalité exaltée, si ce n’est par la dissolution : les musulmans, pour être acceptés par les zélotes d’une certaine laïcité, sont sommés de se dissoudre.

Sommations

Mais revenons aux deux moments opposés du discours : sommations d’une République intransigeante puis propositions de fond, positives. L’intransigeance d’abord. Quarante longues minutes de sévérité – uniquement et explicitement adressées aux musulmans – ouvrent sur une République menaçante, promue par certains à droite comme à gauche. Le lexique donne le ton : « renforcer les contrôles ; fermer ; dissoudre ; exigence ; devoir ; accroître la pression »… Idéal pour crisper davantage.

Historiens et philosophes pourraient s’interroger sur une telle vision qui dénote avec la République fondatrice du pacte républicain partout évoqué : la Troisième. Qui se souvient que « les devoirs envers Dieu » étaient inscrits aux programmes scolaires jusqu’en 1923 ? Qu’un des pères de l’école laïque, Ferdinand Buisson, dans son « Dictionnaire de pédagogie » destiné aux instituteurs laisse de subtiles pages aux articles « Foi » et « Prière » ? « La prière n’est pas un hors-d’œuvre dans l’éducation morale, elle en est le cœur », y lit-on…

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AU CŒUR DU DISCOURS D’EMMANUEL MACRON : LA LIBERTÉ. C’EST POUR ELLE ET L’UNITÉ NATIONALE QUE L’ÉTAT AGIRAIT

« Tout le monde se réclame de la République, devenue une espèce de talisman », déplorait récemment l’ancien ministre français de l’Éducation Vincent Peillon. Et de noter cette falsification qui conduit l’extrême-droite, ennemie historique de la République, à en devenir la pourvoyeuse d’idées, toujours plus sévères envers l’islam.

Au cœur du discours d’Emmanuel Macron : la liberté. C’est pour elle et l’unité nationale que l’État agirait. Mais, paradoxe : la liberté est menacée au nom d’une volonté d’unité. Les juristes rappellent que restreindre droits et libertés exige la triple condition de nécessité, adéquation et proportionnalité.

Urgence nationale ?

Or, si le « séparatisme islamiste » a une omniprésence médiatique, sa place réelle comme urgence nationale est très contestable. Elle ne fait pas le poids face à l’urgence, l’ancienneté et la gravité de la fracture sociale ou de la crise écologique. Ainsi, le président français explique que « plus de 50 000 enfants suivent l’instruction à domicile, un chiffre qui augmente chaque année », avant d’annoncer la scolarisation obligatoire dès 3 ans, en rupture avec la liberté de l’enseignement : inadéquat, disproportionné.

« Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants », stipule la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Supprimer ce droit, pour résoudre une situation sans rapport avec le jihadisme, est un danger plus grand que celui qu’on prétend éviter.

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COMMENT RÉGLER LA HAINE SANS ÉGALITÉ, ALORS QUE LES ÉTUDES MONTRENT BIEN QUE LES TERRORISTES SONT EN RUPTURE À TOUS LES NIVEAUX ?

La déscolarisation par les parents n’apparaît jamais, chez aucun spécialiste de la « radicalisation violente », comme un facteur d’endoctrinement ou de passage à l’acte ; l’échec scolaire, si. Aucun des terroristes du Bataclan n’était scolarisé dans ces « structures nullement déclarées » dénoncées par Emmanuel Macron. Il étaient tous passés par l’école républicaine, si malmenée depuis longtemps.

Davantage : la conception républicaine de la liberté – avec Rousseau, Robespierre et février 1848 – passe nécessairement par l’égalité socio-économique. Comment régler la haine sans égalité, alors que les études sociologiques montrent bien que les terroristes sont en rupture à tous les niveaux – société, famille et même tradition islamique ? Comment libérer de l’emprise sectaire des individus cassés par un système dont ils sont en marge ?

Misère sociale et culturelle

La violence, fille des misères sociales et culturelles, est bien le cœur du jihadisme. Une République inégalitaire n’émancipe pas : elle génère la révolte avec d’autant plus de force qu’elle revendique des valeurs qu’elle bafoue au quotidien. L’introduction du discours l’a justement relevé.

Mais la virulence des mesures répressives annoncées interroge quant au lien entre ce diagnostic initial – traumatisme colonial et ghettoïsation – et la logique policière concrète qui est proposée : surveillance accrue des associations « musulmanes », « avec contraintes supplémentaires », extension des motifs de leur dissolution, extension du domaine de neutralité aux salariés intervenant auprès des services publics ; fin de la venue pendant le ramadan des psalmodieurs maghrébins ou turcs (dont l’incidence sur la radicalisation est nulle), etc.

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ON PEUT COMPRENDRE L’EXIGENCE DE MESURES FORTES, MAIS LA RÉPRESSION DE TOUS, C’EST AJOUTER MÉFIANCE ET RUPTURE

On peut comprendre l’exigence de mesures fortes, mais la répression de tous, pour supprimer un ennemi mal identifié, dans des domaines en marge du vrai problème, c’est ajouter méfiance et rupture.

Les trente dernières minutes auraient pourtant suffi. Elles seules sont à la hauteur du défi : mettre fin, au cœur des institutions (des décideurs aux agents) comme chez les musulmans, à l’analphabétisme religieux.

Déclin de l’islamologie française

Le président français a rappelé l’inacceptable déclin de l’islamologie française : chaires d’histoire du monde arabe quasi inexistantes ; maigres moyens alloués à la recherche ; enseignement de l’arabe moribond. Résultats : le discours savant cède le pas aux essayistes, idéologues et politiques. Vendre des livres, endoctriner, rafler des votes, voilà ce qui motive la question islamique en France.

En 1905, Jaurès clamait : « Nous devons apaiser la question religieuse pour poser la question sociale » ; ajoutons : et culturelle. La pauvreté de l’islam en France est multifactorielle.

C’est d’abord la misère intellectuelle généralisée, cause de l’hystérie médiatique sur une religion que la plupart des Français ne connaissent pas malgré des décennies de vie commune.

C’est ensuite une communauté sans cesse pointée du doigt, privée de moyens d’accéder à son patrimoine culturel et intellectuel qui tend pourtant, lui aussi, à l’universel. Ce sont, enfin, des « représentants » caricaturaux et inutiles, anachronismes vivants sortis de l’époque coloniale.

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JE VEUX QUE LA FRANCE DEVIENNE CE PAYS OÙ ON PUISSE ENSEIGNER LA PENSÉE D’AVERROÈS, D’IBN KHALDUN

« Je veux que la France devienne ce pays où on puisse enseigner la pensée d’Averroès, d’Ibn Khaldun », a lancé le président français. Misons donc sur la connaissance de cette tradition islamique comme remède au nihilisme jihadiste, comme à la haine identitaire. La cinquième colonne menaçante la voici : l’ignorance.

L’école : « creuset et intimité républicaine », « expérience de l’altérité » a dit le président. Faisons ce pari, encore avec Ferdinand Buisson : « Écolier n’est pas synonyme d’enfant, ni école d’éducation. Certaines parties essentielles de l’éducation n’entrent pas dans le cadre de la vie scolaire, et ce serait un malheur qu’elles disparussent de la vie humaine. Il en est ainsi, à notre avis, principalement de la culture religieuse ». Apaisons la question religieuse donc, et posons les vraies questions : sociales et culturelles.

Du fanatisme : quand la religion est malade

Candiard


Résumé

Une réflexion contre le fanatisme religieux dans laquelle le dominicain plaide pour une foi qui émancipe, libère et réconcilie. Il se focalise en particulier sur des cas chrétiens et musulmans. ©Electre 2020

Ce qu'on en pense en une minute

DU MÊME AUTEUR

A Philémon : réflexions sur la liberté chrétienne 

C'est l'énorme succès de l'année 2019, un livre plébiscité par les lecteurs, et cela ne s'arrête pas. Impossible de ne pas vous reproposer ce à Philémon car il est un révélateur de nos interrogations profondes. C'est la liberté, si fondamentale dans le christianisme, qui est en jeu ici. Qu'est-ce que cette liberté chrétienne dont parle saint Paul avec tant de finesse ? Un chemin d'humanité.

Adrien Candiard Veilleur, où en est la nuit ? : petit traité de l'espérance à l'usage des contemporains

Veilleur, où en est la nuit ? : petit traité de l'espérance à l'usage des contemporains

Une tonalité libérée. Une voix fédératrice. Un ancrage dans le monde contemporain. Toutes ces qualités résonnent particulièrement dans les ouvrages publiés par Adrien Candiard aux éditions du Cerf, la sérieuse maison dominicaine. Dans son Veilleur, il convoque les trois vertus théologales et nous alerte. La foi. Croyonsnous avec sincérité ? L'espérance. Quelles raisons avons-nous de douter ? La charité. À quand remonte notre dernière BA ? C'est un phare dans la nuit de nos doutes. Tonique et efficace, ce petit livre se lit d'une traite et pointe avec justesse les faiblesses qui nous font oublier trop facilement ces devoirs. Pour son Figuier, il renoue avec le thème de l'engagement à travers l'épisode biblique de la conversion fulgurante de Nathanaël - celui qui suivra Jésus sans le connaitre ni l'interroger. Il nous pose ainsi la question de la vocation. De la force et de la fragilité de la foi. Nourri par une belle expérience spirituelle et pastorale, il met son énergie communicatrice et sa foi joyeuse pour défendre l'idée que le catholicisme se vit et s'expérimente au quotidien, avec nos limites, certes, mais surtout avec le désir de répondre à l'Appel. Un auteur s'affirme ! Remarqué en 2016 par son essai sur l'islam, le jeune dominicain Adrien Candiard s'impose désormais comme un des nouveaux talents du livre religieux. Il incarne une relève générationnelle et spirituelle. Trois raisons de le lire : son talent de prédicateur qui donne envie de le suivre au bout du monde ; son style décontracté mais savant qui plaît et séduit un public de plus en plus large : sa pensée vive et alerte et sa foi puissante, souvent incarnées dans le quotidien.

France : Séparatisme : les syndicats unis pour dénoncer «une loi de stigmatisation» visant les musulmans |SaphirNews

« Nous refusons une loi de stigmatisation, de division et une nouvelle attaque des principes de laïcité. » C’est en ces termes que cinq syndicats, la CGT, la FSU, Solidaires, l’Unef et l’UNL, ont dénoncé le projet de loi contre le « séparatisme » sur lequel planche l’exécutif.

Ensemble, « nous ne laisserons pas ainsi diviser, fracturer la société française et plus particulièrement les classes populaires par une nouvelle campagne islamophobe de stigmatisation des populations musulmanes ou perçues comme telles qui sont systématiquement visées dans les propos des ministres et au plus haut sommet de l’État », ont signifié ces organisations dans un communiqué intersyndical paru vendredi 25 septembre. Lire la suite: Séparatisme : les syndicats unis pour dénoncer « une loi de stigmatisation » visant les musulmans, Lina Farelli, Saphir News, 28.09.20

En France, les jeunes au cœur des initiatives pour une société apaisée avec sa diversité|Saphir News

Dossier – Promouvoir le pluralisme dans le monde, un vecteur de paix indispensable

Le 1er septembre 2020 a été publié un sondage IFOP commandé par Charlie Hebdo, à l’occasion de l’ouverture du procès contre les attentats de 2015.. Il souligne la pensée de jeunes musulmans à contre-courant de l’opinion générale : 26 % d’entre eux ne condamnent pas explicitement les auteurs des attentats et 71 % n’auraient pas participé à la minute de silence en hommage aux victimes. Plus largement, c’est un jeune de moins de 25 ans sur cinq qui ne condamne pas explicitement les auteurs des attentats. Simple manque de civisme ou rapport différent au religieux et à la liberté d’expression ?

En parallèle, le président de la République Emmanuel Macron s’est lancé dans une lutte contre les « séparatismes » qui séviraient dans les cités, vu comme le terrain de la reconquête républicaine. Le public essentiellement visé : les jeunes, perçus comme les cibles privilégiées des recruteurs jihadistes, en particulier ceux de l’État Islamique. Comment les jeunes se positionnent-ils face à la situation culturelle et religieuse de leur pays ? De nombreuses initiatives de la société civile existent, mettant justement la jeunesse au cœur de leur fonctionnement, en tant qu’acteur ou public cible, pour parvenir à un meilleur vivre ensemble. Les jeunes seraient-ils la clé pour parvenir en France à une société enfin apaisée avec sa diversité ? Lire la suite: En France, les jeunes au cœur des initiatives pour une société apaisée avec sa diversité, Elodie Lemaire, SaphirNews, 21.09.20