Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Nigeria: l’opposition remporte une élection test à 7 mois de la présidentielle

 

À sept mois de la présidentielle nigériane, l'opposition remporte une élection test. Le candidat Ademola Adeleke du Parti démocratique populaire (PDP), le principal parti d'opposition, a remporté dimanche 17 juillet l'élection de gouverneur de l'État d'Osun, dans le sud-ouest du pays. Un revers pour le parti du président sortant Muhammadu Buhari, car il s’agit du fief de Bola Ahmed Tinubu, candidat de la majorité à la présidence.

Cette élection régionale était l'ultime indicateur avant le scrutin présidentiel de février 2023. Et c'est le sénateur d'opposition, issu du PDP, qui a été élu, avec 403 voix, alors que le gouverneur sortant, membre du parti au pouvoir, n'en a remporté que 375, selon les chiffres de la Commission électorale.

Dans les rues d'Osogbo, la capitale de l'État d'Osun, l'annonce de la victoire de l'opposition a été accueillie par des célébrations spontanées : danses, chants et klaxons ont retenti dimanche après-midi.

Tout de blanc vêtu, Ademola Adeleke est resté allongé de longues minutes, savourant son succès, face à terre, avant de se relever en larmes, sous les hurlements de joie de ses proches et soutiens politique. Vaincu de justesse en 2018, le candidat du PDP tient sa revanche avec une avance de plus de 28 000 voix sur le gouverneur sortant Gboyega Oyetola. Ce dernier, membre de l'APC, bénéficiait pourtant du soutien de ses homologues gouverneurs, rapporte notre correspondant à Abuja, Moïse Gomis.

Cette défaite est donc une déconvenue pour le parti du président Muhammadu Buhari, le Congrès des progressistes (APC), mais aussi un avertissement sévère pour Bola Ahmed Tinubu. Car l’État d'Osun est le fief de ce dernier, candidat du parti au pouvoir à la présidentielle de février prochain pour succéder au président sortant Muhammadu Buhari, qui ne représente pas après deux mandats. Le sud-ouest du Nigeria est une région à dominante Yoruba, où Bola Ahmed Tinubu est surnommé « le Parrain » pour son influence et ses réseaux

« La volonté du peuple doit toujours être respectée », dit Buhari en félicitant Adeleke

Alors que le bilan de Gboyela Oyetola était plutôt positif, les électeurs d’Osun ont signifié qu'ils voulaient du changement. Beaucoup d'entre eux justifiant leur vote à cause de l'inflation, l'insécurité et le manque de direction dans l'ensemble du pays.

Beau joueur, le président Muhammadu Buhari a rapidement reconnu la victoire Ademola Adeleke. Dans un communiqué publié à la mi-journée, il a écrit : « Le peuple d'Osun a exprimé sa volonté, a-t-il dit, et la volonté du peuple doit toujours être respectée dans une démocratie ». La déclaration du président nigérian est en adéquation avec l'accord de paix signé mercredi entre les candidats qui se sont engagés par écrit à accepter le résultat de l'élection. Pour garantir un scrutin sans heurts, la police avait déployé plus de 23 000 agents ainsi que des hélicoptères et des drones. 

Des félicitations bien reçues par le nouveau gouverneur d'Osun, mais loin de la ferveur et tonalité que le message vidéo posté en story sur Instagram par le chanteur Davido : ce dernier est le neveu et supporter très passionné d’Ademola Adeleke.

Les observateurs électoraux ont déclaré que le scrutin, qui a connu une forte affluence, s'est déroulé dans le calme, tout en ajoutant que les achats de voix restaient monnaie courante.

 À lire aussi: Présidentielle au Nigeria: l’obligation de rassembler pour Bola Tinubu, candidat du parti au pouvoir

L’UE et le Niger signent un nouvel accord pour lutter contre les trafiquants d’êtres humains

 

Depuis 2015, le Niger a mis en place une politique de dissuasion pour réduire l’attractivité de son territoire devenu terre de transit pour les migrants. Une politique liée à des subventions de l’Union européenne.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet

Selon la Commission européenne, la coopération avec le Niger « passe à la vitesse supérieure » grâce à la signature de ce partenariat opérationnel pour combattre le trafic d’êtres humains. Depuis 2017, 700 criminels ont été arrêtés. Le nouvel accord avec l’UE doit permettre au Niger d’augmenter l’impact de l’équipe d’enquête conjointe qui a été établie dans le cadre de la mission civile européenne (EUCAP) Sahel-Niger.

Et selon Hamadou Adamou Souley, ministre nigérien de l’Intérieur, ce nouvel accord de coopération permettra à la fois de protéger les frontières, de protéger les migrants et d’améliorer les conditions de vie de tous : « Tout ce que ces migrants demandent, c'est de vivre dignement ; c'est d'être traité comme des êtres humains. C'est ce que le Niger essaie de leur offrir comme opportunité. C'est pour cela que nous ouvrons nos frontières à ces migrants et nous essayons autant que faire se peut de les accompagner. »

Pour Hamadou Adamou Souley, l’important est désormais de concrétiser les nouveaux projets évoqués par la commissaire européenne aux Affaires intérieures lors de sa visite à Agadez, à savoir des projets de développement économique qui permettront de donner de nouvelles activités à ceux qui vivaient autrefois de la migration.

France – Afrique : chacun voit treillis à sa porte

Réélu, Emmanuel Macron entend repenser d’ici à la fin de l’année le dispositif militaire français en Afrique. Après les frictions sahéliennes, la définition de cette nouvelle stratégie devra employer des mots bien choisis…

Mis à jour le 15 juillet 2022 à 14:55
 
Damien Glez
 

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

 

© Damien Glez

 

Chef des armées échaudé craint-il l’Afrique ? Pour la France en Afrique, la question militaire n’est jamais bien loin de la question politique et vice versa. Au moment où les dernières traces de rangers de la force antijihadiste Barkhane vont être balayées par les vents du Sahara, la France tente de redéfinir ses rapports avec le continent – et singulièrement avec le Sahel meurtri –, tout autant sur les plans de la « philosophie générale » que de la « logistique opérationnelle ». Un exercice d’équilibriste qui consiste à marcher sur des œufs de pintade, dans une Afrique francophone traversée par des sentiments anti-français, aussi nuancés soient-ils.

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À l’intérieur même du Landernau français, la parole n’est pas univoque. Pour une certaine société civile – notamment une quarantaine d’associations et d’universitaires qui appellent à une refondation de la politique française au Sahel –, le « chevalier blanc » des années 2010 n’est ni guéri d’une certaine morgue postcoloniale, comme le prouve la « convocation » de chefs d’État africains au sommet de Pau en janvier 2020, ni affranchi de déclarations par trop lapidaires, ni absout de décisions mal perçues, comme l’imposition de conditions d’entrée aux forces armées maliennes à Kidal, en 2018

Bâtir une « intimité plus forte »

Dans un discours au ministère français des Armées, en prélude d’un 14 juillet toujours ronflant, Emmanuel Macron a donc annoncé, à la veille du défilé, une nouvelle loi de programmation militaire, en même temps qu’un dispositif « repensé » en Afrique. « Une nécessité stratégique » qui esquisse des réponses à chaque type de critique.

La majorité législative macronienne, désormais relative, trouve-t-elle la France trop dépensière sur le continent ? Des dispositifs militaires « moins posés » devront permettre une redéfinition du budget pour la période 2024-2030, au-delà du second quinquennat.

L’opinion domestique pleure-t-elle trop de soldats ? Lesdits dispositifs seront « moins exposés » tout autant que « moins posés ». Les Africains jugent-ils l’Élysée hautain ? Emmanuel Macron veut bâtir une « intimité plus forte avec les armées africaines », le tout dans une combinaison inédite d’actions diplomatiques, militaires et de développement de la France sur le continent.

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Le budget des Armées va certes augmenter en 2022, mais les dépenses en Afrique ne suivront pas automatiquement la croissance globale. Et pas seulement parce que tel ou tel putschiste boude. Avec la crise ukrainienne, le président français rappelle que « les conflictualités s’intensifient ».

Il reste à déployer ce « nouveau » discours français sur le continent africain. Si Emmanuel Macron semble éviter le sol sahélien, il est annoncé, le 27 juillet, dans un Bénin de plus en plus confronté à la contagion jihadiste. Quant au « francophile » Niger, il reçoit Sébastien Lecornu, le nouveau ministre français des Armées, et son homologue des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Le Ghana à nouveau à la merci du FMI

 Nana

 

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, en mars 2021. © Ghana presidency

 

Le FMI est à nouveau au chevet du Ghana. Une humiliation pour le président Nana Akufo-Addo. Il a été élu en 2016, en promettant de se passer désormais de l’aide internationale.

Une équipe du FMI a terminé mercredi une première mission d’évaluation des besoins. C’est la 17e intervention du fonds depuis l’indépendance du Ghana. La croissance robuste de ces dernières années avait donné aux Ghanéens l’espoir de parvenir rapidement à l’émergence. C’est sur cette base que le président avait donné un cap à son pays : Ghana Beyond Aid, le Ghana au-delà de l’aide. Mais cette prospérité largement financée par la dette était fragile. L'économie ghanéenne n'a pas réussi à sortir de l'informel : sur 13 millions d’emplois, seulement 2,4 millions sont déclarés et donc soumis à l’impôt.

Le Covid puis la guerre en Ukraine ont laminé l’économie ghanéenne

Des évènements qui ont fait basculer tous les indicateurs dans le rouge cette année. La croissance tourne au ralenti, bien en dessous du nécessaire pour faire rentrer des recettes fiscales. L'endettement public s'est envolé, il représente 80 % du PIB. D'après les derniers chiffres publiés hier, l’inflation frôle les 30 %. Le Ghana est l'un des pays africains les plus affectés par cette brutale flambée des prix. Le cedi, la monnaie nationale, s’est effondrée. Sa valeur a chuté de 20 % face au dollar depuis le début de l’année. Les Ghanéens ont aujourd'hui du mal à joindre les deux bouts pour se nourrir et s'acheter du carburant, et ils manifestent bruyamment leur mécontentement dans la rue. Mais le gouvernement ne peut plus leur venir en aide, les caisses sont vides et le déficit de la balance des paiements courants a explosé, ce qui complique les importations.

 

Quels moyens pour enrayer la crise ?

Pour endiguer l’inflation, la Banque centrale a déjà relevé deux fois son taux directeur, il est aujourd’hui à 19 %. Mais ces décisions doivent infuser plusieurs mois avant que leur effet ne se fasse sentir. L’État a mis en place une nouvelle taxe sur les paiements électroniques supérieurs à 100 cedis, soit l’équivalent de 13 dollars. Un impôt à 1,5 % très critiqué et bien insuffisant à renflouer rapidement les caisses de l’État. Le Parlement ghanéen est aujourd’hui sans majorité, il est donc impossible dans ces conditions de faire adopter des réformes. Le président Nana Akufo-Addo a donc fini par se résoudre à se tourner vers le FMI dont il voulait tant se passer. Il paie aussi le prix de ses erreurs passées : les dépenses financées par le recours à la dette ont trop souvent servi à faire des cadeaux en période électorale ou à lancer des projets pharaoniques sans retombées réelles sur l'économie.

Le Ghana prend-il le même chemin que le Sri Lanka ?

La menace du défaut de paiement est moins imminente qu'elle ne l'était pour l'archipel parce que les grosses échéances de sa dette sont plutôt dues en 2023. Mais le coût de la dette s’est envolé et depuis le début de l’année, l’État est de fait dans l’incapacité de recourir au marché pour se financer. Dans l’impasse, Accra a donc un besoin urgent de l’argent frais du FMI. Le fonds, bien sûr, demandera des efforts, des coupes dans les dépenses ou de nouveaux impôts. Une potion amère que les Ghanéens ne sont pas prêts à avaler les yeux fermés.

► En bref

Le FMI réactive son programme d'aide au Pakistan, débloquant un prêt de 1 milliard 170 millions de dollars.

Une aide vitale pour ce pays lui aussi au bord du défaut de paiement. En échange, le gouvernement a accepté de supprimer un certain nombre de subventions sur l'énergie et le prix du carburant est remonté de 50 %. Des mesures que le gouvernement précédent avait repoussées. Au total, l'aide actuelle du FMI se monte à plus de 4 milliards de dollars.

Côte d’Ivoire : la polygamie sera-t-elle bientôt légale ?

Un député vient de déposer un projet de loi pour autoriser la polygamie, suscitant de vives réactions des associations de défense des droits des femmes.

Mis à jour le 14 juillet 2022 à 11:23

 

L’assemblée nationale lors de l’élection d’Adama Bictogo, son nouveau président à Abidjan le 7 juin 2022. © Sia Kambou/AFP

 

En déposant sa proposition de loi le 30 juin dernier, le député de Koumassi, Yacouba Sangaré, s’est attaqué à un sujet tabou en Côte d’Ivoire : la polygamie. Pour cet élu du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), il faut mettre un terme à « l’hypocrisie », car si la loi n’autorise pas cette pratique, cela existe dans les faits. « La loi sur la monogamie n’a jamais été respectée. Elle est constamment violée. Alors pourquoi se voiler la face sur une réalité que nul n’ignore ? », explique l’élu.

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L’idée d’une réforme lui serait venue il y a des années, dès 2014, après des échanges avec une collègue députée. « Il y a des femmes qui sont dans des relations polygames de fait mais qui ne bénéficient d’aucune reconnaissance juridique en cas de dissolution de la relation. Celles-ci n’ont aucune sécurité, elles se retrouvent seules, avec parfois des enfants. Cela crée des drames et personne n’en parle. C’est pour cela que nous voulons mettre fin à cette hypocrisie. Des couples polygames, il y en a partout en Côte d’Ivoire, dans toutes les régions, ethnies, religions et couches sociales. Alors pourquoi ne pas les prendre en compte ? », détaille-t-il.

Loi sur le mariage

Dans sa proposition, Yacouba Sangaré insiste sur le fait que la polygamie serait une option que les deux conjoints pourraient choisir d’accepter ou de refuser d’un commun accord.

Entouré d’une équipe de juristes, de communicants et de constitutionnalistes, il entend modifier la loi 2019-570 du 26 juin 2019 relative au mariage. Un texte qui indique dans son article 3 : « Nul ne peut contracter un nouveau mariage avant la dissolution du précédent constatée soit par une décision devenue définitive, soit par un acte de décès. (…) » Après avoir franchi la première étape, le député de Koumassi qui porte le projet a animé une conférence de presse le 7 juillet, entouré d’autres élus tels que Sidibé Daouda, député d’Abobo, Kangouté Mamadou Moctor, député de Bouna ou encore Fidèle Dibi Bogro, député de Fresco.

Plusieurs maîtresses

Mais cette annonce a suscité un tollé, notamment au sein des organisations de défense des droits des femmes qui dénoncent un recul des droits des femmes. Le 11 juillet, la Ligue ivoirienne des droits des femmes a organisé une conférence de presse pour dénoncer la proposition. L’ancienne ministre ivoirienne de la Femme et ex-responsable de l’Association ivoirienne du bien-être familiale (AIBF), Constance Yaï a pour sa part estimé qu’ »il n’y a pas de polygamie en Côte d’Ivoire mais plutôt des hommes qui ont plusieurs maîtresses« . Elle ajoute : « À moins qu’il ne s’agisse de plaisanterie de fort mauvais goût ou d’un ballon d’essai, on est en droit de se demander si les propos que nous avons entendus de la bouche de notre parlementaire ont juste pour objet de diviser notre pays, de fragiliser la communauté nationale ou tout simplement de faire régresser notre arsenal juridique et les droits des femmes ».

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Yacouba Sangaré prétend que sa proposition de loi vise, au contraire, à « protéger les droits des femmes ». « C’est un constat de la réalité. Je me bats pour que ces femmes soient reconnues et puissent bénéficier de leurs droits. Se plaît-elle à laisser ses sœurs avec le statut de maîtresse à vie ? », ajoute celui qui estime que sa proposition bénéficie d’un accueil favorable au sein de l’opinion publique.

Droits

Il insiste également sur le fait que l’esprit de sa proposition ne viole pas l’égalité hommes-femmes. « La polygamie ne signifie pas polygynie ou polyandrie exclusivement. Cela renferme les deux termes. « , dit-il. « Tant que cette loi est appliquée sans discrimination, il n’y a pas de problème », estime Amee slam, artiste engagée pour les droits des femmes. « Mais par culture, dans notre pays, les gens désignent la polygynie seule comme la polygamie. Ce sera très difficile dans certaines cultures de faire accepter le fait que les femmes, elles aussi, bénéficient de cette loi », ajoute-t-elle.

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Pour Ketella Soroko, militante féministe et présidente de l’association Le réseau, qui accompagne des victimes d’agressions et de viols, « même si on ne cesse de nous dire que la polygamie c’est autant la polyandrie que la polygynie, dans tous les pays africains qui ont validé la polygamie, il n’y a quasiment aucune possibilité de polyandrie. À l’usage, c’est la polygynie qui sera appliquée et donc à l’avantage exclusif de l’homme. La polygamie est-elle réellement la solution pour une société qui peine à trouver des solutions de protection pour les femmes victimes de violences dans les couples monogames ? Il y a tellement de besoins plus urgents sur les causes féminines qui méritent des solutions et projets de loi que la polygamie… »