Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

L’Afrique subsaharienne s’enlise dans une croissance faible
et des inégalités persistantes

| Par

Guerres commerciales, incertitudes géopolitiques, baisse des prix des matières premières et ralentissement des réformes affaiblissent la croissance en Afrique subsaharienne, alerte la Banque mondiale.

Dans son rapport Africa’s Pulse qu’elle publie ce 9 octobre, la Banque mondiale dresse un tableau mitigé de la conjoncture subsaharienne. Certes, elle s’attend à une croissance de 2,6 % en 2019, contre 2,5 % en 2018, mais cette performance est inférieure de 0,2 point de pourcentage aux prévisions d’avril. Une accélération à 3,1 % serait possible en 2020, mais là encore en retrait de 0,2 point par rapport aux prévisions antérieures.

« Les économies africaines subissent, elles aussi, les contrecoups de la conjoncture internationale, ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de la région », indique Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.

Les guerres commerciales déclenchées par les États-Unis et le ralentissement du commerce international qui en résulte provoquent une baisse de la demande pour les matières premières – hormis pour les métaux précieux – et donc un recul de leurs prix, ce qui réduit les recettes d’exportation et le dynamisme économique.

Une croissance plombée par l’aléa politique

Ces incertitudes croissantes découragent les investissements en Afrique et l’afflux de capitaux étrangers ralentit.

La mollesse des économies nigériane (+2 % cette année et +2 ,1 % en 2020), sud-africaine (+0,8 % et +1 %) et angolaise (+0,3 % et +2,2 %) n’est pas vraiment compensée par le dynamisme des dix pays qui dépassent les 5 % de croissance : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Ouganda.

L’extrême pauvreté va devenir un phénomène presque exclusivement africain à l’horizon 2030

« La faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la faiblesse de gouvernance et les responsables publics et les citoyens doivent placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs priorités », poursuit M. Zeufack.

Insuffisante lutte contre la pauvreté

La montée des déficits budgétaires et commerciaux se traduit par un endettement croissant au point que le nombre des pays plus ou moins en difficulté de ce point de vue a presque doublé.

Le rapport accorde une grande place à la lutte contre la pauvreté en Afrique, qu’il juge insuffisante : « En 2015, quatre Africains sur dix, soit plus de 316 millions d’individus, survivaient avec moins de 1,90 dollar par jour », y est-il souligné. « Fautes d’initiatives d’envergure pour créer des débouchés économiques et atténuer les risques encourus par les pauvres, l’extrême pauvreté va devenir un phénomène presque exclusivement africain à l’horizon 2030 », peut-on encore y lire.

Le rapport note que les pauvres sont majoritairement ruraux (82 %) et jeunes (50 % ont moins de 15 ans).

Les inégalités entre les sexes pointées du doigt par la Banque mondiale

Pour lutter contre les causes de cette paupérisation, la Banque recommande de réduire la fécondité (5,1 enfants par femme en 2010-2015), d’accroître la productivité des cultures vivrières de base pour répondre à la demande en hausse des zones urbaines, d’inciter les pouvoirs publics à consacrer une part plus grande de leurs budgets aux moins favorisés et, surtout, de combattre les inégalités entre les sexes qui privent l’Afrique d’un atout de développement irremplaçable.

Les cheffes d’entreprise gagnent 34 % de moins que leurs homologues masculins

« L’Afrique subsaharienne est la seule région du monde à pouvoir se targuer d’avoir plus de femmes au profil entrepreneurial que d’hommes, sachant que les Africaines jouent un rôle clé dans l’agriculture sur le continent », note le rapport.

Mais les écarts de rémunération importants et persistants effacent cette singularité : les agricultrices produisent 33 % de moins par hectare que les agriculteurs et les cheffes d’entreprise gagnent 34 % de moins que leurs homologues masculins ».

Selon la Banque, l’autonomisation économique des femmes passent par l’emploi de six « leviers politiques » : un renforcement de leurs compétences, un meilleur accès aux financements, un plus grand respect de leurs droits fonciers, un accès plus facile au monde du travail, une modernisation des normes sociales qui entravent leurs perspectives professionnelles et une protection accrue des adolescentes.

Face à Éric Zemmour, les musulmans de France
demandent le soutien des autres religions

Les faits

La violente charge d’Eric Zemmour contre les immigrés et l’islam, samedi 28 septembre à la Convention de la droite, n’en finit pas de susciter des réactions.

Les représentants des musulmans de France reprochent à certains autres responsables religieux de ne pas leur avoir manifesté leur soutien, ou d’avoir « tardé » à le faire.

  • Mélinée Le Priol,
                                   Face à Éric Zemmour, les musulmans de France demandent le soutien des autres religions
https://img.aws.la-croix.com/2019/10/08/1201052844/representants-musulmans-France-demandaient-expressement-autres-responsables-religieux-denoncer-propos-abjects-dEric-Zemmour_0_729_486.jpg
Les représentants des musulmans de France demandaient expressément aux autres responsables religieux de « dénoncer les propos abjects d’Éric Zemmour « . SAMEER AL-DOUMY/AF

« Dans des moments pareils, nous comptons nos amis. » C’est par ces mots que l’avocat Chems-eddine Hafiz, vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a remercié sur Twitter le père Vincent Feroldi d’avoir publiquement dénoncé, jeudi 3 octobre, sur Radio Orient, les propos tenus cinq jours plus tôt par Éric Zemmour à la Convention de la droite.

La réaction du père Vincent Feroldi, figure de l’Église de France et directeur du Service national pour les relations avec les musulmans, était en effet attendue de la part de ce représentant du CFCM, à l’initiative d’une pétition ayant déjà recueilli environ 2 350 signatures. Elle est intitulée « Non à la banalisation du discours raciste d’Eric Zemmour ».

Dénoncer des « propos abjects »

Le compte officiel du CFCM a également réagi sur Twitter à l’annonce du soutien du père Feroldi, le remerciant, tout en regrettant que celui-ci ait « quand même tardé ». D’autres représentants religieux en France, juifs et protestants, ont dans le même coup été rappelés à l’ordre : « Et à quand (les réactions) de @HaimKorsia @JoelMergui et @clavairoly ? »

Pourquoi lire La Croix ?

Dans leur pétition, ces représentants des musulmans de France demandaient expressément aux autres responsables religieux de « dénoncer les propos abjects d’Éric Zemmour et de soutenir les musulmans, citoyens à part entière désireux de vivre en harmonie, partageant un même destin. »

Ils demandaient également davantage de réactions de la part des responsables politiques, face à un homme qui ne doit selon eux pas être vu
comme un intellectuel, mais comme un « récidiviste notoire », qui a fait de la stigmatisation des musulmans « une ligne idéologique et politique ».

Mali: le groupe jihadiste GSIM
revendique les attaques de Boulkessi et Mondoro

Des soldats maliens, membres de la force conjointe G5 Sahel, en patrouille en novembre 2017 près de la frontière avec le Burkina Faso.
© Daphné BENOIT / AFP

Au Mali, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans revendique la double attaque du 30 septembre à Moulkessi et à Mondoro dans le centre du pays. Dans un communiqué diffusé lundi soir sur les réseaux sociaux, le GSIM, dirigé par Iyad Ag Ghali, fait état de plus de 80 militaires maliens tués.

Le GSIM a attendu une semaine avant de revendiquer la double attaque du camp militaire de Mondoro et du détachement malien du G5 Sahel à Boulkessi. Cette dernière est devenue l'épisode le plus meurtrier perpétré contre des Forces armées maliennes (Fama) depuis de violents combats dans la région de Kidal en mai 2014.

La coalition jihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali, associé à Amadou Koufa de la katiba du Macina dans le centre du Mali et à Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique, assure avoir tué plus de 80 soldats maliens. Le bilan officiel des autorités lui fait état de 40 morts. Le GSIM aurait capturé plusieurs soldats, dont un officier. Les assaillants annoncent également avoir saisi un important lot de matériel, dont une quinzaine de mitrailleuses, 76 fusils Kalachnikov, deux mortiers ainsi que de nombreuses munitions.

Association avec le groupe Etat islamique ?

Du matériel militaire qui vient s'ajouter au butin déjà emporté en août à Koutougou au Burkina Faso. Une action qui avait aussi été revendiquée par le GSIM, sauf que, selon une note des renseignements burkinabè, cette attaque aurait été planifiée et exécutée par la branche dirigée par Abdoul Hakim de l'État islamique au Grand Sahara. L'EIGS prend d’ailleurs de plus en plus d'ampleur dans cette zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso estiment plusieurs sources sécuritaires.

Alors est-ce que l'EIGS s'est associé au GSIM en envoyant des combattants à Boulkessi la semaine dernière ? Est-ce qu'ils ont fait front commun ? Difficile de répondre. D’autant plus que la présence d’un troisième groupe n’est pas exclue. Mardi dernier, dans un communiqué, le commandement de la force conjointe du G5 Sahel avait rapidement accusé le groupe burkinabè Ansarul Islam d'être l'auteur de cet attentat meurtrier

 

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France: à l’Assemblée nationale,
l’avenir de la laïcité en France en débat|SaphirNews

 

« Quel avenir pour la laïcité en France ? » C’est le thème de la conférence organisée jeudi 25 septembre, à l’Assemblée Nationale, par le mouvement Émancipation des Territoires et Inclusion Collective (ETIC). Dans un contexte de débats et de crispations autour de la question du port du voile pour les mères lors de sorties scolaires, historiens, sociologues et politologues se sont réunis pour poser les enjeux et les défis de la laïcité d’aujourd’hui.

« On joue la carte de la laïcité parfois comme un glaive, parfois comme un bouclier », entame Rose Meziane, présidente du Mouvement ETIC, à l’ouverture du débat sur l’avenir de la laïcité en France. Accueillie par le député LREM Patrice Anato, cette session a réuni cinq experts devant un parterre hétéroclite d’une centaine de citoyens. Rappelant que la laïcité est « un sujet cardinal », l’élu de la Seine-Saint-Denis a précisé que « ce régime est le seul qui préserve les croyances de chacun ». Dans ce cas, pourquoi autant de frictions autour d’un cadre censé garantir la liberté de tous ?

Pour Pascal Blanchard, historien spécialiste de l’immigration, le rapport de l’État français aux religions apparues en France après la loi de 1905 est héritier d’une tradition coloniale. « La laïcité qui sépare le religieux du politique s’appliquait en France métropolitaine, mais pas dans les colonies, où l’islam était soit un ami, soit un ennemi », explique-t-il. En somme, « la République a toujours pris des libertés avec la loi de 1905 en fonction des territoires et des administrations qui la géraient ». Pour celui qui co-dirige le Groupe de recherche ACHAC, c’est toujours la même République et les mêmes valeurs qui gèrent la question du fait religieux, en France. Rachid Benzine, islamologue, développe : « Derrière la question de l’islam, c’est la question de l’Algérie qui n’est pas résolue. »

D’une laïcité libérale à une laïcité de surveillance

Depuis 1905, la conception et les applications de la laïcité ont évolué car « la loi créé elle-même les conditions de son évolution », a expliqué l’historien Jean Baubérot. … Lire la suite: A l’Assemblée nationale, l’avenir de la laïcité en France en débat, Linda Lefebvre, 26.09.19.

Mali – Tiébilé Dramé : « Exercer la souveraineté de l’État sur Kidal
n’est pas une question négociable »

| Par

Le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, répond à la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), qui l'accuse de noircir la situation qui prévaut à Kidal, ce bastion touareg du Nord-Mali.

Moussa Ag Attaher, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ne décolère pas contre Tiébilé Dramé, le ministre malien des Affaires étrangères. Le 25 septembre dans une interview accordée à Jeune Afrique, ce dernier reprochait au ministre de « se focaliser exclusivement sur Kidal, pour en parler négativement… Nous avons des preuves qu’à Kidal, il est le principal artisan de l’échec du comité de suivi de l’accord de paix. »

À la mi-septembre, la CMA, un des principaux signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation d’Alger de 2015, annonçait également son retrait du comité de suivi de cet accord et du dialogue national, censé aboutir aux réformes politiques et institutionnelles nécessaires à l’application de certaines mesures du texte. Une annonce consécutive à l’annulation, à la demande de Bamako, la veille de la rencontre, du 38e Comité de suivi de l’accord (CSA), qui devait se tenir le 17 septembre à Kidal.

Pour relancer le processus d’Alger, Tiébilé Dramé devrait prochainement rencontrer son homologue algérien, Sabri Boukadoum. Cette rencontre aura également pour objet de préciser le statut de la ville de Kidal. En attendant cette entrevue, Tiébilé Dramé, présent à New York pour la 74e Assemblée générale des Nations unies, appelle la CMA au calme.

Jeune Afrique : Vous avez toujours été critique de l’accord de paix. Pensez-vous, comme le président Ibrahim Boubacar Keïta, que certaines dispositions de ce texte peuvent être rediscutées ?

Tiébilé Dramé : Avant la signature de l’accord en 2015, j’ai dit qu’il s’agissait d’une étape importante dans la quête de paix et de stabilité au Mali et qu’il fallait ensuite procéder à sa malléabilisation et à son appropriation dans le cadre d’un dialogue inter-malien. Je n’ai pas changé d’avis. Cette appropriation, nous aurons l’occasion de l’aborder dans quelques semaines, lors du dialogue national.

C’est aussi ce qu’a voulu dire le président dans son message du 22 septembre. Son propos n’était pas de remettre en cause les fondamentaux de l’accord. Bien au contraire. Il a dit son attachement, quitte à en discuter quelques dispositions. Le report de la dernière session du Comité de suivi de l’accord qui devait se tenir le 17 septembre à Kidal a suscité l’émoi. Je veux rassurer tous les partenaires : cela n’est pas synonyme d’un déraillement du processus, ni de l’implosion de l’accord de paix.

Depuis sa signature il y a quatre ans, l’accord peine à être mis en œuvre. Quelles sont les dispositions qui, selon vous, posent problème ?

Vous comprendrez que je ne veuille pas insister sur les difficultés, mais plutôt sur les avancées. L’Assemblée nationale a voté la loi créant la zone de développement du Nord, conformément à l’accord. Le dialogue national inclusif abordera entre autres des réformes politiques et institutionnelles.

Depuis sa signature, l’état de belligérance a pris fin entre les forces maliennes et les combattants de groupes séparatistes. Enfin, le 2 septembre dernier, les premières unités de l’armée nationale reconstituée ont terminé leur formation et sont sur le point d’être déployées par l’état-major,  ce qui est l’une des principales recommandations de l’accord d’Alger.

J’invite la CMA à revenir sur sa décision et à participer activement au dialogue aux côtés des Maliens.

Donner plus de pouvoir à la région dans un contexte où des groupes armés existent encore, n’est-ce pas justement ouvrir la porte au fédéralisme, comme le craignent certains opposants ?

À la fin du processus de mise en œuvre de l’accord, les groupes armés cesseront d’exister et seront intégrés aux forces nationales. Presque tout le monde est d’accord pour placer la région au cœur de l’architecture institutionnelle du Mali dans le cadre de l’approfondissement de la décentralisation.

L’actuel gouvernement a notamment été mis en place pour favoriser un dialogue politique national. Que pensez-vous du retrait des discussions de certains membres de l’opposition et de la CMA ?

Le dialogue national est le premier point de la feuille de route du gouvernement. Le président et le gouvernement ont tout mis en œuvre pour qu’il ait lieu : nomination de facilitateurs, mise en place d’un comité, discussions autour des termes de référence…

Nous sommes à la veille du lancement du processus de dialogue, et de ce point de vue, l’accord politique de gouvernement tient toutes ses promesses. Ce dialogue national est une première depuis 1991. Les Maliens vont s’y retrouver pour parler des problèmes du pays. J’invite la CMA à revenir sur sa décision et à participer activement au dialogue aux côtés des Maliens.

Exercer la souveraineté de l’État sur Kidal n’est pas une question négociable.

Quels sont vos rapports avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui a déclaré que Kidal était une « menace » pour la sécurité du Sahel, et contre qui une manifestation a eu lieu jeudi dans la ville du Nord ? Comment jugez-vous ses propos ?

Comment pouvez-vous demander à un ministre quelles sont ses relations avec un chef d’État ? Je ne souhaite pas répondre à cette question.

Je dirai simplement que tous ceux qui sont engagés dans la mise en œuvre de l’accord, comme le Niger, visent la restauration de la stabilité au Mali et dans la sous-région.

La CMA vous reproche d’être à l’origine de la mise au ban de Kidal… Que répondez-vous ?

Inviter les Maliens, y compris les habitants de Kidal, à respecter le drapeau national et l’hymne du Mali, ce n’est pas ndiaboliser Kidal. Exiger que la radio régionale repasse dans le giron de la radio nationale, ce n’est pas ostraciser cette région non plus. Exercer la souveraineté de l’État sur Kidal n’est pas une question négociable.

Enfin, je ne saurais participer à une entreprise de diabolisation de Kidal, une région dans laquelle je me suis rendu pour la première fois en 1980 et avec laquelle j’ai établi des relations que rien ne saurait altérer.

Je lance aux dirigeants de la CMA et à mes frères et sœurs de Kidal un appel au calme, au sens des responsabilités, pour qu’ensemble nous œuvrions à tourner la page de cette crise.