Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

ONU : ne pas «abandonner» les communautés accueillant des réfugiés, par Mgr Jurkovic |ZENIT – Français

Et « résoudre les causes profondes du déplacement forcé »

Lorsque les pays « accueillant un afflux important de réfugiés restent seuls, il est inévitable que les réfugiés eux-mêmes ne soient pas accueillis avec dignité », affirme Mgr Ivan Jurkovic : « Si nous nous soucions vraiment des réfugiés, nous ne devons ni ignorer ni abandonner les communautés hôtes. Dans le même temps, nous devons résoudre les causes profondes du déplacement forcé. »Le nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies et aux autres organisations internationales à Genève est intervenu à l’occasion de la rencontre du 70e Comité exécutif du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés le 9 octobre 2019, à Genève. Mgr Jurkovic a aussi annoncé un événement sur « La santé des migrants et des réfugiés : une question de vie et de dignité » organisé par une Mission permanente du Saint-Siège à Genève le 27 novembre prochain.Au cours des deux derniers jours, a indiqué le nonce apostolique, « de nombreux appels ont été lancés pour que les États directement touchés par les afflux les plus importants ne restent pas seuls ». Ces appels « renouvellent l’esprit et la volonté politique qui ont émergé de la Déclaration de New York et de l’adoption des Pactes mondiaux, notamment du Pacte mondial pour les réfugiés (GCR) », a-t-il rappelé : « De tels engagements doivent maintenant être transformés en actions concrètes. »Mgr Jurkovic a lancé un appel à agir « avec un multilatéralisme efficace » et a cité à ce propos les paroles du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, prononcées à l’Assemblée générale des Nations Unies, le 28 septembre 2019 : « La promotion d’un multilatéralisme efficace est l’une des priorités les plus importantes de la communauté internationale, car elle est une condition préalable à la résolution des problèmes. »« Promouvoir le dialogue à tous les niveaux est en effet à la fois la prévention et l’antidote aux divisions et aux crises », a aussi affirmé l’observateur permanent du Saint-Siège. Il a souligné les « trois aspects particuliers » qui ont été soulevés par le Saint-Siège « tout au long du processus de consultation en vue de la GCR ».Le premier concerne « la responsabilité partagée de s’attaquer aux causes profondes du déplacement forcé » et d’« appuyer des mesures de réconciliation » pour le « retour sécuritaire et volontaire des réfugiés » dans leurs pays d’origine. « Il est important que les réfugiés qui ont trouvé refuge et protection dans les pays voisins puissent rentrer chez eux et y rester en sécurité », a déclaré Mgr Jurkovic.Il a aussi exigé la mise en place « des mesures concrètes pour augmenter le nombre et la gamme de voies légales alternatives pour une réinstallation sûre et volontaire » des migrants et des réfugiés. Il s’agit de « programmes de parrainage privé et communautaire » ; de « l’ouverture de couloirs humanitaires » et de « l’octroi de visas temporaires spéciaux pour les réfugiés particulièrement vulnérables ». Il faut « promouvoir un plus grand respect pour l’unité de la famille en développant les visas de regroupement familial » et « respecter le droit universel à une nationalité dûment certifiée pour tous les enfants à la naissance », a souligné le nonce apostolique.À cet égard, Mgr Jurkovic a soulevé la question de l’apatridie en saluant la création aux Nations Unies d’un Segment de haut niveau consacré à ce problème. Il a aussi voulu « féliciter le Kirghizistan pour ses efforts visant à éliminer l’apatridie, ainsi que d’autres États engagés dans des efforts similaires ».Enfin, le troisième aspect présenté par Mgr Jurkovic concerne « la santé, y compris la santé mentale ». « La santé, a-t-il affirmé, doit être reconnue comme un droit universel. Ainsi, l’accès aux soins de santé ne peut être considéré comme un privilège. »En concluant, le nonce apostolique a rappelé que « les réfugiés ne sont pas des nombres et des quotas à répartir et à attribuer, mais des personnes avec un nom, une histoire, des blessures, mais aussi avec beaucoup de force et de potentiel ».Il a évoqué l’inauguration par le pape François – à l’occasion de la 105e Journée internationale des migrants et des réfugiés célébrée le 29 septembre 2019 – d’ « une sculpture représentant un groupe de migrants et de réfugiés de différentes confessions et cultures ». Cette œuvre, a-t-il dit, « s’inspire d’un passage biblique, de la Lettre de saint Paul aux Hébreux : « N’oubliez pas l’hospitalité ; quelques-uns en la pratiquant ont, à leur insu, logé des anges. »

Source : ONU : ne pas «abandonner» les communautés accueillant des réfugiés, par Mgr Jurkovic – ZENIT – Francais, , 10.10.19.

Contrairement aux idées reçues, l’accueil des réfugiés a suscité un élan citoyen en Europe|The Conversation

Le 1er octobre 2019, le président français, en déplacement à Strasbourg, a appelé les élus de l’Assemblée parlementaire européenne à agir sur la « question migratoire », objet d’un débat en France depuis le 7 octobre. Emmanuel Macron souhaite ainsi lutter contre les « détournements » du droit d’asile, pour selon lui, éviter de faire le jeu des mouvements et régimes autoritaires, plébiscités aujourd’hui.

Andrea Rea, Université Libre de Bruxelles and Marco Martiniello, Université de Liège

 

Ce discours fait écho à l’incapacité de l’Union européenne à proposer une politique d’asile commune et cohérente. Alors que l’Allemagne se montre particulièrement accueillante, la Hongrie décide de construire des murs à sa frontière.

L’année 2015, a marqué un tournant pour les pays de l’Union européenne qui ont accueilli cette année-là 1,4 million demandeurs d’asile.

Comment, depuis cette date, la crise des réfugiés influence-t-elle la politisation de la population européenne ?

Notre ouvrage The refugee reception crisis in Europe: Polarized opinions and mobilizations, en cours de parution, est issu d’une recherche collective internationale. Il analyse précisément les attitudes, les représentations, les discours et les pratiques de la population six pays européens (Belgique, Allemagne, Suède, Italie, Grèce et Hongrie) envers les réfugiés entre 2015 et 2019. Nous avons ainsi observé simultanément des réactions d’hostilité et des pratiques nouvelles d’hospitalité et de solidarité au sein de la population européenne.

Plus particulièrement, nous avons observé que des actions collectives spontanées initiées par des volontaires non-politisés peuvent aboutir à des actions ayant un impact sur les structures politiques et les opinions publiques.

Une polarisation croissante depuis 2015

Depuis 2015, la polarisation des opinions publiques au sujet de l’immigration et de l’asile s’est consolidée, renforçant la dichotomisation des positions : pour ou contre. Les données de l’Eurobaromêtre de 2015 montrent que, pour la première fois, l’immigration est devenue le premier sujet de préoccupation des Européens (58 %). L’analyse sur une longue période laisse toutefois apparaître une relative stabilité des opinions publiques.

Si les facteurs individuels constituent une composante de la constitution des opinions positives ou négatives envers les réfugiés et les migrants, les analyses des opinions publiques suggèrent aussi que les discours portés par les partis politiques, notamment ceux d’extrême-droite là où ils existent, contribuent à forger un cadre de pensée alimentant l’hostilité envers les réfugiés et les migrants.

L’hospitalité et la solidarité mobilisent davantage

On note cependant que les mobilisations collectives d’hostilité ont été peu fréquentes en Europe tandis que celles portées par l’hospitalité et la solidarité ont été plus nombreuses.

Dès l’été 2015, de nombreux citoyens ont utilisé leur voiture personnelle pour convoyer des réfugiés de Hongrie en Allemagne, ont conçu des applications pour smartphones donnant les heures de train, identifiant les hôpitaux les plus proches, etc.

Depuis lors, de nombreux actes de solidarité et d’hospitalité s’exercent quotidiennement : collectes de vêtements, distribution de médicaments, distributions de repas, et surtout hébergement de réfugiés chez des particuliers.

Quels sont les ressorts de cette mobilisation ? Quelles sont les organisations issues de la société civile qui la porte ? Quels liens entretiennent-elles avec les ONGs institués et les autorités politiques ?

Tarjimly est une application gratuite conçue pour aider les processus de traduction entre migrants et citoyens solidaires.

L’empathie, au cœur de l’action

La mobilisation d’un nombre considérable de citoyens ordinaires est neuve au regard des actions collectives menées traditionnellement par des activistes appartenant à des associations, des syndicats ou des partis défendant les droits des migrants.

Les ressorts moraux et émotionnels expliquent cette mobilisation citoyenne, sans opposer schématiquement d’une part, la dépolitisation de l’action humanitaire et d’autre part, la politisation des organisations défendant les droits de migrants..

La notion d’hospitalité est au cœur de l’action des acteurs non institués de la société civile. Le terme d’hospitalité s’est d’abord imposé parce les activités auxquelles il fait référence concernent les besoins immédiats des demandeurs d’asile et parce que l’un des ressorts de l’action est l’empathie.

Des habitants de Sarcelle lancent un défi via Facebook pour aider les migrants (2016).

Humanitarisme subversif

Les citoyens ordinaires ne se mobilisent pas au départ pour défendre des revendications politiques d’octroi de droits aux migrants. Toutefois, la rencontre avec les demandeurs d’asile, l’organisation du mouvement et la réaction négative des gouvernements contribuent aussi à la politisation de citoyens investis dans les activités d’hospitalité.

Leurs actions relèvent ainsi d’un humanitarisme subversif en ce qu’il s’oppose à l’inaction organisée des autorités politiques.

La crise de l’accueil de 2015 a conduit à l’émergence de nouvelles organisations de la société civile.

Welcome Refugees est une organisation transnationale qui a vu le jour dans de nombreux pays européens ayant pour but premier le soutien humanitaire. Toutefois, les mobilisations se sont constituées aussi au départ d’organisations existantes.

En Allemagne, le soutien aux demandeurs d’asile provient aussi d’organisations qui n’étaient pas précédemment engagées dans le domaine de l’immigration comme l’ONG Medibüros qui offrent des services médicaux gratuits.

L’association Mediburo en Allemagne offre des soins gratuits.

En Italie et en Suède, les organisations religieuses et leurs réseaux de volontaires se sont immédiatement activés, comme Caritas et l’Eglise de Suède.

Ils diffusent de l’information et mènent campagnes de sensibilisation. Ils deviennent même les acteurs principaux de l’accueil des demandeurs d’asile.

En raison de l’absence d’organisations préexistantes à la crise en Grèce et en Hongrie, les organisations de soutien aux demandeurs d’asile naissent durant l’été 2015, comme Migration Aid en Hongrie et The City Plaza Refugee Accommodation Centre en Grèce.

Des pratiques de coopération horizontale

Des pratiques de coopération horizontale entre les organisations préexistantes et celles qui naissent à l’occasion de la crise sont observées dans plusieurs pays.

En Grèce, des groupes de la société civile pro-migrants ont été coordonnés par le biais d’une assemblée ouverte volontaire, comme l’ONG Lesvos Solidarity.

En Suède, les organisations établies et les nouvelles ont non seulement coopéré mais elles se sont aussi coordonnée au sein du Swedish Network of Asylum and Refugee Support Groups favorisant le succès des activités de soutien.

Des motivations et des mobilisations qui convergent

Les motivations de la mobilisation, soit très politiques, soit très humanitaires, peuvent aussi converger. Si de nombreux bénévoles des nouvelles organisations se mobilisent pour des raisons prioritairement humanitaires (fournir un logement, distribuer de la nourriture, offrir des vêtements, etc.), l’absence de réaction ordonnée et efficace de la part des institutions européennes et des États membres les conduit à une politisation de leur action.

En Belgique, les engagements spontanés du début ont pris une tournure plus politique, celle d’une « solidarité politique », notamment lors des manifestations publiques contre le gouvernement au sujet de la loi dite « des visites domiciliaires » autorisant la police à entrer chez les citoyens sans mandat de perquisition. Cette loi non votée aurait conduit à la criminalisation de l’aide aux migrants irréguliers.

Face à la politisation des organisations de la société civile hongroise contre l’action du gouvernement, ce dernier a créé une taxe spécifiquement défavorable à leurs activités.

En Allemagne, la diminution des mobilisations citoyennes s’accompagne d’une professionnalisation des actions. En Italie, les actions citoyennes ont été intégrées dans les actions initiées par les institutions publiques au nom de la coopération.

Ces pratiques citoyennes montrent un profond changement et une prise de conscience politique mais celle-ci ne se traduit pas par une modification des politiques d’accueil des différents pays concernés. Et pour cause, les oppositions aux réfugiés et aux migrants se manifestent moins dans l’espace public et collectivement, que dans les sondages d’opinion ou dans l’isoloir lors des élections, dont les résultats peuvent créer une pression plus forte sur les gouvernements.

Andrea Rea, Professeur de sociologie, Université Libre de Bruxelles and Marco Martiniello, Research Director FNRS Director, Centre d’Etude et des Migrations (CEDEM) Directeur de l’IRSS,Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège, Université de Liège

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Amnesty International France _ Indépendant grâce à vous, efficace avec vous !
Exigeons la transparence sur les ventes d'armes françaises


 
Vous en avez peut-être entendu parler dans les médias ou dans nos communications : Amnesty International France lance la campagne « Silence on arme ».

Cette campagne vise à dénoncer les graves manquements des autorités françaises en matière de transparence et de contrôle sur les ventes d’armes et le non-respect de leurs engagements internationaux.

La France cultive la plus grande opacité sur ses ventes d’armes. Ce manque de transparence est un obstacle majeur au contrôle d’un commerce dangereux et meurtrier. Il est à ce jour impossible de garantir que les transferts d’armes de la France ne nous rendent pas complices d’atrocités.

Pourtant la France a  ratifié le Traité international sur le commerce des armes (TCA) . Notre pays ne doit pas vendre d’armes s’il y a un risque majeur qu’elles puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire, en particulier contre des civils. Nous devons faire pression sur la France pour qu’elle fasse toute la transparence et  exerce un meilleur contrôle sur le commerce de ses armes !  Pour cela, nous vous proposons de faire partie de la communauté « Silence, on arme ».  

En rejoignant cette communauté, vous recevrez régulièrement de l’information sur ce sujet qui fait l’actualité, des appels à actions, ainsi que des informations sur l'avancée de la campagne et les victoires obtenues. Vous plongerez également au cœur du travail d’Amnesty et des équipes qui mènent cette campagne.

JE REJOINS LA COMMUNAUTÉ
Si vous ne l’avez pas  déjà fait, vous pouvez dès maintenant réaliser une première action en signant nos pétitions pour exiger la transparence de la France sur ses ventes d’armes et pour demander la fin des ventes d’armes française à la coalition engagée au Yémen.

Je vous remercie de votre soutien et espère vous compter nombreuses et nombreux dans notre communauté.
 
 
Sarah Roussel,

Chargée de campagne
"Responsabilité des États et des entreprises"
pour Amnesty International France 

Guinée: violences en marge d’une mobilisation
contre la réforme constitutionnelle

Des forces de police anti-émeute s'apprêtent à disperser des manifestants de l'opposition guinéenne à Conakry, le 15 novembre dernier (image d'illustration).
© CELLOU BINANI / AFP

Les forces de sécurité guinéennes ont dispersé ce lundi plusieurs tentatives de rassemblements à Conakry. L'opposition et la société civile appelaient à la mobilisation contre la réforme de la Constitution qui pourrait permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

Depuis l’aube, un impressionnant dispositif sécuritaire est déployé dans la capitale guinéenne. Au pont du 8-Novembre, il y a des canons à eau et plusieurs camions de police et de gendarmerie. Des pick-up et des militaires armés de la garde présidentielle bloquent l’accès au centre-ville, fouillent les voitures. Les principales artères de la capitale sont désertes.

Les boutiques sont elles en grande majorité restées fermées. Seul à Madina, le plus grand marché de la ville, quelques commerçants sont encore dans leurs magasins. D’une manière générale, la ville de Conakry est paralysée.

Affrontements en banlieue

Et s’il y a peu de monde dans le centre-ville, ce n’est pas le cas des quartiers périphériques. En banlieue, des échauffourées ont été signalées. Des jeunes ont tenté d’installer des barricades, mais rapidement les forces de l’ordre les ont délogés à coup de gaz lacrymogène. Et la tension semble plus forte en grande banlieue de Conakry. Des informations qui nous parviennent de source médicale, font état de « un mort ainsi que de deux blessés par balle », mais il n’y a pas encore de bilan officiel.

Les leaders de l’opposition comme Cellou Dalein Diallo ou encore Sidya Touré sont confinés à leurs domiciles. Et les principaux leaders du FNDC, qui avaient appelé à manifester, sont toujours en détention, ainsi qu’une dizaine de membres de l’UFR, la troisième force politique du pays.

L’accès des jeunes filles à l’école, un levier de développement économique et social

L’éducation et l’inégalité entre les sexes sont deux des 17 objectifs du développement durable promulgués par l’ONU en 2015. À ce jour, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement, plus de 130 millions de jeunes filles de 6 à 17 ans n’ont pas accès à l’éducation du simple fait qu’elles sont des femmes. Pour enrayer ce fléau et agir efficacement la Fondation Raoul Follereau développe et soutient des projets favorisant l’accès à l’éducation des jeunes filles.

  • Communiqué publicitaire,
L’accès des jeunes filles à l’école, un levier de développement économique et social
© Irénée de Poulpiquet/Fondation Raoul Follereau
L’éducation pour toutes, un combat qui reste à gagner

Chaque jour, près de 33 000 jeunes adolescentes sont mariées de force, ce qui entraîne un arrêt de scolarité et une espérance de vie inférieure à 5 ans pour 50 % des enfants nés d’une mère illettrée. Pour la fondation Raoul Follereau, engagée auprès des exclus, il est donc essentiel de lutter contre ce fléau.

En 2018, 10 projets de centres de formations ont été financés par la Fondation Raoul Follereau pour un budget total de 100 000 euros. C’est dans ce cadre que le centre de « La Providence » créé en 2003, à Bouaké, en Côte d’Ivoire, accueille 186 jeunes filles, dont 72 sont en apprentissages.

« La providence » un parcours sociétal et économique

L’originalité du centre de « La Providence » est de proposer un parcours en trois temps. Celui-ci s’ouvre par une période de six mois à deux ans où les jeunes filles admises reçoivent des formations de bases : alphabétisation, activités manuelles et sportives, cuisine, ménage… Avec pour objectif de leur faire prendre conscience de leur dignité de Femme.

À l’issue de cette première étape, elles effectuent un stage d’orientation de trois mois pour choisir l’une des trois formations proposées ; tresse, coiffure ou couture, choix qui les conduit à quatre années d’apprentissage dans des centres partenaires. Quatre années qui s’achèvent avec la remise du matériel nécessaire au lancement de leur activité. « Une année de formation en couture pour une jeune fille ivoirienne revient à 75 € », précise Anne-Cécile Couette, responsable des projets d’éducation.

Construire un chemin d’avenir a des femmes qui en sont privées

Pour faire décroître ces inégalités face à l’éducation des jeunes filles, la Fondation Raoul Follereau lance une campagne de collecte de fonds et appelle à la générosité pour les aider dans leur combat. Apporter son soutien à cette cause, précise-t-on à la fondation Raoul Follereau, c’est s’associer à la nécessité de leur faire découvrir ce qu’est la dignité de la femme, la place qu’elle tient dans la société et son rôle dans le développement économique des pays en voie de développement. C’est pourquoi la fondation Raoul Follereau invite toutes les personnes de bonne volonté à les « aider à tracer un chemin d’avenir pour ces jeunes filles et les autres enfants privés d’éducation ».