Témoignages

 

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Journée mondiale de prière et de réflexion

contre la traite des personnes :

8 février 2020

 

VEILLÉE DE PRIÈRE - ENSEMBLE CONTRE LA TRAITE

 

Extrait du texte proposé par Talitha Kum 

 

Version complète : https://preghieracontrotratta.org/?lang=fr

 

Introduction :

Aujourd’hui, nous célébrons ensemble la sixième Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes. Dans de nombreuses régions du monde, la traite est un fléau qui frappe tout le monde, sans distinction, mais surtout les plus pauvres ou ceux que l’on peut appeler de différentes façons, « les derniers », les « exclus » de notre société. Ceux qui vivent en marge et les plus faibles, comme les femmes et les enfants, sont les victimes privilégiées des injustices et des abus. Que Sainte Bakhita intercède pour nous et pour les nombreuses Joséphine Bakhita de notre temps.

 

Chant initial de votre choix

 

Guide : Nous vous présentons quelques histoires d’engagement contre la traite (d’autres histoires
peuvent être choisies). Des histoires de désespoir, de pauvreté, de courage.

 

1 histoire – Ouganda : « Je travaillais dans une usine chimique en Ouganda. Après être tombée malade à cause d’une allergie aux matériaux que nous utilisions, j’ai dû quitter le travail. J’ai acheté un petit kiosque pour vendre de la nourriture aux passants. Tout allait bien, jusqu’au jour où j’ai été escroquée par une agence qui m’a offert de travailler au Moyen-Orient. Je croyais avoir là une grande opportunité, au contraire, je me suis retrouvée dans un contexte d’esclavage domestique. Je travaillais sans relâche et je n’étais ni nourrie ni rémunérée... »

 

Silence

 

2 histoire - Italie : « J’avais décidé de quitter mon pays, le Nigeria, après la mort de mon père. Je voulais aider ma mère et mes frères. Quand je suis arrivée en Italie avec la promesse d’un emploi, je me suis retrouvée sur le trottoir, sous les ordres d’une proxénète qui me faisait subir des violences physiques et psychologiques. Je pensais qu’une fois la dette payée, je serais libérée de ce cauchemar. Mais ils me demandaient de plus en plus d’argent. Seule et sans papiers, j’ai fini en prison, même si j’étais innocente... »

 

Silence

 

Guide : S’il y a tant de jeunes femmes victimes de la traite qui finissent dans les rues de nos villes, c’est parce que beaucoup d’hommes ici — des jeunes, des hommes mûrs, âgés — demandent ces services et sont disposés à payer pour leur plaisir. Je me demande alors, est-ce que ce sont vraiment les trafiquants les principaux responsables de la traite ? Je crois que la cause principale est l’égoïsme sans scrupules de tant de personnes hypocrites dans notre monde. Assurément, arrêter les trafiquants est un devoir de justice. Mais la vraie solution est la conversion des cœurs, la baisse de la demande pour assécher le marché. (Pape François, Discours aux participants à la IVe Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, 12 février 2018).

 

Lecture : Du livre du prophète Ézéchiel (36, 26-27)

« Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. »

Lecteur : Quand notre cœur est indifférent à la douleur de nos frères et sœurs,

Tous : Seigneur, libère notre cœur

L : Quand notre esprit refuse de vouloir savoir si ce que nous utilisons et consommons a été produit par des travailleurs esclaves

Tous : Seigneur, libère notre esprit

L : Quand nos yeux ne peuvent pas voir dans l’autre notre sœur, notre frère :

Tous : Seigneur, libère nos yeux

L : Quand nos oreilles se bouchent face au cri de liberté

Tous : Seigneur, libère nos oreilles

L : Quand nos mains et nos pieds deviennent des instruments de violence contre les autres

Tous : Seigneur, libère nos mains et nos pieds.

Guide : Chaque visage peut être rencontré, caressé, écouté. Ensemble, il est possible de briser les
chaînes de l’esclavage. Les histoires de vie peuvent ainsi devenir des histoires de renaissance, d’espoir, de dignité. (Deux lecteurs apportent chacun une bougie, les déposent sur l’autel et lisent ce qui suit !).

Lecture, fin de l’histoire - Ouganda : « ... Le désespoir a mené Jessie à fuir et, heureusement, elle a
réussi à se rendre à l’ambassade. Pour elle, ce fut le début d’une nouvelle vie : ils l’ont emmenée dans notre communauté, qui a pris soin d’elle, lui a donné des vivres, des vêtements et lui a rendu sa dignité. Un jour, elle nous a demandé de pouvoir rentrer chez elle : elle pensait souvent au bonheur que lui procurait ce petit kiosque dont elle était la propriétaire seulement quelques années auparavant. Nous avons donc aidé Jessie à obtenir les documents et à prendre contact avec son pays d’origine. Aujourd’hui, elle vit en Ouganda et nous continuons à l’aider dans son parcours de réinsertion professionnelle et sociale »

 

Refrain d’un chant de vie

 

Lecture, fin de l’histoire - Italie : « ...Quand j’ai rencontré Maryam en prison, elle m’a raconté son histoire et j’ai décidé de l’aider. J’ai donc convaincu ma communauté en Sicile de l’accueillir chez nous pour obtenir une assignation à résidence. Au cours de ces années, Maryam a réussi à transformer sa vie et à aider de nombreuses jeunes qui, comme elle, étaient tombées entre les mains des trafiquants. Aujourd’hui, elle est heureuse : elle est mère et sa famille est une belle famille, comme notre communauté qui l’a accueillie comme une fille et où elle travaille encore comme éducatrice. »

 

Refrain d’un chant de vie

 

Guide : La prière nous unit, fait de nous des sœurs et des frères, nous aide à surmonter les divisions, les peurs et nous libère du mal. Prions ensemble, ensemble, Psaume 34 (v. 17-22) :

Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris.

Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire.

Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu.

Malheur sur malheur pour le juste, mais le Seigneur chaque fois le délivre

Il veille sur chacun de ses os : pas un ne sera brisé.

Le mal tuera les méchants ; ils seront châtiés d’avoir haï le juste.

Le Seigneur rachètera ses serviteurs : pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.

Guide : Notre premier appel, c’est l’Amour, et il est nécessaire et urgent de répondre à cet Amour car c’est la seule chose qui puisse donner un sens et apporter la paix à notre existence. Le fruit que nous sommes appelés à donner est lié à tout cela : ce sont des gestes, des paroles, des sentiments et des comportements par lesquels nous manifestons à ceux qui nous entourent l’affection profonde d’un Dieu qui nous a aimés au point qu’il s’est mis à notre place en s’incarnant dans notre monde, et cette histoire a transformé la vie de chacun d’entre tous. En nouant nos vies avec les histoires que nous entendons et avec nos proches, nous nous engageons à ne pas rester indifférents et à transformer le monde qui nous entoure.

Notre Père

Prière de Sainte Bakhita

Sainte Joséphine Bakhita, enfant tu as été vendue comme esclave et tu as dû affronter des difficultés et des souffrances indicibles.

Une fois libérée de ton esclavage physique, tu as trouvé la vraie rédemption dans la rencontre avec le Christ et son Eglise.

Sainte Joséphine Bakhita, aide tous ceux qui sont emprisonnés dans l’esclavage.

En leur nom, intercède auprès du Dieu de la Miséricorde, de façon à ce que les chaînes de leur prison puissent être brisées.

Puisse Dieu lui-même libérer tous ceux qui ont été menacés, blessés ou maltraités par la traite et par le trafic d’êtres humains.

Apporte le soulagement à ceux qui survivent à cet esclavage et enseigne-leur à voir Jésus comme un modèle de foi et d’espérance, pour qu’ils puissent ainsi guérir leurs blessures.

Nous te supplions de prier et d’intercéder pour nous tous : afin que nous ne tombions pas dans l’indifférence, afin que nous ouvrions les yeux et que nous puissions regarder les misères et les blessures de tant de nos frères et sœurs privés de leur dignité et de leur liberté et entendre leur appel à l’aide. Amen

 

Togo : Jean-Pierre Fabre et Agbéyomé Kodjo
en quête du leadership de l’opposition

| Par
Jean-Pierre Fabre vs Agbéyomé Kodjo

Le patron de l’ANC et l’ancien Premier ministre de Gnassingbé Eyadéma se disent convaincus de pouvoir constituer une alternative crédible au président sortant Faure Essozimna Gnassingbé lors de l’élection présidentielle du 22 février.

Officiellement, ils n’ont qu’un seul ennemi : Faure Essozimna Gnassingbé, qu’ils affronteront dans les urnes le 22 février. Tous deux candidats d’une opposition désunie (et ils ne sont pas les seuls), Jean-Pierre Fabre et Agbéyomé Kodjo se disent convaincus de pouvoir constituer une alternative crédible au président sortant, au pouvoir depuis 2005. Mais, au-delà, tout l’enjeu est de savoir laquelle de ces deux figures de la politique togolaise parviendra à prendre le leadership de l’opposition.

Le premier, Jean-Pierre Fabre, est à la tête de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), dont il a déjà porté les couleurs en 2010 et en 2015. Maire de la commune du Golfe 4, à Lomé, il a été investi candidat dès octobre 2019 alors même que la coalition à laquelle il appartenait, la C14, se disait encore favorable à une candidature unique de l’opposition. Fabre avait rejeté l’idée, estimant que les circonstances ne s’y prêtaient pas, et choisi de faire cavalier seul.

Face à lui, un homme au profil radicalement différent : Agbéyomé Kodjo. Si ce dernier est connu au Togo, c’est moins parce qu’il est député ou parce qu’il dirige le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) que parce qu’il a été le Premier ministre de Gnassingbé Eyadéma au début des années 2000.

Deux profils opposés

Dans cette course, Fabre s’applique à faire valoir son expérience parlementaire, même s’il n’est plus député, puisque son parti a boycotté les législatives de décembre 2018 (c’est à ce moment-là qu’il a perdu son statut de chef de file de l’opposition). Réputé intransigeant, il peut également se targuer de ne s’être jamais « compromis » avec le pouvoir, lui qui, en 2010, n’avait pas hésité à rompre avec son mentor, Gilchrist Olympio, quand celui-ci avait fini par se rapprocher de Faure Gnassingbé.

Jean-Pierre Fabre est incontournable pour l’alternance

Agbéyomé Kodjo ne peut pas en dire autant. Président de l’Assemblée nationale à la toute fin des années 1990, nommé à la tête du gouvernement un an plus tard, il a été un pilier du parti au pouvoir, le défunt Rassemblement pour le peuple togolais (RPT), avant d’être contraint à l’exil, en 2002, pour avoir osé défier Gnassingbé Eyadéma.

Déjà candidat à la présidentielle de 2010, lors de laquelle il avait peiné à rassembler 0,9 % des suffrages, il peut se prévaloir d’un profil d’homme d’État et d’être le « candidat unique » d’une coalition, celle des Forces démocratiques (il a été investi le 31 décembre dernier). Surtout, il bénéficie du soutien convoité de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, l’archevêque émérite de Lomé.

Soif de changement

Jean-Pierre Fabre et Agbéyomé Kodjo n’éprouvent pas de sympathie particulière l’un pour l’autre, même si tous deux ont appartenu au collectif Sauvons le Togo (CST) en 2010. L’ancien Premier ministre reconnaît néanmoins que son rival de l’opposition a un rôle à jouer. « Jean-Pierre Fabre est incontournable pour l’alternance », a-t-il déclaré au début de janvier sur une radio locale.

De fait, Fabre jouit d’une solide assise nationale et pourrait bénéficier de l’absence du Parti national panafricain (PNP), de Tikpi Atchadam, qui était parvenu à capter le mécontentement lors des grandes manifestations de la fin de 2018. La force d’Agbéyomé Kodjo réside, elle, dans la soif de changement d’une partie des Togolais qui pourraient être prêts à faire un compromis avec un transfuge du pouvoir.

« Je ne prétends pas être plus intelligent que les autres, mais je suis mieux préparé qu’eux, parce que je connais bien les rouages du pouvoir et de l’opposition », insiste-t-il. Parviendront-ils l’un et l’autre à séduire un électorat démobilisé ? Verdict le 22 février.

Mauritanie : les progrès de Ghazouani sur les droits humains sont encourageants,
selon deux ONG

| Par
Le président mauritanien Mohamed Ould El Ghazouani

Les deux associations de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) et Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) saluent les réformes engagées par le président Mohamed Ould El Ghazouani, mais attendent de nouvelles avancées, sur la peine de mort et l’esclavage notamment.

Le président Mohamed Ould Ghazouani peut être globalement satisfait. Le 14 janvier, l’organisation non-gouvernementale Human Rights Watch (HRW) et l’association mauritanienne Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA) ont publié des communiqués convergents et favorables à ses actions récentes en faveur des droits de l’Homme… mais en l’invitant à faire plus.

HRW dresse un réquisitoire contre l’ancien président Abdel Aziz auquel il impute l’utilisation de lois répressives pour arrêter et museler les opposants. Son rapport passe en revue les atteintes à la liberté d’expression qui ont émaillé l’année 2019, en ayant recours à l’utilisation de l’article 10 de la loi contre la discrimination votée en 2017 :
« Quiconque encourage un discours incendiaire contre le rite officiel de la République islamique de Mauritanie sera puni d’un à cinq ans d’emprisonnement ».

2019, année sombre pour les droits humains en Mauritanie

C’est ainsi qu’ont été arrêtés notamment l’opposant Samba Thiam en juin, les journalistes Seydi Moussa Camara (juin également) et Ahmedou Ould Wedia (juillet) ainsi que deux blogueurs, Abderrahmane Weddady et Cheikh Ould Jiddou (en mars), qui avaient dénoncé sur Facebook la corruption. En juin, les connexions Internet mobiles ont été coupées, après des manifestations contre les résultats de l’élection présidentielle.

Les pratiques policières n’ont pas forcément changé du tout au tout avec l’arrivée au palais présidentiel de Mohamed Ould Ghazouani en août. En octobre, les bacheliers protestant contre l’âge limite de 25 ans pour une première inscription à l’Université ont été rudement dispersés par la police.

Mais le rapport note que les étudiants ont fini par être entendus, tandis que les opposants et blogueurs ont été libérés. Toutefois, HRW estime que les autorités doivent en faire plus pour régler le problème des 90 000 personnes vivant en état « d’esclavage moderne », soit 2,4 % de la population.

L’ONG l’invite à supprimer la peine de mort pour blasphème (le blogueur Mohamed Cheikh Ould Mkheïtir a été libéré en juillet, au terme de cinq ans de détention), l’adultère et l’homosexualité. Il lui demande également de mieux définir et sanctionner les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes.

Les discriminations pointées du doigt

Il estime enfin que la transition présidentielle d’Abdel Aziz à Ould Ghazouani « laisse espérer que le nouveau chef de l’État garantira la protection des droits humains de tous les Mauritaniens ».

Quant à l’IRA, ce sont des félicitations en bonne et due forme qu’il adresse au gouvernement pour avoir obtenu la démission de deux fonctionnaires ayant commis des « crimes aggravés de racisme » selon elle.

Le premier était un juge d’instruction près la Cour criminelle de Nouakchott-sud qui avait décidé de maintenir une mineure en esclavage et libéré ses maîtres. La seconde est une haut-fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères qui se félicitait du refoulement le 12 janvier à l’aéroport de Nouakchott de Jean-Marc Pelenc, président de l’IRA-France, le qualifiant sur Twitter de « juif appartenant à Charlie Hebdo, journal qui offense la religion musulmane en général, le Coran et le prophète Mohamed en particulier ».

Le communiqué de l’IRA « encourage [le gouvernement et le président] à une réforme en profondeur du personnel de l’État » pour réussir « la restauration du mérite, la fin des discriminations fondées sur l’ethnie et la langue, l’enseignement de la déontologie, du protocole et du savoir-vivre moderne ».

Fanta Traoré (Empower Talents and Careers) :
« Choisir l’expatriation c’est être prêt à faire des concessions »

Par  | 
 
 

Courtisé par les recruteurs africains mais peu accompagnés dans leur projet, les profils de la diaspora possèdent leur propre points forts ainsi que des faiblesses. Éclairage avec Fanta Traoré, recruteuse panafricaine et organisatrice d'un forum annuel dédié aux diasporas à Paris.

Malgré quelques initiatives ponctuelles, les politiques d’incitation pour favoriser le retour de la diaspora africaine sont encore trop faibles sur le continent. Dotée d’une double culture, cette main d’œuvre est pourtant très appréciée par les entreprises locales. Éclairage avec Fanta Traoré, directrice du cabinet de recrutement et de RH Empower Talents and Careers, et organisatrice du forum African Dream, qui s’est tenu les 29 et 30 octobre à Paris.

Que mettent en place les gouvernements des pays africains pour l’accueil des candidats au retour ?

Malheureusement, peu de choses sont à l’œuvre. Il existe des guichets uniques dans les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Nous avons également des ministères dédiés comme celui pour les Ivoiriens ou les Maliens de l’extérieur. Mais ce n’est pas suffisant. Les gouvernements sont encore trop timides en matière de partenariat avec la diaspora africaine, qui est pourtant le premier bailleur de fonds pour le continent. Les politiques restent sporadiques. Les actions sont ponctuelles et souvent liées aux élections.

Quelles seraient les solutions pour pallier ce manque ?

Il faudrait mettre en place de véritables points focaux dans les pays d’origine et d’accueil. Créer un pont entre la France et le continent africain. Les directions générales des ministères de l’extérieur devraient par exemple avoir des antennes sur place vers lesquelles les candidats de la diaspora pourraient se tourner pour des questions pratiques, notamment sur le logement, la création d’entreprise, l’envoi d’argent aux familles. Car aujourd’hui, si je suis un étudiant originaire du Cameroun vivant en France, je peux obtenir des informations uniquement auprès de l’ambassade et du consulat. Je n’ai pas d’autres relais.

La plupart recherche davantage un emploi pour se réinsérer dans le marché du travail de leur pays d’origine que de créer une entreprise.

 Quels sont les points faibles des profils de la diaspora ?

Les candidats arrivent souvent avec des préjugés sur le niveau de vie, la sécurité et la santé. Ils ont une appréhension vis-à-vis de l’environnement politique et socio-économique. Il est actuellement plus difficile d’attirer un profil vers le Mali, le Congo, le Tchad ou encore le Cameroun, en raison de problèmes liés à la bonne gouvernance de ces pays. D’autres pays sont plus attractifs comme la Côte d’Ivoire, le Maroc ou le Kenya. En choisissant de s’expatrier, les candidats doivent également être prêts à faire des concessions. Alors qu’ils sont transigeant sur le salaire ou les frais de scolarité des enfants lorsqu’ils sont en famille, ils le sont moins pour des questions d’assurance-maladie ou de logement.

Pour quelles raisons veulent-ils s’expatrier généralement ?

La plupart recherche davantage un emploi pour se réinsérer dans le marché du travail de leur pays d’origine que de créer une entreprise. Difficile à dire dans quelle mesure car nous n’avons pas de statistiques sur la diaspora. C’est un autre point faible. À l’échelle de notre cabinet de recrutement, nous avons 70 % de profils locaux et 30 % de profils diaspora. Sur ce pourcentage, 70 % sont dans les métiers techniques (génie civil, bâtiment…) et 30 % occupent des postes dans les métiers de support (RH, technico-commerciaux).

Les cadres de la diaspora sont appréciés car ils possèdent une bonne capacité d’adaptation liée à leur double culture.

Pourquoi ces profils intéressent les entreprises africaines ?

Les cadres de la diaspora sont appréciés car ils possèdent une bonne capacité d’adaptation liée à leur double culture. Ces candidats connaissent à la fois l’environnement local et les codes du travail dans les pays développés (structuration des affaires et du business). Les entreprises, que ce soit des PME ou des multinationales, recrutent en ce moment ces profils dans des secteurs comme l’ingénierie du bâtiment et des routes, les nouvelles technologies (développement informatique, programmation) et la finance. Le domaine du développement durable commence également à avoir besoin de technico-commerciaux, notamment pour les nouvelles méthodes de production agricole, la pérennisation des cultures, comme le chocolat ou la noix de cajou, mais aussi le développement d’énergies renouvelables.

L'hebdomadaire de l'aumônerie des Jeunes de la Paroisse de Dyou: Rendez-vous du Père  Bosco Désiré UFOYURU avec les Jeunes de la Paroisse, n° 47 du 13-01-2020.
"Les temps sont accomplis: le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l'Evangile." (Mc 1,15)
Le "temps fort": l'Avent et Noël, viennent de se terminer hier Dimanche par le Baptème de Notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. La crêche vient d'être enlevée de l'endroit où elle était déposée dans l'Eglise ou dans la chapelle. Et commence la période que Notre Eglise Mère appelle "Le Temps Ordaire" qui s'étendra jusqu'au Mercredi de Cendre.
La Mission de Jésus: Après son Baptème dans le Jourdain par Jean le Baptiste, Jésus commence sa Mission. Sa mission consiste d'abord  à Annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, puis à appeler ses frères et soeurs  à une véritable conversion, au véritable changement du coeur. Enfin, Jésus les invite surtout à croire à cette Bonne Nouvelle (cf. Mc 1,15), qui est Jésus Lui-même: "Dieu fait homme."
Maintenant et non pas demain: Jésus nous dit: "le temps est accompli." Mais c'est quel temps qui est accompli? C'est le temps que Dieu a préparé depuis la création du monde pour que chacune de ses filles et chacun de ses fils change de leurs mauvais penchants: la paraisse, la jalousie, la calomnie, critiquer les autres, le vole, le non estime de soi, la gourmandie, la consommation des drogues, l'envie, manque de bon jugement, la diffamation, mauvaises compagnies; le manque d'Espérance à un avenir meileur, manque de la charité envers mes soeurs ou envers mes frères qui sont dans les besoins; le non engagement dans ma CCB,  etc. 
Ma soeur, mon frère, c'est maintenant le moment de changer de tous tes mauvais penchants. C'est maintenant même que tu dois te décider pour accueillir la gratuité de la Miséricorde de Dieu. Ma soeur, mon frère, c'est maintenant et non pas demain que toi et moi, nous devons entrer dans le plus profond de notre coeur pour y ré-identifier et le ré-examiner scrupuleusement. C'est maintenant que je dois me présenter à Dieu tel/telle que je suis et de me laisser transformer véritablement par sa Misericorde et par sa bonté inépuisable. Donc, en un mot, "le temps accompli" dont nous parle Jésus dans l'Evangile, est le temps de la manifestation graguite de la bonté de Dieu evers chacune de ses filles et envers chacun de ses fils. C'est le temps du retour au Père et le temps de dire "oui" à l'appel du Dieu.
Appel à la Sainteté: "Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père celeste est parfait." (Mt 5,48) Dieu notre Père appelle chacune et chacun de nous à la sainteté. Mes chères soeurs et mes chers frères, la conversion ou le changement quotidien de notre vie chrétienne,  est aussi un appel à la sainteté. Jésus particularise la vocation à laquelle toute personne baptisée est appelée. Car la gratuité de la sainteté chrétienne ne découlerait que d'une véritable conversion quotidienne de nos coeurs, du changement de nos vauvais penchants, du changement de nos pensees erronées et de nos mauvaises habitudes, de notre comportement; et surtout de croire que c'est maintenant que je dois m'ouvrir à accueillir les grâces divines pour ma propre transformation humaine et spirituelle. C'est maintenant que je dois dire "oui," que moi aussi je dois devenir sainte ou saint et marcher sur le chemin de la sainteté. C'est maintenant que je dois marcher dans la véritable conversion et dans la pratique de la charité envers tout enfant de Dieu.
Mes chères soeurs et mes chers frères, c'est à cette piste de prise de conscience de notre foi chrétienne et de pareilles décisions, que les Prières de cette Première Semaine du "Temps Ordinaire" nous convient: 
"Aux appels de ton peuple en prière, réponds, Seigneur, en ta bonté: donne à chacun (de tes fils et à chacune de tes filles) la claire vision de ce qu'il doit faire et la force de l'accomplir. Nous t'en supplions, Dieu tout-puissant: toi qui refais nos forces par tes sacrements,  donne-nous aussi de pouvoir te servir par une vie qui te plaise!" Par Jésus Christ, Notre Sauveur et Notre Seigneur!
Le Seigneur soit avec vous!
✍🏾 Père Bosco-Désiré Ufoyuru
Prêtre de la paroisse de Dyou/Mali
Tél. (+223) 65 62 83 06
 
L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou: Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les Jeunes n°48 du 19/01/2020

Kiye2019
« Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre.» (Is 49, 3.5-6)
Bien aimés dans le Seigneur,
Recevez les Salutations de nous vos frères depuis la paroisse de Dyou/ Kadiolo au Mali.
C'est sur ce texte du prophète Isaïe que porte notre méditation de cette semaine. Comme d'habitude, nous choisissons un texte programme, dans le contexte qui est le nôtre, pour nourrir notre foi au cours de la semaine. Celui-là est choisi pour nous faire prendre conscience que depuis le jour où Dieu a voulu que nous venions au monde, il nous avait investis d'une mission noble d'être chacun, dans le cadre qui est le sien, lumière pour les autres.
Une chose retient notre attention : c'est cette mission que le Seigneur confie au prophète Isaïe et par lui, à chacun de nous. Il dit  :
« : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne
jusqu’aux extrémités de la terre.  »
Oui chers frères et soeurs, le Seigneur nous rappelle ce matin qu'il a confié cette mission à chacun de nous d'être lumière pour les autres, pour que par notre façon de faire, d'agir et de parler, que son salut atteigne tout le monde. Qu'en faisons-nous de ces grâces reçues? Inscrivons-nous jour après jour dans cette vision salvifique de Dieu pour devenir nous aussi des sauveurs de nos frères et soeurs, ou bien nous sommes simplement des démissionnaires ?
Posons-nous ces questions :  Est-ce que par ma façon de vivre au milieu de mes frères et soeurs, je me fais vraiment cette lumière qui éclaire tout homme?
Par ma façon de parler, de penser et d'agir, est-ce que je fais vraiment parvenir le salut de Dieu aux autres; ce salut qui est le règne de paix, d'amour, d'unité, de douceur, de fraternité ? 
Oui, chers frères et soeurs, peut-être que cela nous a toujours échappé. Aujourd'hui, que cette parole résonne fort dans nos coeurs comme si nous l'entendons pour la première fois et prenons conscience que nous sommes appelés à être des lumières pour éclairer et guider nos frères et soeurs vers le chemin de la vie, vers le salut de Dieu. C'est quand nous nous démarquerons par la qualité de notre agir, de notre humanité que  ceux et celles qui nous verrons agir pourront témoigner de la présence de Dieu en nous en disant: voici un fils de Dieu.
Le Seigneur soit avec vous!
✍🏾Père KIYE M. Vincent, Mafr, aumônier des Jeunes de la Paroisse de Dyou au Mali
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Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)