Témoignages

 

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Hebdomadaire de la paroisse de Dyou : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes n°31 du 23/09/2019
« Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)
Chers frères et soeurs en Christ,
Shaloom!
Qu'est-ce qui fonde nos relations humaines, nos fraternités et/ou nos amitiés aujourd'hui ? Nos relations humaines, sont-elles fondées sur des valeurs durables ou sur des facteurs contingents, hasardeux et superficiels? C'est la question fondamentale qui donne le ton à ce commentaire de l'Évangile de mardi de la 25 ème semaine de Temps ordinaire que nous avons choisi pour ce 31 ème numéro de l'hebdomadaire de la Paroisse de Dyou. 
Chers frères et soeurs, nous sommes convaincus que si  nos communautés chrétiennes et/ou religieuses se divisent, nos foyers et des nombreuses vies de couple se séparent comme le feu de brousse, c'est parce-que nos relations humaines sont très superficielles et fondées sur des bases très fragiles : la reproduction, la beauté physique, l'élégance, l'éloquence, la sécurité économique, bref, le pouvoir, le paraître et l'avoir. Ainsi lorsque Jésus répond à cet homme que « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » comme nous l'entendrons dans l'Évangile de demain, il opère pour ainsi dire une "révolution copernicienne", nous invitant à fonder nos relations sur des valeurs transcendantales c'est-à-dire sur des bases  solides et durables que sont les valeurs du Royaume des cieux que nous pouvons résumer en termes de "promotion humaine": Vouloir et agir de sorte que l'autre soit heureux et retrouve sa dignité humaine tes actes et tes paroles. Ce fut la mission même de Jésus-Christ en venant dans ce monde: Nous restituer la dignité de fils de Dieu perdue en raison du recours à des valeurs superficielles. 
En agissant ainsi à notre tour, nous  devenons des frères de Jésus-Christ et construisons une humanité des frères et des soeurs. 
C'est là, le sens de la communion que Jésus est venue nous offrir en ce monde; une communion fondée sur des valeurs transcendantales, sur la joie de voir l'humanité de l'autre poussée à son plus haut point. Je suis content parce que mon partenaire existentiel se distingue par la qualité de son humanité. C'est l'écoute et la mise en pratique de la parole de Dieu qui dispose à une telle entreprise, qui donne ce pouvoir.
Écouter et mettre en pratique la parole de Dieu, nous donne pour se faire, d'aimer véritablement l'autre, de le respecter, de bien lui répondre, de créer autour de lui ou d'elle une sécurité qui lui donne de mériter sa dignité de fils de Dieu, dans toutes les dimensions de sa vie;  d'être plus humain qu'il ne l'était. 
S'engager dans ce sens à bâtir avec l'autre une humanité des frères et soeurs, devient rempart contre les multiples maux dont souffre notre monde.  Les querelles et les séparations n'auront plus de place, les coups bas n'en parlons même pas. Car, engagés pour la promotion d'une humanité des frères, nos lampes placées sur les lampadaires brilleront à tout jamais pour éclairer tout homme. 
 Et toi, et moi, qu'est-ce qui fonde nos relations ? Qu'est-ce qui fonde nos vie de couple avec nos partenaire existentiels? Avec ma congrégation ? Mes voisins etc? Est-ce les valeurs transcendantales ou bien les valeurs superficielles et temporelles, sans lendemain? 
Puisse Dieu nous donner de fonder nos relations sur des valeurs transcendantales, spirituelles et durables. Amen.
Le Seigneur soit avec vous!
Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali
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Hebdomadaire de la paroisse de Dyou :
Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes n°32 du 30/09/2019

Bien aimés dans le Seigneur,

Recevez nos salutations depuis la paroisse de Dyou au Mali!

Chaque jour qui passe, chaque nouvelle semaine qui commence est une occasion qui nous est donnée de saisir ce que Dieu veut que nous puissions faire pour nous approcher davantage de lui. Pour cette semaine du 30 septembre au 06 octobre, il nous donne de tirer une lecon sur la parabole du riche et de Lazare dans l’Evangile selon saint Luc. « Et bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. J’ai cinq frères : qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! » (Lc 16, 19-31

Bien aimés dans le Seigneur,

La tentation de ne chercher que l’aspect spirituel lorsque nous sommes devant le message de Jésus comme celui de la parabole du riche et de Lazare que nous avions lu ce 26 -ème dimanche du Temps ordinaire nous habite tous à tel enseigne que son aspect réel dans le monde présent mieux, l’exigence pratique du message nous échappe. Comment nous situer par rapport au message d’hier précisément dans cette parabole du riche et de Lazare ? Que retenir pour notre vie de foi ? c’est à dessein que le présent numéro de l’hebdomadaire de la paroisse de Dyou revient sur ce texte.

Comme nous pouvons le remarquer, cet évangile est une suite logique de celui que nous avions lu le dimanche passé sur le gérant habile. D’entrée de jeu, il dénonce d’un côté l’impitoyable aveuglement des riches, insensibles à la misère de leurs frères et souvent incapables de se tourner vers le Seigneur puisque très souvent occupés par le quotidien de la vie (la mondanité). Et de l’autre côté l’attitude de Lazare qui, buté par l’indifférence de son prochain le riche, repose toute sa confiance en Dieu, le seul qui puisse lui garantir l’existence. Et toi, et moi, en qui avons-nous réellement placé notre confiance ? Qui est ce riche pour nous ? Est-ce le Pdg X ? Est-ce tel ministre, tel député, tel directeur de banque ou de la compagnie X ? Non ! Ce riche, c’est chacun de nous chaque fois que nous n’avons pas été attentifs à la misère de notre prochain, chaque fois que nous avons manqué de temps pour Dieu au profit de notre commerce, de notre travail, de nos affaires etc. Et pourtant, l’appel à la justice, à la charité et en la confiance en Dieu n’a cessé de nous être adressé à travers l’histoire du peuple de Dieu. Tel est le sens de la parabole très imagée de Lazare et du mauvais riche.

Oui, chers frères et sœurs,

Si le monde présent a tout ce qu’il faut pour nous aider à vivre heureux, il en a davantage pour nous égarer dont les pièges sont l’indifférence, l’individualisme et le manque de charité. Bref, le manque de confiance au protagoniste du succès et de la réussite que Dieu. Lorsque je rencontre du succès dans mes affaires (commerce, réussite scolaire, santé, promotion sociale, etc), où est-ce que je situe Dieu le protagoniste voire l’Acteur principal même de cette réussite ou de ce succès ? Mon Dieu devient mon succès, ma réussite. Erreur ! Si le Seigneur ne m’avait secouru ? Et comme cela ne suffisait pas, je deviens indifférent à la misère de l’autre. Je m’enferme dans un individualisme qui ne dit pas son nom vis-à-vis de l’autre qui souffre. Je passe tout mon temps dans mes affaires, dans les voyages, dans les entretiens etc ; je n’ai plus de temps pour Dieu. Le grand argument devient « Dieu est partout ». Non ! Dieu est partout où il y a la justice, la charité, l’attention à l’autre, bref, là où il y a l’amour du prochain surtout des plus démunis. Cette indifférence et cet individualisme engendrent mutatis mutandis, le manque de charité. Voyez à quel point il est difficile à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux ! Parce qu’il accroît une confiance indéfectible en lui-même et en ses biens temporels. Lazare ne jouissant d’aucune attention de son prochain, se tourne vers Dieu, son seul recours.  Quelle place accordes-tu à Dieu dans ta réussite, dans ton succès ?

Amen je vous le dis, ce riche a déjà reçu sa récompense sur terre pour avoir tissé d’amitié avec les biens matériels. Quant au pauvre Lazare sa confiance en Dieu lui ouvre grandes les portes du ciel sous l’escorte des anges.

Demandons la grâce de la compassion, de la tendresse, de l'attention aux pauvres mais surtout d’une confiance en Dieu en tout temps et en tout état. Amen.

Le Seigneur soit avec vous !

Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali
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Hebdomadaire de la paroisse de Dyou : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes n°30 du 17/09/2019
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"Le responsable doit être irréprochable, les diacres doivent garder le mystère de la foi dans une conscience pure "(1 Tm 3, 1-13)
 
Bien aimés dans le Seigneur, Shaloom!
Chaque jour qui passe, chaque nouvelle semaine qui commence est une occasion qui nous est donnée pour rentrer en nous-mêmes et lire combien Dieu est bon et présent dans notre histoire par ses actions éclatantes. De lire comment par ses oeuvres de bonté et de miséricorde, il nous donne d'apprendre nous aussi à être bon, généreux, miséricordieux, compatissant bref, des bons responsables de nos frères et soeurs comme il l'est envers chacun de nous.
Notre méditation de cette semaine porte sur la responsabilité que nous avons à assumer au milieu et vis-à-vis de nos frères, au sein d'une communauté chrétienne, d'un groupe, d'une association bref, la responsabilité de chacun de nous vis-à-vis de son prochain ? 
Dans la première lecture de ce mardi de la 24eme semaine du Temps ordinaire, le texte phare que nous avons choisi pour cette méditation, Saint Paul nous interpelle tous, chacun dans le cadre qui est le sien. Il dit que si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté, c’est une belle tâche qu’il désire. Et que le responsable doit être irréprochable, époux d’une seule femme, un homme sobre, raisonnable, équilibré, accueillant, ..." 
Nous savons tous en effet que personne n'est parfait pour vraiment être irréprochable. Époux d'une seule femme, nous savons tous ce que c'est. Un homme sobre, raisonnable, équilibré, ni buveur, etc.
Il s'agit là d'un appel qu'il nous lance à être des hommes de bien vis-à-vis de nos frères. Une invitation à porter notre prochain, notre ami(e), notre époux ou épouse, notre communauté chrétienne, notre groupe ou association dans notre coeur.
C'est à cette condition que notre responsabilité vis-à-vis de nos frères et soeurs ou du groupe dont nous avons la charge, atteindra son apogée. 
Mais que remarquons-nous aujourd'hui ? Des couples qui se séparent comme le feu de brousse plutôt que d'être comme des joueurs de kiker, sans remplaçant, sans réserve. Des association qui meurent. Des communautés chrétiennes divisées, simplement parce que nous ne savons pas porter les autres dans notre coeur. 
Être responsable de... c'est s'investir pour la promotion de l'autre; c'est faire du bien-être de l'autre ou des autres, sa préoccupation. C'est ce que Jésus a fait dans l'Évangile de ce jour, lorsque s'approchant de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort, le fils unique d'une femme qui était veuve de son état,  pour l’enterrer ; voyant cela, Jésus fut saisi de compassion pour elle
et lui dit : « Ne pleure pas. » (LC 7,11-17) Il réveilla le mort et le rendit à sa mère. Voilà un modèle de responsable qui essuie les larmes de son peuple.
Et nous que faisons-nous aujourd'hui ? Au lieu d'essuyer les larmes de nos frères, nous faisons saigner leurs cœurs. Nous enfonçons l'épée dans la plaie. Nous les fragilisons davantage et les rendons plus vulnérables encore. D'où le grand problème de notre monde aujourd'hui où nous avons des responsables, des chrétiens sans coeur c'est-à-dire sans compassion ni miséricorde qui se cachent derrière les constitutions et lois pour dissimuler leur méchanceté, leur xénophobie, leur tribalisme et leur vengeance.
Demandons la grâce de la compassion, de la tendresse, de l'attention aux autres pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Car c'est là une porte de sortie pour bâtir un monde fraternel et meilleur. Amen.
Le Seigneur soit avec vous !
Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali
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D’Édith Bongo à Antoinette Sassou Nguesso : Erik Schaix,
le couturier des Premières dames africaines

| Par

Établi à quelques pas de la place de la Concorde, le couturier et joaillier français Erik Schaix compte parmi sa clientèle plusieurs épouses de chefs d’État africains.

À coup sûr, Erik Schaix n’a jamais entendu parler d’un Chris Seydou ni même d’un Pathé’O. Il argue qu’au moment où la Fédération africaine de la mode organisait des défilés parisiens, à l’orée des années 1990, il était occupé à confectionner pas moins de six collections par an. Et pourtant, ce couturier-joaillier de 60 ans, natif de Paris et d’origine grecque, clame qu’il est un précurseur en matière de mode africaine.

Sa signature : marier savoir-faire français et tradition africaine. Et ce, en utilisant wax, bazin, java, kita… Au commencement de son aventure avec l’Afrique, il y a Patience Dabany, à l’époque où elle est encore l’épouse d’Omar Bongo. Peu avant de s’installer à son compte, rue Saint-Florentin, cet autodidacte travaille notamment comme couturier chez Harry Algo.

J’ai rencontré Édith Bongo Ondimba, qui a adoré ce que je faisais. Dès lors, je me suis occupé de ses tenues officielles

« Quand j’ai quitté ce dernier pour lancer ma propre affaire, j’ai repris contact avec les Bongo. Patience n’était plus première dame. J’ai rencontré Édith, qui a adoré ce que je faisais. Dès lors, je me suis occupé de ses tenues officielles », se souvient Erik Schaix, qui, alors qu’il livre son récit, sur fond de swing, au rez-de-chaussée de son atelier-boutique lumineux et cossu, est entouré de son attachée de presse et sa responsable de la communication. C’est bien la première fois qu’il parle de sa clientèle de premières dames africaines.

Sa complicité avec Édith Bongo

Pourquoi aujourd’hui ? Il serait sans doute temps de reconnaître sa « contribution à la mode africaine », peut-être… Mais à voir les pièces qu’il propose, notamment des robes en wax, force est de constater que ladite contribution n’a rien de bien extraordinaire : le télescopage entre textiles africains et occidentaux se voyait déjà chez un Chris Seydou ou chez un Alphadi dans les années 1980. « J’apprécie énormément la création africaine actuelle, dit pourtant Schaix. Les designers cherchent leur propre style, ils sont pleins d’idées. Mais ils oublient que je suis passé avant eux. » Rien que ça…

Il faut, toutefois, lui reconnaître que peu de couturiers de la place parisienne peuvent se targuer d’avoir vécu une relation des plus intimes avec feu Édith Bongo. « Nous nous appréciions énormément et étions très complices. Un jour, elle est arrivée en catastrophe à ma boutique. Elle avait besoin d’une jupe pour un mariage coutumier qui se tenait à Paris. Elle m’a remis du tissu en wax et je me suis exécuté. Quand elle a vu la jupe, elle a décidé que c’était moi qui travaillerais dorénavant sur ses tissus. Elle m’a dit que, jusque-là, elle s’habillait toujours « à l’européenne » parce qu’elle trouvait qu’il n’y avait pas beaucoup de créativité chez les stylistes africains. C’était il y a plus de vingt-cinq ans. »

C’est Édith qui m’a fait découvrir l’Afrique

Dès lors, le couturier parisien devient le tailleur attitré de Mme Bongo, avec qui il dit avoir passé, dans sa boutique, des soirées à refaire le monde de 19 h 30 à 1 heure du matin. « C’est Édith qui m’a fait découvrir l’Afrique. Aujourd’hui, je suis incollable sur l’histoire des tissus et des motifs. » Au bout d’un an et demi, ce ne sont pas moins d’une dizaine de femmes de chefs d’État qui défilent dans sa boutique grâce à celle qu’il appelle « Édith » – quand les autres restent « mesdames ». « De Mme Obiang à Mme Mugabe, elles voulaient toutes ressembler à Édith. Si cette dernière n’est plus là aujourd’hui, je continue à travailler avec le tissu wax, notamment pour Mme Sassou Nguesso. Pratiquement tout ce que porte cette dame vient de chez moi. »

Mugabe, Patassé, Biya

Grace Mugabe ? « Je trouvais qu’elle portait vraiment de petites choses. C’était une cliente que je tenais à distance, tout se passait par e-mail. Ça a duré cinq ou six ans à partir des années 1990. » Chantal Biya ? Une femme qui aime le rouge et pour qui il a juste confectionné deux pièces. Angèle Patassé ? « C’était la joie de vivre et un bonheur de femme. En règle générale, je n’ai jamais accepté les invitations de mes clients, mais quand il m’arrivait de lui livrer des tenues à l’aéroport, elle m’invitait à prendre un verre avec le président Patassé. » Constancia Mangue de Obiang ? « Ce n’est pas quelqu’un qui s’habille. C’est quelqu’un qui construit, qui s’occupe de ses fermes, de ses bâtiments, et qui se fiche éperdument de ce qu’elle porte. Elle n’est pas très élégante. »

Quand il évoque Antoinette Sassou Nguesso, qu’il a connue grâce à « Édith » – qui n’était autre que la fille de son époux, Denis Sassou Nguesso –, Erik Schaix chuchote presque. « Si j’ai créé 3 500 tenues pour Édith, en ce qui concerne Mme Sassou Nguesso, on peut parler de quatre ou cinq tenues par an. » C’est qu’Antoinette Sassou Nguesso, discrète, n’est pas une grande dépensière, affirme-t-il. « C’est une grande amie, quelqu’un que j’adore et que je respecte parce qu’elle respecte les autres. » Au sous-sol de son atelier- boutique, on trouve un salon privé où trônent des photos d’« Édith » et de « Mme Sassou ». Parlait-il politique avec toutes ces femmes ? « On ne fait pas de politique chez moi, lance-t-il. Bien sûr que je sais ce qu’il se passe dans les familles. Je suis un peu l’homme de l’ombre. »

Pour toute anecdote, celui qui habille aussi les princesses de la famille du roi Abdelaziz d’Arabie saoudite ou Farah Diba, veuve du chah d’Iran et « grande amie », raconte qu’Omar Bongo, un brin jaloux de sa proximité avec « Édith », le surveillait quand il se rendait à Libreville ou à Franceville. Et dernièrement, il affirme avoir pris un verre avec Denis Sassou Nguesso. « Je m’occupe de sa femme et j’ai habillé sa fille pendant plus de vingt-cinq ans. On a énormément de choses à se dire… »


Combien ça coûte ?

C’est à Cannes qu’Erik Schaix a appris la couture et a lancé sa toute première affaire, avant de mettre le cap sur Paris. Il y travaille pour le compte de plusieurs maisons avant de s’établir rue Saint-Florentin, à l’âge de 26 ans. Aujourd’hui, la maison Erik Schaix, qui existe depuis trente-trois ans, emploie quinze personnes et propose deux collections par an ainsi que du sur-mesure pour sa clientèle privée. Budget pour une collection : 50 000 euros.

Il faut compter au moins 950 euros pour une robe sur mesure et 750 euros pour un modèle en pagne. « La plus grosse pièce que j’aie vendue à une première dame est une robe du soir en pagne perlé que j’ai fait broder en Inde. » Qui est l’intéressée ? On ne le saura pas. Chiffre d’affaires annuel : 1,5 million d’euros.

Journée Eco-Citoyenne à Notre-Dame d’Afrique

L’idée trottait dans la tête et les conversations des pères blancs de la Basilique depuis des mois…
en voyant que les alentours de la Basilique

Notre-Dame d’Afrique, un des lieux les plus visités à Alger, devenaient de plus en plus sales. Finalement encouragés par ce qui se fait ailleurs, nous avons lancé un appel invitant les citoyens à venir nettoyer pendant quelques heures. Les messages sont partis sur les réseaux sociaux… Nous ne savions pas combien de monde allait venir… nous avons stressé un peu !

Le 31 août, déjà à 7h30, les trois premiers volontaires sont arrivés de Dely Ibrahim… en vélo ! Petit à petit d’autres personnes sont venues : en couple, en famille, entre amis, les collègues du travail, tout seul… j’ai vu des Algériens, des Polonais, Maliens, Burkinabès, Brésiliens, Français, Ghanéens, Mexicains, Espagnols… La police et les services de la mairie (NetCom) ainsi que quelques touristes un peu surpris étaient également présents. De même qu’un journaliste de la télévision … chinoise !

Nous avons donné des consignes de sécurité, des gants, des sacs poubelle (en partie fournis par la société NetCom) et à chacun a été attribué une zone. De temps en temps quelqu’un criait : « Qui veut de l’au fraîiiiche ? Qui veut de l’eau fraîiiche ? ». Heureusement car la chaleur était intense. Pendant 2h30 nous avons travaillé dans la bonne humeur, en faisant des connaissances, en transpirant, dans la fierté de contribuer à la beauté des lieux !

 

Un coup de sifflet a mis fin aux travaux. Tout le monde s’est rassemblé pour que nous puissions leur dire: «Merci d’être venu pour rendre la beauté à ce lieux. Le fait que la plupart d’entre vous soient des musulmans venus prendre soin d’une église chrétienne est aussi un acte beau. Dieu a crée la nature belle, en tant que croyants nous devons la conserver ainsi. Merci d’être venus ! ».  Nous avons fait quelques photos devant « le fruit de notre sueur » : tout en étant étonnés que simplement deux heures aient permis de collecter tant de déchets !

Nous avion pris le soin de commander des succulents gâteaux (sucrées et salés) et de prévoir le nécessaire pour offrir thé ou café aux plus de 70 personnes qui sont restées jusqu’à la fin. Cela nous a permis de refaire nos forces et de se faire de nouveaux amis. Pour certaines personnes c’était la première fois de venir à la basilique et une visite « guidée » a mis fin à la matinée.

Nous sommes infiniment reconnaissants à tous ceux qui ont rendu possible cette journée. L’idéal serait de ne plus se donner rendez-vous pour la nettoyer encore… mais s’il faut le faire, maintenant on sait que nous pouvons compter sur les nombreux amis de la Basilique.

 


Peter-Claver KOGH et José M. CANTAL
pères blancs à la Basilique

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Hebdomadaire de la paroisse de Dyou : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes n°29 du 09/09/2019

“… le jour du sabbat, est-il permis de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de donner la mort ?”  Luc 6 6–11

         Bien chers frères et sœurs, nous voici comme chaque lundi, nous munir de quelques éléments de méditation pour la semaine. Pour cette semaine du 08 au 15 septembre 2019, nous avons voulu nous arrêter sur l’exigence du bien à faire par-dessus les prescriptions sociales qui sont parfois égoïstes, idéologiques et injustes. De quoi sont faits nos règlements, nos lois, et/ou constitutions ? D’un esprit de vie ou de mort ? Sont-ils honnêtement au service de la promotion l’homme ou de la conservation du pouvoir de ceux qui en détiennent ?

         Revenant sur l’évangile de ce lundi 09 septembre tiré de Saint Luc, nous y lisons les traces de la miséricorde d’un Dieu tout tourné vers la promotion et le bien de l’homme, es commandements d’un Dieu qui trace à l’homme la voie du salut et n’interdit aucune action qui procure ce salut. Un Dieu qui n’a pour constitution et loi que la promotion de l’homme, afin que l’homme retrouve sa dignité d’enfant de Dieu. Et toi, et moi, qu’est-ce qui est au centre de nos pensées et de nos actions ? Le salut de l’homme ou les intérêts égoïstes et injustes qui ne cessent de faire des victimes dans ce monde et privent la société de toute consistance réelle. Dieu répond présent là où l’humanité est honorée et célébrée. L’évangile nous dit en effet qu’un jour de sabbat, Jésus était allé à la synagogue et enseignait. Or il y avait là un homme dont ‘’la main droite’’ était paralysée. Ce détail n’est pas anodin. Car la main droite nous sert d’appui pour toutes les réalisations, à l’exception de la minorité de nos frères et sœurs qui se servent de leur main gauche. Pour dire que cet homme avait perdu toute sa sécurité, tout appui. Tellement qu’il faisait pitié, Jésus décide de la guérir, de lui rendre la sécurité et par-dessus tout, la vie. Voilà que de l’autre côté, les scribes, c’est-à-dire les maîtres de la Loi et les Pharisiens l’attendaient au tournant ; l’observaient pour voir s’il allait le guérir un jour de sabbat : ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Jésus leur dit : “Je vous pose une question : le jour du sabbat, est-il permis de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une vie ou de donner la mort ? Il nous la pose aussi aujourd’hui. Qu’est-ce qui est prioritaire dans notre vie ? La loi pour la loi ou la vie de l’homme ? Sauver une vie ou la perdre? Combien de malades meurent sur les lits des hôpitaux simplement parce que le médecin directeur exige la paie de la totalité pour soigner le malade ?

Il est dommage de voir qu’aujourd’hui nos structures, tant religieuses que laïques sont en majorité régies par des idéologies marxistes. Que visons-nous lorsque nous promulguons telle ou telle loi ? Est-ce la promotion de l’homme qui est au centre de notre projet de société ou une idéologie du pouvoir ? Sommes-nous prêts à dénoncer certaines pratiques injustices qui sabotent l’humanité de l’homme ou bien nous nous taisons pour protéger nos postes? C’est le réel problème du silence devant les injustices, qui fragilise notre monde aujourd’hui et l’Afrique noire en particulier. Faisant que la plupart des puissances occidentales l’ayant compris, en font une arme efficace pour diviser les Africains. Et la vie religieuse n’en fait pas non plus exception : Oser défendre une vie en péril.

Par cette méditation, demandons la grâce d’une vraie introspection afin que chacun de nous voie de quel côté il se situe. Du côté de Jésus qui n’a pour projet de vie que la promotion de l’homme ou bien du côté des scribes des Pharisiens qui attendent au tournant ceux et celle qui font le bien afin d’avoir un motif pour les accuser ?  Du côté de ceux et celles qui observent la loi pour la loi, pour la conservation du pouvoir, peu importe le prix de la vie à promouvoir? Oui, la prudence oblige et l’observance des règlements sont un fait; mais quel effort faisons-nous pour la sacralité de la vie à promouvoir et montrer par-dessus tout que la vie humaine est une valeur inconditionnelle ? D’où l’exigence d’un bon discernement pour la culture la vie qui doit être au centre de toutes nos actions. Que Dieu donne à chacun la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir. Amen.

Le Seigneur soit avec vous !

Père KIYE M. Vincent, Mafr

Aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali

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Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)