De nombreux pays africains connaissent une situation sécuritaire qui menace la vie des populations et pénalise, entre autres, la collecte de données hydrométriques, toutes aussi vitales dans un contexte de changement climatique. L'Autorité du bassin du Niger, une organisation dont le Mali, le Nigeria ou encore le Tchad sont membres, recourt désormais à la collecte de données par satellite.
Le bassin du fleuve Niger (4.200 km) s’étend sur 2,2 millions de km² dont plus de la moitié (1,5 million) correspond à une zone «hydrologiquement active» qui s’étend sur neuf pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad) membres de l'Autorité du bassin du Niger (ABN). Parmi ces pays, nombreux doivent faire face à la menace terroriste.
Un satellite pour contourner l'insécurité «Compte tenu de la situation d’insécurité qui prévaut dans certaines régions du bassin, nous ne pouvons plus avoir accès à certaines stations de mesure (plus d'une centaine dans le bassin, NDLR). Le système de suivi des ressources en eau et de prévisions des écoulements par satellite dans le bassin du fleuve Niger (Sath-ABN) vient nous accompagner depuis 2014 dans la mise à disposition des données en vue de la planification et les prévisions des alertes de crues (inondations) et de sécheresses», explique Bachir Alkali Tanimoun, coordonnateur du projet Sath-ABN.
La technologie satellitaire est ainsi devenue un moyen de préserver la collecte de données, cruciale face au changement climatique qui assèche le fleuve Niger et ses affluents, fournisseurs d'eau potable, d'eau douce, d'eau pour l'irrigation et nécessaires à l'aquaculture, à la production d'énergie et au transport.
Les données hydrologiques collectées par l’ABN sont à la disposition des Etats et sont directement accessibles aux riverains grâce notamment aux médias.
Des données vitales pour des millions de riverains Ainsi, le quotidien de 130 millions de personnes personnes dépend des prévisions que fournit, via son observatoire, l'ABN créée dans les années 60 pour permettre à ses Etats membres d'optimiser la gestion de leurs ressources naturelles, en premier lieu, l'eau.
Une ressource que les ONG, durant la Journée d'action pour l'eau organisée le 10 novembre 2017 à la COP23, rappellent qu'il est indispensable de mieux prendre en compte dans les stratégies d'adaptation face au changement climatique.
La démarche de l’ABN, inédite en Afrique, est inspirée du projet mis en place pour le fleuve Jaune en Chine. «C’est du transfert de technologie qui nous a permis d’avoir la capacité requise pour la gestion par satellite des ressources en eau», précise Bachir Alkali Tanimoun.
Pour l'ABN, la prochaine étape est de recourir à l'altimétrie spatiale (suivi des niveaux des cours d'eau déterminant, entre autres, pour la navigation) grâce au satellite d'observation de la Terre (SWOT) qui sera opérationnel en 2021. Le bassin du fleuve Congo, dont certaines zones restent naturellement inaccessibles, devrait également faire appel à cette technologie satellitaire.
Fête Abissa à Grand Bassam, Côte d'Ivoire
Côte d’ivoire: Abissa, une fête au service de la paix et de la bonne gouvernance (sur le site de France-Info)
Par Laurent Filippi | Publié le 07/11/2017 à 15H42
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Comme chaque année pendant quinze jours, la communauté N’Zima a célébré, du 22 octobre au 5 novembre 2017, la fête de l’Abissa (qui signifie «questionner» en langue N’Zima) à Grand-Bassam, l’ancienne capitale de la Côte d'Ivoire. Cette fête traditionnelle, qui marque la fin de l'année pour ce peuple du sud du pays, a aussi une dimension économique et sociale.
Sept photos de Sia Kambou, prises lors de ces cérémonies, illustrent ce propos.
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Le peuple N’zima, qui fait partie du groupe des Akans,
Les Ateliers de la pensée #2 : « L’émancipation de l’Afrique passe par des idées neuves »
A Dakar, du 1er au 4 novembre, a lieu la deuxième édition du rendez-vous multiculturel et panafricain organisé par Achille Mbembe et Felwine Sarr. Entretien croisé.
Propos recueillis par Séverine Kodjo-Grandvaux (Douala, correspondance)
LE MONDE
Pour leur seconde édition organisée du mercredi 1er novembre au samedi 4 à Dakar, au Sénégal, les Ateliers de la pensée s’étoffent considérablement. Ce rendez-vous conçu par Achille Mbembe et Felwine Sarr réunira autour de la thématique « Condition planétaire et politique du vivant » une cinquantaine de philosophes, historiens, économistes, professeurs de littératures… mais aussi d’écrivains, cinéastes, photographes, commissaires d’exposition ainsi que des personnalités issues du monde médiatique ou religieux.
Tous présenteront leurs réflexions au grand public au cours de deux Nuits de la pensée, jeudi et samedi. Des événements culturels (pièce de théâtre, exposition, ateliers…) sont également proposés avec cette ambition toujours affichée d’affirmer que le renouvellement de la pensée critique passe par les imaginaires.
Quels sont les enjeux de cette deuxième édition ?
Achille Mbembe Il s’agit de consolider les bases posées l’an dernier, s’agissant de questions telles que la décolonisation radicale des savoirs, une conception élargie de l’idée de l’universel, la fonction curative et réparatrice de la pensée et de l’écriture, la réhabilitation du principe d’hétérogénéité et de la multiplicité si profondément inscrit dans la structure même de notre histoire. Bref, il s’agit de congédier pour de bon l’idée selon laquelle l’Afrique constituerait un monde à part.
Ce projet simultané de reprise critique de notre historicité propre et d’habitation affirmative du monde est le fil directeur de cette deuxième édition. Au moment où notre monde plus que jamais se cherche – et la question de la condition terrestre se pose de nouveau avec acuité –, il s’agit de puiser dans nos archives et celles du Tout-Monde pour articuler un propos dont la portée est globale. Il s’agit par ailleurs de le faire d’une manière telle que personne ne puisse prétendre n’avoir rien entendu.
Pour le reste, nous comptons évidemment réaffirmer la nécessité de penser comme élément décisif de l’aspiration que porte l’Afrique de redevenir son centre propre.
Felwine Sarr Il s’agit également d’ancrer une scène intellectuelle afrodiasporique qui a l’ambition de prendre en charge des questions globales à partir du continent. L’idée de cette édition est aussi d’élargir la réflexion à la pensée plastique, aux formes artistiques de production de sens et d’élargir les thématiques abordées, notamment celles qui portent sur des enjeux globaux que nous partageons : la communauté du vivant, les circulations, le bien-être, l’organisation du politique, les politiques du soin et de la convivialité, etc.
Qu’est-ce qui relie la cinquantaine de participants aux profils très variés qui viennent enrichir cette nouvelle édition ?
A.M. Le souci du monde et le souci de l’Afrique, de sa situation contemporaine, de son avenir et de l’avenir de ses descendants dans le monde. Ce souci de l’Afrique, une fois de plus, est inséparable du souci général pour la planète et tous ses habitants. Un tel souci ne peut avoir d’expression que polyphonique. Il appelle à la manifestation de plusieurs sortes d’intelligences. Nous nous sommes donc efforcés de faire place à chacune d’elles. Au demeurant, les arts, l’écriture plastique et les disciplines de l’imagination constituent l’un des moyens privilégiés par lesquelles s’exprime la pensée critique en Afrique.
F. S. Les relie aussi le désir d’une saisie intelligible du réel en train de se faire. Tenter de le comprendre pour mieux y déployer notre présence au monde sous ses modalités les plus lumineuses. Ce qui distingue ces intervenants aussi fera la richesse de l’échange et permettra de tisser nos perspectives de plusieurs fils. La trame de l’étoffe n’en sera que plus solide.
Un tiers des intervenants sont des femmes. Que faire pour qu’elles soient davantage entendues et présentes dans le monde des idées ?
A.M. Dans le champ de la critique afrodiasporique d’expression française, certaines des voix les plus novatrices et les plus radicales aujourd’hui sont celles de nos penseuses, de nos écrivaines, commissaires d’expositions, photographes, danseuses, compositrices, cinéastes et dramaturges. Cette nouvelle réalité finira par s’imposer d’elle-même. Pour ce qui nous concerne, le nombre des femmes cette année est bien plus élevé que l’an dernier. Il en va de la vitalité de nos débats.
F.S. Nous avons fait un effort significatif d’identification des femmes porteuses de discours intellectuels novateurs et de création artistique féconde et nous en avons invité un bon nombre. Nous allons continuer ce travail. Il faut cependant observer qu’elles sont en général sous-représentées dans nos espaces académiques et de création artistique. Il y a un travail structurel à faire et des territoires à encore gagner.
Les Ateliers se muent en festival des idées avec une programmation culturelle. Une manière de renouer avec les grands événements culturels panafricains des années 1960 qui ont nourri les imaginaires africains ?
A.M. : Il s’agit en effet d’une grande fête, dans la vieille tradition africaine d’une célébration dont le but est à la fois de faire mémoire et de tracer des chemins d’avenir. L’idée est de célébrer des idées. De les rendre visibles. De valoriser en public cette fonction que beaucoup de forces cherchent à rabaisser. Mais il s’agit surtout de nous équiper et d’équiper les jeunes générations en vue des combats à venir.
Nous ne pourrons guère faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés, et avec nous le monde que nous partageons avec d’autres, sans idées neuves. Il s’agit de forger un puissant mouvement d’idées capables de peser sur les transformations que nous ne pouvons plus différer, de changer d’imaginaire et d’ouvrir la voie à des pratiques sociales neuves. L’émancipation de l’Afrique dans les conditions contemporaines passe par la production de nouvelles idées, dans un geste qui restitue aux idées une relative autonomie. La réalité est que la répétition indéfinie de vieilles idées nous aura coûté extrêmement cher.
F.S. Les grands événements panafricains cités avaient aussi pour but de revendiquer une place plus importante et mieux reconnue de l’Afrique dans l’espace culturel mondial. Les Ateliers, mieux qu’une revendication, souhaitent contribuer à fonder de nouvelles intelligibilités et être un laboratoire d’une saisie critique et féconde de notre temps et de ses enjeux. C’est une force de contribution.
L’édition 2017 s’ouvre au monde caribéen avec la présence de Rodney Saint-Eloi et aux penseurs issus du nord du continent. L’Afrique des idées abolit-elle les frontières ?
A.M. : Telle est justement l’une des fonctions que remplissent les idées, à savoir faire reculer les frontières de l’ignorance ; faire des frontières physiques des lieux de rencontres à traverser, sur des chemins dont nul ne peut prédire d’avance la destination.
Mais il s’agit aussi, de façon spécifique, de rouvrir le chapitre du dialogue entre l’Afrique et ses doubles. C’est le cas des Caraïbes. Dans le monde anglo-saxon, ce dialogue existe. Dans le monde d’expression française, il s’est affaissé après la grande période des Césaire, Fanon, Conde, Glissant, Depestre, etc. A la conscience planétaire s’est substituée une conscience insulaire parfois fondée sur la honte des origines et le mépris du continent. Il y a quelque chose du tropisme français qui a conduit au divorce entre l’Afrique et les Antilles, pour le malheur des deux. Il est temps d’y mettre un terme.
F.S. Non seulement elle abolit les frontières de ce côté-là de la mer, mais elle envisage également de les ouvrir du côté des mondes asiatiques, latino-américains, indo-européens dans les éditions à venir. Afin de proposer une saisie du monde au travers de la pluralité de ses archives. L’épuisement de l’une de ses archives, prépondérante ces derniers siècles, nécessite un renouvellement des gisements de sens et de nouveaux ensourcements pour faire face aux défis présents et à venir.
Vous avez décidé d’une thématique générale : « Condition planétaire et politique du vivant ». Pourquoi ce choix ?
A.M. : Parce que c’est le défi majeur en ce début de siècle. Notre monde ne cesse de se contracter. Nous en découvrons chaque jour les limites. L’on aura beau ériger toutes sortes de frontières, tenter de revenir aux illusions de l’Etat-nation et des communautés closes, chercher à chasser tous les étrangers et à ne vivre désormais qu’entre nous, la planétarisation de notre monde est irréversible. Et avec elle la conscience qu’il nous appartient tous, que nous en sommes tous des ayants droit, l’humanité et les autres espèces vivantes et organiques. Pour en assurer la durabilité et surtout pour le rendre habitable pour tous, nous devrons obligatoirement le partager. Et, surtout, en prendre collectivement soin dans un geste de dépassement qui nous remet à l’école de tous. Nous voulions, cette année, nous pencher sur cette problématique de l’en-commun et ses attendus philosophiques, politiques, économiques, écologiques et esthétiques.
F.S. La réflexion sur le vivant ou sur les existants porte également sur l’espace des relations qui existe entre les humains et le vivant sous toutes ses formes. Il s’agit d’interroger à nouveau les conditions de possibilité d’une production de relations de qualité entre ces différents composants de notre écosystème, dont l’interdépendance est structurelle. Un décentrement de l’Homme et une quête d’une place plus juste sont une voie que nous ne saurons ignorer longtemps.
Des romanciers et philosophes africains tels Gaston-Paul Effa, Véronique Tadjo, Kossi Efoui… invitent à repenser notre rapport à la nature et à redéfinir l’animisme. Une piste pour fonder une nouvelle approche écologique ?
A.M. Beaucoup, ailleurs, semblent redécouvrir ce que nous autres n’avons jamais perdu de vue, à savoir la communauté de destin qui réunit l’ensemble du vivant. Ils voudraient tourner le dos à une phase historique relativement longue et destructrice au cours de laquelle l’homme blanc en particulier a cru devoir dominer le reste de l’univers au nom d’un fantasme dévastateur, celui de sa supposée unicité. Il faut sans doute s’en féliciter. Encore faut-il, par ailleurs, bien mesurer ce que ce retour à la mesure implique en termes réels de dessaisissement de la puissance. Ou encore de partage réel des capacités et donc, aussi, des ressources et gisements de vie.
Les Ateliers de la pensée, du 1er au 4 novembre à Dakar. Retrouvez toute la programmation sur le site www.lesateliersdelapensee.com
Côte d'Ivoire et Burkina
Côté d’Ivoire: le Premier ministre burkinabè en visite à Abidjan
Par RFIPublié le 10-11-2017Modifié le 10-11-2017 à 10:26
En Côte d'Ivoire, une importante délégation du gouvernement burkinabè est arrivée ce jeudi à Abidjan avec à sa tête le Premier ministre, Paul Kaba Thieba. Une visite dans le cadre d'un forum d'affaires sur les investissements visant à proposer aux diasporas burkinabè d'investir dans des projets économiques au pays.
La rénovation de la voie de chemin de fer entre Abidjan et Ouagadougou prévue pour décembre, les travaux qui permettront à terme de créer un axe routier rapide entre les deux pays ou encore l'approvisionnement énergétique du Burkina Faso par la Côte d’Ivoire, tous les sujets permettant de conforter la bonne coopération ivoiro-burkinabè ont été abordés par les deux Premiers ministres ce jeudi.
« La coopération entre nos deux pays se déroule bien et nous, nous en sommes vraiment réjouis. Surtout la bonne coopération entre les ministres des différents Etats », estime Amadou Gon Coulibaly, le chef du gouvernement ivoirien.
Une coopération qui, apparemment, connaît toutefois ses limites d'un point de vue judiciaire puisque François Compaoré, qui vient d'effectuer un vol Abidjan-Paris, n'a pas subi la rigueur de la loi malgré le mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice burkinabè. Il est recherché dans l'affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. En 1998, Norbert Zongo et trois de ses compagnons avaient été retrouvés morts. Le journaliste enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré.
Mais pour Paul Thieba Kala, il n'y a pas lieu de commenter une décision de justice : « Moi, je ne commente pas les décisions de justice. J’ai appris comme tout le monde que ce monsieur a été interpellé par la justice française. S’il a été interpellé, c’est que certainement la justice a des raisons sérieuses pour pouvoir le faire ».
Le chef du gouvernement burkinabè est-il surpris que François Compaoré puisse circuler entre Abidjan-Paris en dépit de ce mandat d'arrêt ? A cette question, c'est le Premier ministre ivoirien qui vole au secours de son hôte : « On a fait donc le point sur le TAC (traité d’amitié et de coopération) et on a constaté qu’au niveau du TAC, les choses se présentent très bien, merci ».
Au moins 13 personnes ont été tuées par une épidémie de dengue au Burkina-Faso, selon un bilan publié le 25 octobre par le ministère de la santé.
Au moins 13 morts ! C'est sûrement vrai ! Mais je souhaite vivement que le ministère de la santé nous dise comment il en est arrivé à parler de 13 morts. Comment ont-ils été comptés ? Où sont-ils morts ? Dans un hôpital de Ouagadougou ?
Je souhaite que le ministère nous fasse une présentation plus précise de l'étendue de l'épidémie de la dengue, région par région. Qu'il ait le courage de faire une estimation de la nouvelle situation à l'échelle du pays dans quelques jours.
Oui, au moins 13 morts ! 13 cas mortels dûs à la dengue. Des cas enregistrés et vérifiés. Et les autres, ceux qui sont morts à la maison, au village. Bien sûr, on ne peut pas les compter. Mais il est permis de dire que les cas non enregistrés, non vérifiés, sont très probablement beaucoup plus nombreux que les cas notifiés.
Et si on avait oublié de parler des cas de décès dûs à la dengue qui ont eu lieu en province. Les médias nous informent de la situation de Ouagadougou. Le Ministère parle d’une campagne de pulvérisation des sites susceptibles d’abriter le principal vecteur de la maladie, dans la capitale.
Je n'ai rien lu sur la situation à Koudougou. Je ne vois pas que la population de Koudougou se préoccupe de faire disparaître la moindre flaque d'eau. Pas de campagne de pulvérisation pour Koudougou. Pourtant, parmi mes connaissances seulement, les cas de dengue sont nombreux. Demain nous enterrerons notre sœur Lala décédée le 1er Novembre.
Pour ceux qui veulent une information détaillée, scientifique mais lisible, je conseille de se rendre sur le site de l'OMS à l'article «dengue et dengue sévère».
Si les symptômes de la dengue et ceux du paludisme se ressemblent, si ces deux maladies sont transmises par un moustique, ces deux maladies ne se ressemblent pas : Le paludisme est une maladie provoquée par des parasites du genre Plasmodium ; La dengue est une infection virale.
Ces deux maladies sont transmises par deux moustiques différents.
Le moustique responsable du paludisme « travaille » en soirée ! Il est du type « anophèle ».
Le virus de la dengue se transmet à l’homme par la piqûre des femelles infectées de moustiques de type « Aedes ». Plus connu sous le nom de « moustique tigre ». (Voir la photo ci-contre). Le moustique « Tigre » se nourrit le jour, avec un pic d’activité tôt le matin et le soir avant le coucher du soleil. Pendant chaque période où elle se nourrit, la femelle pique de multiples personnes.
Il n’existe pas de traitement spécifique de la dengue. Mais un accompagnement médical spécifique est possible.
La seule alternative pour lutter contre l'extension de cette maladie est donc de s’efforcer de réduire au maximum la population du moustique vecteur. Cette lutte est rendue d’autant plus nécessaire que la forme hémorragique semble devenir de plus en plus fréquente.
D'où les conseils du Service d'Information du Gouvernement.
A ce jour, la lutte contre le moustique demeure le moyen efficace de protection contre la dengue. D’où, pour la prévention, il faut éliminer les eaux stagnantes, dans nos cours et les alentours, en retirant les réserves d’eau des pots de fleurs, en mettant à l’abri tous les objets susceptibles de se remplir d’eau de pluie ou d’arrosage et en nettoyant au moins une fois par semaine, les endroits où l’eau peut rester pendant longtemps, notamment les pneus et les boîtes de conserve vides; toute chose qui permet d’éviter la multiplication des moustiques.
Il est également conseillé d’éviter de se faire piquer par les moustiques : en portant des vêtements couvrant au maximum le corps, par l’application sur sa peau de produits anti-moustiques, et par l’utilisation des insecticides et surtout : il faut dormir sous une moustiquaire (de préférence imprégnée d’insecticide).
Personnellement, j'ajouterai en multipliant les bonnes pratiques d'hygiène.
« Des piles de déchets s'entassent dans les rues de Colombo. Alors que cette insalubrité favorise la reproduction de moustiques, «la situation pourrait empirer si nous ne résolvons pas rapidement le problème des poubelles», a déclaré à l'AFP le ministre de la Santé Rajitha Senaratne. »
Et je terminerai ma lettre en interpellant notre Maire, le Maire de Koudougou.
Et si, à Koudougou, la dengue sortait aussi de nos poubelles !