Témoignages

 

 

La pastorale des migrants en Afrique du Nord :

un chantier missionnaire

 Johan Miltenburg

 

Peu de temps après mon arrivée à Ghardaïa en Algérie, étant donné ma familiarité avec l'Afrique de l'Ouest, anglophone et francophone, j'ai trouvé mon créneau dans la pastorale des migrants. Au début j'accueillais surtout des Libériens, Nigérians et Camerounais. Ils venaient surtout pour le paiement des ordonnances médicales et cherchaient des couver- tures pour l'hiver (il fait froid au Sahara !) Mon expérience du Burkina Faso et du Niger, où je n'avais jamais pratiqué la distribution de peur de miner l'élan de générosité des communautés naissantes, me poussait, après une demie année à Ghardaïa, de mettre fin à ce genre de distribu- tion. Cela changeait mes relations avec les petites communautés de Camerounais, Nigérians et Libériens : au lieu d'attendre leurs visites de mendicité, j'allais les trouver moi-même chez eux avec le coeur plein et parfois le ventre vide, acceptant sur place l'invitation au repas dans leurs foyers. Par ces visites aux foyers des migrants africains, par les enterre- ments de migrants chrétiens décédés dans la région, mon visage se fami- liarisait aussi avec les migrants maliens, burkinabé et guinéens, grâce aussi aux Soeurs Blanches et à l'économe diocésain, un ancien de la Guinée. Petit à petit je découvrais des petits groupes de chrétiens burkinabé et maliens. De fil en aiguille je sentais le besoin de pouvoir accueillr les migrants, chrétiens et non-chrétiens, les vendredis libres. Durant  mes  congés  de  2014  et  2016  j'ai  pu  faire  la  visite de certaines familles de migrants au Niger, au Burkina Faso et au Mali. Toutes ces expériences vécues et recherchées m'ont amené à concevoir une pastorale de migrants que j'aimerais soumettre au jugement de l'Église  au niveau diocésain et au niveau de la province de l'Afrique du Nord des missionnaires d'Afrique.

La pastorale en Algérie est particulière à cause de la sécurité natio- nale, la plupart des missionnaires étant étrangers. Une autre particula- rité de l'Église réside dans le fait que la présence publique des Églises est régie par des conventions sur les lieux de culte agréés, protégés et surveillés. La prudence est de mise. Mais ce serait dommage si les Églises devraient se cantonner dans les sacristies. L'expérience de plus de 4 ans de visites intensives dans les foyers des migrants africains m'ont appris qu'on peut rendre ces visites "agréables" aux yeux des autorités en les plaçant dans le cadre du service des enterrements aux cimetières des étrangers, confié aux "Pères". Une visite à la morgue pour un enterrement ou une visite à un foyer de migrants pour préparer un service funèbre entre bien dans le cadre mental des forces de sécu- rité. Et de plus, en argumentant la suprématie du football hollandais, "ça passe" (presque) toujours. Petit à petit mon visage a fait partie du paysage. "Soyez naïfs comme les colombes et astucieux comme les serpents", disait Jésus. Ces visites aux migrants africains, chrétiens et non-chrétiens, sont devenus des exercices de naïveté et d'astuce. Si le renouvellement de mon permis de séjour avant l'hiver de cette année se fait  sans  difficulté,  je  saurai  que  ma  naïveté  et  mon  savoir- faire auront trouvé grâce auprès des autorités sécuritaires et administratives du pays.

Ce que je propose à l'Eglise diocésaine du sud de l'Algérie et à la province de l'Afrique du Nord des missionnaires d'Afrique, c'est de me donner la permission d'élaborer une pastorale des migrants originaires de l'Afrique de l'Ouest, dans le diocèse de Laghouat-Ghardaïa, basée sur mon expérience depuis 2012.

1) Permettre aux missionnaires désignés de faire l'expérience des visites de migrants dans les foyers, les prisons et les morgues où ils se trouvent (mais avec prudence et bons conseils !). Reconnaître que l'exploration du domaine de la migration au-dedans de la paroisse, ailleurs dans le diocèse et ailleurs dans le pays doit faire partie d'un projet apostolique d'ensemble.

2) Considérer que le migrant chrétien et les petits groupes de migrants chrétiens de même langue ou culture sont les premiers missionnaires dans les postes les plus avancés et que nous autres missionnaires, sommes au service de leur formation et équipement apostoliques.

3) Profiter de la journée libre par semaine (en Algérie: le vendredi) pour inviter les migrants sur le terrain de la communauté M.Afr. ou le terrain de la paroisse, pour passer avec eux une partie de la journée en profitant de l'occasion pour faire une assemblée chrétienne avec les fidèles parmi eux et faire oeuvre de conscientisation, de formaton et d'information et d'établissement de contact avec les familles et les Églises du pays, avec tous, chrétiens et non-chrétiens. Ainsi la pastora- le missionnaire des communautés embryonnaires, le dialogue entre chrétiens et non-chrétiens et "Justice et Paix" (conscientisation) vont de pair. Un simple repas avec les migrants ne dépasse pas 80 cents d'euro par personne !!!

4) Etablir des liens de communication sociale et téléphonique avec les familles d'origine mais aussi les communautés catholiques au niveau le plus reculé et le plus enraciné (responsables laïcs de village et de quartier, catéchistes et clergé paroissial) et une ou deux visites ciblées par an aux diocèses d'origine des migrants chrétiens, sur invitation des pasteurs. En attendant je passe trois quarts de mes congés biennaux pour faire ces visites sur auto-invitation ! Duc in altum.

5) A la longue les Églises d'origine des migrants chrétiens découvriront leur vocation missionnaire dans l'accompagnement des migrants originaires de leurs diocèses. Les missionnaires d'Afrique, surtout ceux de la P.A.O., découvriront peut-être eux aussi leur vocation missionnaire au Niger, au Mali et au Burkina Faso en encourageant les initiatives en faveur des migrants, chrétiens et non-chrétiens, au niveau du ras-le-sol.

Johan Miltenburg   (article paru dans le Petit Echo n°1082)

Le Père Manolo Gallego qui était en Espagne pour raison de santé nous a envoyé ce message :

Je suis à la maison ! Hier, 13 de Septembre à 18 h j’ai quitté l’Hôpital !

Je rends grâce à Dieu, sans oublier toute l’équipe médicale et personnel sanitaire de l’Hôpital Saint François d’Assise qui m’on traité très bien ! merci beaucoup  !!!

Merci à tous pour vos prières et appels téléphoniques !

Merci à mes frères Pedro José et Antonio Damian qui se sont tournés jour et nuit pour m’accompagner ( Jesus , le petit frère, qui travaille en Almeria, a pu seulement venir le premier jour).

Maintenant, j’ai deux mois de repos pour refaire mes forces et « marcher beaucoup » !

Très fraternellement,

  1. Manolo Gallego

 

P .Manuel J. Gallego

Misioneros de África

C/ de la Liebre, 25

28043 MADRID

TEL: 00 34 91 574 04 00 (maison provinciale) ;

          00 34 626 593 029 (personnel)

Jean-Luc Marion – De l’utilité des chrétiens (Cathobel)

logo cathobel

 

 

Dans son dernier livre, le philosophe et académicien français explique, de manière rationnelle, pourquoi les chrétiens disposent de ce dont manquent aujourd’hui nos sociétés. Ce qui les rend non pas dangereux, mais très utiles. 

Lire « Jean-Luc Marion – De l’utilité des chrétiens » par Rédaction, Cathobel, 07/09/17.

Extraits:

Les Etats doivent aussi s’abstenir de faire de la «laïcité» une nouvelle religion, une religion civile, voire athée, censée disposer, on ne sait par quel miracle, des ressources pour convaincre les citoyens de sacrifier une partie de leurs intérêts particuliers à la communauté, pour produire la fraternité.

«Nous sommes athées de vos dieux» est une formule que l’on retrouve dans la bouche de Justin et des premiers chrétiens en situation de martyre. Les chrétiens n’étaient pas persécutés par le pouvoir romain pour des faits de violence, ni même de rébellion, mais parce qu’ils refusaient de sacrifier aux dieux de la cité, au dieu politique que devenait l’Empereur. Cette formule revendiquait la séparation absolue des sphères politique et religieuse.

6 septembre : une demande de notre archiviste P. François Richard, aux confrères, anciens du noviciat de Gap.

Ce texte a été envoyé par l'abbé Théophile Gnimian Dabilougou, originaire de la paroisse de Boulsa (Zêgedegê), dans le diocèse de Kaya, et nommé depuis peu comme économe du grand séminaire de Kossogên, à Ouagadougou.

18 août 2017Theo Dabilgou

Haaaa j’aime la France :

Suivez ces lignes de Théophile

Bonjour ! Les lignes que vous allez parcourir sont dignes d’un feuilleton de Hollywood, n’en sont aucunement. Elles ne sont pas non plus des faits divers ou des histoires de Toto auxquels vous êtes habitués de ma part. Tout a bien commencé et s’est bien terminé avec des sueurs chaudes et abondantes à Paris. Le matin du 16 août une famille me déposa à Lorraine TGV direction Paris Roissy.  Le train était à l’heure et est arrivé aussi à l’heure. Au comptoir d’enregistrement mes deux bagages pour la soute sont aux normes 23 kg chacun. Par contre j’avais 16 kg à la main. En principe il faudrait avoir 10 kg + 2 pour un éventuel ordinateur, donc au total 12kg à la main. Moi j’avais 2 ordinateurs, un ancien à bout de vie et un nouveau que je venais d’acheter. Pas moyen de négocier. Dommage les français ne négocient plus ils vivent sur la loi. Bon Dieu tu es où ? L’alternative était de ressortir pour constituer un 3è sac qui irait à la soute. Mais avec les 4 kg je payerai 100€ par kg. Sereinement je suis sorti pour cette alternative mais dans la conviction que je croiserai un Burkinabè qui prend le même vol que moi et qui accepterait peut-être de me prendre le surplus de kg. Puisque l’Evangile dit d’espérer au-delà de l’espérance. Mais ce ne fut pas le cas. Pas de bon samaritain. Je m’adresse à un agent de la sécurité au poste d’air France pour expliquer mon cas. Dans un premier temps il me dit de mettre un ordinateur à la poubelle au lieu de payer 400€.

Alors là ma température monta de 3°de plus. Arrive un de ses équipiers qui me dit : « mais monsieur votre vol c’est bientôt il faut vite trouver une solution sinon vous ratez le vol. » Les 2, comprenant ma peine me disent : Monsieur, suivez-nous. J’obtempère sans calcul. Ils me disent : videz tout ce qu’il y a dans le sac à main ainsi que dans les poches des sacs à ordinateurs et vous mettez dans vos poches c’est aussi simple que ça. Vous n’allez pas payer

300 à 400€ pour un surplus de ce genre et d’ailleurs il est tard. » Dans mon sac à main il y avait entre autres 4 jolies chemises qu’une mamie m’avait achetées et qui me tenaient à cœur. Je les enfile toutes sur moi. Remarquez que j’avais déjà 3 couches sans le manteau. Me voilà avec 7 couches. Il fallait voir comment j’avais grossi en 10 mn. Aussi les chargeurs des ordinateurs et autres souris ainsi que des bouquins que j’avais achetés par internet furent logés dans mes poches. Après avoir repesé, il me restait encore 2 kg de plus. Les 2 hommes me disent : on ne peut plus vous aider. A l’instant même un coup de sifflet retenti

« colis abandonné et suspect ». Un mouvement de foule et panique dans tous les sens ça court. Le Théophile resta planté sans savoir dans quel sens il fallait courir.  Une  policière  qui  avait  suivi  le  bon  geste  de  mes  2  bienfaiteurs précédents  s’approcha  de  moi  et  me  dit  « Ecoute  monsieur  c’est  nous  qui assurons la pesée des sacs à mains. Mais quand il y a mouvement de foule comme celui là la barrière est levée, courez aussi vers la Pharmacie et à votre gauche vous faites les formalités policières et vous traversez avec le surpoids sans contrôle. »  Ces  indications  me  vont  droit  au  cœur.  Elles  ressemblent  à  un langage africain. Le repère n’est pas un GPS mais le gros baobab ou le manguier à gauche de la maison de l’oncle X………. Haaa il fallait me voir battre le macadam en plein aéroport de Roissy. Bousculant tout sur mon passage. Dans cette détermination, j’avais dépassé la pharmacie indiquée par la policière. Un demi-tour vite et me voilà avec une sueur abondante devant la police. Formalités bien faites vite faites, je traversai le contrôle de sécurité et me voilà dans le métro relais pour l’embarquement. Arriver au Quai N° 48 puisque c’est là que je devais embarquer, un prêtre du Burkina (3 ans plus jeune que moi) m’aperçut et vint à ma rencontre. Je lui fis en 1 mn le débriefing des merveilles du Seigneur et celles des hommes ; puis je me retirai dans un endroit spacieux et propre pour enlever les différentes couches d’habits. J’oubliais, j’avais enfilé un deuxième pantalon guin. Malgré tout cela je ne sentais aucune chaleur. N’est- ce pas que le mauvais temps c’est le temps qu’on vit longtemps sur son canapé, autrement il passe inaperçu. A près 20 mn je me suis dégrossi et le voyage fut beau-magnifique.

J’aime beaucoup le Seigneur. Il nous fait parfois vivre ce que nous proclamons avec  conviction  pour les  autres. 3  jours  auparavant  (dimanche  13  août  19è dimanche temps ordinaire), j’avais prêché à saint Agnan. J’avais comme dans mes habitudes, trouvé une histoire de Toto pour soutenir la foi des touts petits et  peut-être  des  grands.  « au  marché     couvert  de  Metz  Toto  en  pleine  communication téléphonique voit venir un voleur. Effrayé, il laisse tomber son portable. Le voleur le prend et le lui remet en disant : aujourd'hui, c'est la fête du travail, nous ne travaillons pas, donc tiens ton portable ! »

J’avais terminé en disant que Dieu travaille parfois à contre-courant de nos pensées. Il faut parfois accepter de changer de lentilles ou le logiciel de notre regard.

Yes : Vive la France, vive la police Française, vive  la compagnie Air France, vive les grands hommes et femmes français. Vous êtes formidables.  Les meilleurs c’est les Lorrains.

 

Voilà l’homélie si vous êtes intéressés.

Homélie 19ème DTO A saint Agnan 13 août 2017  Théophile

Au cœur d’une tempête, pendant la nuit, alors que leur barque est battue par les vagues, les disciples entendent Jésus leur dire : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur ! » En venant à eux, marchant sur les eaux, Jésus déconcerte ses disciples qui, l’ayant laissé sur la rive, ne s’attendaient pas à cela.

Jésus les rejoint dans leur détresse et leur nuit. Jésus nous rejoint là où nous sommes, y compris dans nos obscurités pour nous amener à la lumière du jour nouveau. Jésus nous rejoint quand nous semblons perdus, sans but, menacés de toutes parts. Jésus nous rejoint quand  nous  ne  voyons  aucune  issue  et  sombrons  dans  le  désespoir.  A  chacun  il  redit :

« Confiance ! C’est moi, n’’aies pas peur ! » 

En dominant la mer, Jésus montre à ses disciples qu’il ne peut être englouti et qu’il est donc le Maître, non pas tant des éléments, mais de ce qu’ils évoquent. En effet, dans la Bible, souvenons-nous que la mer n’est pas considérée comme un lieu agréable pour passer du bon temps mais comme une masse quasi incontrôlable qui peut engloutir, ravager, anéantir. Pensons simplement au déluge et à la traversée de la Mer Rouge.

Jésus qui marche sur les eaux, ce n’est pas un prodige magique mais l’annonce qu’il domine les puissances de mort voire les écrase sous ses pieds.

L’apôtre Pierre, bien inspiré, demande donc à Jésus de pouvoir recevoir cette autorité de Dieu sur le Mal et les ténèbres. Pierre est prêt à partager l’autorité de Jésus. Peut-être se souvient-il de cette mission que Jésus a confiée au Douze en leur donnant ordre d’accomplir les signes du Royaume. En tout cas, Pierre y va. A l’appel de Jésus, il quitte la barque, la seule sécurité qui lui reste sur ses flots agités, et le voilà marchant, à son tour, sur la mer. Le voilà investi de la même  autorité  que  Jésus.  Le  voilà  « insubmersible » parce  qu’il  a  fait  confiance  à  son Seigneur.

Malheureusement, l’état de grâce ne va pas durer et Pierre, qui se laisse distraire par la force du vent, commence à avoir peur et s’enfonce aussitôt dans l’eau.

Le contraire de la foi ce n’est pas l’athéisme, l’incroyance mais la peur. En effet, avoir foi en Jésus, c’est d’abord avoir confiance en Lui, avoir confiance en sa Parole et ne pas douter qu’elle soit vraie et efficace, malgré parfois toutes les apparences. Avoir foi en Jésus, c’est être attaché à sa personne et pas à des règles ou des principes. Avoir foi en Jésus, c’est vivre d’une relation interpersonnelle avec Lui. Avoir foi en Jésus c’est ne laisser rien ni personne perturber ou affaiblir cette relation.

Quand nous vivons un moment intense de joie, nous aimerions qu’il dure. Quand nous venons de vivre un temps de prière profond nous voudrions rester dans  cette paix. Quand nous sortons d’une retraite spirituelle ou d’un pèlerinage nous aimerions poursuivre l’état de grâce. Faire l’expérience d’une rencontre avec le Seigneur Jésus Vivant devrait nous transformer à jamais, mais, dans la foi, comme dans d’autres domaines, rien n’est définitivement acquis ; et puisque nous ne sommes pas de purs esprits, nous demeurons changeants, influençables, en bien comme en mal.

Combien de fois ne sommes-nous pas en contradiction quand, dans la même journée, nous vivons la plus belle des rencontres avec le Christ dans son Eucharistie et presque aussitôt après nous laissons notre langue médire et notre cœur incliner au jugement ? Combien de fois entendons-nous la Parole de Jésus qui nous parle de pardon et, en même temps, nous gardons rancune et colère en nous ? Combien de fois regardons-nous de travers notre prochain pour éviter de se remettre soi-même en cause ?...

Notre acte de foi envers le Seigneur est à renouveler non seulement chaque matin mais quasiment à chaque moment, à chaque évènement, à chaque décision, à chaque appel que nous recevons…

Pierre avait foi en Jésus puisqu’il a quitté la barque et s’est mis à marcher sur la mer. Qui d’entre nous aurait osé faire de même ?... Mais Pierre s’est laissé distraire par la force du vent et s’est mis à douter, c’est-à-dire à se poser des questions sur sa stabilité et c’est là, et seulement là, qu’il s’enfonce alors dans l’eau.

Notre assurance, notre fondation, notre roc, ce n’est pas notre connaissance, notre force physique ou morale, notre niveau d’études, notre rang social, mais le Christ, sa Parole, et l’appel qu’il nous lance et sur lequel nous devons uniquement nous appuyer, nous fier, nous contenter.  Alors,  même  si  nous  coulons  parfois,  parce  que,  en  raison  d’évènements menaçants, nous doutons, Jésus est toujours là pour nous relever, pour nous sauver et pour faire taire ce qui pouvait nous troubler. « Confiance !  N’ayez pas peur ! » Toto nous parle :

« La brise légère » lorsque passe le Seigneur, c’est le calme qui suit la tempête quand Jésus donne sa main à Pierre qui est angoissé. Le Seigneur nous apporte la paix lorsque notre foi s’accroche à Lui.

Dans l’Evangile, c’est le Seigneur qui nous accompagne en montant dans notre barque. C’est lui qui se présente devant nous alors qu’on le croyait absent, resté sur la rive du lac.

Il oblige ses disciples à monter dans une barque, à quitter ce lieu et son ambiance pour passer sur l’autre rive. Savoir changer de rive pour garder l’essentiel du message. Savoir se laisser visiter par Jésus nous guérit nous relève nous ressuscite.

Faire sortir les hébreux de l’Egypte était déjà une tâche difficile mais le plus difficile attendait Moïse : c’est de faire sortir l’Egypte de leur cœur.

Laissons-nous convaincre que le germe de la résurrection est planté en nous de façon définitive. Je ne vous laisserai pas orphelins. Je vous enverrai l’Esprit Saint » Jn 14-18. Voici, je fais toutes choses nouvelles. Ap 21,5.

Abbé Théophile

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Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)