Témoignages

 

Je connaissais le Père Charles Sarti depuis quelques années et j'avais la plus vive estime pour lui. J'ai appris avec regret son décès hier. Je vous présente à tous mes sincères condoléances. Le Père Charles Sarti était une personne rare et pleine de foi. Qu'il soit accueilli dans la joie qui lui revient à la maison du Père !

Comme je l'ai connu par l'intermédiaire de mon site internet www.histoiredunefoi.fr    
je lui ai rendu hommage sur ce même site, et je désirais vous partager ce mot d'adieu.

Une histoire d’amitié

5 août 2017 | Publié par Véronique Belen dans Blog
 

 

Notre histoire d’amitié commence par un grand malentendu. C’était il y a quelques années, dans les débuts de ce site. Je reçois un message par le formulaire de contact, et celui-ci déclenche immédiatement ma méfiance. Un soi-disant prêtre, ancien Père Blanc au Burkina Faso, me dit être tellement enthousiasmé par mon témoignage « Histoire d’une foi » qu’il me demande mon adresse postale pour m’envoyer son propre livre, recueil de souvenirs et d’expériences de sa mission en Afrique. Ça respire tellement l’arnaque que dans un premier temps, je ne réponds pas. Nouveau message, dans le même style un peu abrupt. Je réponds à cette personne que je ne crois pas un mot de ce qu’elle m’écrit et qu’elle doit cesser de m’importuner.
Et puis je me mets en tête de prévenir ce prêtre, qui existe, je l’ai vérifié et j’ai trouvé ses coordonnées sur le net, que quelqu’un cherche à usurper son identité pour m’extorquer mon adresse postale.
Quelle n’est pas ma surprise quand ce Père Blanc, désormais retraité en France, me répond que c’est bien lui qui m’écrit et qu’il aurait dû se douter que j’allais être méfiante, qu’il reconnaît que j’ai bien fait d’être prudente !

De là part une amitié épistolaire de plusieurs années. Il m’envoie son recueil – passionnant – et nous nous écrivons pour les grandes et petites occasions. Je reçois son message de Nouvel An adressé à ses proches et à ses amis, je lui adresse mes vœux pour les fêtes liturgiques, je me confie aussi à lui sur ma vie spirituelle et récemment, il me conseille fort judicieusement sur un texte que je lui donne à lire. En bon pasteur, il me retient de toutes ses forces quand j’ai des velléités de prendre mes distances avec l’Eglise. Je suis toujours d’autant plus admirative qu’il a près  de 85 ans, un cancer qui le ronge depuis des années et pour lequel il a subi maintes interventions chirurgicales, et qu’il prend la peine de m’écrire, parfois de façon manuscrite, toujours plein de sagesse et de discernement, alors que nous ne nous sommes jamais rencontrés de visu.

A Pâques cependant, il ne répond pas à mon dernier mail.

Ces jours-ci, je suis très occupée par mes rangements à la maison, je déplace et je trie des piles de documents et de courrier, parmi lesquels ses dernières lettres. Décidée à mettre de l’ordre dans tout cela en me procurant un trieur, je me dis ce soir que je vais lui écrire, à lui et à un autre vieil ami prêtre, pour prendre de leurs nouvelles et leur donner des miennes.

Mais d’abord, saisie d’un doute, je tape son nom sur un moteur de recherche, et là m’arrivent en nombre les avis mortuaires le concernant…

Voilà. Il avait donc, cet été, rendez-vous avec Celui pour lequel il a dépensé tant et tant d’énergie sa vie durant. Je ne lirai donc plus son écriture sur une enveloppe qui me réjouissait toujours. Mon vieil ami s’est endormi, et j’ai déjà deux semaines de retard pour lui souhaiter un bon voyage vers la terre de la plénitude à laquelle il aspirait…

Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Maître !

Une « marche » était organisée par l’imam Chalgoumi et l’écrivain juif Marek Halter, du 8 au 14 juillet ’17.
Ce pèlerinage en bus sur des lieux d’attentats djihadistes est parti de France, passé par l’Allemagne et la Belgique, et a rassemblé une soixantaine d’imams. L’écho dans les médias en était assez mitigé, tant le malaise était grand: manque d’unanimité sur le contenu, luttes d’influences pour la « représentativité » de l’islam en France, peu suivi par le public malgré les moyens médiatiques mis en œuvre (présence d’un ministre à Bruxelles).

  • Euronews signale brièvement le manque d’unanimité autour de ce projet: « Cette marche est cependant loin de faire l’unanimité , puisqu’elle a été rejetée par le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et par d’autres instances religieuses, comme la mosquée de Paris. L’arrivée est prévue à Paris, sur le Champs de Mars, le 14 juillet prochain. » (« La marche des imams d’Europe contre le terrorisme« , Euronews, 09/07/17)
    Bernadette Sauvaget donne un peu plus de détails: «Cette guéguerre est moche, relève l’un des meilleurs experts de l’islam de France. Chalghoumi n’est pas habile dans sa manière de faire. Mais, au fond, lui et ses contradicteurs musulmans sont sur la même position : condamnation du terrorisme et combat contre l’amalgame entre l’islam et la violence jihadiste.» (« Marche des musulmans contre le terrorisme : «guéguerre» et message de paix« , Libération, 09/07/17)
  • À Bruxelles, « Parmi les marcheurs se trouvent une soixantaine d’imams « venus de toute l’Europe, ainsi que des délégations représentant les pays à majorité musulmane ». La présence de Marek Halter est également mise en avant. En effet, cet auteur juif d’origine polonaise se trouve aux côtés des marcheurs. Militant, il n’hésite pas à s’engager pour des causes qu’il estime justes, comme ce fut le cas avec l’Action internationale contre la faim, à la fin des années 70. » (Angélique Tasiaux, La Marche des musulmans s’est arrêtée à Bruxelles, 10/07/17).

Sur le site de l'ARCRE

Légion d’honneur pour Sœur Mariam an-Nour, carmélite libanaise et directrice d’école

Soeur-Mariam-Nour

Directrice du Carmel Saint Joseph (Mechref, Liban), Sœur Mariam an Nour (Sœur Antoinette Awit) a été élevée au grade de chevalier de la légion d’honneur de ce 14 juillet 2017(1).

Promue officier de l’Ordre des Palmes Académiques en 2010, elle déclarait déjà « que la tâche éducative de l’institution était portée par le souci de préparer des citoyens capables de travailler à ce que le Liban demeure un pays pluriel fondé sur l’exercice du dialogue et de la discussion démocratique en vue d’une cité de droits et de devoirs, seule voie pour nous sortir des impasses de la violence sous toutes ses formes. »(2).

Malo Tresca nous la présente: « Qui est Sœur Mariam an-Nour, la religieuse qui a reçu la légion d’honneur ? » dans La Croix, 19/07/17.

Globe-reporters a publié le 15 janv. 2016 une interview de Sr Mariam an Nour: présentée sous forme de questions écrites et réponses audio: place de la religion à l’école? Pourquoi l’uniforme est-il obligatoire? etc. Lire et écouter Au Carmel Saint-Joseph, on apprend «comment vivre ensemble dans ce pays pluriel».

Le Père Charles Sarti, qui a vécu la mission en Afrique au Burkina Faso pendant de longues années, est décédé à Bry sur Marne le 18 juillet 2017

"Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui sont morts". 1 Cor 15, 20



Le Père Provincial de France des Pères Blancs
vous fait part du retour au Seigneur du Père
The Provincial of the Missionaries of Africa of France
informs you of the return to the Lord of Father


Charles Sarti

du diocèse de Châlons

décédé le 18 juillet 2017

à Bry-sur-Marne,

à l'âge de 85 ans


dont 59 ans de vie missionnaire essentiellement au Burkina Faso, en France.

He died on the 18th, 2017, in Bry-sur-Marne, France,
at the age of 85 years of which 59 of missionary life in Burkina Faso and in France

La messe des funérailles aura lieu en notre chapelle de Bry le vendredi 21 juillet 2017 à 10h00.

Prions pour lui et sa famille, ainsi que ses proches et amis.

Patrick Bataille, M.Afr.

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1. Durant la messe à Bry, la soeur de Charles sur la droite.
2. Au cimetière de Bry

Autres photos

Nous venons d’apprendre avec grande peine le départ de notre confrère Charles Sarti. Les messages des évêques, de prêtres et de nombreuses personnes nous sont parvenus dès que nous avons annoncé ce décès au Burkina Faso et au Mali. Le Père a laissé un grand et beau souvenir. Tout le monde l’a connu comme un missionnaire zélé qui ne comptait pas sa peine mais qui était aussi très simple, très humble et plein d’humour. Nous savons qu’il a beaucoup souffert de tous les traitements qu’il a subis pour tenter de vaincre son cancer.

Demain vendredi, 21 juillet 2017, jour de son inhumation, nous allons célébrer la messe à 7h à son intention ici à la Maison Provinciale où il a été économe provincial.

Que notre confrère Charles Sarti repose maintenant dans la paix, ce grand serviteur de la Mission.

Père Luc Kola Provincial de la PAO

Père Delphin Nyembo, Assistant Provincial,

Et tous les confrères de la PAO.


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Jalons de la vie du
Père Charles Sarti

Nat.: Fr.
Diocèse d'origine
Châlons
NAISSANCE
Leggiuno-Sangiano. (Italie)
15/05/1932
Année Spirituelle
Maison-Carrée
27/09/1954
Serment
Carthage
02/02/1958
Prêtrise
Carthage
18/06/1958


18/04/1959 Vicaire Dedougou, Diocèse Nouna Haute Volta Ouest
01/01/1963 Supérieur Dedougou
15/01/1965 Vicaire Tionkuy
10/10/1966 Stage de Langue Guilongou CELA
15/03/1967 Vicaire Dedougou
01/08/1967 Vicaire Toma,D.Nouna
20/09/1969 Grande Retraite Villa Cavalletti Italie
01/06/1975 Conseiller Régional
01/09/1977 Supérieur Dedougou
01/09/1979 Supérieur Toma
03/06/1981 Session-Retraite Jérusalem
01/01/1983 Conseiller Régional
01/01/1987 Vicaire Toma
01/06/1988 Supérieur Paris, Friant France
01/07/1988 Recyclage+Resp. Paris, Friant France
26/11/1990 Elu cons.provincial
01/06/1992 Vicaire Solenso, D. Nouna Burkina Faso
01/11/2001 Ouagadougou, Maison Provinciale, économat provincial
14/10/2002 Nommé Conseiller
02/04/2008 Nommé Archiviste+accueil Paris, Printemps France
26/05/2008 Nommé (PE 07/08) PEP France
01/11/2010 Responsable Tassy France
01/01/2017 Résidence Bry-sur-Marne France
18/07/2017 Retour au Seigneur à Bry-sur-Marne


"Il ne faut pas que vous vous attristiez comme les autres qui n'ont pas d'Espérance". Thess 4,13

Nous le recommandons instamment à votre prière.

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Dans la chapelle 2 Bas-relief de l'annonciation 3. Esquisse de St-Joseph fait par Charles de Foucault

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1 et 2 . Patrick Bataille préside la messe. 3 Bernard Lefebvre présente la biographie de Charles Sarti

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2. P. François de Gaulle lit la première lecture 3. Clément Forestier prononce l'homélie

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3. Une nièce du P. Charles Sarti donne un petit témoignage et remercie l'assemblée

Au cimetière de Bry

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Après le cimetière, petite reception.

© Photos Jean-Yves Chevalier M.Afr.

 

Communiquer l’espérance et la confiance en notre temps

(une Soeur Missionnaire de Notre Dame d'Afrique, "Sour Blanche", témoigne dans le dernier numéro du Petit Echo, n° 1081)

Gisela Schreyer, smnda

Comment faire un bon usage de la presse écrite dans le cadre de la Congrégation et de la mission ? À l’époque où beaucoup communiquent davantage par les réseaux sociaux et le langage abrégé des SMS, la presse écrite semble un genre journalistique d’hier.

Étant moi-même immigrée sur la planète digitale, je me sens souvent mal à l’aise en face de la rapidité et du flot de l’information. J’aime voir les choses « noir sur blanc », j’aime développer une pensée, mot à mot, au fur et à mesure que je parcours les lignes, mots pesés, choisis, appropriés dans un contexte donné.

En tant qu’éditrice, j’ai fait mes premiers pas avec la revue missionnaire germanophone Kontinente, produit d’un consortium de plus de 20 Instituts missionnaires et depuis une dizaine d’année sous la direction de Missio Aachen en Allemagne. Pendant mes cinq ans avec Kontinente, en tant qu’apprentie d’abord, et en tant que rédactrice par la suite, j’ai apprécié la presse écrite comme un moyen de parler de la mission, de l’Église missionnaire, de notre Congrégation et des valeurs d’autres peuples. Le rythme de parution de six fois par an nous donnait le temps de bien préparer et d’approfondir nos recherches.

Au Burundi, entre 2000 et 2002, j’ai collaboré aux bulletins diocésains de Gitega et de Ngozi. Avec le bureau pastoral de Gitega, nous avons tenu plusieurs sessions de formation pour des laïcs, « correspondants » des paroisses, pour faire de cette publication un bulletin de l’Église famille. Notre devise était tirée de la lettre de Saint Paul aux Ephésiens 4, 29 : « s’il en est besoin, dites une parole bonne et constructive, bienveillante pour ceux qui vous écoutent. »

Aujourd’hui, comme éditrice du bulletin SMNDA, Partage/Sharing Trentaprile, notre but est de promouvoir l’esprit de corps, de faire circuler la vie, de faire connaissance entre générations, de réfléchir en Congrégation…

Dans mon rôle d’archiviste aussi, je peux puiser dans le trésor inestimable des publications de « Presse – Mission » (cf. Rencontre des Missionnaires d’Afrique, PB et SB, « Presse-Mission » à Thy-le-Château, 1982) d’autrefois pour répondre aux chercheurs.

En relisant les documents clés de l’Église sur la communication sociale, le décret du Concile Vatican II Inter Mirifica (1963), les instructions pastorales Communio et progressio (1971) et Aetatis Novae (1992), je retrouve des principes qui valent encore (pour toute publication d’ailleurs) :

  • La nécessité de formation de la conscience des producteurs et des utilisateurs
  • L’appel au discernement de ce qui aide et de ce qui nuit parce que malhonnête

En tant qu’Église se laisser guider par la charité (1 Co 8,1)

  • Assurer aux médias catholiques une place et une voix d’information équilibrée et de dialogue critique.

À la presse écrite, l’Église attribue un rôle important : la presse écrite « peut entrer dans le détail des événements, les expliquer, en provoquant la réflexion du lecteur et en lui permettant d’y revenir, s’il le désire. Complément indispensable des moyens audio-visuels, elle est particulièrement apte à éveiller le sens critique et à former le jugement. Sa capacité de diversification et son aptitude à servir de support à la réflexion en font un instrument de base du dialogue social.

La presse catholique d’intérêt général publie des informations, des commentaires et des opinions sur tous les aspects de la vie courante et sur tous les problèmes auxquels est affronté l’homme contemporain. » (cf. Communio et progressio n° 136 et 138)

Dans une conférence sur l’éthique des médias, le président du Bayerischer Rundfunk, Munich (Allemagne), M. Ulrich Wilhelm, a plaidé pour un « journalisme constructif » qui semble être mis à l’épreuve par 4 tendances : l’individualisation de l’information, le flot de l’information, la vitesse des technologies et, en conséquence, la perte des « règles du jeu » et de la responsabilité pour ce qui est proposé au grand public.

En face de ces tendances, il faudra un renouvellement du code de conduite pour les journalistes, et même une réflexion anthropologique, une nouvelle vision de la personne humaine dans la société. Que veut-on avec l’information, quel but poursuit-on ?

Devant cette exigence, nous, qui écrivons pour nos Instituts ou pour les amis de la mission et aussi pour le grand public, nous pourrions assumer un rôle de traducteurs et traductrices qui permettent à nos lecteurs et lectrices de se retrouver dans une réalité décrite parfois dans un état « liquide », difficile à capter et à saisir pour orienter.

Et de l’orientation, il nous en faut ! Car nous cherchons toujours à nouveau à évaluer la réalité qui nous entoure. Notre jugement n’est pas fait une fois pour toutes. Notre rôle pourrait donc être celui d’interprètes de la réalité à la lumière de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église. Pour ce faire, la presse me semble le meilleur moyen.

Le pape François, dans son message pour la Journée mondiale des communications sociales 2017, propose comme clé de lecture de la réalité : « Communiquer l’espérance et la confiance en notre temps. »

Sr Gisela Schreyer, SMNDA

Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)