Témoignages

 

A Brazzaville, les «Jeunes mères du Congo»
demandent la paix dans le Pool

Une famille qui a fui les violences dans le Pool, réfugiée dans le site de déplacés de Yamba, au Congo-Brazzaville, en mai 2017.
© RFI/Florence Morice
 

Lassées par la situation de crise humanitaire qui frappe la région du Pool, des femmes congolaises, regroupées au sein d'un mouvement associatif, ont organisé un meeting ce lundi 28 août à Brazzaville. Elles demandent aux autorités de créer les conditions d'un retour à la normale avant la prochaine rentrée des classes en octobre. Au pasteur Ntumi, accusé par les autorités de commettre des exactions avec ses ex-combattants, elles ont demandé de revenir à de meilleurs sentiments. Le tout s'est passé lors d'un meeting dans un quartier sud de Brazzaville.

Pas moins de 2 000 personnes sont venues assister à la manifestation de l’association des jeunes-mères du Congo (AJMC), organisée ce lundi 28 août à la place du Rond-point Makélékélé. Le lieu n’a pas été choisi au hasard. C’est dans ce quartier de Brazzaville qu'ont éclaté les attaques, en avril 2016. Ces attaques attribuées au pasteur Ntumi et à ses miliciens se sont prolongées dans le Pool, une région aujourd’hui à genoux.

La chanteuse Michaelle Moutouari, initiatrice de la manifestation, a déploré la situation qui prévaut dans le Pool. « La population souffre. Il y a trop de barricades, trop de policiers. Il y a des délits qui sont en train d’être organisés en bande. Il y a des gens qui sont arrêtés. Et pour les sortir, il faut beaucoup d’argent, et souvent ce sont des familles démunies. Comment est-ce qu’ils vont s’en sortir ? », a lancé l’artiste lors du rassemblement.

 

► A (ré)écouter : Congo-Brazzaville: le Pool, une crise humanitaire oubliée

Michaelle Moutouari a également appelé les autorités à tout mettre en œuvre pour que la paix revienne dans cette zone avant que la prochaine rentrée des classes, en octobre. Au pasteur Ntumi, elle lui demande de revenir à de « bons sentiments ».

Présentes aussi, des habitantes du Pool, qui souhaitent rentrer, mais s’inquiètent. « Moi je suis à Kinkala où j’ai un tabac. On avait cassé toutes les maisons, on avait brûlé toutes les maisons. Même si, là, on dit je rentre au village, je vais aller habiter où ? Je n’ai pas d’argent », explique une dame présente à la manifestation. Officiellement 138 000 personnes sont « en détresse » dans le Pool.

Père Joseph OLIVAUD

1922 - - 2017

Joseph est né le 25 Juin 1922 à Cossac, un petit village de la Loire-Atlantique. Ses parents, Arsène et Bernadette étaient des agriculteurs ; ils eurent 7 enfants, six filles et un garçon, Joseph né le deuxième. Un oncle paternel était prêtre diocésain ; une de ses nièces Colette, entra chez les Sœurs de Saint Gildas et fut missionnaire au Burkina.

Joseph suivit l'Ecole primaire à Cossac et entre-temps, avec sa sœur aînée, gardait les dix vaches de la ferme paternelle. Il entre en sixième au Petit Séminaire de Guérande, et en 1941 au Grand Séminaire de Nantes. Pour échapper au S.T.O.il s'éclipse dans la nature, fait son service militaire en Algérie, puis un an comme surveillant dans un collège. Pendant sa présence au Grand Séminaire il avait connu le Père Jean Nouvel et le Père Marcel Chiron qu'il a suivi par la suite entrant au Noviciat de Maison-Carrée le 1er Octobre 1947. Il poursuit sa théologie à Thibar puis à Carthage. Il est ordonné à Carthage le 2 Février 1950.

Il reçoit sa nomination pour la Préfecture de Nzérékoré en Guinée. Il est nommé à Samoé comme vicaire ; pendant huit mois il s'adonne à l'étude de la langue, le Guerzé, qu'il sut bien maîtriser ; au bout de trois années il est nommé curé de la paroisse. Il est évacué en septembre 1955 à la suite d'une paratyphoïde grave, compliquée d'une dysenterie amibienne avec kystes dans l'intestin, une anémie générale et une jambe gauche paralysée. Il arrive le jour après l'enterrement de sa mère, décédée à 61 ans ; son père était décédé l'année précédente. Il est soigné à Nantes pendant trois années avant d'aller à Sainte Foy-lès-Lyon comme économe.

En 1960, il peut repartir en Guinée où il est nommé curé de la cathédrale de Nzérékoré. En 1963, il se retrouve vicaire à Samoé. En octobre 1964 il doit rentrer en France pour raison de santé. Il est nommé à Nantes, participe en 1966 à la grande retraite à la Villa Cavaletti. En 1967, il ne peut pas retourner en Guinée, car Sékou Touré a expulsé tous les missionnaires. Il est donc nommé en Haute-Volta en 1968, d'abord comme vicaire à Diébougou, puis comme économe à l'Inter- Séminaire de Kossoghin. Un jour où il était allé faire des courses en ville, il brûla un feu rouge. Un policier l'arrête et lui demande : " Vous n'avez pas vu le feu rouge ?" Réponse : " C'est vous que je n'ai pas vu ! " Désarmé le policier le laisse poursuivre son chemin ! On le retrouve ensuite à Gilongou, à Kombissiri jusqu'à son retour en France en 1982 comme économe à Billère, en 1988 responsable à Nantes.

Après la Session-Retraite à Jérusalem en 1990, il est de nouveau au Burkina-Faso à la maison d'accueil de Bobo-Dioulasso, près de l'Evêché. Pendant neuf années, il rend de nombreux services à l'hôpital, à la prison, auprès des différentes communautés de religieuses. En août 1999 c'est le retour définitif en France, où on le retrouve à Paris à la rue du Printemps (Voix d'Afrique) comme économe, puis en 2000 à Toulouse, comme socius du Père Longin, aumônier des Sœurs Blanches, enfin en 2003 à la maison de retraite de Billère comme résident.

Dès son entrée au Noviciat, on écrivait à son sujet : " Bien simple et cordial, empressé pour rendre service, très modeste dans tout ce qu'il fait, généreux et serviable. " On notait aussi qu'il était " à ménager car sa santé n'était pas très forte ", ce qui se vérifiera par la suite. Se plaignant d'insomnie il devait prendre régulièrement des somnifères. Lui-même concluait un témoignage : " D'un tempérament pacifique et conciliant, j'essaye d'être un compagnon agréable et serviable pour mes frères, et de vivre ma vie missionnaire dans la paix et la joie ! "

A Billère il devait transmettre à la cuisine la liste des confrères présents pour les repas, mais certains oubliaient de prévenir de leur absence ; faisant alors preuve d'une grande patience, il ne s'énervait jamais. Très délicat et très sociable il aimait et recherchait la présence des confrères ; il s'attardait volontiers au goûter pour bavarder avec eux ; il aimait la belote. Pour se maintenir en forme il se levait tôt, se douchait à l'eau froide, pratiquait la gymnastique douce avec les confrères, le vélo d'appartement. Quand il fut obligé de rester en chambre, il ne donnait pas l'impression de souffrir, mais souffrait de se voir dépendant en tout, d'être " nourri " de remèdes. Si on allait le voir il recevait toujours avec le sourire.

II est décédé à l'hôpital de Pau le 09/06/2017. A ses obsèques étaient présents une de ses sœurs, une nièce et une religieuse qui avait travaillé avec lui au Burkina.

François Jacquinod

Nigeria : ce que révèlent les journaux intimes
des lycéennes de Chibok

Les pages du journal intime de l'une des lycéennes nigérianes enlevées par les islmaistes de Boko Haram.
© THOMSON REUTERS FOUNDATION/Adaobi Tricia Nwaubani
 

Trois ans après l’enlèvement de plus de 200 lycéennes par les jihadistes de Boko Haram à Cjibok, au Nigeria, les journaux intimes de certaines des jeunes filles révèlent un nouvel aspect de cet évènement qui avait ému la planète entière.

Le contenu de journaux intimes clandestins tenus par plusieurs des jeunes filles enlevées par le jihadistes de Boko Haram a été rendu public par l’agence de presse Reuters. Non datés, ces chroniques ont été écrites sur des cahiers qui avaient été données aux jeunes filles pour les leçons coraniques. Pour les cacher, les jeunes filles enterraient les manuscrits dans le sol ou les portaient dans leurs sous-vêtements.

Concours de circonstance

 
 
 

Et au fil des pages, c’est un aspect méconnu de l’enlèvement des lycéennes de Chibok qui vient d’être découvert. Des lycéennes racontent en effet que cet enlèvement serait un malheureux concours de circonstance : ce n'était pas les jeunes filles que Boko Haram recherchaient ce jour-là, en 2014.

Dans ce document, les jeunes filles expliquent que les hommes du groupe terroriste souhaitaient voler du matériel de construction. Faute de matériel, les ravisseurs ce seraient disputés sur le sort à accorder aux 200 étudiantes. « L'un des garçons a dit qu'ils devraient tous nous brûler », écrit l'une des filles de Chibok.

Récit de captives

Ce récit témoigne aussi de manière éloquente de la vie en captivité entre les mains de Boko Haram : coups répétés, corvées domestiques, pressions pour convertir et marier les filles... Les textes dévoilent aussi les liens entretenus par le groupe terroriste avec la population. Malgré les violences auxquelles font face les détenues, les textes racontent aussi l'espièglerie avec laquelle les filles de chibok ont tenté d'oublier leur condition. Les étudiantes donnaient notamment des surnoms moqueurs aux combattants.

Il y aurait actuellement 113 étudiantes de Chibok toujours entre les mains de Boko Haram. Depuis le début du conflit, en 2009, plus de 20 000 personnes ont été tuées aux Nigeria et les violences ont jeté plus de 2,5 millions de personnes sur les routes.

Ces deux confrères, Marcel Forgues et Xavier Boinot, ont tous deux vécu la mission en Afrique de l'Ouest.

Marcel est décédé en 2015 (lire la suite)

Xavier nous a quittés en 2016 (lire la suite)

C'est le 22 octobre 2017 que se tiendra cette journée missionnaire mondiale.
En prévision de cette fête, le pape François a adressé le message suivant (lire la suite)

Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)