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Burkina Faso: le convoi militaire français a quitté Kaya pour Ouagadougou

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Des militaires burkinabè patrouillent près d'une zone grillagée où sont retranchés les soldats français, le 20 novembre 2021. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

 

La journée a été tendue autour de la base où s’est installé le convoi de l’armée française. Des manifestants ont tenté d’accéder au site. Les soldats français ont effectué des tirs de sommation pour les en éloigner. Le gouverneur de la région de Kaya s’est rendu par deux fois sur place pour tenter de désamorcer la crise et permettre au convoi de revenir sur Ouagadougou. Il n'y a eu « aucun blessé du fait de l’action française », selon l'état-major français. 

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Au Burkina Faso, tout est allé vite en quelques heures dans l’après-midi du samedi 20 novembre. Le convoi a finalement pu quitter la ville de Kaya dans la nuit du samedi à dimanche et se dirige vers Ouagadougou la capitale. Selon nos informations, le dernier des 60 véhicules du convoi a quitté le site du stationnement à 1h20.

Ultimatum

Le gouverneur de la région du Centre Nord avait négocié pour que les manifestants laissent revenir le convoi sur Ouagadougou. Des manifestants qui avaient donné un ultimatum aux soldats français pour quitter la ville de Kaya, ont tenté de pénétrer sur le site où sont stationnés les camions. Selon l’état-major des armées françaises, un groupe de manifestants a voulu découper le grillage qui entoure le site. Les gendarmes burkinabè ont lancé des gaz lacrymogènes et les soldats français ont fait des tirs de sommation en l’air. Après ces tirs, plusieurs personnes ont été transportées à l’hôpital de la ville de Kaya. 

Des blessés « par balle »

Selon une source médicale, quatre personnes ont été reçues au service des urgences. « Ces quatre personnes ont été blessées par balles », affirme cette même source sans autre précision. L’état-major des armées françaises soutient de son côté qu’il n'y a eu « aucun blessé du fait de l’action française ».

Une source sécuritaire burkinabè explique que des gaz lacrymogènes ont été lancés après les tirs de sommation de l’armée française, pour éloigner les manifestants qui essayaient de revenir après avoir constaté les blessés dans leur rang.

►À lire aussi Burkina Faso: la classe politique interroge les dysfonctionnements de l'armée dans la lutte contre le terrorisme

Sénégal : comment la classe politique a fait des locales un enjeu national

Par  - à Dakar
Mis à jour le 19 novembre 2021 à 12:41
 

 

Abdoulaye Diouf Sarr, Barthelemy Dias, Khalifa Sall . © Montage JA : Sylvain Cherkaoui pour JA ; Ousseynou Samb/Creative Commons

 

La bataille fait déjà rage pour ces scrutins de la mi-mandat, les premiers depuis la réélection de Macky Sall en 2019. Des échéances que ni la majorité ni l’opposition ne prennent à la légère.

La candidature du protégé de Khalifa Sall vient tout juste d’être déposée officiellement, et le voilà reparti dans l’arène. Ce vendredi 5 novembre, l’ancien maire de Dakar fait face à la presse pour défendre son camarade socialiste Barthélémy Dias, investi deux jours auparavant pour la capitale par sa coalition, et convoqué le 10 novembre par la justice dans le cadre d’une procédure en appel.

Khalifa Sall, qui ne croit pas à la coïncidence, critique alors une « volonté manifeste du régime de restreindre illégalement les droits à la liberté de mouvement d’un candidat » et dénonce « l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ». Comme une vieille rengaine dans un pays où certains opposants – Khalifa Sall compris – ont déjà cumulé mandats électifs et séjours en prison. Depuis cette déclaration, son protégé sera interpellé par deux fois par les autorités, le 10 puis le 17 novembre, avant d’être relâché quelques heures plus tard, sans qu’aucune charge ne lui soit notifiée.

La campagne des élections locales du 23 janvier 2022 n’avait pas encore officiellement commencé que celles-ci cristallisaient déjà les tensions et les ambitions d’une classe politique prête à tout pour aborder la présidentielle de 2024 en position de force. Qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition, le choix des candidats a résulté de mois de discussions et de négociations au sein des différents partis politiques.

Pour la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), il s’agit avant tout de conserver son hégémonie à travers le territoire. Une hégémonie qui a peu à voir avec la déroute de la coalition au dernier scrutin local de 2014, et qui doit surtout beaucoup aux ralliements d’anciens opposants à la majorité. « 2014, c’était une première expérience, mais les choses seront différentes cette fois-ci, assure un conseiller du chef de l’État. Nous sommes conscients que l’opposition essaie de renverser le rapport de force et que l’avenir du pouvoir est en jeu. »

Défense et conquête

Les adversaires de Macky Sall espèrent ainsi (se) prouver que, malgré les ralliements successifs engrangés par Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir en 2012, sa coalition a des failles. En voulant récupérer sous sa bannière une myriade de partis et de personnalités, Macky Sall a aussi choisi de s’entourer de poids lourds du paysage politique sénégalais, dont certains pourraient bien convoiter son propre siège. Saura-t-il conserver leur soutien tout en contenant leurs ambitions ?

Lors du remaniement ministériel de novembre 2020, le chef de l’État s’était séparé de fidèles jugés présidentiables, à la faveur de certains nouveaux alliés. Un temps pressenti pour mener la bataille de Dakar, l’un d’entre eux, Amadou Ba, ex-ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, a été mis de côté au profit d’un membre du gouvernement, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr.

LA SEULE CHOSE QUI LES FÉDÈRE, C’EST LEUR REJET DE MACKY SALL

Le ministre d’État Mame Mbaye Niang, proche conseiller du président, s’est, quant à lui, porté candidat pour la capitale sur une liste parallèle dont personne n’imagine qu’elle n’ait pas reçu l’assentiment de Macky Sall. Avec un objectif évident : s’assurer un maximum de victoires et un minimum de défections au sein de la majorité. « Un nouveau problème se posera si un candidat qui se présente avec une liste dissidente remporte le scrutin », observe un ministre de Macky Sall, membre d’un parti allié. Normalement, ils doivent être sanctionnés, mais dans les faits la coalition aura tout intérêt à se rapprocher d’eux… »

Le camp présidentiel se rassure néanmoins en observant la division dans les rangs de ses adversaires. « La seule chose qui les fédère, c’est leur rejet de Macky Sall. Ils construisent uniquement des alliances électorales qui ne sont certainement pas politiques et qui ne durent pas. C’est pour cela qu’on les bat », plastronne le conseiller cité plus haut. Mais Macky Sall n’est pas victorieux partout, loin de là. Et son propre camp est conscient qu’il ne lui faudra pas seulement protéger les bastions sous contrôle, mais en conquérir certains. Dakar en tête.

Pour faire oublier la défaite cuisante de sa Première ministre Aminata Touré dans la capitale en 2014, il a fait le choix d’Abdoulaye Diouf Sarr, un Lébou, maire de la commune de Yoff, qui peut capitaliser sur la bonne gestion de la pandémie de Covid-19 par son ministère. Mais il devra convaincre face à plusieurs candidats de l’opposition, dont l’opposant Barthélémy Dias ou l’ancien maire de Dakar Pape Diop.

L’unité comme voie de salut ?

La bataille de Dakar sera aussi cruciale au niveau individuel pour Khalifa Sall, bien qu’il soit inéligible. Gracié par Macky Sall à la fin de 2019 dans l’affaire d’enrichissement illicite qui lui avait coûté ses fauteuils de maire et de député, le socialiste cherche toujours à récupérer ses droits civiques et politiques. « Pour Khalifa Sall, c’est une question de survie. S’il perd à Dakar, il sera temps pour lui d’aller se reposer », prédit un membre du gouvernement. Après des atermoiements, l’intéressé a donc décidé de lâcher sa remplaçante Soham El Wardini au profit de Barthélémy Dias, candidat de la coalition Yewwi Askan Wi (« libérez le peuple »), à laquelle appartient également Ousmane Sonko.

Et tant pis si cette dernière a décidé de se présenter sur sa propre liste. « L’unité, c’est un rêve que les gens nourrissent, mais dans les faits, ça n’existe pas », glisse le conseiller politique de Barthélémy Dias, Djibril Faye. Il reconnaît néanmoins qu’en se regroupant, l’opposition aurait pu générer de meilleurs scores aux législatives de 2017. Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur nous confiait pourtant en juin que l’unité était « la voie de salut » des opposants en difficulté. « Ousmane Sonko nous a tendu la main à plusieurs reprises et tous savent ce qu’ils doivent faire pour s’unir », avait-il ajouté.

POUR KHALIFA SALL, C’EST UNE QUESTION DE SURVIE. S’IL PERD À DAKAR, IL SERA TEMPS POUR LUI D’ALLER SE REPOSER

Le Parti démocratique sénégalais (PDS), qui devait faire partie de cette coalition, a finalement choisi de se regrouper sous la bannière d’une autre formation, Wallu Sénégal. Et ne regrette rien. Il n’empêche que le parti d’Abdoulaye Wade, en perte de vitesse, a lui aussi besoin de ces élections pour prouver qu’il existe encore.

Au sein même de sa coalition, les velléités du PDS de dominer la formation avaient agacé ses alliés. L’ancien libéral Pape Diop a même décidé de quitter le navire, à la fin d’octobre. « Nous sommes d’égale dignité, mais avec des capacités électorales et politiques différentes », balaie Cheikh Dieng, l’un des onze secrétaires généraux adjoints du parti. Pour le PDS comme pour les autres partis, ces « capacités » seront mises à l’épreuve le 23 janvier. Il s’agira ensuite de se préparer pour la suite : les législatives sont toujours prévues pour juillet 2022, et la présidentielle se tiendra deux ans plus tard.

Climat : les attaques de scorpions se multiplient en Afrique du Nord

Explication

Lors de violentes inondations cette semaine en Égypte, quelque 500 personnes ont été piquées par des scorpions. L’envenimation scorpionique constitue un vrai problème de santé publique en Afrique du Nord, que le réchauffement climatique pourrait aggraver.

  • Marie Verdier, 

 

Climat : les attaques de scorpions se multiplient en Afrique du Nord
 
Le scorpion affectionne particulièrement la région Afrique du Nord–Moyen-Orient.SUGAK - STOCK.ADOBE.COM

Un phénomène inédit. Lors de tragiques et dévastatrices inondations qui ont coûté la vie à quatre personnes dans la région désertique d’Assouan, en Égypte, les 12 et 13 novembre derniers, les habitants se sont retrouvés littéralement encerclés par des scorpions.

Le gouvernorat a signalé 500 piqûres, mais heureusement aucun décès, en dépit de la présence du mortel scorpion à queue grasse. Le ministère de la santé a ouvert un numéro d’urgence et indiqué que les centres de santé du gouvernorat disposaient de 3 350 doses d’anti-venin, rapporte le média Al-Ahram.

→ ARCHIVE. Le scorpion sévit toujours au Maghreb

Jamais un tel phénomène n’avait été observé par le passé d’après le vétérinaire Zakaria Ben Lasfar, associé au Laboratoire des biomolécules, venins et applications théranostiques de l’Institut Pasteur de Tunis. Selon lui, une telle quantité de piqûres peut s’expliquer par le fait que les scorpions, qui n’aiment pas l’eau, ont été délogés de leurs terriers par la pluie.

« Excités, en phase de survie, ils ont cherché des abris dans les maisons, et les habitants, eux-mêmes dans la panique des inondations, n’y ont pas prêté attention. D’autant moins que le scorpion n’est d’ordinaire plus très actif à cette période de l’année », précise-t-il.

« Le scorpion s’adapte très bien aux fortes densités humaines »

Pour le climatologue égyptien Shaker Abul-Maati, un tel déluge est à attribuer au réchauffement climatique, qui accroît à la fois la désertification et les épisodes de pluies torrentielles dans la région. Mais, pour l’heure, rien n’indique véritablement que le scorpion en profite.


« Il est sûr qu’il est extraordinairement résistant à la chaleur et la sécheresse, une élévation de la température ne le gênera pas », 
estime Jean-Philippe Chippaux, chercheur émérite spécialiste d’envenimation à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). « Et, à la différence du serpent qui fuit l’homme, il s’adapte très bien aux fortes densités humaines », ajoute le chercheur. Il affectionne notamment les habitats dégradés, les zones périphériques où l’assainissement est déficient et où prospèrent les cafards, l’un de ses mets favoris.

Or l’arthropode venu du fond des âges – ses ancêtres terrestres connus remontent à plus de 350 millions d’années – affectionne particulièrement la région Afrique du Nord–Moyen-Orient. Celle-ci est considérée comme l’un des points chauds du scorpionisme, avec certains pays d’Amérique, notamment le Mexique qui enregistre un record de 300 000 piqûres par an.

Le nombre de morts régresse régulièrement

« La population exposée au risque de piqûres ne cesse d’augmenter », faisait valoir Farida Aliane, chargée de la lutte contre l’envenimement scorpionique en Algérie, lors d’un colloque à Alger en juin dernier. Le scorpionisme constitue un véritable problème de santé publique au Maghreb. L’Algérie recense ainsi quelque 50 000 piqûres chaque année, le Maroc 30 000. Seule la Tunisie a vu son nombre diminuer de 20 000 à environ 12000 ces dernières années (les données manquent pour l’Egypte et la Libye).

→ À LIRE. Les morsures de serpent reconnues « maladie tropicale négligée »

« 20 % des envenimations revêtent un caractère de gravité et 1 % à 5 % exigent un placement rapide en réanimation », précise Jean-Philippe Chippaux, de l’IRD. La prévention et la prise en charge, elles, progressent régulièrement. De même que la chasse aux scorpions par les habitants qui les traquent au crépuscule à l’aide de torches à ultraviolet (le scorpion émettant une fluorescence). Le Mexique déplore moins de 50 décès par an, contre 1 500 environ il y a une cinquantaine d’années, souligne Jean-Philippe Chippaux. Trente personnes en sont mortes en Algérie l’an dernier. Les victimes sont presque toutes des enfants.

 

Quels leviers pour faire remonter les prix du cacao?

 
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Le Ghana et la Côte d'Ivoire représentent plus de 60 % de la production mondiale de cacao. © Getty Images/Contributeur
 

Il n'y aura pas de cacao durable sans prix honorable pour les planteurs. Faire remonter les prix qui peinent à passer la barre des 2 500 dollars la tonne depuis cinq ans, c'est évidemment ce que réclament les cacaoculteurs. Le sujet est aujourd’hui sur la table des grandes discussions internationales de la filière cacao 

Comme le dit Aly Touré, porte-parole des pays producteurs de cacao, la question du prix est aujourd’hui incontournable. « Sur 100 milliards de dollars que génère la filière cacao dans la chaîne de valeur mondiale, les producteurs n’ont que 3% », dit-il.

En 40 ans le cacao a perdu les trois quarts de sa valeur. Il y a donc urgence à trouver des solutions afin que les cacaoculteurs vivent mieux. Au-delà des mécanismes locaux de compensation des prix, qui ont montré leur limite, la solution est d’agir d’abord sur les prix internationaux, explique Michel Arrion, directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao.

« Si on veut un impact sur les prix internationaux, il faut à la fois stabiliser la production et augmenter la consommation. Jusqu’à présent, c’était un peu un dialogue de sourds. Les uns disaient “vous devez produire moins”, les autres disaient “vous devez consommer plus”. Oui, mais il faut faire les deux en même temps et à la fois. »

► À écouter aussi : L'urgence de développer une filière de cacao équitable et durab

La nécessité de faire consommer dans les pays producteurs

Du côté de l’offre, des marchés sont à développer en Asie, pour faire croître la demande, mais aussi dans les pays producteurs, rarement consommateurs. « C’est à nous d’aller vers les enfants, d’instaurer une journée du chocolat par exemple dans les cantines scolaires, de sensibiliser les cuisiniers et les cuisinières des cantines scolaires à éduquer les enfants au goût du chocolat », insiste Sophie Kourouma, une des porte-parole du Conseil café cacao de Côte d’Ivoire. 

Diversifier la transformation du cacao, l’autre alternative

En Côte d’Ivoire, le nouveau mot d’ordre, c’est la transformation. Des planteurs se mettent eux-mêmes directement à diversifier leurs revenus liés au cacao, c’est le cas d’Ambroise N’koh à la tête d’une plantation de 50 ha. « Avec 10 kilos de cacao, je sors au moins 90 000 francs CFA de ressources. Je fais du bio composte, je fais de la potasse. J’utilise le jus de rejet de cacao pour faire de la liqueur, du vinaigre blanc, de la confiserie... Il y a tellement d’éléments à tirer du cacao qu’on n’est pas obligé de se focaliser sur le chocolat », explique Ambroise N’koh.

► À lire aussi : Nouvelle ère pour les exportateurs ivoiriens de cacao

Repenser les prix au producteur, le message commence à être entendu dans le secteur privé. Depuis deux ans, la question d’un revenu décent n’est plus tabou. Elle commence même à figurer à l’agenda des réunions internationales, comme celle, cette semaine, de la Fondation mondiale du cacao.

Tchad: un premier bilan avant le dialogue national

 
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Au Tchad, le dialogue national promis par le chef de la transition Mahamat Idriss Déby se prépare toujours. © David Baché/RFI

Au Tchad, le dialogue national promis par le chef de la transition Mahamat Idriss Déby se prépare toujours.

Une délégation du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni) a fini sa mission à Paris, 14 novembre, où elle a rencontré la diaspora. Une autre délégation, la dernière, est à Khartoum. Les forces vives de la nation (partis politiques, société civile, chefs religieux…) ont donc été consultées. Au menu des débats : paix, cohésion nationale, justice, droit de l’homme ou encore sujets de société. Prochaine étape : convoquer le dialogue national. 

Avec notre correspondante à NdjamenaAurélie Bazzara-Kibangula

« Les débats ont été houleux, mais francs », explique l’un des membres du comité d’organisation du dialogue. Pendant deux semaines, dix délégations du comité ont sillonné le Tchad. Elles se sont rendues dans 10 des 23 provinces du pays, certaines ayant été regroupées pour des questions de budget.

Ces délégations ont aussi rencontré la diaspora en France, au Nigeria, au Sénégal et au Bénin. Partis politiques, société civile ou encore chefs religieux, beaucoup ont répondu présents à l’appel. Le grand absent de ces consultations est Wakit Tama, la coalition d'opposition et de la société civile conditionne sa participation à la modification de la charte de transition.

Reste maintenant à compiler les résultats de ces consultations. Ce travail sera fait à huis clos, mais le comité fait déjà savoir que des préoccupations sont récurrentes.  Parmi elles, la question du fédéralisme et celle du recrutement au sein de l’armée nationale. Le rapport final est attendu fin novembre. Le comité fixera ensuite la date du dialogue et la soumettra au gouvernement.

► À lire aussi : Tchad: les avocats pas satisfaits des consultations pour préparer le dialogue national