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Mali: la visite de Goodluck Jonathan relance les craintes sur la durée de la transition

L'ancien président libérien Goodluck Jonhatan, et médiateur pour le Mali, lors du sommet de la Cédéao à Accra, le 30 mai 2021.

L'ancien président libérien Goodluck Jonhatan, et médiateur pour le Mali, lors du sommet de la Cédéao à Accra, le 30 mai 2021.
 © NIPAH DENNIS/AFP

Le médiateur de la Cédéao pour le Mali a quitté Bamako mardi après deux jours de consultations avec les autorités de transition. Goodluck Jonathan a exprimé sa « préoccupation » sur « l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ». En clair, sur la volonté des autorités de respecter leurs engagements sur la durée de la transition, censée prendre fin avec les scrutins présidentiels et législatifs, théoriquement prévus en février 2022.

Après avoir rencontré le médiateur de la Cédéao, le Premier ministre Choguel Maïga n’a pas réitéré les engagements jusqu’ici affichés sur la durée de la Transition, mais expliqué que « les détails sur le chronogramme des opérations électorales » seraient « fournis par les futures Assises Nationales ». Dont les dates ne sont pas encore fixées.

Quant à la présidence du colonel Assimi Goïta, elle assure dans son communiqué que « des voix s’élèvent de plus en plus, partout dans le pays, pour réclamer la prolongation de la Transition » en raison de « la persistance de certains défis majeurs » comme « la lutte contre l’insécurité, l’impunité et la corruption ».

« Un chaos électoral » se prépare pour le Parena

Des termes qui alimentent tous ceux qui soupçonnent les autorités de vouloir rester au pouvoir plus longtemps que prévu et d’organiser des Assises nationales présentées par le Premier ministre comme un vaste cadre de dialogue censé préparer les réformes politiques et institutionnelles à venir dans le seul but de valider ce projet. 

Raison pour laquelle plusieurs partis politiques ont d’ores-et-déjà annoncé leur refus d’y participer. Le Parena de Tiébilé Dramé, juge que ces Assises préparent « un chaos électoral » en voulant imposer un organe unique de gestion des élections. Le Codem d’Housseini Amion Guindo dénonce une « conclusion connue d’avance : l’allongement de la Transition ». De nombreux autres partis ont exprimé leurs réticences sur la tenue de ces Assises, jugées « inopportunes » et « coûteuses », sans encore annoncer clairement s’ils y participeraient ou non.

Tayo Oviosu (Paga) : « Nous voulons bâtir le Paypal de l’Afrique »

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Mis à jour le 03 septembre 2021 à 13h32
Tayo Oviosu.
Tayo Oviosu est le fondateur et directeur général de Paga, spécialiste nigérian des paiements. © Paga

Le DG de la société nigériane Paga croit à l’apport des services financiers au grand public en Afrique et au-delà. Il a répondu à nos questions.

L’objectif du fondateur de Paga, Tayo Oviosu, est ambitieux : « construire le Paypal de l’Afrique ». Il explique à The Africa Report/Jeune Afrique, lors d’un chat Zoom depuis Lagos, que cela permettrait à terme de « digitaliser le cash et de mettre réellement fin à son utilisation dans notre économie, ainsi que d’accroître l’accès aux services financiers. »

Paga – qui a été créée en 2009 et a commencé ses activités en 2012 – est déjà l’une des principales sociétés de paiements mobiles du Nigeria. Elle est soutenue par des investisseurs tels que Jim O’Neill, un ancien président du conseil d’administration de Goldman Sachs Asset Management, et Tim Draper, un capital-risqueur.

Une société sans cash

Tayo Oviosu s’estime en avance sur le développement de ce marché en Afrique, car lorsqu’il a créé la société en 2009, il n’avait qu’une équipe de huit personnes et « pour tout le monde dans notre groupe, à l’époque, imaginer une société sans argent liquide était une idée effrayante ».

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EN QUATRE ANS, PAGA A TRAITÉ 8 MILLIARDS DE DOLLARS DE TRANSACTIONS

Au Nigeria, où Paga a démarré et où l’entreprise a toujours sa principale base d’opérations, le patron de Paga admet que « l’argent liquide est encore très présent», en partie parce que l’accès et l’utilisation « des services bancaires est très compliqué, même pour les personnes qui sont déjà bancarisés».


17 millions d’utilisateurs, 8 milliards de dollars de transactions en quatre ans, soutenu par des partenaires robustes,
Paga a le vent en poupe. © Tayo Oviosu © DR

Selon cet entrepreneur, Paga connaît « une croissance très rapide, car nous continuons à développer nos activités au Nigeria. […] Paga compte plus de 17 millions d’utilisateurs uniques et, au cours des quatre dernières années, a traité des transactions d’une valeur de 8 milliards de dollars.»

La classe moyenne émergente ciblée

Tayo Oviosu insiste sur l’importance d’avoir des stratégies différenciées pour atteindre les marchés cibles. De nombreux Nigérians, constate-t-il, ne sont pas forcément férus de technologie, ne possèdent pas de smartphone ou ne font pas confiance aux banques, par conséquent « l’utilisateur ordinaire doit pouvoir se rendre auprès d’agents, même sans vouloir ou savoir utiliser les nouvelles technologies. Il pourra toujours faire ses opérations en espèces, mais l’agent lui assurera le volet numérique ».

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NOUS VISONS LE MILLIARD D’UTILISATEURS

« L’un de mes principaux objectifs lorsque j’ai lancé la société était de faire en sorte que la cliente du marché d’Ajegunle [centre de Lagos] utilise notre technologie », explique-t-il. «Notre ambition est que un milliard de personnes utilisent cette plateforme pour accéder à de l’argent et l’utiliser. Nous voulons nous concentrer particulièrement sur les membres de la classe moyenne émergente – les aider à payer et à être payés », explique l’entrepreneur nigérian.

Une plateforme pour les PME

Paga va également lancer une nouvelle plateforme spécifiquement destinée aux petites et moyennes entreprises (PME) qui peinent à vendre de façon efficace, manquent de systèmes de suivi des stocks et réalisent leurs transactions principalement en espèces.

La fintech nigériane, en partenariat avec Visa, veut aider les PME à gérer leurs opérations internes, comme le paiement des salaires et des fournisseurs. Tayo Oviosu envisage d’étendre ses opérations en Éthiopie et au Mexique, même si dans le pays latino-américain « nous faisons une pause pour réfléchir à l’opportunité d’aller de l’avant ou non ».

« Nous voulons résoudre les problèmes dans les grands marchés – l’Afrique et l’Amérique latine. Nous irons dans les pays voisins en Afrique, mais notre prochain pays est l’Éthiopie. Nous attendons actuellement les approbations réglementaires et nous nous efforçons de donner la priorité aux autres pays africains que nous visons. Mais la manière dont nous nous rendrons dans les différents pays sera différente », ajoute l’entrepreneur nigérian.

Côte d'Ivoire: Pascal Affi N'Guessan joue son va-tout

Pascal Affi N'Guessan durant une conférence de presse à Abidjan, le 1er novembre 2020.

Pascal Affi N'Guessan durant une conférence de presse à Abidjan, le 1er novembre 2020.
 Luc Gnago/Reuters

Alors que Laurent Gbagbo recevait chez lui à Mama des représentants du peuple Wê, issus de l’ouest du pays, Pascal Affi N’Guessan sillonnait sa région du Moronou. Une tournée d’« explications » pour le président du FPI-légal, nécessaire après la rupture claire et nette avec l’ancien chef de l’État.

Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

Pascal Affi N’Guessan a achevé sa tournée chez lui dans le Moronou ce dimanche. Cinq jours pour expliquer à ses « parents », comme on dit en Côte d’Ivoire, la rupture avec Laurent Gbagbo, fondateur du parti. Il faut dire que Pascal Affi N’Guessan et sa  frange du FPI jouent leur va-tout. Depuis plusieurs mois, le parti n’est pas au mieux de sa forme. « Affi » est l'un des seuls élus de sa formation aux dernières législatives, et plusieurs figures l’ont quitté, comme Jean Bonin Kouadio ou plus récemment Konaté Navigué notamment.

Sans attendre et pour préparer son congrès de novembre Pascal Affi N’Guessan va dépêcher 74 délégations dans les dizaines et dizaines de fédérations à travers le pays pour tenter d’empêcher une hémorragie de cadres et militants vers le camp d’en face. En face, c’est-à-dire le nouveau parti que va créer Laurent Gbagbo dans un peu plus d’un mois. L’ancien chef de l’État a en effet voulu éviter une confrontation devant les tribunaux pour récupérer le parti qu’il a fondé. « Laissons Affi avec l’enveloppe qu’il détient. Nous allons changer de nom c’est tout », avait-il déclaré lors d’un comité central mi-août, appelant aussi les formations satellites, comme l’UNG de Stéphane Kipré, l’URD de Danièle Boni Claverie, ou le MFA d’Anaky Kobenan à le rejoindre.

Pascal Affi N’Guessan, lui, a tenté un coup en appelant publiquement Simone Gbagbo à le rallier. L’épouse de l’ancien président est l’une des fondatrices du FPI. Et Simone Ehivet, comme elle se fait appeler maintenant, a été publiquement humiliée par son mari qui s’est empressé de demander le divorce dès son retour en Côte d'Ivoire. L’épouse bafouée a vu alors sa popularité s’envoler, en particulier auprès des femmes. Pour autant, Pascal Affi N’Guessan n’a eu pour toute réponse qu’un silence assourdissant. Les relations entre ces deux personnalités ont toujours été notoirement difficiles.

  

Depuis 2014, le FPI était scindé en deux. D'une part, la frange dirigée par Pascal Affi N'Guessan reconnue par la justice avec le droit d’utiliser le nom et le logo du parti. Et de l’autre, celle baptisée « Gbagbo ou rien », restée fidèle à l’ancien président et qui boycottait toutes les élections. Laurent Gbagbo va donc avec cette frange qui lui est restée fidèle créer un nouveau parti, ce qui pourrait sonner le glas du FPI.

 

Togo : bientôt des routes de classe mondiale ?

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Une route de Lomé, au Togo (photo d’illustration).

Une route de Lomé, au Togo (photo d'illustration). © Jacques Torregano pour JA

Afin de développer les échanges transfontaliers et de stimuler sa croissance, le Togo – appuyé par de solides partenaires – œuvre à la modernisation de trois axes stratégiques.

Pour doper sa croissance, le Togo mise sur la modernisation de ses routes, quitte à s’endetter un peu. Et il s’attelle en particulier aux principaux axes reliés à Lomé.

Après avoir achevé il y a cinq ans la voie de contournement de la capitale, ainsi que les routes de la commune d’Agoè-Nyivé, dans le nord de l’agglomération, trois routes stratégiques sont en cours de modernisation.

Fluidifier et sécuriser le trafic

– Premier grand chantier : la route nationale 2 (RN2) Lomé-Cotonou, vers l’est, dont le coût global est estimé à 47 milliards de F CFA (plus de 71 millions d’euros). Objectif : construire une chaussée assez large pour fluidifier et sécuriser le trafic sur ce corridor régional majeur entre Abidjan et Lagos, mais aussi lutter contre l’érosion côtière, qui a déjà englouti deux routes en cinquante ans.

Les 30 km réhabilités entre les villes d’Avépozo et d’Aného font partie d’un grand projet de la Banque africaine de développement (BAD) avec d’autres bailleurs de fonds, pour la réhabilitation de l’axe Lomé-Cotonou (107 km), considéré comme une priorité du corridor Lagos-Abidjan. Sur les 10 premiers kilomètres (Avépozo-Togokomé), les travaux, estimés à 13,2 milliards de F CFA, sont réalisés par China Road and Bridge Corporation (CRBC).

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ARISE IPP POURRAIT ÊTRE CHARGÉ DE COORDONNER DES CHANTIERS

Pour la réhabilitation des 20 km suivants (Togokomé-Aného), dont le coût est estimé à 34,4 milliards de F CFA, c’est la tunisienne Société des routes et des bâtiments (Soroubat) qui a remporté l’appel d’offres international en 2018.

Améliorer la connectivité régionale

– La RN1 qui relie Lomé et Cinkassé, au nord (à la frontière du Burkina Faso), soit 700 km, doit faire l’objet d’une profonde modernisation et d’un dédoublement en 2 × 2 voies. Le tout est encore en projet, hormis un petit élargissement entre Lomé et la nouvelle Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), inaugurée en juin 2021.

Arise IPP, promoteur et gestionnaire de la PIA, pourrait être chargé de coordonner des chantiers (comme il le fait pour la Transgabonaise au Gabon). Ces derniers pourraient par ailleurs bénéficier d’un financement de l’Association internationale de développement (IDA, institution de la Banque mondiale), qui a annoncé à la mi-juillet qu’elle allait débloquer une enveloppe de 470 millions de dollars dans le cadre du Projet de corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey pour aider le Togo, le Burkina Faso et le Niger à améliorer la connectivité régionale sur cet axe qui relie les trois capitales.

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LE MAGNAT BURKINABÈ DU BTP MAHAMADOU BOUNKOUNGOU FINANCE LE CHANTIER

– Troisième grand chantier routier : celui de la RN 5 Lomé-Kpalimé (nord-ouest), soit 120 km de chaussée, qui doivent être élargis et réhabilités. Kpalimé, située non loin du Ghana, est une ville touristique où de nombreux Loméens viennent passer leur week-end.

Les travaux sont réalisés dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) avec le groupe burkinabè Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils (Ebomaf, de Mahamadou Bounkoungou), leader panafricain du BTP, qui finance le chantier à travers sa banque, IB Holding. Les travaux ont débuté en juin 2020 pour une durée prévue de trente-six mois et un coût global estimé à 214 milliards de F CFA, intégrant l’aménagement de voiries dans Kpalimé.

Côte d’Ivoire : une méga-découverte pétrolière d’ENI ravive les ambitions du gouvernement Ouattara

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Mis à jour le 02 septembre 2021 à 10h55
Terminal offshore de l’italien ENI au large de la Libye.
Terminal offshore de l'italien ENI au large de la Libye. © Gregorio Borgia/AP/SIPA

Le potentiel du gisement que vient de découvrir le groupe italien dirigé par Claudio Descalzi ENI est considérable : compris entre 1,5 et 2 milliards de barils de brut, il ouvre des perspectives prometteuses à Abidjan.

La compagnie pétrolière italienne Eni, basée à Milan, a annoncé le 1er septembre la découverte d’un gisement pétrolier très prometteur dans l’offshore ivoirien sur le permis CI-101 à plus de 2 000 mètres de profondeur, à 60 km au large de la station balnéaire d’Assinie, non loin de la frontière ghanéenne. ENI est opérateur avec 90 % de parts et 10% pour l’entreprise publique Petroci.

De fortes ambitions

L’annonce du groupe italien dirigé par Claudio Descalzi a été reprise par Thomas Camara, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, qui a réaffirmé les ambitions du pays d’intégrer le gotha africain des pays producteurs de pétrole.

La Côte d’Ivoire reste pour le moment un petit acteur avec une production d’environ 34 000 barils/jour, provenant de quatre blocs gérés par la Société nationale des opérations pétrolières (Petroci ; C-11), Canadian Natural Resources (CI-26 et CI-40) ou encore Foxtrot International, une filiale du français Bouygues (CI-27).

Une production en-deçà des fortes ambitions affichées durant le premier quinquennat du président Alassane Ouattara, qui visaient une production de 200 000 barils à l’horizon 2020.

S’inspirer du voisin ghanéen

« Le potentiel du gisement est estimé de manière préliminaire à un total compris entre 1,5 et 2 milliards de barils de pétrole brut », explique le ministre ivoirien de l’Énergie. Par ailleurs, le bloc CI-101 recèle également « entre entre 1 800 et 2 400 milliards de pieds cubes de gaz associé », complète ENI.

« Le puits de découverte a été foré sur le prospect Baleine, avec le soutien du gouvernement dans le contexte difficile de la pandémie de Covid-19. Baleine-1x a découvert du pétrole léger dans deux niveaux stratigraphiques différents », a ajouté le groupe italien.

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LA CÔTE D’IVOIRE DEVRAIT MULTIPLIER PAR 20 SES RÉSERVES PROUVÉES

Le pays est encore loin de son voisin ghanéen qui totalise plus de 200 000 barils/jour. Le gisement géant de Jubilee, découvert en 2007 côté ghanéen à une vingtaine de kilomètres de la frontière ivoirienne – avec des réserves potentielles estimées supérieures à 500 millions de barils et pouvant atteindre 1 milliard de barils éventuellement – atteint une production d’environ 90 000 barils/j.

Une découverte de classe mondiale

Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara s’est lui aussi réjoui de cette importante découverte de classe mondiale qui ouvre de nouvelles perspectives pour le pays. La Côte d’Ivoire devrait multiplier par 20 ses réserves prouvées. Des nouvelles de cette découverte avaient circulé il y a quelques mois, d’aucuns évoquant une annonce avant la présidentielle d’octobre 2020. Mais  l’opérateur comme les autorités ivoiriennes avaient opté pour la prudence.

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SELON ENI, D’AUTRES BONNES NOUVELLES NE SONT PAS EXCLUES

Des études complémentaires sont prévues pour une meilleure évaluation du potentiel du bloc CI-101 afin de lancer le processus de développement. C’est en mars 2017 que le gouvernement ivoirien avait attribué le bloc CI-101 à ENI, en contrepartie d’un engagement d’un investissement de 20 millions de dollars dans une campagne d’exploration et de forage pour une durée de trois ans.

Les Italiens avaient versé 4 millions de dollars de bonus lors de la signature du contrat de partage et de production. Dans l’offshore ivoirien, après le retrait de plusieurs majors comme Kosmos, BP ou Exxon, ENI détient cinq blocs (CI-101, CI-205, CI-501, CI-504 et CI-802).

Un important potentiel à la hausse

« Après plus de vingt ans d’exploration industrielle dans les eaux profondes du pays, sans aucune découverte commerciale depuis celle de 2001, le puits Baleine-1x a testé avec succès dans le bloc CI-101 un nouveau concept dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire », complète ENI.

Selon le groupe italien, d’autres bonnes nouvelles ne sont pas exclues : « Un programme d’évaluation sera mis en œuvre afin d’évaluer l’important potentiel à la hausse de l’ensemble de la structure qui se prolonge dans le bloc CI-802, également exploité par ENI avec la même co-entreprise et les mêmes participations dans la phase d’exploration ».