Actualités

Mali : le récit exclusif de la traque de Abou Walid al-Sahraoui

Par Jeune Afrique

Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a réussi à échapper à une offensive menée le 22 février par des soldats français de la force Barkhane, des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), dans le sud-ouest de Ménaka.

Abou Walid al-Sahraoui, le chef de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), a échappé de peu, le 22 février dernier, à une opération conjointe des soldats français de la force Barkhane, des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) dans la forêt d’Ikadagotane, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Ménaka.

Quelques heures plus tôt, un travail de renseignement humain au sol, complété par les détections d’un drone Reaper français, avait permis de localiser une base de l’EIGS dans cette forêt.

Une « opération d’opportunité » a alors été déclenchée, impliquant des commandos parachutistes français ainsi que des combattants du MSA et du Gatia, appuyés par des hélicoptères Tigre et Gazelle.


>>> A LIRE – Sahel : Iyad Ag Ghali tente-t-il un rapprochement avec Abou Walid al-Sahraoui ?


Selon une source au cœur de cette offensive, un jihadiste présumé fait prisonnier lors des affrontements a confirmé la présence d’Abou Walid al-Sahraoui dans la zone. À la nuit tombée, ce dernier aurait réussi à prendre la fuite à pied avec quelques-uns de ses comparses.

L’un des principaux lieutenants locaux de l’EIGS aurait été tué

L’opération a duré jusqu’à ce que la forêt soit complètement ratissée, « afin de lever les doutes sur une présence possible d’autres éléments du groupe terroriste », explique-t-on à l’état-­major français à Paris.

Cinq autres jihadistes présumés ont été arrêtés et remis aux autorités maliennes

Un pick-up, trois motos, de l’armement et des munitions ont été récupérés. Cinq autres jihadistes présumés ont été arrêtés et remis aux autorités maliennes. Un certain « Sodji » (également connu sous le nom de « Bouba »), l’un des principaux lieutenants locaux de l’EIGS, auteur de plusieurs attaques dans la zone de Ménaka et au Niger, aurait été tué lors de ces combats.

Il était notamment suspecté d’avoir participé à l’embuscade de Tongo Tongo, qui, le 4 octobre 2017, coûta la vie à cinq militaires nigériens et à quatre membres des forces spéciales américaines.

Burkina Faso: la coalition jihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali revendique les attaques de Ouagadougou

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) dirigé par Iyad Ag Ghali revendique la double attaque qui a frappé Ouagadougou vendredi 2 mars. L'information a été reçue par l'agence mauritanienne ANI, un canal utilisé par les jihadistes et notamment par le GSIM. La coalition terroriste explique que l'attaque a eu lieu en représailles à l'opération menée mi-février par les forces françaises dans le nord du Mali à la frontière algérienne, précisément dans le fief de Iyad Ag Ghali. Plusieurs de ses fidèles ont été tués au cours de cette opération, et notamment Mohamed Hassan Al Ansari que le GSIM aurait voulu venger hier à Ouagadougou, toujours selon les informations recueillies par l'agence de presse mauritanienne.

Les attaques de Ouagadougou revendiquées par la coalition jihadiste GSIM

Une voiture calcinée à l'extérieur de l'ambassade de France à Ouagadougou, visée par une attaque vendredi 2 mars.
© Ahmed OUOBA / AFP
 

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) dirigé par Iyad Ag Ghali revendique la double attaque qui a frappé Ouagadougou vendredi 2 mars. L'information a été reçue par l'agence mauritanienne ANI. Au Burkina Faso, l'enquête démarre. Les attaques qui ont frappé Ouagadougou vendredi 2 mars ont fait 16 morts, dont neuf parmi les assaillants et sept parmi les forces de sécurité, ainsi que des dizaines de blessés.

La coalition jihadiste GSIM explique que la double attaque de Ouagadougou a été menée en représailles à l'opération menée le 14 février par les forces françaises dans le nord du Mali à la frontière algérienne. Selon l'état-major, une vingtaine d'hommes d'Iyad Ag Ghali, le leader du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, ont été tués ou capturés au cours de cette opération. « C'est l'une des marques de ces groupes liés à Al-Qaïda, qu'il s'agisse du GSIM ou d'une de ses composantes qui a été active le plus longtemps, c'est-à-dire Aqmi : très souvent, leurs actions, sont menées en représailles à des opérations où sont tombées certains de leurs hommes dans la sous-région », analyse Lemine ould Salem, journaliste mauritanien, spécialiste des questions jihadistes.

Cette revendication intervient alors que l'enquête sur les attaques contre l'ambassade de France et l'état-major général des armées commence à peine. Les forces de sécurité ont réussi à capturer l'un des membres du commando qui a attaqué l'état-major. Il est désormais entre les mains de la justice. Un autre individu d'une autre nationalité a été interpellé. Il était en possession d'un gilet pare-balles.

Les investigations se poursuivent car la majorité des assaillants portaient la tenue officielle des soldats burkinabè. « La quasi-totalité des assaillants étaient de nationalité burkinabè », a confié à RFI une source proche du dossier. Les premières vérifications ont permis d'identifier parmi les personnes tuées un ex-soldat de l'armée burkinabè. Il faisait partie des militaires radiés après la vague de mutineries qui a avait secoué l'armée en 2011. Selon nos sources, les terroristes auraient été renseigné sur les pratiques et les activités au sein de l'état-major.

Des mesures de sécurité avaient été renforcées

Une équipe d'enquêteurs français est attendue à Ouagadougou pour aider à faire la lumière sur cette double attaque. Dans un communiqué, le substitut du procureur interdit l'enlèvement de véhicule présents sur les sites des deux attaques. Ces véhicules doivent être examinés par la police judiciaire et ce n'est qu'après ces constats qu'ils pourront être retirés.

Les attaques qui ont frappé Ouagadougou vendredi 2 mars ont fait 16 morts, dont neuf parmi les assaillants et sept parmi les forces de sécurité, ainsi que plus de 80 blessés. Celle ayant visé l'état-major général des armées a été la plus spectaculaire. L'assaut a été accompagné par l'explosion d'un véhicule piégé à l'intérieur même de l'enceinte. La déflagration a été suffisamment puissante pour faire s’effondrer l’un des murs du bâtiment. Des photos de corps mutilés circulent sur les réseaux sociaux et certaines sources décrivent un profond cratère à l’endroit où le véhicule a explosé.

Le ministre de la Sécurité Clément Sawadogo avait évoqué la possibilité qu'une réunion du G5 Sahel fût visée. La salle dans laquelle elle s'est tenue a été changée au dernier moment, ce qui a évité un carnage. Celle dans laquelle elle devait avoir lieu initialement a été dévastée par l'explosion.

Comme un triste présage, les mesures de sécurité passives avaient été considérablement augmentées, il y a quelques semaines, autour du bâtiment. Une imposante barrière de sacs de sable et de barbelés avait été dressée. Pas suffisant visiblement pour bunkeriser l’état-major burkinabè.

En janvier 2016, l'une des composantes du GISM, Al-Mourabitoune, avait déjà revendiqué les attentats contre le Cappucinno et l'Hôtel Splendid. Le groupe islamiste semble donc marquer son emprise terroriste sur la capitale burkinabè.

Ouagadougou tente de se remettre
de la double attaque du vendredi 2 mars

Des militaires montent la garde devant le siège de l'état-major des armées, à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 3 mars 2018.
© Ahmed OUOBA / AFP
 

A Ouagadougou, au lendemain de la double attaque contre l’ambassade de France et l’état-major général des armées, les habitants sont encore sous le choc. Après la panique et alors que le bilan de cet attentat est encore incertain – au moins huit assaillants et huit membres des forces de l’ordre ont été tués, 80 personnes blessées –, les habitants tentent de reprendre une vie normale.

La vie reprend dans la capitale du Burkina Faso, ce samedi 3 mars. Notre envoyé spécial à Ouagadougou a même aperçu des femmes qui se rendaient sur les marchés. Les commerçants, les travailleurs - en tout cas pour ceux qui travaillent le samedi - rejoignent leur service.

Même si ce n’est pas encore la grande affluence des jours ordinaires dans la capitale, la normalité reprend tout doucement ses droits. Dans les quartiers périphériques, où les gens se réveillent très tôt, les rues retrouvent leur ambiance habituelle.

La veille, après la double attaque, les rues étaient désertes. Des habitants sous le choc, sonnés, ont vécu une nouvelle fois une journée de cauchemar. C’est le cas de ce vigile dans une agence bancaire avenue de la Nation. Vendredi matin, il était arrêté au niveau de l’agence, située exactement entre l’ambassade de France et l’état-major militaire, en plein travail.

Il raconte la panique et l’absence d’informations : « On a entendu un bruit époustouflant au niveau de l’état-major, ça n’a pas duré. On a entendu d’autres bruits vers l’ambassade de France et après les gens ont commencé à courir de part et d’autre. On a essayé de comprendre, simplement quand on a regardé de côté on a vu une fumée noirâtre qui se dégageait au niveau de l’état-major. On a eu très peur. On ne savait pas ce qu’il y avait. Les gens parlaient, certains disaient que c’était un coup d’Etat, les gens disaient n’importe quoi. »

« C’est notre âme qui est attaquée »

L’effroi, c’est aussi le sentiment qui a prédominé sur le coup chez Rachel Ouedraogo, une habitante de la capitale burkinabè. Et même « la peur panique totale », parce qu’elle ne savait s’il y aurait encore des tirs, si des terroristes étaient encore présents. Alors, comme beaucoup, elle s’est terrée chez elle et a appelé ses proches.

Non loin de là, à quelques mètres de l’état-major attaqué des jeunes se sont attroupés, par besoin de « discuter ensemble, entre compatriotes », comme l’explique l’un d’entre eux, Toumani Sawadogo, qui parle d’un choc immense. A ses yeux, « en tant que Burkinabè, quand notre état-major est attaqué, on estime que c’est notre âme qui est attaquée. C’est la partie la plus sensible de notre pays qui a été attaquée et ça montre [à quel point] nous sommes vulnérables. »

Par-delà l’hébétude provoquée par la violence, il en « veut un peu » aux autorités du pays. « Comment permettre, avec le niveau d’alerte qui est très élevé, que notre état-major soit attaqué ? », se demande-t-il à voix haute. « C’est qu’il y a faille quelque part. Les attaques précédentes auraient dû leur permettre de comprendre, de faire un diagnostic, pour pouvoir éviter d’éventuelles failles et les corriger », estime le jeune homme.

Solidarité nationale envers les blessés

Depuis, plusieurs responsables politiques burkinabè se sont justement prononcés sur l’attentat. Certains se sont rendus au chevet des victimes. C’est le cas de Léandre Bassole, le président du Haut Conseil pour la réconciliation et l`unité nationale, interrogé par RFI au sortir d'une visite aux militaires blessés et hospitalisés au CHU de Yalgado Ouédraogo.

Une visite pour « exprimer toute sa compassion » face à « une telle violence aveugle ». Léandre Bassole se veut néanmoins confiant. D’après lui, « le peuple burkinabè est un peuple qui est mûr, qui a toujours su se mettre debout, quand il est placé face aux défis. Et celui-là, comme les autres, il sera relevé avec tout ce que nous avons de force morale, de courage et d’abnégation. »

Egalement venu « exprimer la solidarité nationale » aux blessés, Nicolas Meda, ministre de la Santé, tient à les rassurer : « Il y a un processus de prise en charge complète des blessés, des familles, et tous les soins sont prodigués gratuitement pour les blessés. »

Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de Blaise Compaoré, joint par téléphone, se déclare quant à lui « vraiment touché, sans voix, de constater qu’une fois de plus notre peuple a été lâchement attaqué par les jihadistes ». Lui aussi veut garder espoir et « pense que c’est dans la solidarité, dans la réconciliation franche, dans le pardon, que nous arriverons à nous unir pour combattre ce mal qui n’a que trop duré ».

Quant à Zéphyrin Diabré, président de l'Union pour le progrès et le changement et chef de file de l'opposition burkinabè, il a lui aussi une « réaction de dégoût et de colère » à l’encontre des auteurs de l’attaque, qualifiés « d’ennemis invisibles, qui traumatisent la sous-région depuis un certain temps ».

« Un niveau de sauvagerie qu’il faut prendre en compte »

S’il tient à féliciter les forces de défense et de sécurité « qui ont apporté une réaction vive et énergique à cet attentat », Zéphyrin Diabré se montre surpris par « le culot » dont font preuve les jihadistes dans le choix de cibles aussi importantes que l’état-major des armées et l’ambassade de France.

Aux yeux de cet homme politique, « qu’ils aient le courage de venir maintenant en plein cœur de la capitale pour s’attaquer à ces cibles-là, […] ça montre qu’ils ont atteint un niveau de sauvagerie qu’il faut prendre en compte ». Il souhaite « une volonté politique réaffirmée, beaucoup plus forte et soutenue » contre le terrorisme, mais aussi « l’appui de la communauté internationale ». Mais, tient-il à répéter, « c’est nous qui devons prendre les choses en main et mener ce combat d’abord ».

Attaques à Ouagadougou : le point sur les faits

Une épaisse fumée noire s'élève dans le ciel de Ouagadougou vendredi 2 mars après l'explosion d'une voiture piégée près de l'état-major général des armées.
© Ahmed OUOBA / AFP
 

Ouagadougou a été vendredi 2 mars frappée par une double attaque terroriste d'envergure qui a visé l'état-major général des armées et l'ambassade de France. Au moins huit assaillants et huit membres des forces de sécurité ont été tués. On dénombre également plus de 80 blessés. Un bilan encore incertain.

L'attaque du vendredi 2 mars 2018 à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, s'est déroulée de manière coordonnée selon un mode opératoire connu visant deux cibles distantes de deux kilomètres, l'une française située non loin de la Primature, et l'autre côté burkinabè, frappant les forces de sécurité du pays.

D'abord l'ambassade de France. Il est 10h quand des tirs résonnent dans le quartier de l'enceinte diplomatique. On ne sait pas s'il y a intrusion ou non dans les bâtiments, mais la rapidité de l'intervention des forces burkinabè à l'ambassade, défendue par des gendarmes spécialement formés, sera saluée à Paris.

Paul Zongo se trouvait non loin de l'avenue de l'Indépendance. Il dit avoir vu des hommes forcer l'entrée de l'enceinte diplomatique : « Un véhicule s'est garé au niveau de l'avenue et quatre jeunes de moins de 25 ans en sont sortis. Ils portaient des sacs et des kalachnikovs. Ils étaient vraiment lourdement armés. »

Paul dit les avoir vus d'abord essayer de pénétrer dans le bâtiment côté est, où des tirs ont éclaté. Quatre terroristes y auraient été tués. Deux gendarmes burkinabè ont également perdu la vie. Aucun ressortissant français n'a été tué ou blessé lors de l'attaque, de source diplomatique française.

A 11h05 heure locale, la police indique sur Facebook qu'une attaque armée est en cours. Deux hélicoptères du commandement des opérations spéciales (COS) déposent des commandos chargés de sécuriser la zone. Ils se répartissent autour de l'ambassade et de l'Agence française de développement et quadrille la zone.

L'état-major de l'armée, l'attaque la plus puissante à Ouagadougou

De manière concomitante à cette première attaque, de son côté, le siège de l'état-major général des armées du Burkina Faso subit une puissante explosion. Une épaisse fumée noire s'élève dans le ciel de la capitale. Une voiture bourrée d'explosifs vient de sauter. L'explosion est suivie d'un second assaut terroriste.

C'est l'attaque de l'état-major qui fait le plus de victimes. Les autorités font état de la mort de quatre terroristes, ce qui porte le nombre d'assaillants tués à huit. Rien n'indique que d'autres aient pu s'enfuir. Huit membres des forces de sécurité ont également été tués et 80 personnes ont été blessées, bilan encore provisoire.

« La charge était suffisamment forte et énorme pour occasionner de graves destructions », expliquera plus tard le ministre burkinabè de la Sécurité, Clément Sawadogo. Cela aurait pu être pire, les chefs de l'armée avaient une réunion sur le G5 Sahel et la salle prévue à cet effet a été soufflée. Au dernier moment, la réunion a été transférée dans une autre salle.

De bonne source, on indique que le chef d'état-major burkinabè, le colonel major Oumarou Sadou, est sain et sauf. Si la réunion s'était tenue dans la salle initialement convenue, « il y aurait eu effectivement une situation extrêmement dramatique », confirme le ministre de la Sécurité.

L'enquête devra déterminer comment des assaillants sont parvenus à pénétrer dans le bâtiment avant d'être neutralisés par les forces de sécurité burkinabè. Le ministre des Affaires étrangères évoque la possibilité qu'ils aient neutralisé les gardes qui protégeaient l'entrée. Selon une source officielle, certains assaillants portaient des tenues de l'armée. Plusieurs personnes ont déjà été interpellées.

→ À relire : Ouagadougou frappée par deux attaques meurtrières

[En direct] : Attaques de Ouagadougou :
plusieurs assaillants «neutralisés»

Des forces de sécurité près de l'institut français à Ouagadougou, le 2 mars 2018.
© AFP/Ahmed Ouoba
 

Depuis ce vendredi matin, la capitale du Burkina Faso est le théâtre de plusieurs attaques ciblant l'ambassade de France et l'état-major général des armées. Le gouvernement burkinabè parle de six assaillants « neutralisés ». Hors assaillants, le dernier bilan officiel est de 7 membres des forces de sécurité tués et d'une cinquantaine de blessés. Mais des sources sécuritaires évoquent plutôt une trentaine de morts.

Les horaires sont donnés en heure de Paris (TU +1)

16h45 : Plusieurs sources sécuritaires interrogées par l'AFP évoquent un bilan de 28 morts dans l'attaque de l'état-major des armées.

16h : Selon un porte-parole du gouvernement, cinq personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées dans l'attaque de l'état-major. Deux gendarmes burkinabè ont été tués dans l'attaque visant l'ambassade de France.

15h36 : Le parquet de Paris annonce qu'il a ouvert une enquête pour tentative d'assassinats terroriste. « Une enquête de flagrance a été ouverte pour tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle », a précisé le parquet, compétent car l'attaque a visé des ressortissants et des intérêts français.

15h35 : Selon une source diplomatique française citée par l'AFP, « il n'y a pas de victime française ».

15h30 : Le dernier bilan donné par le ministre burkinabè de l'Information, joint par RFI, fait état de quatre assaillants neutralisés à l’ambassade et deux assaillants à l’état-major, deux gendarmes tués à l'ambassade, cinq militaires décédés à l’état-major, où l'opération serait toujours en cours.

Il y a un travail de ratissage des forces de sécurité qui est fait à travers la ville, à la fois pour rassurer les populations et parer à toute éventualité.
Rémis Fulgance Dandjinou
02-03-2018 - Par RFI
 
15h05 : Dans un message sur sa page Facebook, la police précise que quatre assaillants au moins ont été abattus et qu'un autre, qui tentait de fuir, est encerclé actuellement par des membres des forces de sécurité.

15h : « Deux assaillants ont été neutralisés » dans l'attaque de l'état-major des armées, a déclaré le ministre burkinabè de l'Information. « Un certain nombre de gendarmes et militaires en faction » devant l'état-major ont été blessés lors de cette attaque à « relent terroriste très fort », a-t-il dit, ajoutant qu'aucune victime civile n'était dénombrée à ce stade.

14h : Le correspondant de RFI sur place indique que l'intervention des forces spéciales vient de prendre fin à l'ambassade de France. Des gens qui s’étaient réfugiés dans les bâtiments près de l’ambassade, et à l’intérieur, sont autorisés à rentrer chez eux. Il constate également que les forces françaises sortent de l’ambassade et se positionnent en face du bâtiment sur l’avenue de l’Indépendance, aux côtés des forces burkinabè.

13h58 : « La situation est sous contrôle » à l'ambassade de France et à l'Institut français de Ouagadougou, selon l'entourage du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. « La situation est sous contrôle concernant les emprises diplomatiques françaises ».

13h45 : Le ministère burkinabè de la Défense dit que trois autres assaillants ont été tués dans l'attaque contre l'état-major.

13h40 : Selon le service d'information du gouvernement burkinabè, quatre assaillants ont été « neutralisés », les attaques visaient l'ambassade de France et l'état-major des armées.

13h35 : Le correspondant de RFI sur place évoque des trous de balles sur les murs de l'ambassade française et sur les jeeps à l'entrée du bâtiment, ainsi qu'un véhicule calciné. Les forces de sécurité ont encerclé l'ambassade. Il évoque également une forte détonation venant de l'intérieur, quelques minutes auparavant. Le périmètre est bouclé.

13h30 : L'Elysée a indiqué à l'AFP que le président français Emmanuel Macron est « tenu informé en direct par ses équipes de l'évolution de la situation ». « Les ressortissants français présents à Ouagadougou doivent suivre les instructions de l'ambassade, en restant confinés », a déclaré l'Elysée.




Plusieurs témoins parlent d'une épaisse colonne de fumée noire au niveau de l'état-major des armées à Ouagadougou, le 2 mars. © AFP/Ahmed Ouoba

13h20 : Actuellement confiné dans les locaux de son lieu travail, près de l'état-major, un témoin français revient sur ce qu'il a entendu.

« Une grande explosion, le bâtiment entier a tremblé, certaines vitres se sont cassées. Et s’en est suivi rapidement quelques tirs d’armes automatiques. La plupart des gens sont rapidement descendus au sous-sol pour se protéger. Certaines personnes qui étaient à l’institut français sont venues se réfugier aussi. Apparemment ils ont été carrément soufflés par l’explosion, sont tombés de leur chaise. »

« Le calme est revenu, les gens ont pu retéléphoner un peu autour d’eux. Les gens sont plutôt calmes. On est assis dans les couloirs en attendant de savoir si on peut être libérés et rentrer à nos hôtels ou chez nous. »

13h : Un témoin dans le quartier de l'état-major raconte : « On a entendu une explosion (…) et quelques secondes après on a entendu des tirs. Donc c’est là qu’on a pensé à une attaque. Et effectivement, après on a vu une colonne de fumée monter à partir de l’état-major. Donc les gens dans la rue, certains se rapprochaient pour voir ce qu’il se passait et d’autres fuyaient. Nous on s’est cloitrés dans les bureaux. Les tirs se sont calmés depuis mais il y a toujours des tirs sporadiques. »

12h50 : Après avoir publié plus tôt dans la matinée un message indiquant  qu'une attaque avait lieu à l'ambassade et l'institut français, l'ambassade de France revient sur sa version en précisant sur Facebook qu'il n'y avait « pas de certitude à ce stade sur les lieux visés. »

12h30 : Des tirs sont toujours entendus à Ouagadougou. La ville est quadrillée. Des unités de gendarmerie et de l'armée sont déployées sur les lieux. Un hélicoptère survole la ville.

L'ambassade et les autorités burkinabè appellent les habitants à rester chez eux, et surtout à s'éloigner des zones de tirs pour laisser les forces de l'ordre travailler. Pour toute information la police rappelle les numéros verts suivant : le 16, le 17 et le 1010

12h Sur son compte Facebook, la police burkinabè indique qu'une « attaque armée est en cours ». Selon les premières informations disponibles, les zones concernées sont les alentours de la primature et les alentours du rond point des Nations unies. « Les unités spécialisées des forces de défense et de sécurité sont en action ».

L'ambassade française publie une message sur sa page Facebook, parlant d'une « attaque en cours à l'ambassade de France et à l'institut français ».

11h30 : Des informations font état de tirs entendus dans le centre de la capitale depuis 10h, heure locale, dans le quartier de l'ambassade de France et de la primature.

Des témoins disent avoir vu cinq hommes armés sortir d'un véhicule et ouvrir le feu sur des passants, avant de se diriger vers l'ambassade de France. Ils auraient crié « Allah Akbar » en descendant de la voiture.

D'autres témoignages ont fait état d'une explosion près de l'état-major des armées burkinabè. On parle aussi d'un véhicule en feu sur la chaussée.

Plus d'informations à venir,