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Même si ce texte et les expériences partagées ne concernent pas directemtnt l'Afrique, nous avons pensé qu'il était peut être intéressant de mettre nos correspondants en contact avec cette proposition du magazine "Le Pèlerin" :

Newsletter spéciale Chemins - Pèlerin

 
 
Journaliste à la une

L'Edito de...
Catherine Lalanne

 

Chers amis marcheurs et quêteurs de sens,

Depuis notre première newsletter parue en mars, Pèlerin a eu la joie de vous rencontrer sur plusieurs événements, riches de sens.

Les 2, 3 et 4 mars, notre journaliste, Gaële de la Brosse a retrouvé certains d’entre vous, dans l’écrin préservé de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé, pour un week-end de "relecture" du Chemin. Comment faire fructifier les trésors humains et spirituels glanés en chemin ? L’échange et le partage de vos expériences ont été riches et passionnants.

Le 18 mars au Salon Destinations Nature, à Paris, vous avez été nombreux à participer à notre conférence avec Jean-Louis Etienne, premier homme à atteindre le Pôle Nord à pied. Avec cet arpenteur des glaces qui bat aujourd’hui le pavé parisien, randonne dans la Montagne noire, vous avez conforté votre conviction que marcher était aussi naturel que respirer, qu’il n’y avait pas d’âge pour se mettre en route. Á condition de prendre soin de ses pieds !

Samedi 7 avril, au Forum des Pèlerins de la Terre, à Paris, vous avez découvert Emmanuel Hussenet, un autre arpenteur des pôles, qui lui a parcouru l’Arctique... en kayak. Emmanuel a narré son périple au chevet de la banquise dans un très beau livre, Robinson des glaces, paru aux éditions Les Arènes. Son récit initiatique a conquis le jury de lecteurs de Pèlerin qui l’a primé. Que faire pour sauver la calotte glaciaire ? Moins chauffer nos maisons, éteindre la lumière, prendre le train plutôt que l’avion... L’ambassadeur des glaces a sauvé notre capital d’espérance en nous assurant que nous pouvions agir.


Partager avec vous nos rencontres et l’appel du chemin, vous donner les clefs pour vous mettre en route, voilà notre projet ! Continuez à nous lire !

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Sœur Marie Stella

L'AGENDA

 

L'Agenda des chemins

 

Marches, expositions, festivals, concerts, conférences, rencontres : durant toute l'année, de nombreux événements sont organisés autour des chemins de pèlerinage : chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et tous les parcours qui mêlent patrimoine, nature et spiritualité.


L'agenda des trois mois à venir, pour ne rien manquer de ce qui se passe près de chez vous !
 

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Carte interactive

 
Embarquez avec Thomas Pesquet

LE TÉMOIN DU MOIS

 

Jeune chef d'entreprise, elle a tout plaqué pour partir marcher

 

Á 35 ans, Emmanuelle Tandonnet était une chef d'entreprise qui avait " réussi ". Après un burn-out, elle a décidé de tout plaquer pour se lancer dans un long périple, à pied, à travers la France, à la recherche de l'essentiel.

Trois ans plus tard, elle poursuit son chemin et a décidé d'y associer ses deux enfants.

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Rencontre

 
 
 

L'INITIATIVE DU MOIS

 

Tous vers Compostelle, pèlerins en joëlette ou à pied !

 

Depuis 20 ans, l'association Compostelle 2000 organise chaque été un parcours sur l'un des chemins de Saint-Jacques pour des personnes à mobilité réduite. Partis du Mont-Saint-Michel en juillet dernier, ils seront une quarantaine à relier cet été Clisson à Royan.


Il reste encore quelques places !

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Par ici !

ET AUSSI

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Le Pèlerin de la semaine

Dans Pèlerin ...

Emmanuel Hussenet, lauréat
du Prix "En Chemin"

Son livre de témoignage, Robinson des Glaces, a conquis notre jury de lecteurs.

 
Le Pèlerin de la semaine

Tout sur...

Les chemins
du Mont-Saint-Michel

Histoire, itinéraires, étapes, patrimoine... Tout ce qu'il faut savoir pour partir d'un bon pied.

 

Le conseil pratique

Choisir ses chaussures

Elles vous accompagneront durant tout le voyage ! Nos conseils pour randonner le pied léger.

 

La balade spi

La Vallée des saints

La Vallée des saints, à Carnoët (Côtes-d'Armor), est devenue l'un des phares touristiques de la Bretagne. Balade sur ce site surnommé "l'île de Pâques bretonne".

 
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La bibliothèque
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Guides pratiques, itinéraires spirituels, récits, documents… Découvrez notre sélection d'ouvrages qui viennent de paraître.

 
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Ci après le lien vers le dernier bulletin du diocèse de Nouakchott en Mauritanie

(lire la suite)

« Gaudete et exsultate » :

l’appel à la sainteté dans le monde actuel (texte complet)


Troisième exhortation apostolique du pape François

« Gaudete et exsultate »: l’appel à la sainteté dans le monde actuel (texte complet)



Etre saint aujourd’hui, c’est possible, et la sainteté est « pour toi aussi », quel que soit ton état de vie, répète le pape François dans son exhortation apostolique «Gaudete et exsultate» (« Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse ») publiée ce 9 avril 2018.

Dans le quatrième chapitre de ce document, troisième exhortation apostolique de son pontificat, le pape recommande particulièrement cinq attitudes qui sont « d’une importance particulière, vu certains risques et certaines limites de la culture d’aujourd’hui ».

Une forme subtile de violence

Ainsi, pour contrer « l’anxiété nerveuse et violente qui nous disperse et nous affaiblit », le pape prône l’endurance, la patience et la douceur afin « de supporter les contrariétés, les vicissitudes de la vie, et aussi les agressions de la part des autres, leurs infidélités et leurs défauts ».

Il s’agit de montrer « patience et constance dans le bien », de « lutter et être attentifs face à nos propres penchants agressifs et égocentriques ». Et le pape de mettre en garde, y compris contre la « violence verbale » sur les réseaux sociaux : « Il n’est pas bon pour nous de regarder de haut, d’adopter la posture de juges impitoyables, d’estimer les autres indignes et de prétendre donner des leçons constamment. C’est là une forme subtile de violence. »

Au contraire, « le saint ne consacre pas ses énergies à déplorer les erreurs d’autrui ; il est capable de faire silence devant les défauts de ses frères et il évite la violence verbale qui dévaste et maltraite, parce qu’il ne se juge pas digne d’être dur envers les autres, mais il les estime supérieurs à lui-même ».

Cette attitude humble, explique encore le pape « ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations » : « Sans elles, il n’y a ni humilité ni sainteté. » L’humiliation, ajoute-t-il, n’est pas « marcher la tête basse », ni « parler peu » ou « fuir la société ». Elle se vit au quotidien, à l’exemple de ceux qui « évitent de parler bien d’eux-mêmes et préfèrent louer les autres au lieu de se glorifier, choisissent les tâches les moins gratifiantes, et même préfèrent parfois supporter quelque chose d’injuste pour l’offrir au Seigneur ».

Le saint, le réalisme et le sens de l’humour

Face à « la négativité et la tristesse » du monde actuel, le pape insiste sur la joie et le sens de l’humour : « Le saint est capable de vivre joyeux et avec le sens de l’humour. Sans perdre le réalisme, il éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d’espérance. »

« Je ne parle pas de la joie consumériste et individualiste si répandue dans certaines expériences culturelles d’aujourd’hui, précise-t-il. Car le consumérisme ne fait que surcharger le cœur ; il peut offrir des plaisirs occasionnels et éphémères, mais pas la joie. Je me réfère plutôt à cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car ‘il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir’ ».

« Il y a des moments difficiles, des temps de croix, souligne le pape, mais rien ne peut détruire la joie surnaturelle qui … naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout. C’est une assurance intérieure, une sérénité remplie d’espérance qui donne une satisfaction spirituelle incompréhensible selon les critères du monde. »

Dieu n’a pas peur ! Il n’a pas peur !

La troisième attitude, remède à « l’acédie commode, consumériste et égoïste », est l’audace : « la sainteté est … audace, elle est une incitation à l’évangélisation qui laisse une marque dans ce monde ».

« Nous avons en nous, note le pape François, la tentation latente de fuir vers un endroit sûr qui peut avoir beaucoup de noms : individualisme, spiritualisme, repli dans de petits cercles, dépendance, routine, répétition de schémas préfixés, dogmatisme, nostalgie, pessimisme, refuge dans les normes. Peut-être refusons-nous de sortir d’un territoire qui nous était connu et commode. » C’est « l’accoutumance » qui démobilise face au mal, estime-t-il.

Mais « Dieu n’a pas peur ! Il n’a pas peur ! Il va toujours au-delà de nos schémas et ne craint pas les périphéries. » Il « nous pousse à partir sans relâche et à nous déplacer pour aller au-delà de ce qui est connu, vers les périphéries et les frontières ».

Le pape encourage : « Laissons le Seigneur venir nous réveiller, nous secouer dans notre sommeil, nous libérer de l’inertie… Les saints surprennent, dérangent, parce que leurs vies nous invitent à sortir de la médiocrité tranquille et anesthésiante. »

Préserver les petits détails de l’amour

Autre tentation actuelle : l’individualisme, auquel le pape répond par la vie en « communauté ». « Il est très difficile, prévient-il, de lutter contre notre propre concupiscence ainsi que contre les embûches et les tentations du démon et du monde égoïste, si nous sommes trop isolés. Le bombardement qui nous séduit est tel que, si nous sommes trop seuls, nous perdons facilement le sens de la réalité, la clairvoyance intérieure, et nous succombons. »

En ce sens, « la sanctification est un cheminement communautaire, à faire deux à deux ». Un chemin « soit en famille, en paroisse, en communauté religieuse ou en quelque autre communauté », qui est fait « de beaucoup de petits détails quotidiens », souligne le pape.

Et la communauté « préserve les petits détails de l’amour » : « les membres se protègent les uns les autres et créent un lieu ouvert et d’évangélisation ».

Je ne crois pas dans la sainteté sans prière

Enfin, dans un monde où règne « de nombreuses formes de fausse spiritualité sans rencontre avec Dieu », le pape invite à la « prière constante » : « La sainteté est faite d’une ouverture habituelle à la transcendance, qui s’exprime dans la prière et dans l’adoration. »

« Le saint est une personne dotée d’un esprit de prière, qui a besoin de communiquer avec Dieu, poursuit-il. C’est quelqu’un qui ne supporte pas d’être asphyxié dans l’immanence close de ce monde, et au milieu de ses efforts et de ses engagements, il soupire vers Dieu, il sort de lui-même dans la louange et élargit ses limites dans la contemplation du Seigneur. »

« Je ne crois pas dans la sainteté sans prière, insiste le pape, bien qu’il ne s’agisse pas nécessairement de longs moments ou de sentiments intenses. » Le chrétien a besoin de « quelques moments uniquement pour Dieu, dans la solitude avec lui ».


(texte complet)

Agence Zenit


GAUDATE ET EXSULTATE:


The Call for Holiness Is a Constant Battle, But We Can Count on Powerful Weapons God Gave Us


Pope’s 3rd Apostolic Exhortation on Holiness, Gives Practical Advice on How Not to Settle for Failure or Mediocrity

 

 

Full text


Jesus wants our happiness and wants us to be saints. He does not want us to settle for a bland and mediocre existence.

Gaudate et Exsultate: On the Call for Holiness in our Modern World was published today, marking Pope Francis’ 3rd Apostolic Exhortation after Evangelii Gaudium and Amoris Laetitia.

The five-chapter, 98-page document can be considered somewhat of a practical handbook on how to help us achieve holiness in the circumstances of our ordinary lives. The chapters include: 1) The Call to Holiness 2) Two Subtle Enemies of Holiness 3) In the Light of the Master 4) Signs of Holiness in Today’s World 5) Spiritual Combat, Vigilance and Discernment.

Reflecting on saints, the Pope speaks specifically of the saints ‘next door:’ “Nor need we think of those already beatified and canonized,” but, he stressed, “I like to contemplate the holiness present in the patience of God’s people: In their daily perseverance, I see the holiness of the Church militant. A holiness found in our next-door neighbors, the middle class of holiness.”

The document which stresses the need for discernment acknowledges that the Christian life is a battle. It notes that the devil tries to “poison with the venom of hatred, desolation and vice.”

Our call to holiness, it also asserts, is a constant battle. If we do not realize this, it warns, we “will be prey to failure or mediocrity.” Yet, it suggests, we can count on “the powerful weapons” God has given us, including prayer, meditation, Mass, Confession, Eucharistic adoration, charitable acts and community outreach.

While recalling some of the saints’ great examples, including St Francis of Assisi, St John Paul II, and Edith Stein, the Pope provides advice on how we can be good Christians.

The answer is clear, he says: “We have to do, each in our own way, what Jesus told us in the Sermon on the Mount.”

The life of a Christian, the text also stresses, is a constant battle, noting we need strength and courage to reject the devil’s temptations–those “dangers and limitations that distract and debilitate”– and to proclaim the Gospel. Pope Francis also warns against that which impedes our call to holiness, such as hedonism and consumerism, noting they “can prove our downfall.”

Pope Francis concludes the work, stating: “It is my hope that these pages will prove helpful by enabling the whole Church to devote herself anew to promoting the desire for holiness.”

***
Full text

En 2018, Cannes défend des films africains
et des cinéastes dissidents

 
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Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes 2018. REUTERS/Benoit Tessier

Sans véritable surprise, la liste de la sélection officielle annoncée ce jeudi 12 avril se montre polyglotte, transgénérationnelle, diversifiée et même engagée, avec l’invitation du cinéaste dissident iranien Jafar Panahi et du cinéaste russe Kirill Serebrennikov, actuellement assigné à résidence à Moscou. Le programme du Festival de Cannes 2018 dégage aussi une réelle volonté d’inscrire le continent africain pleinement sur la carte mondiale du cinéma, avec la présence de l’Égyptien A.B. Shawky en compétition et trois autres réalisateurs africains au sein de la prestigieuse section parallèle « Un certain regard » : le Sud-Africain Étienne Kallos, la Franco-Marocaine Meryem Benm’Barek et la Kenyane Wanuri Kahiu.

Rien de moins qu’une plongée dans une colonie de lépreux propose le jeune réalisateur égyptien Abu Bakr Shawky. Une audace humaine et cinématographique récompensée par une entrée en fanfare dans la compétition officielle du plus grand rendez-vous du cinéma au monde. Lors de la présentation du programme, Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, a affirmé de vouloir « donner une chance aux jeunes cinéastes ». Yomeddine oscille entre le drame et la comédie et raconte l’histoire d’un Copte lépreux et son apprenti orphelin quittant pour la première fois leur colonie pour traverser l’Égypte en quête de leurs familles.

La Kényane Wanuri Kahiu s’est fait un nom comme réalisatrice de films de science-fiction et de femme engagée dans la Fondation Safe au Kenya, au service de victimes du Sida et de l’excision. A 37 ans, elle fait partie de la sélection officielle de Cannes. Rafiki est une sorte de Roméo et Juliette transposé en Afrique, avec un couple de filles amoureuses, dont les pères s’affrontent dans l’arène politique.

Avec son premier long métrage Die Stropers (Les Moissonneurs), le Sud-Africain Etienne Kallos est programmé également dans « Un certain regard ». Fils de parents grecs, il a fait ses études de cinéma à la New York University (USA). En 2009, il a décroché avec Eersgeborene (Firstborn) le prix du Meilleur court-métrage au Festival de Venise. Tourné en afrikaans, Die Stropers raconte la fin de l’innocence de l’adolescent Jano. La vie tranquille sur la ferme est terminée quand ses parents chrétiens-fondamentalistes d'apprêtent à accueillir un orphelin mystérieux et manipulateur.

Quant à Meryem Benm’Barek, la Franco-Marocaine raconte dans son premier long-métrage l’histoire de Sofia. Cette jeune mère célibataire cherche désespérément le père de son enfant pour ne pas se retrouver au ban de la société… Née à Rabat, Benm’Barek vit à Paris et a suivi ses études à l’Institut national supérieur des arts du spectacle à Bruxelles. Sensible à la situation des femmes, elle a attiré l’attention du Festival de Cannes avec son court-métrage Jennah, présélectionné en 2015 à l’Oscar du Meilleur court-métrage. Dans la même année, elle a décroché avec son film le Grand prix au festival de Rhode Island aux États-Unis. Elle adore John Cassavetes, mais admire aussi la sensibilité d’un Asghar Farhadi qui fera cette année l’ouverture du Festival de Cannes avec Todos lo saben (Everybody Knows/Tout le monde sait), un thriller et son premier film en espagnol.

« Sofia » de la Franco-Marocaine Meryem Benm’Barek est l’un des quatre films africains programmés
dans la Sélection officielle du Festival de Cannes 2018.
Curiosa Films

« Die Stropers » (Les Mooissonneurs), du Sud-Africain Etienne Kallos, est l’un des quatre films africains
programmés dans la Sélection officielle du Festival de Cannes 2018.
Pyramide Films

« Yomeddine », un film du réalisateur égyptien Abu Bakr Shawky.
Film Clinic Indie Distribution

« Rafiki » de la Kenyane Wanuri Kahiu est l’un des quatre films africains programmés
dans la Sélection officielle du Festival de Cannes 2018.
Big World Cinema


Jafar Panahi et Kirill Serebrennikov, un combat par le cinéma

Autre cinéaste iranien retenu dans la compétition officielle : Jafar Panahi. Ainsi, le Festival de Cannes renoue avec son engagement pris pour ce cinéaste hors norme depuis 2010, lors de sa condamnation à six ans de prison et l’interdiction de quitter l’Iran. Pour permettre au cinéaste dissident de présenter lui-même Three Faces, un « road movie dans l’Iran aujourd’hui » sur la Croisette, les organisateurs du Festival de Cannes vont envoyer « une lettre de notre part et des autorités françaises pour autoriser Jafar Panahi à quitter le territoire, à présenter son travail et pouvoir rentrer dans son pays », a précisé Thierry Frémaux lors de la conférence de presse. Pour éviter des malentendus, Pierre Lescure, président du Festival, a déclaré : « Il ne faut pas être provocateur. On souhaite que notre ami soit là. Ce qui n'est pas gagné... » Autre cas politique soulevé et invité à Cannes, le metteur en scène et réalisateur russe Kirill Serebrennikov, en lice pour la Palme d’or avec Zimna Wojna et actuellement assigné à résidence à Moscou. Accusé de détournement de subventions publiques, le trublion de la scène russe et directeur artistique du Centre Gogol risque une peine jusqu'à dix ans de prison.

Décidément, 50 ans après Mai-68, le Festival de Cannes ne se contente pas d’inviter et de regarder tranquillement Le Livre d’image de Jean-Luc Godard en compétition, mais ambitionne de rester le lieu du combat cinématographique.

Le délégué général Thierry Frémaux sur les films africains au Festival de Cannes 2018. 12/04/2018 - par Sophie Torlotin Écouter

► Lire aussi : Festival de Cannes 2018: le début de la fin? rfi, 12/4/2018
► Lire aussi : Festival de Cannes 2018: tous les films de la sélection officielle, rfi, 12/4/2018
Le Festival de Cannes 2018 aura lieu du 8 au 19 mai.

Côte d’Ivoire: Jeannot Ahoussou-Kouadio
élu premier président du nouveau Sénat

Le nouveau président du Sénat Jeannot Ahoussou-Kouadio (c) à l'annonce de son élection pendant la session inaugurale du Sénat, le 5 avril 2018 à Yamoussoukro.
© SIA KAMBOU / AFP

En Côte d'Ivoire, le tout nouveau Sénat a tenu ce jeudi matin 5 avril sa séance inaugurale à Yamoussoukro et désigné son premier président. Il s’agit du ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio.

65 voix pour, un bulletin nul, l’élection de l’ex-Premier ministre, actuel ministre chargé du dialogue politique n’a pas fait un pli à Yamoussoukro ce jeudi matin.

Il faut dire que seul en lice, Jeannot Ahoussou-Kouadio ne souffrait l’ombre d’aucune concurrence. A 67 ans, cet avocat de formation, cadre du PDCI d’Henri Konan Bédié a été élu sénateur le 24 mars dernier sous la bannière Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), celle du parti unifié de la majorité présidentielle dans la circonscription du Belier.

Jeannot Haousou-Kouadio présidera donc la chambre haute du Parlement dont il se plait à dire qu’elle représentera les intérêts des collectivités territoriales. « Le Sénat va contribuer à prendre en compte les problèmes des population à la base. Et le Sénat va être à l’écoute, va contribuer à prendre des bonnes lois », a-t-il également ajouté.

Seulement huit sénatrices

Si le président Jeannot Ahoussou-Kouadio espère beaucoup de sa nouvelle institution, il va sans doute falloir lui donner un peu plus d’équité en matière de genre car pour un Parlement qui se veut moderne, compter seulement huit sénatrices sur 66 élus, ce n'est pas des plus reluisants. « Nous espérons que pour les locales qui sont les mairies et les régionales, il y aura au moins 30 % de femmes, ce qui est le minimum que demande l’international », explique Sarah Fadiga Sako, elle-même sénatrice.

A ses côtés, Chantal Fanny, élue du Folon, région du nord-ouest du pays, partage le point de vue de sa consœur du Bafing : « Nous espérons qu’on aura au moins deux ou trois vice-présidentes, ne serait-ce qu’au moins deux vice-présidentes. On espère ça. Et nous estimons que le président élu fera de sorte que ce soit bien équilibré et que nous puissions vraiment nous exprimer dans ce Sénat. »

A présent, on attend la nomination du dernier tiers du Sénat qui est à la discrétion du président Alassane Ouattara, très discret sur cette échéance.

Le prochain rendez-vous des sénateurs est le 12 avril prochain pour la première séance plénière sans doute en présence du président ivoirien.