Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Bruxelles veut renforcer les moyens de lutte contre la pédocriminalité sur Internet 

Analyse 

La Commission européenne a proposé mercredi 11 mai une stratégie contre l’exploitation sexuelle des mineurs sur les plateformes et messageries en ligne. Elles devront détecter, bannir et signaler les cas d’exploitation sexuelle, et un centre européen spécialisé sera créé pour les combattre.

  • Jean-Baptiste François, 
Bruxelles veut renforcer les moyens de lutte contre la pédocriminalité sur Internet
 
La Commission européenne veut renforcer les moyens de lutte contre la pédocriminalité sur internet (photo d’illustration).PAOLESE - STOCK.ADOBE.COM
 

Bruxelles a présenté mercredi un projet de règlement imposant des obligations aux plateformes et messageries en ligne pour détecter, signaler et retirer les images pédopornographiques, s’inquiétant de l’explosion de ces contenus illégaux. Le fléau prend de l’ampleur, et ceux qui prospèrent dessus se moquent bien des frontières nationales. Selon des chiffres de la Commission européenne, les signalements d’abus sexuels commis contre des enfants en ligne dans l’UE ont augmenté – passant de 23 000 en 2010 à plus de 725 000 en 2019.

Dans la toile des pédocriminels

Et le phénomène s’est accru par la suite, alerte Catherine De Bolle, directrice exécutive d’Europol : « La crise du Covid-19 a entraîné une augmentation de la diffusion en ligne de contenus pédopornographiques, qui était déjà à des niveaux élevés avant la pandémie. » Les signalements ont bondi de 64 % entre 2020 et 2021, pour arriver à 85 millions de vidéos et de photos à caractère sexuel mettant en scène des mineurs, confirme l’observatoire britannique Internet Watch Foundation (IWF).

→ ANALYSE. La lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants, une priorité pour l’Europe

L’exécutif européen voudrait reprendre la main, partant du principe que la plupart des réseaux criminels s’en prenant aux mineurs sont transnationaux. « Notre société échoue aujourd’hui à protéger les enfants », s’est indignée la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson. Elle annonce « des dispositions législatives visant à imposer aux plateformes en ligne de détecter et de rendre compte de ce contenu illicite », ainsi que « la création d’un nouveau centre européen pour prévenir et combattre les abus sexuels commis contre des enfants ».

Devoir de vigilance

Jusqu’à présent, les entreprises du Web (réseaux sociaux, messageries, fournisseurs) signalaient les contenus pédopornographiques sur la base du volontariat. Une fois la disposition adoptée par le Parlement et le Conseil européens, elles seront tenues d’évaluer les risques d’usage criminel de leurs outils de communication et de mener des actions préventives. La Commission entend notamment lancer une campagne de sensibilisation qui implique les ONG de protection de l’enfance et les partenaires de la société civile – avec un slogan : « Le danger est réel. »

→ ENTRETIEN. Comment bloquer l’accès des mineurs à Omegle, site dans le viseur des autorités ?

Cette responsabilisation des plateformes prend place dans le cadre plus large du règlement de l’UE sur les services numériques (« Digital Services Act », DSA) qui exige un contrôle, sans quoi jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires pourrait être engagé. Une autorité indépendante sera chargée de surveiller les entreprises du Net. En cas de défaut face à leurs nouvelles obligations, cette dernière pourra saisir un tribunal.

Les agressions sexuelles sur mineurs sont diverses. Il peut tout autant s’agir de sollicitations à des fins sexuelles, de diffusion d’abus sexuels sur des mineurs, ou encore de vengeance pornographique et de chantage sexuel, qui touchent nombre d’adolescents.

Europol à la manœuvre

La Commission inscrit les nouvelles mesures dans une stratégie 2020-2025. Pour appuyer les enquêtes menées dans chaque pays, l’agence européenne de police criminelle Europol a défini la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants comme l’une de ses « priorités en matière de criminalité ».

Il y a un an, sous la coordination d’Europol, la police allemande avait démantelé l’un des plus grands réseaux mondiaux de pédopornographie sur le darknet (réseau clandestin). Quatre suspects ont été arrêtés, dont ceux qui sont soupçonnés d’être les animateurs de l’organisation criminelle, qui se passait déjà des acteurs traditionnels du Web.

COP15 à Abidjan: changer les pratiques agricoles pour réduire la désertification

 

La COP15 sur la désertification et la dégradation des terres se poursuit à Abidjan. Alors que les terres dégradées sont de plus en plus étendues et que la population de la planète ne cesse de croître, comment changer les pratiques pour faire face aux conséquences du changement climatique, comme la raréfaction de l’eau et les baisses de rendements agricoles ? Certains représentants du monde paysan sont venus donner de la voix pour rappeler l’urgence aux grands de ce monde.

Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto

Mauricette Bly est à la tête d’une coopérative d’une centaine de femmes à Bangolo, dans le Guémon, région arborée de l’ouest de la Côte d’Ivoire. Une coopérative qui exploite pas moins de 500 hectares de terres ou elle fait pousser surtout des produits vivriers destinés donc à l’alimentation. Problème : ces dernières années, les rendements ont chuté du fait de la sécheresse.

« Depuis 2015, on a vu nos produits sécher par manque d'eau. Nous, les solutions dont nous avons besoin aujourd'hui, ce sont des systèmes d'irrigation, ce sont des productions en hors-sol et faire des forages. Parce qu'on a des cours d'eau dans nos zones de production qui peuvent nous aider à vraiment protéger la sécurité alimentaire. C'est une inquiétude pour moi. » 

Mauricette Bly a fait le voyage d’Abidjan pour assister à la COP15 jusqu’à la fin, pour comprendre celui est prévu pour ces agricultrices. Des femmes qui ont des solutions à proposer mais qui attendent d’être appuyées financièrement.

« Parce les systèmes dont je vous parle sont chers. Le système d'irrigation est cher, le système [de culture] de hors sol aussi parce qu'il faut trouver le matériel adéquat pour le mettre en place. Ce sont des montants élevés : le système d'irrigation pour 1 ha coûte déjà 14 millions [de francs CFA]. Quand on multiplie par 500 ha... »

Une banque s’est manifestée pour appuyer les productrices de manioc de la coopérative dont la présidente entend aussi faire entendre la voix des exploitantes agricoles ivoiriennes.

► À lire aussi : COP15: «319 millions d'hectares sont menacés de désertification en Afrique»

► À écouter : C'est pas du vent : Quels enjeux pour la COP 15 désertification?

■ Une agriculture saine, un enjeu de santé publique

Protéger l'eau qui se raréfie et protéger les sols des pollutions humaines, c'est aussi un enjeu de santé publique explique Jean-Marie Vianny Yaméogo, directeur de l'Organisation mondiale de la santé en Côte d'Ivoire.

La désertification et la sécheresse, qu'est-ce que ça donne ? Un manque d'eau potable. Et s'il n'y a pas d'eau potable, il y a toutes les maladies émergentes liées à l'eau qui vont éclore. Donc il faut trouver travailler à ne pas détruire cette denrée unique et irremplaçable. [...] Il faut contrôler l'usage des pesticides [...] parce qu'ils se retrouvent dans les légumes et dans les fruits.

Jean-Marie Vianny Yaméogo

Le Togo subit sa première attaque jihadiste meurtrière

Un détachement militaire situé non loin de la frontière burkinabè a été pris pour cible dans la nuit du 10 au 11 mai. Huit soldats ont été tués, selon le gouvernement.

Mis à jour le 11 mai 2022 à 16:34
 
 

 togo1

 

 

Des soldats togolais en patrouille dans le village de Namoundjoga, au nord du pays, le 17 février 2020. © PIUS UTOMI EKPEI/AFP.

 

Sans doute n’était-ce qu’une question de temps, tant les pays de la sous-région sont, un à un, pris pour cible par les groupes terroristes qui sévissent dans celle-ci. Dans la nuit du 10 au 11 mai, aux environs de 3 h du matin, un poste militaire situé dans la localité de Kpékpakandi, non loin de la frontière avec le Burkina Faso, a été attaqué. Pour la première fois, des victimes sont à déplorer dans les rangs de l’armée.

Selon nos informations, les assaillants lourdement armés sont arrivés par dizaines, juchés sur des motos, et ont ouvert le feu sur les militaires togolais. S’est ensuivi un échange de tirs mais, l’effet de surprise jouant en leur faveur, ils sont parvenus à prendre le contrôle du poste. Des images montrant la violence des combats circulent déjà sur les réseaux sociaux, à l’instar de celles où l’on voit un pick-up incendié et un soldat blessé pris en chasse.

Attaque complexe et coordonnée

Dans un communiqué publié ce 11 mai dans l’après-midi, les autorités togolaises ont dénoncé une « attaque lâche et barbare », dans laquelle huit soldats ont été tués et treize autres blessés. Elles ont appelé « la population des localités concernées à une vigilance accrue et à ne pas céder à la panique », tout en les invitant « à collaborer étroitement avec les forces de défense et de sécurité ».

L’assaut n’a pas été revendiqué mais ressemble fort à ceux perpétrés par des groupes jihadistes dans le nord de la Côte d’Ivoire ou du Bénin. Sous le couvert de l’anonymat, l’une de nos sources au sein du pouvoir décrit une attaque « complexe et coordonnée ». Elle en veut pour preuve l’embuscade dans laquelle sont tombés les renforts de l’armée, après avoir été victimes d’un engin explosif improvisé sur la route.

 

 togo2

 

attaque Togo frontière Burkinanuit du 10 au 11 mai 2022© DR attaque Togo frontière Burkina nuit du 10 au 11 mai 2022 © DR

 

En novembre, une position de l’armée avait été attaquée dans cette même région, mais les assaillants avaient pu être repoussés sans que des dégâts matériels ou humains ne soient à déplorer.
Le poste militaire attaqué ce 11 mai fait partie du dispositif de l’opération Koundjouaré, censée sécuriser les frontières et prévenir une éventuelle infiltration jihadiste.

COP15: «319 millions d'hectares sont menacés de désertification en Afrique»

 
 

....RFI : L’un des principaux enjeux de cette COP 15, c’est la lutte contre la désertification et je crois que l’état des lieux est assez alarmant aujourd’hui ?

Jean-Luc Assi : Oui, bien sûr.  Alarmant, oui et c’est toute l’Afrique. Vous savez très bien que l’Afrique, dont les populations sont encore beaucoup rurales, est particulièrement exposée à ce phénomène. Il y a 319 millions d’hectares en Afrique qui sont menacés de désertification.

Ce qui pourrait représenter la moitié des terres exploitables, c’est ça ?

Oui. La désertification, c’est véritablement la dégradation progressive des sols. Il y a une forte utilisation de l’engrais synthétique, et l’engrais synthétique effectivement a permis de détruire la qualité du sol. Et la tendance, c’est de passer vraiment à l’engrais vert, c’est-à-dire tout ce qui est engrais agricole.

Les engrais verts, ce sont des engrais naturels ?

Naturels, c’est cela.

Et en Côte d’Ivoire par exemple, est-ce que vous avez une estimation du pourcentage des terres qui sont dégradées ?

On tourne autour de 40 %. La Côte d’Ivoire a perdu son couvert forestier. Il est donc important de reconstituer cette forêt.

Est-ce que cela a été le prix à payer pour que la Côte d’Ivoire devienne le premier producteur mondial de cacao ?

En ce qui concerne le cacao ivoirien, il a été récemment démontré que le développement de l’économie du cacao a entraîné effectivement une déforestation. Ça, on peut le dire, à peu près 60% des superficies forestières. Donc, pour restaurer ces terres ivoiriennes, il faut mettre en place un vaste programme de reconstitution du couvert forestier. Donc il y a un vaste programme jusqu’à 2030.

Mais est-ce que les producteurs de cacao ne vont pas s’opposer à ce plan de reforestation ?

Ce plan de reforestation est accompagné de nouvelles techniques pour faire l’agriculture, parce qu’aujourd’hui, on parlera plutôt d’agriculture intensive au lieu d’agriculture extensive. Donc, les agriculteurs auront toutes les techniques appropriées pour faire de l’agriculture intensive et durable. Et au fur et à mesure qu’on reconstitue le couvert forestier, il est évident que les terres vont commencer à retrouver leur niveau de fertilité. Et si les terres retrouvent ce niveau, c’est sûr que, sur une petite surface, une petite superficie, vous pouvez produire plus qu’une grande superficie où les terres ont perdu leur fertilité comme aujourd’hui. Il y a plusieurs techniques, la technique de brûlage par exemple. Nos agriculteurs font du brûlage et le brûlage détruit aussi les sols. Donc, il y a d’autres techniques qui vont permettre de faire des composts qui vont enrichir les sols. Toutes ces techniques vont être contenues dans ce qu’on appelle « l’initiative d’Abidjan », qui va être mise en application jusqu’à 2030.

Mais tout cela coûte cher. Est-ce que vous avez chiffré le coût ?

Tout cela a été évalué à peu près à un milliard et demi de dollars.

Pour la seule Côte d’Ivoire…

Oui, bien sûr.

Comme la Côte d’Ivoire accueille cette semaine la COP 15, c’est une personnalité ivoirienne qui présidera la COP ces deux prochaines années. Qui sera cette personnalité ?

Je crois qu’il faut attendre le 11 mai, puisque c’est le 11 qu’il y aura l’élection. Donc, c’est à partir du 11 qu’on saura qui va présider cette COP pendant ces deux ans à venir.

Mais ce sera bien un Ivoirien…

Bien sûr. L’Inde va passer le flambeau à la Côte d’Ivoire.

Parmi les favoris, on cite l’ancien ministre des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi. Est-ce que vous confirmez ?

Je n’ai aucune information là-dessus.

Alain-Richard Donwahi a dirigé le ministère des Eaux et forêts pendant cinq ans. Or ce ministère, comme l’a révélé Jeune Afrique, est impliqué dans le scandale d’un trafic de bois présumé. Et monsieur Donwahi n’a pas été reconduit au gouvernement lors du dernier remaniement. Est-ce que, malgré tous ces handicaps, il pourrait être nommé à la présidence de la COP 15 ?

Cela, c’est vous qui le dites. Je n‘ai pas d’information là-dessus. C’est seul le président de la République qui sait à qui confier la présidence de la COP.

Mais comme depuis plusieurs mois, le ministère des Eaux et forêts fait l’objet d’un audit pour ce trafic de bois présumé, est-ce que cela ne complique pas la candidature d’Alain-Richard Donwahi tout de même ?

Certainement que ce sont des rumeurs que vous avez entendues. Mais laissez les choses se faire jusqu’au 11 mai et on verra bien.

COP15: 196 États attendus à Abidjan pour lutter contre la désertification

 

L'objectif de la COP15, qui s'ouvre ce lundi 9 mai dans la capitale ivoirienne, est de trouver des moyens de lutter contre l’avancée du désert, la déforestation, l’appauvrissement des terres arables ou les pollutions des sols. La conférence démarre avec un sommet de chefs d'État directement en prise avec le phénomène.

Moins connue que sa « grande sœur » sur le climat, cette 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), aborde des questions tout aussi cruciales. Elle se tient à l'heure où, selon l'ONU, 41% des terres sont dégradées dans le monde. Et le rythme s'accentue : chaque année, 12 millions d’hectares de terres sont perdus, soit une superficie équivalente à celle du Bénin ou de la Belgique.

Neuf chefs d'État africains, dont le président nigérien Mohamed Bazoum, son homologue congolais Félix Tshisekedi ou encore le Togolais Faure Gnassingbé sont attendus à Abidjan autour du président ivoirien Alassane Ouattara. Le président français Emmanuel Macron ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront aux débats en vidéoconférence.

« Appel à l'action »

Pendant dix jours, les négociateurs de 196 États vont tenter de s'accorder autour d'objectifs communs pour lutter contre la dégradation des sols dans les dix prochaines années. Le thème de cet événement – « Terres. Vie. Patrimoine : d'un monde précaire vers un avenir prospère » – est « un appel à l'action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures », souligne le CNULCD dans un communiqué

► À écouter aussi : C'est pas du vent - Quels enjeux pour la COP 15 désertification?

Une des questions majeures qui doit être abordée concerne les sécheresses, explique Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD. « Elles deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus meurtrières et il est attendu de la COP de prendre des décisions fortes à propos de la sécheresse pour réduire les risques que cela représente pour l’humanité. »

Mais ces sécheresses ne sont pas les seules responsables de la dégradation des sols, souligne notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto. Les pollutions en tout genre liées aux activités humaines détruisent aussi des terres arables. L’agriculture moderne joue aussi un rôle majeur. Elle est notamment responsable de 80% de la déforestation. L’Afrique perd ainsi 4 millions d’hectares de forêts par an. Pourtant, ce sont 6 millions d’hectares de terres supplémentaires qui devront être mis en production chaque année d'ici à 2030 pour répondre aux besoins alimentaires de la planète face à l'augmentation de la population. 

Réparation des terres

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Comment accroître les rendements sans appauvrir les sols ou détruire des forêts ? Comment atténuer l’avancée des terres arides ? Comment offrir des opportunités pour les populations directement aux prises avec ces catastrophes ? Une vingtaine de solutions seront débattues lors de la COP15, parmi lesquelles la question cruciale de la restauration des terres. « L’économie mondiale a été fortement affectée par la pandémie et maintenant par les conflits comme la guerre en Ukraine qui entraînent des conséquences extrêmement graves sur la production agricole et la distribution des aliments dans le monde, explique Ibrahim Thiaw. Donc, la réparation des terres offre des opportunités à tous les États du monde pour mieux produire. »

La question de la Grande Muraille verte, projet pharaonique qui vise à restaurer cent millions d'hectares de terres arides en Afrique d'ici à 2030 sur une bande de 8 000 km allant du Sénégal à Djibouti, devrait notamment être abordée au cours des travaux qui s'achèveront le 20 mai.

► À lire aussi : La désertification gagne du terrain mais des solutions existent


■ En Irak, le sable avance, les habitants suffoquent

En Irak, le désert grignote de plus en plus le territoire. Conséquence : les tempêtes de poussière de sable se multiplient, provoquant des milliers d'hospitalisations.

Le mois dernier, on a eu des tempêtes de poussière même dans des zones humides ! Ça n’était jamais arrivé avant. Si rien n'est fait, il n'y aura plus d'espaces verts, plus de maisons, plus d'eau potable… L’Irak va tout simplement devenir un désert.

À Bagdad, des tempêtes de poussière de plus en plus dangereuses