Témoignages

 

Moussa Faki Mahamat réélu à la tête de la Commission de l'Union africaine
pour quatre ans

Moussa Faki Mahamat

Moussa Faki Mahamat
 RFI/Paulina Zidi
Texte par :RFISuivre
2 mn

Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, a été réélu ce samedi soir pour un second mandat de quatre ans. Le vote s'est tenu lors d'une réunion à huis clos entre les chefs d'État africains. Seul en lice, Moussa Faki Mahamat a recueilli 51 voix pour sur 54 votants, et 3 voix contre. 

Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine (UA), a été réélu samedi pour un mandat de quatre ans à la tête de l'organisation continentale. « 51 des 55 États membres ont voté pour un second mandat de Moussa Faki comme président de la Commission de l'UA », a annoncé sur Twitter sa porte-parole Ebba Kalondo, au premier jour d'un sommet virtuel de l'UA. M. Faki, ancien Premier ministre du Tchad, était le seul candidat à sa succession à la tête de la Commission, principal organe exécutif de l'UA.

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VENDREDI 29 JANVIER 2021

 Dominique Greiner,
 rédacteur en chef de Croire-La Croix

ÉDITO

Jusqu'à quand Seigneur ?

 

«Jusqu'à quand Seigneur ? » Cet appel traverse toute la Bible. C’est le cri du psalmiste, qui a le sentiment que Dieu l’a oublié (Ps 13, 2), notamment quand l’ennemi semble triompher (Ps 74, 10). C’est le cri du prophète Habaquq, qui reproche à Dieu de ne pas l’écouter (Ha 1, 2). Dans le livre de l’Apocalypse, c’est le cri de ceux qui sont martyrisés pour leur foi en Dieu (Ap 6, 10). 

Ce peut être le nôtre alors que le virus poursuit son œuvre mortifère et que la perspective d’un nouveau confinement se précise. Combien de temps Seigneur nous faudra-t-il encore endurer cette pandémie ? Quand pourrons-nous r, sans écrans interposés pour converser avec nos proches, nos amis, nos collègues ? 

Dans ces temps difficiles, notre espérance est effectivement éprouvée, parfois jusqu’à l’entame. Mais Dieu ne nous en voudra jamais de lui dire notre lassitude. Et dans la foi, nous croyons qu’il nous a déjà répondu à travers les Écrituretrouver le cours d’une existence normale ? Quand reviendrons-nous à une vie sans masques, sans gestes barrières, sans tests, sans contraintes horaireses : elles relatent l’histoire d’hommes et de femmes qui ont connu l’épreuve. Noé, Abraham, Job, Jonas, Marie, la femme hémorroïsse, Paul… nous sont proposés non seulement comme des modèles mais aussi comme des compagnons de route. Dans l’adversité, Dieu ne nous laisse pas seuls et il nous laisse libres de choisir la figure de celui ou celle qui sera notre appui. 

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[Chronique] Senghor et Soulages, un tandem qui vaut de l’or

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Par  Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Damien Glez

Une œuvre abstraite du peintre français Pierre Soulages, qui avait appartenue à l’ancien président sénégalais Senghor, a été vendue pour près de 1,5 million d’euros.

Cote et valeur sentimentale. Les galeries d’art contemporain le savent bien : la combinaison entre un auteur célèbre et un propriétaire prestigieux est souvent gagnante dans les ventes aux enchères. Ce samedi 23 janvier, dans la ville normande de Caen, l’artiste coté était le centenaire Pierre Soulages, souvent considéré comme le plus grand artiste français vivant. Et l’ancien propriétaire vedette était le poète et ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor, Normand d’adoption jusqu’à son décès en 2001. Voilà donc un maître et un académicien virtuellement réunis, le spécialiste de « l’outrenoir » pictural et le chantre de l’identité noire.

Pour ne pas déflorer le caractère abstrait de l’œuvre vendue le week-end dernier, celle-ci est intitulée « Peinture 81 x 60 cm, 3 décembre 1956 ». Il s’agit d’une huile sur toile constituée de larges traits noirs sur un fond jaune presque doré. Elle fut acquise l’année de sa création, lors d’une visite de Senghor dans l’atelier parisien de l’artiste. En découvrant l’œuvre, le poète déclarera avoir « reçu au creux de l’estomac un coup » qui le fit « vaciller, comme le boxeur touché qui soudain s’abîme ». L’histoire ne dit pas quel fut le prix d’acquisition…

Allégorie de la négritude

Après la mort de l’ancien président, sa veuve Colette avait légué le tableau à sa sœur, elle-même décédée depuis. Restée anonyme, la dernière légataire de l’œuvre serait une amie de ladite sœur de madame Senghor.

Après avoir été estimé à une somme « de 800 000 à un million d’euros » et mis en vente à un prix de départ de 600 000 euros, le tableau a été cédé pour 1,21 million d’euros – soit 1,48 million avec les frais – à un acheteur européen qui s’est positionné par téléphone. Il y avait au total sept enchérisseurs, notamment originaires de Suisse et d’Allemagne.

Senghor voyait-il dans la teinte dominante de l’œuvre une allégorie de sa négritude ? Lui qui comparait l’effet de cette huile sur toile abstraite à l’émotion provoquée par la vue d’un masque dan y lisait-il un totem susceptible d’évoquer la sculpture d’Afrique ? Toujours est-il que le poète était amoureux de toutes les francophonies, de la française comme des autres, et que le tableau trônait dans son bureau, au sein de sa cité normande d’accueil, Verson, où il vécut à partir des années 1980. Et que nul ne nie l’influence de l’art africain sur l’art européen du XXe siècle, notamment sur les œuvres de Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse et Paul Cézanne.

Kiye2019
L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°94 du  jeudi 28 janvier 2021: Rendez-vous avec les amis de Dieu.
Textes du jour
He 10, 19-25
Mc 4, 21-25
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
« Dans la plénitude de la foi, continuons d’affirmer notre espérance. Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vivre dans l’amour et à bien agir. » (He 10, 19-25)
Bien-aimés dans le Seigneur, ce n'est anodin que nous ayons choisi ce verset de l'épître aux Hébreux comme idée de départ pour développer cette méditation. Cela afin de tirer des conséquences logiques qu'évoque saint Marc dans l'Evangile de ce jour: être une lampe mise sur un lampadaire. Nous ne pouvons l'être réellement que lorsque nous sommess attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à bien agir.
  
Bien-aimés dans le Seigneur, aujourd'hui nous célébrons la mémoire de saint Thomas d'Aquin, prêtre et docteur de l'Eglise. Un homme de science qui s'intéressa à la recherche de la vérité, Thomas d'Aquin fut convaincu qu'"il est mieux de transmettre aux autres ce que l'on a contemplé que de contempler seulement."  C'est tout l'enjeu de ce que l'écrivain sacré nous dit dans cette épître aux Hébreux qui ouvre la première lecture de ce jeudi 28 janvier 2021 lorsqu'il dit : "Frères,
c’est avec assurance
que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus..." Il nous invite ainsi à être attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vivre dans l’amour et à bien agir, conformément à ce que nous avons contemplé, sans la moindre prétention d'être parfait mais par exigence d'une vision de l'excellence.
Bien-aimés dans le Seigneur, lorsque  cette invitation à vivre dans l'amour sonne à nos oreilles, souvent nous allons trop vite en besogne pour condamner telle ou telle attitude, tel ou tel comportement que nous jugeons à tort ou à raison de manque l'amour. Erreur ! Qu'est-ce que la vie dans l'amour ? Il n'y a pas d'amour sans la vérité. Le monde ne revetira sa belle robe que lorsque nous comprendrons que le vrai amour se vit dans la vérité (Caritas in Veritatae). 
La vie dans l'amour n'est pas nécessairement caresser dans le sens des poils mais mettre les choses à leur place dans le but de respecter l'ordonnancement du monde, mieux l'ordre établi par le Créateur. Il y a le chaud et le froid, le grand et le petit, l'ancien et le nouveau, le premier et le dernier, le mâle et la femelle, le bon et le mauvais, etc. Nous devons respecter tout cela pour bien agir comme nous l'invite l'auteur de l'épître aux Hébreux. Et lorsque l'on est hostile à cet ordre des réalités du monde, on je peut plus bien agir, on boude, on crie, on se plaint, on se frustre simplement parce que l'on ne veut pas respecter l'ordre du monde. Ainsi donc, on est à la porte de l'enfer. L'ordre créé exige que le soleil se lève à l'Est et se couche à l'Ouest. Te le faire savoir à ta naissance ou lorsque tu es dans l'erreur n'a rien de contraignant sinon une expression de la vie dans l'amour afin de bien agir et de bien vivre en ce monde. Ne t'obstine pas au risque d'adopter des attitudes orgueilleuses qui ne feront que te frustrer et t' égager, ne t'obstine pas inutilement au risque de voir le diable partout. 
Oui chers frères et soeurs en Christ, c'est là l'erreur qui nous guette partout lorsque nous ne voulons pas nous réconcilier avec l'ombre que nous avons nous-mêmes créée dans notre parcours. Ainsi, lorsque j'accuse l'autre de manque d'amour, de ceci ou de cela, posons-nous souvent la question de savoir ce que c'est l'amour dans le cas échéant. Est-ce me taire devant le mal que mon prochain commet à répétition ou bien le lui faire savoir à  afin qu'il se détourne de sa conduite mauvaise et qu'il vive. Vivre dans l'amour c'est nous aider à devenir meilleur, c'est nous aider à bien agir dans la recherche du Bien Suprême qui est Dieu lui-même.
"Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vivre dans l’amour et à bien agir."
De quoi il s'agit ?
Bien-aimés dans le Seigneur, lorsque notre prochain vit dans les péchés, il y a souvent des signes précurseurs qui alertent. Nous devons être attentifs, les saisir pour nous interpeller mutuellemennt afin de nous stimuler à bien agir. L'erreur vient souvent lorsque nous manquons le courage de nous interpeller. L'erreur devient une structure du mal, et on perd et le prochain et la réputation de l'institution.
l'Homme n'est pas statistique, il est dynamique. Lorsque les forces lui manquent de bien agir, il faut le stimuler, et cela peut passer par plusieurs voies: lui créer un autre cadre, un autre environnement, etc. Pour ce faire, nous devons avant tout, être attentifs les uns aux autres qui n'est pas forcément une surveillance. Mais aussi le courage de nous interpeller. Ne délaissons pas nos assemblées,
comme certains en ont pris l’habitude, dit l'écrivain sacré,
mais encourageons-nous,
d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour du Seigneur. Par le silence on n'eduque pas, dira Emmanuel Kant dans son opus sur l'éducation.
C'est là le lieu d'une pédagogie véritable qu'évoque saint Marc dans l'Evangile de ce jour lorsqu'il dit que « la lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous » (Mc 4, 21-25). Nous sommes tous, les uns les autres, ces lampes  mises sur ce lampadaire qu'est le monde dans lequel nous vivons pour nous illuminer mutuellemennt, par le courage de nous interpeller mutuellemennt  afin de nous stimuler à bien agir. La mesure que vous utilisez sera utilisée pour vous ne doit nullement être un argument qui tue le zèle ou le courage du prophète. Non! Nul n'est parfait certes, mais l'aspiration à l'excellence, la rigueur et l'exigence dans l'engagement chrétien,  restent notre seule chance dans le temps qui court pour sauver notre humanité en grand danger. 
Le Seigneur soit avec vous !
 
L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou n°94 du lundi 01 Février 2021. La conversion de saint Paul : Rendez-vous avec les amis de Dieu.
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
« Lorsque les gens arrivent près de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé et dans tout son bon sens, lui qui avait eu la légion des démons, ils furent saisis de crainte…Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.» (Mc 5, 1-20)
Bien-aimés dans le Seigneur, depuis quelques jours nous voyons Jésus à l’œuvre contre les esprits mauvais qui troublent les enfants de Dieu parce qu’il a été envoyé pour restituer à l’homme sa dignité de fils de Dieu, pour rendre l’homme heureux, joyeux. Jésus voulait à tout prix honorer cette humanité qu’il avait incarnée en faisant de l’homme le lieu d’une véritable religion. C’est pourquoi dans l’Evangile de ce lundi comme dans celui du hier, il s’engage à chasser les esprits impurs qui tourment l’homme. Des épisodes bien analogues et riches d’enseignement. Tout cela nous interpelle sur la place que nous donnons aux biens matériels dans notre vie, ces biens ou ces avantages matériels qui nous poussent à instrumentaliser l’homme, à nous construire des idéologies terribles au mépris de l’homme. La recherche des biens matériels ou des avantages éphémères nous pousse parfois à détruire l’humanité de l’autre de mille manières. Nous sommes tous coupables et bien souvent par nos silences devant les injustices, par nos prises de positions complices etc.
L’Evangile de ce jour nous interpelle sur la place que nous devons accorder à l’homme par rapport aux biens matériels. Et voilà que Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive, au pays des Géraséniens. Jésus descend de la barque et aussitôt vint à sa rencontre un homme qui sortait d’entre les tombes : il était possédé d’un esprit impur. Cet homme dit Saint Marc, habitait dans les tombes et personne ne pouvait le maîtriser… il brisait les chaînes et faisait sauter les entraves : personne n’était capable de le dompter. Le tombeau symbolise la mort. C’est le village des morts. « Apercevant Jésus de loin, il courut se prosterner devant lui, puis il se mit à crier d’une voix forte : “Qu’est-ce que tu me veux, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en supplie au nom de Dieu, ne me torture pas !” (Mc 5, 6-7)
Bien-aimés dans le Seigneur, plusieurs enseignements se dégagent dans cet Evangile. Nous retenons trois points majeurs.
1. « Jésus descend de la barque et aussitôt vint à sa rencontre un homme qui sortait d’entre les tombes, il était possédé d’un esprit impur et personne ne pouvait le maîtriser ». Cette description n’est pas anodine. Les tombes disais-je, symbolisent la mort. C’est le lieu où nous allons déposer nos frères et sœurs à la fin de leur pèlerinage sur terre. Ne ressemblons-nous pas à ce possédé que personne ne pouvait maitriser  lorsque nous n’écoutons personne dans le quartier ? Lorsque nous devenons un trouble fait dans la paroisse, dans la congrégation, dans le service ? Lorsque personne ne nous comprend plus  par notre comportement désordonné ; lorsque tout le monde se plaint de nous? Là, certes, nous sommes nous aussi possédés par un esprit qui nous coupe de la communauté, qui nous coupe de la communion avec les autres. Nous habitons nous aussi entre les tombes invisibles.
2. Apercevant Jésus de loin, il courut se prosterner devant lui, puis il se mit à crier d’une voix forte : “Qu’est-ce que tu me veux, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en supplie au nom de Dieu, ne me torture pas !” Notre curiosité nous porte à l’admiration de ce possédé qui reconnaît la puissance du Christ. Il sort des tombes et vient à sa rencontre pour le supplier. Et toi, vers qui vas-tu ? Pourquoi t’éloignes-tu davantage de ce Jésus qui s’invite chaque jour dans ta vie par ces méditations? Pourquoi te refermes-tu toujours à la grâce du Christ dans ta vie ? Si le possédé reconnaît la puissance du Christ, à plus forte raison toi mon frère, toi ma sœur ? Jésus le libera par cet ordre : “Esprit impur, sors de cet homme !” Oui, tu es certes, toi aussi possédé par un esprit qui te dérange dans ta vie, qui te rend paresseux de lire la parole de Dieu, de lire ses méditations que nous préparons avec la grâce de Dieu. Aujourd’hui plus que jamais, cours toi aussi te prosterner devant Jésus. Il te libérera.
3. « Lorsque les gens arrivent près de Jésus, ils voient l’homme qui avait eu la “légion” de démons : il était assis, habillé, dans tout son bon sens. Ils furent saisis de crainte. Les témoins racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et l’histoire des cochons. Alors les gens commencèrent à le supplier pour qu’il quitte le pays. » Ironie du sort ! Plutôt que de le supplier de demeurer parmi eux, ils le supplient de quitter leur pays. La santé ou la vie de leur frère n’avait pas autant de valeur que ce troupeau des porcs. C’est ce qui arrive dans notre vie. Oui, chers frères et sœurs, deux mille porcs se précipiter dans la mer fut une tragédie pour les Géraséniens comme ça le serait pour quiconque l’entendrait. Ils envoient donc une délégation pour supplier Jésus de s’en aller de leur région. Ils ne sont pas disposés à sacrifier leurs biens matériels pour le rachat d’un homme. Mais pour Jésus, la libération de cet homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, est bien plus précieuse que l’éventuelle perte d’un troupeau. Ils préfèrent leurs biens à Jésus. C’est triste de voir Jésus mis à la porte, très poliment, mais à la porte quand même. Il est vrai qu’ils ont une excuse : ils ne savent pas ce qu’ils font, car ils sont païens. Il est encore plus triste de voir Jésus mis aujourd’hui à la porte dans nos vies, dans nos structures des « chrétiens », par des familles « chrétiennes », par des personnes qui se disent chrétiennes, mais qui ne sont pas disposées à aimer davantage Dieu que les richesses.
C’est finalement le possédé lui-même, une fois guéri, redevenu raisonnable, qui supplie : il demande à Jésus de lui permettre de le suivre. Et toi, où en es-tu ? L’heure est grave ! Dépêchons-nous !
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père KIYE M. Vincent, Mafr
Paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
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RDC : ce qu’il faut savoir sur Bintou Keïta, future patronne de la Monusco

| Par 
Mis à jour le 21 janvier 2021 à 11h44
Bintou Keïta, future patronne de la Monusco.

 Bintou Keïta, future patronne de la Monusco. © Loey Felipe/UN Photo

Après trois années à la tête de la mission de maintien de la paix en RDC, la diplomate algérienne Leïla Zerrougui s’apprête à passer la main. Pour lui succéder, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a choisi de nommer l’expérimentée diplomate guinéenne Bintou Keïta.

• « Pur produit onusien »

« Une enfant des Nations unies ». C’est en ces termes que Leïla Zerrougui, dont le mandat prend fin le 6 février, a présenté mi-janvier la future cheffe de la Monusco. Au sein de la mission, le choix d’un profil comme celui de Bintou Keïta ne surprend pas. Femme, africaine, ce que privilégiaient certains partenaires comme la France, la diplomate guinéenne est surtout un « pur produit onusien », résume un diplomate en poste à Kinshasa. Née en 1958, formée à l’Université de Panthéon-Assas, à Paris, Bintou Keïta a rejoint l’ONU en 1989, à 31 ans.

• Expérience

Secrétaire générale pour l’Afrique au département des opérations de maintien de la paix depuis 2017, Bintou Keïta a occupé de nombreuses fonctions à l’ONU au cours des trois dernières décennies. Passée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), elle a aussi occupé plusieurs postes au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Tchad, au Congo, à Madagascar, au Cap-Vert, au Rwanda et au Burundi. Elle a également été nommée Représentante spéciale conjointe adjointe auprès de l’Opération hybride Union africaine-Nations unies au Darfour (Minuad) à partir de 2015.

• Sahel

Avant d’être pressentie pour succéder à Leïla Zerrougui, Bintou Keïta faisait également partie des profils évoqués pour prendre la suite du Tchadien Mahamat Saleh Annadif à la Minusma, la mission de maintien de la paix au Mali, tout comme l’avaient été le Mauritanien El Ghassim Wane et le numéro deux de la Monusco, l’Américain David Gressly, mais n’avait pas été retenu.

Paris, qui plaidait pour qu’un ou une diplomate africain lui succède, ne s’est pas entendu avec Washington sur le sujet. Faute de consensus sur le nom de son successeur, le mandat d’Annadif a finalement été prolongé.

• Seule candidate ?

S’il semble que le nom de Bintou Keïta ait en revanche rapidement fait l’unanimité pour la Monusco, il faut souligner que peu d’autres profils avaient été envisagés.

Fin 2020, le nom de l’Américain J. Peter Pham avait brièvement circulé. Ancien envoyé spécial des États-Unis pour les Grands Lacs, poste qu’il a occupé de novembre 2018 à mars 2020, le diplomate américain, ensuite nommé au même poste pour le Sahel, continue de suivre la diplomatie américaine en RDC, les États-Unis étant l’un des principaux soutiens diplomatiques de Félix Tshisekedi.

Le mandat de Leila Zerrougui s’achève officiellement le 6 février, mais Bintou Keita pourrait n’arriver à Kinshasa qu’en mars. Dans ce cas de figure, un court intérim serait assuré par David Gressly.

• Dans les bonnes grâces de Gitega

En poste au Burundi entre 2007 et 2010, en qualité de représentante exécutive adjointe du Secrétaire général pour le Bureau intégré des Nations unies, la diplomate guinéenne est l’une des rares dirigeantes onusiennes à être appréciée par les autorités burundaises. Une prouesse, tant les relations entre Gitega et l’ONU se sont dégradées pendant le troisième mandat de Pierre Nkurunziza (2015-2020).

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Évariste Ndayishimiye, les Nations unies semblent prêtes à desserrer l’étau. Bintou Keïta avait ainsi accompagné le représentant de l’ONU pour les Grands Lacs, Huang Xia, à Gitega, en septembre 2020. Une visite au cours de laquelle la Guinéenne avait pu rencontrer le nouveau président burundais.

• Nouvelle donne politique

Bintou Keïta prendra ses fonctions dans un contexte politique particulier. Depuis le 6 décembre, avec l’annonce de la rupture de la coalition entre Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, le président congolais s’attelle à la formation d’une nouvelle majorité.

Dans les mois qui ont précédé cette crise politique, Leïla Zerrougui avait multiplié les rencontres avec Tshisekedi et Kabila, jouant même un rôle d’intermédiaire.

• La Monusco sur le départ ?

L’autre aspect crucial du mandat de la nouvelle patronne de la Monusco sera la poursuite de la stratégie de retrait progressif de la mission. La dernière résolution du Conseil de sécurité, adoptée en décembre 2020, l’a prorogée d’un an. Elle prévoit, pour 2021, les retraits planifiés de la mission au Kasaï ainsi que le renforcement graduel de la présence de la Monusco au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri.

Un plan de transition est par ailleurs attendu pour le mois de septembre. En interne, nombreux sont ceux qui doutent d’un départ avant la présidentielle de 2023. Dans une interview à Jeune Afrique en octobre 2020, Leïla Zerrougui s’était d’ailleurs montrée vague sur le sujet : « Ce qui nous a été demandé, c’est une stratégie [de retrait] “responsable et durable”. (…) Nous partirons lorsque nous serons sûrs de ne pas revenir. »

Sous-catégories

Les informations sur nos maisons de formation datent de quelques années, et nous avons demandé aux responsables de ces maisons de nous donner des nouvelles plus récentes.
La première réponse reçue vient de Samagan, le noviciat près de Bobo-Dioulasso (lire la suite)

 

La deuxième réponse nous a été donnée par la "Maison Lavigerie", notre maison de formation à la périphérie de Ouagadougou, où les candidats ont leurs trois premières années de formation (lire la suite)