© Louis Vlavonou, Président de l’Assemblée Nationale du Bénin
BUREAU DE L’ASSEMBLÉE
VLAVONOU RÉÉLU,
LES DÉMOCRATES FONT LEUR ENTRÉE
Au terme de la cérémonie d’installation des députés de la 9e législature, les élus du peuple ont procédé à l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. Le président sortant, LOUIS VLAVONOU, a été reconduit à la tête de l’Assemblée, alors qu’un député Les Démocrates prend la deuxième vice présidence. Le bureau ainsi élu est composé de quatre députés UPR, deux députés BR et un député du parti Les Démocrates.
Les élections législatives organisées le 8 janvier dernier représentaient un test pour la démocratie béninoise. Elles se tenaient quatre ans après les dernières législatives auxquelles seules deux formations de la mouvance présidentielle avaient pu prendre part. Organisées sur la base d’un nouveau code électoral et d’une Commission électorale nationale autonome (Cena) rénovée, elles ont représenté tout l’échiquier politique national.
Les résultats ont donné une majorité confortable à la coalition qui soutient le président Patrice Talon. Les deux partis au pouvoir ont enlevé 81députés, soit 53 pour l’Union progressiste le Renouveau (UPR) et 28 pour le Bloc républicain (BR). Quant au parti Les Démocrates, il a obtenu 28 députés et marque le retour de l’opposition dans l’hémicycle pour cette neuvième législature.
Le retour de l’opposition à l’Assemblée
Formation politique de l’ancien président Thomas Boni Yayi, il participait à son premier scrutin depuis sa création. Le président de ce parti sera fait chef de file de l’opposition et il bénéficiera désormais du financement public. Il fait aussi son entrée au bureau de l’Assemblée en prenant une vice-présidence, Louis Vlavonou étant reconduit à sa tête (voir encadré). Au final, sur les sept partis qui briguaient les 109sièges de l’Assemblée, trois ont des élus dans la nouvelle Assemblée. Les quatre autres n’ont pas réussi à dépasser le seuil des 10 % des suffrages exprimés.
En novembre 2019, de nouvelles lois sont venues remanier le code électoral. Celles-ci, inspirées des recommandations du dialogue politique qui s’est tenu la même année, et qui met en œuvre certaines dispositions de la Constitution, elle-même révisée, apportent des changements dans le cadre de gestion des élections, les conditions d’éligibilité…
© JAMGM/DF – PHOTOS : © ASSEMBLÉE NATIONALE DU BÉNIN
LE NOMBRE D’ÉLUES PASSE DE 7,23 À 25,69 % DE L’ASSEMBLÉE
Plus de femmes dans la nouvelle législature
Les nouveaux textes corrigent notamment des disparités dans la représentation des citoyens. Autre changement majeur : les élections législatives du 8 janvier 2023 réservent 24 sièges exclusivement aux femmes sur les listes de candidatures, soit une femme pour chaque circonscription électorale. Résultat : la nouvelle Assemblée compte 28 femmes (25,69 %), contre sept dans la précédente (7,23 %) et un record précédent bloqué à 9,63 % en 2011 !
Avec cette élection, le Bénin redevient le modèle démocratique africain qu’il était depuis le début du multipartisme, inscrit dans sa Constitution de 1990. Les candidats élus siègeront pendant un mandat de transition de trois ans seulement, avant les élections générales prévues en 2026.