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Le Burkina endeuillé par une nouvelle attaque, 40 soldats et supplétifs tués

 

Au Burkina Faso, quarante personnes, dont 6 soldats et 34 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été tués suite à une attaque samedi 15 avril dans la région du Nord. Des hommes armés non identifiés ont attaqué le détachement militaire du village de Aoréma.

Une trentaine de blessés ont été pris en charge au centre régional universitaire. Selon le gouverneur Kouilga Alber Zongo, « leur état est stable ».

C’est le détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), installé à 15 kilomètres de Ouahigouya qui été la cible de cette attaque. Leur base est située au niveau de l’aérodrome de la ville.

Selon le gouverneur de la région, l’assaut a eu lieu samedi après-midi, vers 16 heures, heure locale. Militaires et VDP « ont été surpris par des tirs d'armes lourdes, alors qu’ils revenaient de mission », souligne une source sur place. 

Cette attaque survient deux jours après la proclamation, de la mobilisation générale et de la mise en garde dans tout le pays. Elles permettent aux autorités de prendre des mesures d'exception, comme la réquisition de biens, de personnes ou encore la dissolution d'associations au nom de la lutte contre l'insécurité. « Avec cette attaque, les hommes armés envoient un message, explique un analyste sécuritaire. Ils manifestent leur présence comme un pied de nez aux autorités », conclut-il. 

Les forces armées burkinabè ont lancé une vaste opération dans la région de la Boucle du Mouhoun, qui jouxte celle du Nord. Appelée « Kapidougou » (la ruche), cette offensive anti-terroriste mobilise près de 800 combattants ainsi que des moyens terrestres et aériens. Il s'agit aussi d'une opération conjointe avec les forces armées maliennes qui ratissent de l’autre côté de la frontière.

► À lire aussi Burkina Faso: ce qu’implique la mobilisation générale décrétée par les autorités

Université Joseph Ki-Zerbo : Après le mouvement d’humeur d’étudiants de master de SVT, l’administration donne sa version

Accueil > Actualités > Société • Lefaso.net • vendredi 14 avril 2023 à 22h00min 
 
Université Joseph Ki-Zerbo : Après le mouvement d’humeur d’étudiants de master de SVT, l’administration donne sa version

 

L’administration de l’UFR/SVT de l’université Joseph Ki-Zerbo a organisé une conférence de presse ce vendredi 14 avril 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les hommes de médias intervient après le mouvement d’humeur des étudiants de master en Sciences de la vie et de la terre (SVT) constaté le jeudi 13 avril.

 

Selon le directeur de l’UFR/SVT, Patrice Zerbo, le nouveau régime combattu par les étudiants a été adopté le 25 février 2019. Et ce régime, dit-il, s’applique à toutes les universités publiques et privées du Burkina Faso.

Hier, au cours d’une manifestation, certains étudiants disaient qu’ils n’ont pas été informés de cette mesure lors des inscriptions. Le Pr Zerbo répond : « Nous rappelons que cette promotion des masters 2022-2023 a été informée lors de sa rentrée solennelle le 16 novembre 2022 du contenu de l’arrêté 2019- 074/MESRSI/SG/DGSup portant régime général des études du diplôme de master dans les institutions publiques et privées d’enseignement supérieur et de recherche.

 

 

En cours d’année, les étudiants remettent en cause certains articles de l’arrêté notamment les articles 29 et 34 qui dispose en son article 29 que les étudiants inscrits en 2e année de master ne peuvent prétendre à la soutenance du mémoire que lorsqu’ils ont validé les deux semestres de la première année du master et l’ensemble des unités d’enseignement des semestres de la 2e année du master. L’article 34 précise : un semestre est validé : si toutes les unités d’enseignement le composant sont validées individuellement. Par compensation intra-semestre si, l’étudiant a la moyenne requise entre les différentes unités d’enseignement du semestre affectées du coefficient. La compensation entre les unités d’enseignement ne peut s’effectuer que si la moyenne obtenue d’enseignement est supérieure ou égale à 7/20 ».

Et d’ajouter « Les autres UFR ont commencé à appliquer ce régime depuis 2020. Nous sommes les derniers à le faire ».

 

Le directeur adjoint de l’UFR/SVT de l’université Joseph Ki-Zerbo, Dr Ousséni Ouédraogo, a notifié que les étudiants ont accepté de faire les cours et les travaux pratiques. Cependant, ils ont opposé un refus catégorique de composer. Dr Ouédraogo signifie que malgré toutes les tentatives de dialogue, les étudiants sont restés sur leur position. Selon ses explications, face au refus de la promotion 2022-2023 de composer les devoirs, les redoublants sont allés vers l’administration pour exprimer leur besoin de composer.

 

 

« Face à l’impossibilité d’administrer une évaluation aux deux promotions, les intéressés sont venus nous voir pour qu’on fasse quelque chose parce qu’ils ont trop duré. Ils devraient faire leur redoublement depuis la rentrée 2021-2022. Il y avait un peu de contraintes donc leur rentrée n’a pas pu se faire. Nous leur avons dit si vous voulez qu’on vous sépare pour que vous ne perdiez pas de temps, on va le faire. Et c’est ce qui a été fait. Contre toute attente certains éléments de la nouvelle promotion disent qu’il n’est pas question pour tout master de se faire évaluer. Face à cela, l’UFR n’avait plus le choix que de faire respecter les textes en la matière. A savoir les franchises universitaires » explique le directeur adjoint.

Il a rassuré que les évaluations des redoublants se passent bien, excepté hier où ils ont dû suspendre parce qu’il y a eu des « cas d’évanouissent d’étudiant ».

Cette mesure, d’après le Pr Salifou Traoré le point focal de l’assurance qualité de l’UFR/SVT, c’est pour « améliorer la qualité de l’enseignement et des diplômes ». « Nous délivrons un diplôme. Il faut que ce diplôme soit crédible au niveau national et international », a laissé entendre le Pr Traoré. Pour lui, le master sanctionne une formation d’élite. Par conséquent, les étudiants doivent s’inscrire dans la recherche de la performance.

 

Le directeur de l’UFR/SVT Pr Patrice Zerbo a clos la conférence de presse en invitant les étudiants à revenir à la « raison » et à la table des discussions.

Rama Diallo
Lefaso.net


Vos commentaires
 
  •  Le 14 avril à 14:44par Bigbale En réponse à : Mouvement d’humeur d’étudiants de master en SVT au Burkina Faso : L’administration donne sa version des faits

    Sous le régime de Blaise Comparé et celui de Roch KABORE, on a permis à des étudiants de choisir la manière dont ils souhaitent être évalués et depuis ce temps, au fur et à mesure, ces etudiants se sont arrosés le droit de fixer même les dates de leurs évaluations ! Peut-on encore toucher le fond plus que ça ? Ce qui reste à faire c’est de choisir entre rester au fond de la marre et se noyer définitivement ou avoir le.courage de ressortir la tête hors de l’eau en rappelant aux enfants qu’en matière d’éducation, les.parents et les enseignants ont leurs places respectives et les étudiants ont la leur ! Tant que ces positions ne seront pas respectées, il n y aura.pss éducation et y aura pas d’école digne de ce nom !

Mali : à Ménaka, la vie sous la pression de l’État islamique

La grande ville du nord-est du Mali est cernée par les jihadistes de l’EIGS qui contrôlent la région. Sur place, les réfugiés affluent et ni les Fama, ni Wagner, ni la Minusma ne parviennent à rétablir un semblant de stabilité.

Par Flore Monteau
Mis à jour le 15 avril 2023 à 10:42
 
 
 
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Une vue aérienne de la ville de Ménaka, au Mali, en octobre 2020. © SOULEYMANE AG ANARA/AFP

 

Dans les rues sablonneuses de Ménaka, les enfants déscolarisés se mêlent aux nombreux réfugiés qui fuient l’avancée de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans toute la région. Ces dernières semaines, la grande ville du nord-est du Mali, située à une centaine de kilomètres du Niger, fait face à une crise humanitaire sans précédent. Présents pour assurer un semblant de sécurité, environ 200 membres des Forces armées maliennes (Fama) et quelques dizaines de leurs supplétifs russes du groupe Wagner côtoient un petit contingent de casques bleus de la Minusma (la mission de l’ONU dans le pays). Mais tous restent, la plupart du temps, cantonnés dans leurs camps.

À LIREAu Mali, l’EIGS menace la ville de Ménaka

Sans arrêt en alerte, « la population est prise en otage », confie Moussa*, un habitant de Ménaka. À l’extérieur de la ville, l’EIGS resserre son étau. Selon des sources locales, après avoir conquis Tidermène le 10 avril, les jihadistes de la filiale sahélienne de l’État islamique se trouvaient le 13 avril à Intadeyné, un village situé à une trentaine de kilomètres de Ménaka.

Collaborer pour survivre

Eau, nourriture, soins… À Ménaka, la population – dont le nombre est passé de 11 000 à 31 000 habitants l’année dernière selon l’ONU, auxquels se sont ajoutés quelques milliers de réfugiés ces deux derniers mois – manque de tout. Les habitants de la ville, déjà en souffrance, prennent en charge comme ils peuvent les réfugiés. En majorité éleveurs, ces déplacés des communautés voisines laissent aux abords de la ville leurs troupeaux et leurs biens pour venir s’échouer en milieu urbain. Plus démunis que jamais, ils sont pris en charge par les ONG présentes sur place et les autorités. D’après un représentant de la société civile, on compterait aujourd’hui plus de 30 000 réfugiés à Ménaka.

Pour survivre, « tout le monde est forcé de collaborer d’une manière ou d’une autre avec l’EIGS », poursuit Moussa. Des « collaborateurs » de l’État islamique sont présents dans la ville et collectent un « impôt » aux commerçants, assurant dans le même temps leur approvisionnement. « Même si l’EI n’est pas officiellement dans la ville, et même si tu ne le sais pas, tu vends certainement à un membre de l’EI. C’est la seule source de revenu de la population », confie-t-il.

Famas « d’aucune utilité »

Déjà peu nombreux, les camions qui viennent approvisionner la ville depuis le Niger et l’Algérie sont régulièrement attaqués par des hommes armés non identifiés. « Ce sont parfois des civils de Ménaka qui braquent les camions », assure Moussa. Confrontés à l’enclavement de la ville et révoltés face à l’inefficacité des autorités maliennes, certains habitants en manque d’espoir ont rejoint, ou cherchent à rejoindre, les groupes armés.

« Ceux qui ont grossi les rangs de l’EI préfèrent revenir massacrer leurs frères plutôt que de les voir soutenir le Mali », poursuit notre interlocuteur. Haoussas attaqués par d’autres Haoussas, Touaregs attaqués par d’autres Touaregs… Le niveau de violences ne cesse de croître. L’État malien, à travers ses forces armées et le gouverneur de la région, reste lui bien silencieux. Les Famas, qui ne quittent guère leur base de Ménaka, « ne sont d’aucune utilité », soupire-t-il.

À LIREMali : le JNIM et les combattants touaregs, côte à côte face à l’EIGS ?

Patrouilles russes

Présent au côté de l’armée malienne, un petit détachement de mercenaires de la société militaire privée russe Wagner. Basés dans le camp des Fama, ils seraient moins d’une centaine, relevés régulièrement par des contingents venus de Gao. Discrets, ils sortent peu, si ce n’est pour faire des achats avant de retourner dans leur enceinte.

« Si les Fama ont des informations concernant la présence de terroristes proches de la ville, ils disent à Wagner d’aller voir », explique Moussa. D’après lui, les militaires maliens n’osent pas faire de patrouilles avec leurs partenaires russes, mais ils restent en contact avec eux pendant les opérations – durant lesquelles les mercenaires commettent régulièrement « des exactions et volent les bijoux des femmes ».

À LIRELes droits de l’homme, point de rupture entre Assimi Goïta et la Minusma

Minusma limitée

Présents eux aussi, les casques bleus de la Mission de la paix de l’ONU ne se montrent guère plus utiles. Peu nombreux, ils font des patrouilles à l’intérieur de la ville et ne se déplacent que dans un rayon de 5 kilomètres autour. Selon le représentant de la société civile, ils tentent toutefois de répondre aux besoins humanitaires des habitants et ont aidé récemment à la construction d’un forage.

Limitée dans ses actions par la junte au pouvoir, la Minusma se heurte à la zone d’exclusion aérienne imposée par Bamako. Une situation plusieurs fois dénoncée par la mission de l’ONU, dont la question du renouvellement se posera au mois de juin.

*Son prénom a été modifié.

« About Kim Sohee », « L’Établi », « Les Trois Mousquetaires ​​​​​ »… Les sorties cinéma du 5 avril

Sélection 

About Kim Sohee de July Jun ; L’Établi de Mathias Gokalp ; Les Trois Mousquetaires. D’Artagnan, de Martin Bourboulon ; C’est mon homme de Guillaume Bureau ; Super Mario Bros. le Film d’Aaron Horvath et Michael Jelenic : voici la sélection des films que La Croix a vus pour vous cette semaine.

  • La Croix, 
« About Kim Sohee », « L’Établi », « Les Trois Mousquetaires ​​​​​ »… Les sorties cinéma du 5 avril
 
About Kim Sohee de July Jun ; Les Trois Mousquetaires. D’Artagnan, de Martin Bourboulon ; L’Établi de Mathias Gokalp ; C’est mon homme de Guillaume Bureau.

♦ About Kim Sohee ***

de July Jung

Film sud-coréen, 2 h 17

S’inspirant du suicide d’une lycéenne broyée par la logique du marché et par celle de la performance lors de son stage dans un centre d’appels, July Jung signe un film bouleversant qui nous fait ressentir de manière sensible tout le tragique du décès de la jeune fille.

» LIRE LA CRITIQUE : « About Kim Sohee » de July Jung : la fin de l’innocence

♦ L’Établi ***

de Mathias Gokalp

Film français, 1 h 57

Cette passionnante adaptation du livre de Robert Linhart décrit le mouvement d’intellectuels immergés dans les usines à la fin des années 1960 et les terribles conditions de travail des ouvriers qu’ils viennent défendre.

» LIRE LA CRITIQUE : « L’Établi », ouvriers et bourgeois à la chaîne

Les Trois Mousquetaires. D’Artagnan **

de Martin Bourboulon

Film français, 2 h 02

Confiée au réalisateur d’Eiffel, cette version des Trois Mousquetaires entend revisiter le film de cape et d’épée en lui apportant une touche de modernité. Mais ni le casting, aux interprétations disparates, ni l’esthétique très sombre, ni le soupçon de second degré ne parviennent à faire décoller le film.

» LIRE NOTRE ENQUÊTE. Cinéma : Alexandre Dumas, le scénariste adoré des réalisateurs

♦ Super Mario Bros, le Film **

d’Aaron Horvath et Michael Jelenic

Film d’animation américano-japonais, 1 h 32 (à partir de 7 ans)

Dans cette superproduction animée du studio Illumination et de Nintendo, les personnages de Mario s’aventurent hors des consoles de salon, dans un univers entraînant qui fusionne 7e art et langage vidéoludique.

» LIRE LA CRITIQUE : « Super Mario Bros. », une adaptation qui s’amuse avec les codes du jeu vidéo

♦ C’est mon homme **

de Guillaume Bureau

Film français, 1 h 27

Après la guerre de 1914-1918, une femme pense reconnaître son époux dans un homme revenu amnésique du front. Mais elle n’est pas la seule à vouloir lui rendre sa mémoire envolée.

» LIRE LA CRITIQUE : « C’est mon homme », les amoureuses de l’amnésique

⇒ Retrouvez les critiques des films sortis la semaine dernière

• Non ! * Pourquoi pas ** Bon film *** Très bon film **** Chef-d’œuvre

Culture africaine: les rendez-vous en avril 2023

 

À Dakar, Paris, Abidjan, Kampala, Montréal, Tarifa, Tanger, Lomé, Berkeley, Yaoundé, en salle ou en plein air, voici 17 rendez-vous de la culture afro ou africaine à ne pas manquer en ce mois d’avril. N’hésitez pas à nous envoyer vos événements culturels « incontournables » à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

 

 

Dakar, Dakar, s’intitule l’exposition consacrée aux deux artistes sénégalais Ndary Lo (1961-2017) et Assane N’Doye (1952-2019) qui vient d’ouvrir ses portes le 1er avril. La galerie Magnin-A est fière de faire découvrir leurs œuvres trop rarement présentées en France. L’un et l’autre passionné par le corps et le mouvement, Ndary Lo s’exprime à travers des sculptures métalliques aussi fines que longilignes et gracieuses pendant qu’Assane N’Doye fait dans ses toiles souvent confiance à une mosaïque de formes surprenantes et sensuelles et aux couleurs flamboyantes pour nous faire voyager.

Depuis le 4 avril, le musée du Quai Branly à Paris retrace le parcours de l'artiste américaine Anne Eisner (1911-1967) au Congo. Figure de l’expressionnisme abstrait américain, elle a été fortement inspirée par ses séjours en Afrique entre 1946 et 1954. En tant qu’anthropologue, elle a contribué aussi à l’étude des populations autochtones de la forêt équatoriale de l’Ituri.

Basquiat x Warhol – à quatre mains. La gigantesque exposition à la Fondation Louis Vuitton montre à partir du 5 avril des innombrables allers-retours entre les deux génies de l’art. De 1984 à 1985, ils ont créé plus de 160 œuvres ensemble, dont certaines évoquent l'insertion de la communauté afro-américaine dans le récit nord-américain. 

À partir du 7 avril, 181 trésors de l’Égypte ancienne entrent à la Grande halle de La Villette à Paris. Ramsès et l’or des pharaons propose aux visiteurs de déambuler parmi d’inestimables reliques du grand pharaon, mais aussi de se plonger dans l’ambiance de l’époque de la royauté pharaonique grâce à un dispositif en réalité virtuelle. D’ores et déjà, cet évènement s’annonce comme une exposition de superlatives qui continuera après cette première européenne sa tournée internationale.

 
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Jusqu’au 8 avril, la LouiSimone Guirandou Gallery, à Abidjan, propose Symbol System. Un duo artistique présentant des œuvres de Ghislain Brown-Kossi et Yan Garnier. Oscillant entre intuition, communication et symbolisme, leur travail explore le potentiel d’interprétation et de retranscription d’idées complexes à travers de quelques traits pour aboutir à un nouveau système de communication. Elles « reproduisent inlassablement les signes et les symboles jusqu’à créer un motif qui leur est propre. »

Du 14 au 16 avril, le Cabaret Africain reprend service au Cabaret Sauvage, à Paris. D’abord conçu pour explorer les richesses de l’Afrique du Nord, le spectacle musical de Méziane Azaïche célèbre cette fois-ci le continent africain dans toute sa grandeur. Soro Solo contera des souvenirs et des histoires de grandes figures contestataires, de Thomas Sankara à Fela Kuti, sans faire l’impasse sur la corruption ou la sape.

African Galleries Now se poursuit jusqu'au 15 avril. Cette foire d’art en ligne a été lancée pour soutenir la création contemporaine sur le continent africain et réunit cette année 185 œuvres de onze galeries dont Afriart Gallery Kampala. Cette dernière présente l’artiste éthiopien Kaleab Abate, l’artiste mozambicaine Nelsa Guambe, l’artiste kenyane April Kamunde et le sculpteur ougandais Richard Atugonza.

À Abidjan, jusqu’au 11 juin, la galerie Cécile Fakhoury présente la première exposition personnelle de Marie-Claire Messouma Malanbien. L’artiste, « créatrice de liens, entre les cultures, les pays, les générations, les matières aussi », est née en 1990 d’un père ivoirien et d’une mère guadeloupéenne. Elle a grandi entre Abidjan et Paris. Dans ses œuvres se rencontrent l’ordinaire et le sacré, la matière organique et la présence symbolique. Ces narrations poétiques sous forme de « Map » se situent entre la sculpture, le tissage et l’installation.

 
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Du 18 au 22 avril, Paris Tribal fête sa dixième édition. Ce rendez-vous incontournable du monde de l’art tribal est accueilli par les galeries du Saint-Germain-des-Prés spécialisées en arts anciens d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques. Cette année, quarante galeries de référence sont attendues et un nombre record d’exposants.

Du 20 au 30 avril, la 39e édition de Vues d’Afrique ouvre ses portes à Montréal. Parmi les évènements phares du plus grand festival de cinéma africain sur le continent américain figure la soirée d’ouverture au Cinéma Guzzo du Marché central avec la première canadienne du film Hommage d’une fille à son père, de Fatou Cissé. Quatre premières mondiales sont à l’affiche, dont La beauté irrésistible d’Inès Umuhire Nyiarama du Rwanda, Entre cri et réveil de R. Samuel Kwame Amenyenu du Bénin et Une si longue attente de Habibou Zoungrana du Burkina Faso.

Jusqu’au 22 avril, La Mécanique poétique du doyen photographe sénégalais Adama Sylla est présentée pour la première fois à Paris. Une exposition monographique déployée sur deux sites : la galerie Talmart montre une diversité des travaux noir et blanc réalisés de 1960 à 1980 au Sénégal. La galerie La La Lande se focalise sur une série des lutteurs ainsi que des sous-verres de l’artiste invité.

Vous avez encore jusqu’au 23 avril pour postuler pour le Prix RFI Théâtre. La dixième édition s’adresse aux auteurs et autrices entre 18 et 46 ans, né.e.s et vivants en Afrique, dans les Caraïbes, dans l’océan Indien ou encore au Proche-Orient. L’appel à écriture est aussi ouvert aux ressortissants des pays des zones précitées, vivants en France depuis moins de quatre ans et titulaires d’une carte de résident ou d’un statut de réfugié politique.

 
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Le 28 avril ouvre le Festival de Ciné Africain de Tarifa-Tanger (FCAT). La 20e édition revendique jusqu’au 7 mai la relation entre le Detroit de Gibraltar et la culture hispano-marrocaine, reprenant son activité des deux côtés du Detroit de Gibraltar. Le festival se considère comme « une référence des cinémas d’Afrique aussi bien dans le monde hispanophone qu’en Europe ».

Le Prix ellipse, décerné dans le domaine de l’art pour valoriser chaque année la création artistique d’un pays africain sur le territoire français, accueille jusqu’au 30 avril votre candidature. La troisième édition est consacrée au Togo. Le projet a pour but d’accompagner une prise de conscience collective sur l’environnement à travers l’art. L’appel à candidatures est ouvert à tous les artistes africains, entre 18 et 40 ans, résidant au Togo et aux Togolais résidant dans un autre pays du continent africain. Le lauréat bénéficiera d’une exposition à la foire AKAA, à Paris.

Le 30 avril est également la date limite pour envoyer une candidature pour la quatrième édition du prix littéraire Voix d’Afriques. Initié par les éditions JC Lattès, RFI et la Cité internationale des arts, ce prix littéraire est destiné à faire émerger les jeunes auteures et auteurs de langue française du continent africain. Ce concours d'écriture s’adresse à toute personne majeure et de moins de 30 ans n’ayant jamais été publiée et résidant dans un pays d’Afrique.

Jusqu’au 30 avril, le Berkeley Art Mueum and Pacific Film Archive (BAMPFA), l’un des principaux musées universitaires des États-Unis, présent Out of Africa. Cette sélection de photographies et d’installations explore le continent africain comme un site d'extraction, d'exploitation et de déplacement à des fins économiques. Les artistes William Kentridge, Richard Mosse et Doug Aitken évoquent l'extraction de la main-d'œuvre et des ressources naturelles en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo et en Namibie ; la photographe Carrie Mae Weems dépeint un centre historique de commerce au Mali, l’artiste britannique Steve McQueen offre une méditation sobre sur la violence raciste subie par des millions de personnes aux États-Unis.

L’exposition panafricaine itinérante Memoria : récits d’une autre Histoire, est accueillie actuellement au Musée National du Cameroun, à Yaoundé. Après les 40 000 visiteurs à Bordeaux et Abidjan, l’ancien Palais présidentiel camerounais, haut lieu de mémoire de l’histoire politique du pays, transformé en musée national en 1988, montre jusqu’au 31 juillet les œuvres d’art contemporain de 17 artistes africains et afro-descendants.  

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