Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

Mort de frère Emilio Platti, spécialiste des relations islamo-chrétiennes Abonnés

Portrait

Le dominicain Emilio Platti est mort dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 octobre à Louvain (Belgique). Âgé de 78 ans, ce spécialiste du monde musulman passait son temps entre la Belgique et l’Égypte où il étudiait dernièrement le patrimoine arabe chrétien.

  • Matthieu Lasserre, 
Mort de frère Emilio Platti, spécialiste des relations islamo-chrétiennes
 
Passionné par le dialogue interreligieux, le frère Emilio Platti appelait l’islam à « renouveler son discours religieux » DOMINICAINS-PROVINCE DE FRANCE

Depuis plusieurs décennies, il s’appliquait à expliquer le Moyen-Orient avec toutes ses complexités et ses nuances. Spécialiste des relations entre le christianisme et l’islam, le dominicain Emilio Platti est décédé dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25

 octobre dans le monastère de Louvain dont il était le prieur. « C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès du frère Emilio Platti, a annoncé mardi 26 octobre dans un communiqué l’Ordre des prêcheurs de la Province de Belgique. Souvenez-vous de lui dans vos prières et qu’il repose en paix. »

Né en 1943, à Ronce dans le Hainaut, d’un père immigré italien originaire de Bergame et d’une mère Belge, Emilio Platti entre dans l’Ordre des Prêcheurs en 1971. L’année suivante, il intègre l’Institut dominicain des études orientales (Idéo) au Caire, où il séjourne six mois par an. Entre 1980 et 2018, il assure des cours à l’université catholique de Louvain (UCL) ainsi qu’à l’université Saint Thomas de Manille (Philippines) et à l’Institut catholique de Paris, principalement dans le domaine des relations islamo-chrétiennes.

Spécialiste du dialogue interreligieux

Ceux qui l’ont côtoyé décrivent un « éternel chercheur », qui expliquait que le monde musulman ne pouvait se résumer à une lecture trop rapide. L’islamologue est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels L’islam : ennemi naturel ? (Cerf, 2006) ou L’islamisme (Fidélité, 2016). Au sujet des relations entre chrétiens et musulmans, il soutenait qu’une rencontre était « possible »« Toute la question est de comprendre l’islam à partir de Dieu, et non de la charia. »


Passionné par le dialogue interreligieux, le frère Emilio Platti appelait l’islam à « renouveler son discours religieux »« Il est urgent de quitter le domaine du droit, de la fatwa, de la casuistique juridique et de retrouver les autres dimensions de l’islam, confiait-il lors dans un entretien accordé à la revue belge RiveDieu en 2016. L’islam connaît une grande diversité depuis son premier siècle ; l’islamisme la nie. Il réduit l’islam à un mode de vie qui devient unique y compris pour l’humanité tout entière, oubliant que l’homme crée son histoire. »

Emilio Platti était également membre l’Union européenne des arabisants et islamisants, de la Société belge d’études orientalistes et du Centre interdisciplinaire d’études de l’islam dans le monde contemporain de l’UCL. Ses obsèques seront célébrées samedi 30 octobre à 10 heures 30 en l’église Saint-Joseph de Louvain.

 

Halloween est en effet une fête païenne d'origine irlandaise. Selon wikipedia ( je cite) :


"Halloween, ou l'Halloween en français canadien, est une fête folklorique et païenne traditionnelle originaire des îles Anglo-Celtes célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la fête catholique de la Toussaint. Son nom est une contraction de l'anglais All Hallows' Eve qui signifie the eve of All Hallows' Day en anglais contemporain et peut se traduire comme « la veille de tous les saints » ou « la veillée de la Toussaint ».

En dépit de son nom d'origine chrétienne et anglaise, de multiples sources présentent Halloween comme un héritage de la fête religieuse de Samain qui était célébrée au début de l'automne par les Celtes et constituait pour eux une sorte de fête du Nouvel An. Halloween est ainsi connue jusqu'à nos jours sous le nom de Oíche Shamhna en gaélique. Elle est une fête très populaire en Irlande, en Écosse et au Pays de Galles où l'on trouve de nombreux témoignages historiques de son existence. Jack-o'-lantern, la lanterne emblématique d'Halloween, est elle-même issue d'une légende irlandaise.

La fête d'Halloween est introduite aux États-Unis et au Canada après l'arrivée massive d'émigrants irlandais et écossais notamment à la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). Elle y gagne en popularité à partir des années 1920 et c'est sur le nouveau continent qu'apparaissent les lanternes Jack-o'-Lanterns confectionnées à partir de citrouilles, d'origine locale, en remplacement des navets utilisés en Europe.

Halloween est aujourd'hui célébrée principalement en Irlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, dans de nombreux autres pays. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se déguisent avec des costumes effrayants à l'image des fantômes, des sorcières, des monstres ou des vampires et aillent sonner aux portes en demandant des friandises avec la formule : Trick or treat! qui signifie « des bonbons ou un sort ! »"


Fraternellement.

 

 
FOI vs LOI ? Aux yeux de Dieu LHOMME DE FOI au dessus de LHOMME DE LOI ?

Il était une époque deux amis voisins, la LOI et la FOI. Une nuit deux amis voleurs mécréants s'introduirent l'un chez la Loi l'autre chez la Foi, ils violèrent respectivement une femme et volèrent des biens mais attrapés en chemin de fuite.

La Loi dit à son captif : convertis toi au Dieu unique et subis la punition qui est la mort ainsi tu seras peut être pardonné et admis au Paradis; le mécréant voleur refusa et fut mis à mort.

La Foi quant elle dit à son captif : dans un cas comme le tien et selon les préceptes de mon Dieu unique le mieux c'est de te convertir et te tuer mais j'ai pitié de toi au nom de ma foi et au nom d'elle je veux que tu vives à condition de se convertir toi et les tiens païens. La réponse du mécréant fut un NON catégorique ; à cela la Foi plutôt que de s'énerver lui fit une offre des plus surprenantes, elle dit qu'elle est prête de se donner la mort devant lui aux fins qu'à la vue d'un tel acte le mécréant se convertisse et aille en témoigner auprès des siens pour leur conversion. À peine la Foi a-t-elle fini de parler qu'elle joignit l'acte à sa parole, elle sortit son poignard et face au larron violeur se donna la mort; à ce spectacle notre mécréant dépassé par ce spectacle de folie tomba à genoux sans contrainte aucune pleura lourdement, regretta amèrement son méfait et sa mécréance et tout en secret dans son cœur se convertit au Dieu de la Foi; il s'en alla libre auprès des siens et leur témoigna sans contrainte aucune le don gratuit de la Foi.

Avant de mourir la Foi n'avait pas manqué de lui expliquer qu'elle avait, grâce à sa foi, déjà gagné son Paradis au point que mourir aujourd'hui ou plus tard cela n'y change rien, et si donc le don gratuit de sa vie pouvait sauver des âmes alors pourquoi pas.
La MORALE DE L'HISTOIRE :: la Loi n'a en fait sauvé que son âme pour rester ancrée dans la LOI DE DIEU mais n'a pas sauvé aucune autre ni celle de son captif mort en état de disgrâce, de péché ; la Foi quant à elle a sauvé non seulement la tienne mais aussi l'âme du voleur violeur et des siens tout en leur conservant la vie ici bas.

À ne pas oublier que la Foi avait commencé par évoqué l'étape des préceptes du Dieu unique ( la LOI) pour ensuite aller à une étape inédite et supérieure qui est LE PARDON ET SURTOUT LE DON DE SOI POUR LE SALUT D'AUTRUI. L'AMOUR somme toute !

Que ceci plaise à notre DIEU UNIQUE . AMINE

Zemmour, l’islam et la laïcité : la vérité n’est pas son projet

Mis à jour le 2 novembre 2021 à 15:52
 


Le polémiste Éric Zemmour, à Nantes. © Jean Claude MOSCHETTI/REA

 

Le polémiste et probable candidat à la présidentielle française est parvenu à recouvrir d’un vernis intellectuel son discours sur l’islam et les musulmans. Quitte à faire fi de la rigueur la plus élémentaire… Démonstration.

La « vérité alternative » constitue l’un des ressorts du succès d’Éric Zemmour. Parmi les sujets que le probable candidat à la présidentielle française de 2022 manipule ad nauseam : l’islam. Depuis une dizaine d’années, le polémiste, plusieurs fois condamné pour ses dérapages verbaux, construit un discours extrême à l’égard des musulmans français, accusés dans leur ensemble de déloyauté potentielle vis-à-vis de la France et/ou de la République – Éric Zemmour joue habilement de la confusion. Mû par une approche obsessionnelle du sujet en surfant sur les peurs du grand public, il a fait de la « fausse vérité » l’ADN de son projet politique naissant. JA a passé cinq de ses déclarations au tamis des textes et de l’histoire.

« Tuer les juifs et les chrétiens »

« C’est écrit dans le Coran qu’il faut tuer les juifs et les chrétiens. Mahomet en a égorgé beaucoup. » La citation date du 7 septembre 2016, date de parution de Un quinquennat pour rien. Alors invité d’Yves Calvi sur RTL, Éric Zemmour vient en faire la promotion. La discussion dévie rapidement sur l’objet habituel du scandale, l’islam et la violence dont le texte coranique est porteur, selon lui.

CE QUI EST CONTEXTUEL NE PRÉVAUT PAS SUR CE QUI A UNE PORTÉE GÉNÉRALE », PRÉCISE DAOUD RIFFI

La veille, le 6 septembre, son passage dans C à vous le fera condamner en 2019 pour provocation à la haine raciale. Même si infondée et décontextualisée, l’affirmation d’Éric Zemmour selon laquelle le Coran appellerait à « égorger » juifs et chrétiens frappent l’imaginaire collectif. Mais les faits sont têtus. Il n’y a pas de verset appelant à l’égorgement de ces populations.

Comme le montre l’historien israélien Meir Bar-Asher, dans Les Juifs dans le Coran (éditions Albin Michel), s’il y a bien des versets belliqueux, ils doivent être lus à l’aune de la tradition islamique. Ce qu’Éric Zemmour ignore, semble-t-il, délibérément. Les passages coraniques relatifs à la guerre sont contextuels.

Ils s’appliquent dans un « contexte du temps prophétique, époque où les musulmans sont l’objet de persécutions naissantes de la part de coalitions non musulmanes ou de polythéistes », précise Daoud Riffi, historien et éditeur, spécialiste du salafisme et du soufisme.

Enfin – et c’est fondamental –, les versets doivent être interprétés dans une approche générale « offrant des vérités intemporelles ou des principes, qui ordonnent les bonnes relations intercommunautaires, la diversité religieuse, culturelle et ethnique étant le fruit de la volonté divine », ajoute Daoud Riffi. Enfin, les sciences de l’interprétation des sources scripturaires sont formelles. « Ce qui est contextuel ne prévaut pas sur ce qui a une portée générale », conclut-il.

Source coranique (Sourate 5, verset 48) : « […] Si Dieu l’avait voulu Il aurait fait de vous une seule communauté. Mais afin de vous éprouver par ce qu’Il vous a donné, Il vous a faits ce que vous êtes. Cherchez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes actions. À Dieu vous retournerez tous. Et Il vous éclairera, alors, au sujet de vos différends. »

L’islam et les libertés

« L’islam n’est pas compatible avec la France. » C’est ce que déclare Éric Zemmour face à Jean-Luc Mélenchon, lors d’un débat sur BFM TV, le 23 septembre. En France, l’absence de religion d’État permet, grâce à la laïcité, à tous les citoyens de vivre leur foi et leur culte, librement. L’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 est limpide sur la séparation de l’Église et de l’État, ainsi que sur la liberté de conscience.

Essayons tout de même d’aller dans le sens d’Éric Zemmour. Comme l’établit Daoud Riffi, « si l’on prend le mot France dans le sens d’une culture culture judéo-chrétienne – même si l’expression est gênante pour un historien –, l’islam est compatible avec elle. Les fondements théologiques et éthiques des trois grands monothéismes sont similaires. » Dans la sourate 5, verset 48, il est d’ailleurs écrit : « Nous t’avons révélé le Coran, expression de la pure Vérité, qui est venu confirmer les Écritures antérieures. »

ÉRIC ZEMMOUR SE LIVRE À UNE SURINTERPRÉTATION ÉTROITE DU TEXTE CORANIQUE

Prise au sens de « pays non-musulman sécularisé », la France décrite par Éric Zemmour reste, également, compatible avec l’islam. Selon Daoud Riffi, les oulémas sont clairs sur le sujet. « La charia [loi canonique de l’islam] a cinq finalités, cinq principes au-dessus de tout : la préservation de la religion, de la vie, de la raison, de la progéniture et des biens matériels. » Les fondements du texte coranique reposent, pour l’historien, sur « un État de droit, garantissant les libertés individuelles, croyances comprises ».

Quant aux relations avec les autres religions, essentiellement polythéistes, la question s’est très tôt posée dans l’histoire de l’islam. En 711 en particulier, lorsque le général Muhammad Qassim reçoit des demandes d’hindouistes et de bouddhistes lors de la conquête islamique de l’Asie afin que leurs temples soient restaurés et leurs droits religieux maintenus.

C’est un cas complexe dans la mesure où le Coran ne parle pas de ces communautés absentes d’Arabie, sans compter que leur religiosité portent tous les traits du polythéisme. Jugement des juristes et du gouverneur Al-Hajjaj Ibn Yusuf (661-714) : leur requête « est juste et raisonnable […]. Puisqu’ils sont devenus dhimmis, nous n’avons aucun droit que ce soit de nous immiscer dans leurs vies et leurs possessions. Autorisez-les à suivre leur religion. Personne ne devrait les en empêcher ». Qassim précise : « Nous traiterons les temples […] comme s’ils étaient les églises des chrétiens, les synagogues des juifs, les temples du feu des mages [les zoroastriens, NDLR]. »

« Le jihad partout, pour tous et par tous »

« Il y a une continuité entre les vols, viols, trafics, jusqu’aux attentats de 2015, en passant par les innombrables attaques au couteau. Ce sont les mêmes qui les commettent passant sans difficulté de l’un à l’autre pour punir les kouffar [les infidèles, NDLR]. C’est le jihad partout, pour tous et par tous. » Cette phrase est extraite du discours d’Éric Zemmour durant la convention de la droite, organisée autour de Marion Maréchal, le 28 septembre 2019.

Diffusé en direct sur LCI, cette féroce diatribe du polémiste a engendré plus de 400 saisines auprès du CSA. En septembre 2020, Éric Zemmour sera condamné à verser 10 000 euros d’amende pour injure et provocation à la haine raciale. Outre ses attaques contre les immigrés et sa comparaison de l’islam avec le nazisme, le polémiste enfile alors les perles sous les applaudissements d’une salle conquise.

Pour Kahina Bahloul, imame française, qui défend un islam réformateur, les propos d’Éric Zemmour relèvent d’une vision fantasmée des musulmans. « Prétendre que seuls les musulmans commettent des actes de délinquance » soulève une autre question : « Si l’on impute la délinquance à l’islam, alors à quoi est-elle due quand il s’agit d’autres profils ? » Plus factuellement, « il n’y a aucun verset ni tradition islamique qui indique qu’il faudrait voler, violer ou tuer… les kouffar », insiste Kahina Bahloul.

«­ S’il n’a pas contrevenu à la loi d’Allah »

« Qui sauve un homme sauve tous les hommes, s’il n’a pas contrevenu à la loi d’Allah, s’il n’a pas offensé Allah. » Prononcée lors d’un débat au palais des Congrès avec Michel Onfray, le 4 octobre, la phrase d’Éric Zemmour tente de contrer l’argument fondé sur le verset 5 de la sourate 32, La Table servie : « C’est pour cette raison que nous avons prescrit aux enfants d’Israël : “Celui qui aura tué un homme sans que celui-ci ait commis un meurtre ou ait semé la corruption sur la terre, sera regardé comme s’il avait tué l’humanité tout entière. Et celui qui aura sauvé la vie d’un homme sera regardé comme ayant sauvé tous les hommes. »

Éric Zemmour se livre donc en l’espèce à une surinterprétation étroite du texte coranique, en considérant que la prescription divine est valable sous la seule condition de l’appartenance à la communauté musulmane, ce que rien ne permet d’affirmer. Comme le rappelle Daoud Riffi, « ce verset est en phase avec l’un des grands principes de la Torah et s’inscrit dans les lois antérieures au Coran ».

Zemmour n’a pas lu Buisson

Sur le voile, Éric Zemmour est toujours très prolixe. Dans l’émission Face à la rue (Cnews), le probable futur candidat échange avec Rachida Boukris, une femme portant le voile, sous un porche d’immeuble à Drancy (Seine-Saint-Denis). « La laïcité, ça veut dire le devoir de discrétion. Le vêtement est éminemment politique. […] L’islam ne repose pas uniquement sur la foi. Il y a des injonctions très précises qui avant tout relèvent du contrôle social », explique le polémiste, alors que la dame ôte son voile et Éric Zemmour, sa cravate.

LE POLÉMISTE, POURTANT PEU AVARE DE RÉFÉRENCES INTELLECTUELLES, N’A MANIFESTEMENT PAS LU FERDINAND BUISSON

Le dialogue donne alors lieu à une leçon mêlant laïcité et identité vestimentaire. Kahina Bahloul, si elle appelle à étudier les textes de l’islam « de façon objective et scientifique pour montrer que le voile n’est pas obligatoire », dénonce « ce sempiternel amalgame entre l’islam et son instrumentalisation politique ». Loin de considérer la diversité des positions sur cette question – l’obligation du voilement des femmes –, Éric Zemmour adopte une approche monolithique et univoque des textes qui n’a rien à envier à celle des courants les plus rigoristes.

De son côté, et sur la question du sens de la laïcité, Daoud Riffi s’en réfère à « Ferdinand Buisson, père de la laïcité française, et à son Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, destiné aux hussards noirs de la République ». Loin de vider l’espace public du fait religieux, l’ouvrage – majeur – de Ferdinand Buisson rétablit quelques principes noyés dans la tempête médiatique autour de la laïcité. Cet outil visait à former les instituteurs afin qu’ils fassent de chaque Français un républicain. Plusieurs articles reviennent sur la nécessité du respect de la confession de chacun. Le polémiste, pourtant peu avare de références intellectuelles, ne les a manifestement pas lus…

35 ans après, la rencontre d’Assise reste dans les mémoires |Vatican News

 

Le 27 octobre 1986, la prière pour la paix organisée dans la ville de saint François fut la première occasion de réunir les chefs spirituels de nombreuses religions. Elle demeure l’une des images les plus marquantes du pontificat de Jean-Paul II.

Ce rassemblement historique, qui fut l’occasion de réunir des personnalités aussi diverses que Jean-Paul II, le Dalaï-Lama ou encore le Grand-Rabbin de Rome Elio Toaff, a donné lieu aujourd’hui à une commémoration en deux temps, avec une réception au réfectoire de la Portioncule en présence de différents chefs religieux, et la cérémonie du matin intitulée « Esprit d’Assise », que le diocèse a organisée dans le centre historique, en collaboration avec les autorités civiles.

La prière d’octobre 2021 a porté sur le sort et la vie des enfants soldats, conformément aux souhaits de l’évêque d’Assise, Mgr Domenico Sorrentino.

 

La ville d’Assise honorée pour son rôle dans la protection des juifs

Au centre des festivités a figuré le nouveau statut d'Assise, ville qui est aujourd'hui déclarée "Maison de vie" pour avoir sauvé des centaines de Juifs pendant les années sombres de la Seconde Guerre mondiale.

Une plaque a éTé dévoilée pour cette reconnaissance décernée par la Fondation internationale Raoul-Wallenberg, l'ONG créée à la mémoire du diplomate suédois du même nom qui a sauvé des milliers de vies des persécutions nazies en Hongrie, et dont la mission est de mettre en lumière les nombreux héros silencieux actifs sur ce front au cours de ces années. La population de la ville d’Assise fut en effet collectivement engagée dans un réseau de sauvetage clandestin qui avait établi son siège à l'intérieur de l'évêché.