Dialogue interreligieux

« Lorsque nous travaillons pour les âmes, nous ne pouvons user que de persuasion et d'amour... Nous ne pouvons rien faire tant que nous n'avons pas persuadé les gens autour de nous qu'ils sont aimés... » (Cardinal Lavigerie, 1885)

« Nous croyons qu'en toute religion il y a une secrète présence de Dieu, des semences du Verbe qui reflètent un rayon de sa lumière... » (Chapitre 1967)

« Nous célébrons et partageons cette vie avec Dieu lorsque nous allons à la rencontre des cultures et des religions... nous réjouissant de la foi vivante de ces croyants et les rejoignant dans leur quête de la Vérité, cette Vérité qui nous rend tous libres. » (Chapitre 1998)

Missionnaires, nous sommes appelés à faire les premiers pas pour rencontrer les personnes, qu'elles que soient leurs convictions, leur religion.

Au Burkina Faso, cette réalité se traduit surtout dans la rencontre respectueuse et évangélique avec les adeptes des religions traditionnelles et avec les musulmans.

Dans cette rubrique, nous étudierons divers aspects de ces religions, particulièrement de l'islam.

L'Ecole de la différence (projet initié par des Pères Blancs en 2011 en Algérie), a vécu sa 6ème édition à Oran du 12 au 20 août. 30 jeunes chrétiens et musulmans ont appris à mieux se connaître. Voici le lien pour visionner une courte vidéo: 
Pour en savoir plus visitez notre site: http://www.ecoledeladifference.com
 
Informations envoyées par le Père José Maria Cantal Rivas en Algérie

Message de son EMINENCE LE CARDINAL Philippe Ouedraogo

aux MUSULMANS du Burkina Faso

à l’occasion de la fête de l’Aïd el Kebir

 

Frères et sœurs de la Religion musulmane, la paix soit avec vous ‘Assalamu aleykum !

En ce jour de la Tabaski, je voudrais au nom de toute la communauté catholique de l’Archidiocèse de Ouagadougou, de l’ensemble de ses pasteurs et en mon nom personnel, vous adresser un cordial souhait de bonne fête. L’occasion nous est, une fois de plus, donnée de vous témoigner notre considération, notre solidarité et notre fraternité.

L’AÏD EL-KEBIR, qui commémore l’obéissance d’Abraham à la volonté de Dieu, nous donne de réaffirmer notre fraternité et notre commune appartenance au Dieu Tout-Puissant.

Nous sommes convaincus qu’en dépit de nos différences et de nos convictions religieuses, ce qui nous rapproche est et restera plus fort que ce qui pourrait nous diviser. Oeuvrons donc comme un seul homme, main dans la main, pour renforcer la fraternité, la cohésion sociale, la justice et la paix dans notre pays le Burkina Faso.

En ces moments difficiles que nous traversons, caractérisés par la succession des attaques terroristes contre notre Pays, nous devons ensemble et chacun dans sa Religion, redoubler d’ardeur dans la prière, afin que Dieu le Tout-Puissant, protège notre Pays.

Nous avons également le défi commun d’œuvrer pour l’instauration d’un climat de paix sociale qui passe par une véritable culture de l’amour du prochain, du pardon, de la tolérance, de la justice, du respect de la liberté et de la religion de l’autre…

J’exprime ma reconnaissance et celle de l’Eglise Catholique aux leaders musulmans qui, au quotidien, développent des initiatives en faveur de la promotion du dialogue interreligieux.

Ensemble, prions le Dieu Tout-Puissant de soutenir nos efforts communs de paix pour un mieux vivre-ensemble, en nous soumettant, à l’exemple d’Abraham, à la volonté de Dieu.

Bonne fête de l’AÏD EL-KEBIR et que Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux agrée les prières de ce jour.

 

+ Philippe Cardinal OUEDRAOGO

Archevêque de Ouagadougou.

Religions et gestion de la violence: présentation d’un module didactique par l’OReLa

Logo OrelaAu cours des siècles passés, et encore à l’époque contemporaine, des responsables religieux comme politiques ont appelé à la transcendance divine pour justifier des actes de violence. D’autres autorités religieuses, au contraire, ont agi pour, canaliser, limiter ou bannir la violence. Pour comprendre la manière dont fonctionne la dynamique à l’œuvre dans la dialectique paix/guerre qui a travaillé les religions, il est impératif d’historiciser le phénomène en distinguant les textes de référence et leur interprétation, le contexte des épisodes conflictuels ou de pacification, les pratiques individuelles et collectives. De la sorte peuvent être mis au jour les grandes tensions susceptibles de mener à commettre des actes violents, notamment guerriers.

Cette mise en contexte est au coeur du projet qui a conduit à la réalisation du module didactique « Religions et gestion de la violence », proposé par notre partenaire, la communauté thématique « Histoire euro-méditerranéenne » (HEMED), un réseau d’enseignants-chercheurs issus d’universités de plusieurs pays du nord et du sud de la Méditerranée. Plusieurs chercheurs du Centre interdisciplinaire d’Etude des Religions et de la Laïcité de l’ULB ont participé à ce projet : le module didatique qui en a résulté est consultable ici.

Italie : Mgr Gallagher à l’inauguration d’un Observatoire pour les minorités (fr.zenit.org)

 Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Gallagher, a participé à l’inauguration d’un Observatoire pour les minorités religieuses dans le monde, au sein du Ministère des Affaires étrangères italien, le 13 juillet 2017.

Lire « Italie : Mgr Gallagher à l’inauguration d’un Observatoire pour les minorités pour la défense de la liberté religieuse« .

Voir aussi « L’Italie se dote d’un observatoire de la liberté religieuse » par Gauthier Vaillant sur La Croix, 14/07/17.

Photo: WIKIMEDIA COMMONS – Bundesministerium für Europa

Rapport de recherche: « Saisir les mécanismes de la radicalisation violente » (INHESJ)

Sur le site de l'ARCRE

Basé sur des entretiens auprès d’acteurs militants radicaux  (djihadistes et nationalistes) , avec pour objectif premier de faire le point empiriquement sur ces phénomènes au centre d’âpres débats« , ce rapport a le grand intérêt de partir de l’expérience concrète de vingt hommes condamnés pour des faits de radicalisme djihadiste (17) ou régionaliste/nationaliste (7). Il s’agit peut-être de la première étude sur la radicalisation qui n’est ni le fruit de recherches sur des sources secondaires ni celui de tentatives de créer des « profils-types » basés sur des idées/intuitions sociologiques ou théologiques.

Si vous n’avez pas le temps de lire les 150 pages du rapport complet « Saisir les mécanismes de la radicalisation violente: pour une  analyse processuelle et biographique des engagements violents », les 5 pages de la synthèse vous en donneront déjà un bon résumé.

Logo INHESJ

Ce rapport de recherche pour la Mission de recherche Droit et justice  « Saisir les mécanismes de la radicalisation violente », sous la direction scientifique de Romain SEZE (INHESJ) et Xavier CRETTIEZ (CESDIP), porte sur les phénomènes de radicalisation cognitive et comportementale qui touchent des acteurs islamistes partisans du djihadisme armé.
Cette recherche propose, de manière inédite, une analyse des processus de radicalisation sur la base d’entretiens auprès d’acteurs militants radicaux.
Afin de mieux saisir la singularité de ce phénomène, le rapport s’intéressera également – à la marge – à d’autres types de violences politiques pratiquées par des acteurs non islamistes, ici les groupes nationalistes corse et basque. (La Lettre de l’INHESJ, Août-Paris)

Télécharger le rapport

Télécharger la synthèse

Extrait: « L’objet de ces lignes était peut-être avant tout de peser pour une lecture non essentialisante du djihadisme. À travers une mise en perspective avec d’autres combats, nous souhaitions désingulariser les analyses sur les moteurs de l’engagement djihadiste, trop souvent lu via un double prisme. Le premier est le référent textuel, opérant un lien vertical entre le Coran et le passage à l’acte violent; le second relève de la lecture psychique faisant des combattants djihadistes des fous (de Dieu) ou des âmes égarées cherchant désespérément une forme de rédemption dans l’ultra-violence. Ce double constat n’est pas toujours faux et la force d’une certaine lecture des textes religieux est structurante des engagements armés des  acteurs interrogés. De la même façon, la dimension escapiste de la violence est une réalité chez certains djihadistes. Mais ce n’est pas vrai pour tous et surtout cette dimension existe dans d’autres luttes, parfois de façon presque plus prononcée, comme le montre le rapport de fascination exercée par l’organisation armée ETA sur ses membres. »