Histoire

Histoire: Première rencontre du pape Paul VI avec le patriarche Athénagoras à Jérusalem (1964) [vidéos]

Premier déplacement d’un Souverain Pontife en Terre Sainte, il fut marqué par la rencontre historique de réconciliation entre Paul VI et le patriarche orthodoxe de Constantinople, Athénagoras

Source: British Pathé

“The Papal Pilgrimage – Technicolor”.

Source: Istituto Luce Cinecittà

Paolo VI in pellegrinaggio a Gerusalemme, Nazareth e Betlemme. IL pontefice è accolto dal re Hussein di Giordania e dal Presidente della Repubblica Israeliana Shazar. Storico incontro di riconciliazione di Paolo VI con il capo della chiesa ortodossa, il patriarca di Costantinopoli Atenagora.

[…] Jamais depuis Pie VII, un Pape n’avait quitté l’Italie; jamais depuis Saint Pierre, le «serviteur des serviteurs de Dieu», n’avait foulé la Terre Sainte. C’est dire donc toute la portée historique de ce voyage, qui eut lieu du 4 au 6 janvier 1964, en plein Concile Vatican II. Paul VI ne voulait pas effectuer une quelconque visite, mais bien un pèlerinage;  être «pèlerin de la paix» dans les lieux de la Rédemption, en signe de «prière, de pénitence et de rénovation».

Il faut dire que le contexte géopolitique de l’époque n’incite guère à un voyage autre que religieux. Le conflit israélo-palestinien déchire en effet le Moyen-Orient; la ville trois fois sainte, Jérusalem, est divisée en deux depuis 1948: sa partie orientale, -où se concentrent les principaux Lieux saints chrétiens, juifs et musulmans-, est sous contrôle jordanien, tandis que sa partie occidentale est sous souveraineté israélienne. L’État hébreu ne jouit en outre d’aucune reconnaissance des nations arabes, ni du Saint-Siège. C’est donc une réalité complexe et délicate qui attend le Pape Montini, sans parler des divisions entre chrétiens, particulièrement tangibles dans les Lieux saints partagés.

Accolade fraternelle entre St Paul VI et Athénagoras
L’un des moments-clés de ce pèlerinage restera sans aucun doute l’accolade qu’il échangera à deux reprises avec le Patriarche de Constantinople, Athénagoras. L’image de cette étreinte fraternelle, celle de Pierre et d’André, dans cette ville où Jésus pria afin «que tous soient un», fera le tour du monde. «Grande est notre émotion, profonde est notre joie en cette heure vraiment historique, où, après des siècles de silence et d’attente, l’Église catholique et le Patriarcat de Constantinople se retrouvent à nouveau en présence», déclare Paul VI à cette occasion. Cette rencontre constituera une pierre milliaire dans le dialogue œcuménique entre catholiques et orthodoxes après 1 000 ans de schisme.[…]

Source: Manuella Affejee: Il y a 55 ans, le voyage de Saint Paul VI en Terre Sainte, Vatican News, 04.01.19

Mort de Thomas Sankara: «L'enquête a été relancée, l'instruction est déjà bien avancée»

 
Thomas Sankara en conférence de presse, le 2 septembre 1986, pendant le sommet des non-alignés à Harare. AFP/Dominique Faget

Qui a fait tuer Thomas Sankara ? Depuis 31 ans, impossible de répondre à cette question. Le flou entoure toujours l’assassinat du jeune président burkinabè le 15 octobre 1987. Pourquoi a-t-il été tué ? Certains pays sont-ils derrière son assassinat ? Et si oui, qui a tiré les ficelles ? Un élément nouveau pourrait peut-être permettre d’apporter des réponses à ces questions. Comme elle s’y était engagée en 2017 par la voix d’Emmanuel Macron, la France a transmis au juge en charge de l’affaire des documents déclassifiés produits à l’époque par l’administration française. Jean-Patrice Yameogo, l’un des avocats de la famille Sankara, a pu consulter les documents déjà reçus. Il répond aux questions de Pierre Firtion.

RFI : Qu’apprend-on de nouveau sur l’assassinat de Thomas Sankara dans ces archives que vous avez pu consulter ?

Jean-Patrice Yameogo : Il faudra d’abord que je commence à préciser que ces archives sont arrivées suite à une commission rogatoire, formulée à la demande du juge d’instruction. Il y a un premier lot qui est arrivé auquel nous avons eu accès, puis un second lot que nous attendons.

Sur ce premier lot, y a-t-il des éléments qui vous paraissent nouveaux et qui vous ont surpris, qui vous ont permis d’apprendre des choses que vous ne saviez pas ?

Oui, sans coup férir, on peut répondre par l’affirmatif. On a appris beaucoup de choses, surtout dans le cadre de l’instruction parce qu’il faut le rappeler, depuis le début de cette procédure d’instruction, le juge d’instruction s’est contenté d’écouter les différents acteurs et les personnes inculpées dans le cadre justement de ce qui s’était passé uniquement au Burkina Faso. Mais là, avec ces archives, ça nous permet de voir qu’au-delà du Burkina Faso, il n’est pas exclu que certains pays ou certains acteurs politiques étrangers aient eu peut-être un rôle à jouer dans le cadre justement de cette tragédie du 15 octobre [1987].

Qui a fait tuer Sankara ? (1/6) Le jour où Sankara est tombé

Quels sont les pays qui pourraient être mis en cause dans cet assassinat ? Y a-t-il des noms de pays qui sont mentionnés dans ces documents ?

Non, il n’y a pas de noms de pays en tant que tels, mais il y a des acteurs étrangers comme je viens de le dire. Ce sont des acteurs qui ont été un peu cités et qui ne sont pas de nationalités burkinabè, qui sont de nationalité étrangère.

Je crois que parmi les acteurs, les noms qui reviennent dans ces documents, il y a notamment ceux de Charles Taylor, président du Liberia du 2 août 1997 au 11 août 2003, et de Prince Johnson, ex-chef rebelle au Liberia ?

Je ne peux que confirmer ce que vous avez dit.

Donc les noms de Charles Taylor et de Prince Johnson apparaissent à plusieurs reprises dans ces documents ?

Tout ce que je peux vous dire, ça apparaît dans les documents.

Cela veut dire qu’on peut suspecter que l’ancien président libérien et Prince Jonhson ont pu participer, de près ou de loin, à l’assassinat de Thomas Sankara ?

Moi, je pense qu’il serait prudent de ne pas aller trop vite en besogne. Au stade actuel, on va prendre le temps d’attendre le second lot, d’examiner tous les documents qui sont à l’intérieur. Et bien sûr, le juge d’instruction, après avoir consulté tous ces documents et après avoir apprécié plus ou moins le bien-fondé, c’est celui qui a la charge de l’instruction qui va aviser. Si effectivement, il y a des éléments suffisants, il n’est pas exclu que le juge d’instruction décide d’inculper qui il trouvera mêlé de près ou de loin à la tragédie du 15 octobre. Mais comme je l’ai dit, on ne va pas aller trop vite en besogne, on ne va pas faire un procès d’intention. L’instruction a déjà suffisamment avancé. On va laisser le juge d’instruction mener sérieusement son travail. Et je suppose que s’il y a du nouveau, vous serez tenu informés. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a quelques acteurs politiques étrangers dont les noms apparaissent dans les documents.

Qui a fait tuer Sankara ? (3/6) A Ouagadougou, l'ombre d'une main étrangère

Est-ce qu’il y a des éléments dans ces archives qui pourraient accréditer la thèse d’une participation de la France à cet assassinat ?

Comme je l’ai dit, actuellement nous ne pouvons pas aller vite en besogne parce qu’on n’a eu que le premier lot. Nous allons attendre le second lot. Et à l’examen de ces deux lots, quand on aura fini d’examiner toutes les pièces, la réponse à cette question pourra se faire.

De quoi sont composées précisément ces archives ? Sur la nature précise de ces documents déclassifiés, il y a des notes du ministère des Affaires étrangères français. Expliquez-nous.

En fait, ce sont des éléments de diverses natures. On a des notes effectivement du ministère des Affaires étrangères, on a des notes de l’Elysée, on a des notes de l’armée. On a des enquêtes qui ont été menées sur place dans les pays étrangers, et en France précisément puisque c’est dans le cadre de la commission rogatoire qui a été donnée à la France. Il y a des enquêtes qui ont été menées en France. Il y a eu même des auditions, je peux le dire, de certains Français.

De certains acteurs français de l’époque ?

Oui, de certains acteurs français de l’époque.

Ces documents vont-ils permettre de relancer l’enquête ?

Relancer, c’est un peu trop fort à mon humble avis. Je dirais que cela permettrait une avancée encore plus significative de l’enquête parce que l’enquête a été relancée, l’instruction est déjà bien avancée. Nous sommes déjà sur une très bonne marche. Et ces documents-là effectivement vont permettre d’accélérer et peut-être de lever certains doutes quant à éventuellement la participation extérieure dans la tragédie du 15 octobre.

Qui a fait tuer Sankara ? (4/6) Le rôle de la France, soupçons et démentis

Quelle va être la suite des évènements. Une fois que vous aurez consulté l’ensemble des documents, qu’allez-vous faire ? Demander par exemple l’audition de témoins, d’acteurs de l’époque qui sont encore en vie ? Est-ce que cela est possible ?

Ce n’est pas exclu. Pour le moment, comme je vous ai dit, nous n’allons pas faire dans un procès d’intention. On va prendre notre mal en patience. On va attendre le second lot. Et quand on aura passé en revue toutes ces pièces, si effectivement à l’analyse de ces pièces-là l’ensemble des avocats constitués dans le dossier prouvent qu’il y a des éléments qui manquent, ce serait de très bon ton que le juge d’instruction soit saisi pour lui demander effectivement s’il y a une possibilité d’entendre X ou Y pour permettre de lever tout doute et d’établir toute la lumière sur ces points-là.


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Mahatma Gandhi : un négrophobe démasqué ?

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Par

Damien Glez est dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè

Les uns après les autres, les hommages monumentaux au Mahatma Gandhi sont remis en cause sur le continent africain. Le chantre de la non-violence aurait été raciste.

N’existerait-t-il donc aucune certitude idéologique inébranlable ? Voilà que de son paradis présumé, l’un des maîtres à penser de “l’irréprochable” Nelson Mandela voit ses statues déboulonnées sur le continent. Le 19 décembre, un buste du Mahatma Gandhi était retiré du campus de la principale université du Ghana. Fin octobre, à Blantyre, c’est l’érection même d’une statue de l’avocat indien, pourtant financée par Delhi, qui était interdite par un juge de la Haute Cour du Malawi. Trois ans plus tôt, un autre monument dédié à Gandhi était vandalisé à Johannesburg. Pourquoi l’icône de la non-violence a-t-elle ainsi vu sa popularité fondre comme neige au soleil africain ?

Au Malawi comme au Ghana, ce sont des pétitions d’intellectuels qui ont mis le feu aux poudres. Si le grand public s’étonne de voir une telle icône subitement écornée, la lézarde dans l’hagiographie ne date pas d’aujourd’hui. Des accusations de racisme ont été rappelées dès 2004 dans une publication de G. B. Singh, puis, en 2015, dans un ouvrage d’Ashwin Desai et Goolam Vahed.

La ségrégation n’est-elle pas une violence ?

Lors de son long séjour en Afrique du Sud – 22 années à la charnière du XIXe et du XXe siècle –, une préoccupation constante de Gandhi aurait été de promouvoir le sort des résidents indiens au détriment d’Africains noirs qu’il n’aurait pas hésité à désigner du terme péjoratif “kaffirs”. 

Le Mahatma aurait explicitement décrit ses compatriotes comme « infiniment supérieurs » aux Sud-Africains de peau noire, alimentant ainsi, par ses revendications communautaristes, le principe d’un apartheid intellectuellement compatible avec le système des castes indiennes. La ségrégation n’est-elle pas une violence, dans l’esprit d’un non-violent ?

Le Noir est « paresseux » et « grossier »

Dans la foulée des publications d’intellectuels avisés, des sites Internet exhument régulièrement des articles du journal Indian Opinion, créé par Gandhi. L’homme à la peau noire y est décrit comme un être « paresseux » et « grossier » « dont l’occupation est de chasser et dont la seule ambition est de réunir un certain nombre de têtes de bétail pour acheter une femme et passer ensuite sa vie dans l’indolence et la nudité ». 

Dans un discours de 1896, Gandhi aurait évoqué la mise sur le même pied de l’Indien et du Noir comme une pratique « dégradante ». Quelques années plus tard, il continuait à faire la distinction entre « les indigènes qui ne veulent pas travailler » et les Indiens « convenables, travailleurs et respectables ».

Grille de lecture anachronique

Embouchant la même trompette que les défenseurs contemporains de Tintin au Congo, les descendants de Gandhi – notamment son petit-fils, Rajmohan Gandhi – et ses “fils spirituels” tiennent d’abord à rappeler qu’il faut se garder d’appliquer à l’histoire une grille de lecture anachronique. Ils insistent également sur le fait que la pensée de Gandhi sur les questions raciales n’a jamais été manichéenne.

En 1908, devant la Young Men’s Christian Association de Johannesburg, le Mahatma déclarait qu’il n’avait « jamais été capable de trouver la moindre justification à la barrière entre couleurs », tout en reconnaissant que les races africaines, si elles en étaient « encore au stade de l’apprentissage », avaient « droit à la justice, à un traitement équitable et non une faveur ».

Le paternalisme peut-il être un pansement sur le ségrégationnisme ? Gandhi tenait-il un double langage ? Peut-être le militant anti-colonialiste a-t-il simplement mûri au fil du temps. Le livre de Desai et Vahed rappelle que Nelson Mandela avait pardonné à Gandhi « ces préjugés dans le contexte de l’époque et des circonstances ». Cela vaut-il absolution ?

140 ans de présence à Jérusalem

Voici un article emprunté du du site du patriarcat latin à Jérusalem, daté du 11 décembre. Le post original se trouve ici.

Le 8 décembre 2018, les Missionnaires d’Afrique ont invité comme chaque année les fidèles et amis à venir célébrer avec eux la fête de l’Immaculée Conception. Cette année, à la fête mariale s’est ajouté le lancement des festivités pour le jubilé des 150 ans de la congrégation et des 140 ans de présence en Terre Sainte.

La messe du 8 décembre est traditionnellement fêtée avec ferveur chez les Missionnaires d’Afrique – connus également sous l’appellation des Pères Blancs – car la solennité de l’Immaculée Conception est la fête patronale de cette Société de prêtres et de la congrégation féminine adossée, les Sœurs de Notre Dame d’Afrique. C’est également la date de la messe consulaire[1] annuelle et à cette occasion le consul général adjoint, M. Rémy Bouallègue s’est joint à la cérémonie.

Mais cette année, la messe du 8 décembre a été également célébrée en union avec la messe de béatification des 19 martyrs morts pour leur foi en Algérie, parmi lesquelles on peut compter quatre Pères Blancs assassinés le 27 décembre 1994 à Tizi Ouzou. Enfin, cette messe du 8 décembre a célébré deux importants jubilés : les 150 ans de la fondation de la Société des Pères Blancs et les 140 ans de présence des Missionnaires en Terre Sainte.

La fraternité au-delà des différences culturelles

C’est la date d’ouverture du premier noviciat, le 18 octobre 1868, qui a été choisi comme date de fondation de la Société des Pères Blancs. Pour le fondateur, Mgr Lavigerie, les Missionnaires d’Afrique doivent se faire « tout à tous » et s’adapter au mode de vie de ceux vers qui ils sont envoyés pour répandre l’Evangile, pour cela ils leur demande de porter l’habit local, de manger la mêm nourriture que les habitants et de parler la langue qui leur permet de s’ouvrir à la culture du pays. Fondée en Afrique du Nord, la société se développe dans une grande partie de l’Afrique. Aujourd’hui encore les Pères Blancs au nombre de 1200 sont majoritairement en Afrique Noire. Au service des paroisses et des diocèses, ils sont au plus proche des besoins de la population et participent activement au dialogue interreligieux. Présents également en Europe, ils font bénéficier les diocèses des pays riches de leur expérience de missionnaires, pour participer à l’accueil des migrants et élargir le regard de l’Eglise sur le monde.

Des Missionnaires d’Afrique au Moyen-Orient ?

Trouver une congrégation principalement tournée vers l’Afrique en plein cœur de Jérusalem depuis 140 ans, peut paraître questionnant de prime abord mais ce serait alors ne pas connaître l’histoire du fondateur. Charles de Lavigerie avant d’être l’archevêque d’Alger et le fondateur de la Société des Pères Blancs fut le premier directeur ecclésiastique de l’Œuvre des Écoles d’Orient (devenu aujourd’hui l’Œuvre d’Orient) et c’est dans ce contexte qu’il a connu, telle une révélation, les Eglises orientales. Ce souvenir reviendra dans un éclair quand la France devenue propriétaire de l’église de Sainte-Anne cherche une communauté religieuse pour la garder. Arrivés en 1878, les Pères Blancs y installent un séminaire dès 1882 pour la formation du clergé grec melkite catholique. Ce séminaire fonctionnera pendant 85 ans, jusqu’à ce que la guerre de juin 1967 impose son transfert au Liban. Depuis lors les Pères Blancs continuent, de diverses manières, le travail pour les Églises d’Orient, leur unité et leur mission, et le service de l’Église de Jérusalem dans les domaines du dialogue œcuménique et interreligieux, et l’action pour la justice et la paix. Grâce aux sessions de formation biblique, organisées à Sainte-Anne depuis 1976, l’Église d’Afrique vient désormais elle-même prier et se ressourcer à Jérusalem.

Cécile Klos

[1] Chaque année, le consul général de France se rend officiellement dans le cadre d’une messe dans chacun des domaines nationaux qui appartiennent à la France et dans certaines communautés religieuses d’origine française.

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La République de Haute-Volta, actuel Burkina Faso, fut établie le , en tant que colonie autonome au sein de la Communauté française. Avant d'obtenir son autonomie, il s'agissait de la colonie de Haute-Volta et faisait partie de l'Union française. Le elle obtient son indépendance de la France.

Le nom de Haute-Volta vient de la Volta, le fleuve dont la partie supérieure coule dans la région.

Histoire

La Haute-Volta accède à l'indépendance le . Le premier président, Maurice Yaméogo, est à la tête de l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain. La Constitution de 1960 établit l'élection au suffrage universel direct du président et l'Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans. Peu après son arrivée au pouvoir, Yaméogo bannit tous les partis politiques autres que l'Alliance pour la démocratie.

Thomas Sankara arrive au pouvoir par un coup d'État le . Après son arrivée au pouvoir il forme le Conseil national de la Révolution (CNR), et en devient le président. Sous sa domination, le nom de l'État est changé le , de Haute-Volta à Burkina Faso, signifiant « la patrie des hommes intègres ».

Politique

De 1958 à 1960, la République de Haute-Volta était dirigée par un Haut-Commissaire :

indpendance

 
Les trois parties de la Volta.
Article connexe : Drapeau de la Haute-Volta.

Les trois couleurs du drapeau national de la Haute-Volta vient du fait que la Volta comporte trois parties :

Hymne national

Fière Volta de mes aieux,
Ton soleil ardent et glorieux
Te revêt d'or et de fierté
Ô Reine drapée de loyauté !

Refrain :
Nous te ferons et plus forte, et plus belle
À ton amour nous resterons fidèles
Et nos cœurs vibrant de fierté
Acclameront ta beauté
Vers l'horizon lève les yeux
Frémis aux accents tumultueux
De tes fiers enfants tous dressés
Promesses d'avenir caressées

Refrain : Le travail de ton sol brûlant
Sans fin trempera les cœurs ardents,
Et les vertus de tes enfants
Le ceindront d'un diadème triomphant.

Refrain :
Que Dieu te garde en sa bonté,
Que du bonheur de ton sol aimé,
L'Amour des frères soit la clé,
Honneur, Unité et Liberté.

Cet hymne a été remplacé depuis 1984 par un nouvel hymne, la Ditanyè.