Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Mauritanie: quand le clergé usurpe le pouvoir des tribunaux |RIM News

 
 

lun, 15/07/2019 – 16:10

Au regard de l’article 11 de l’Ordonnance n° 2007/012, du 8 février 2007: «La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire du pays. A ce titre, elle statue sur les pourvois en cassation formés contre les jugements et arrêts rendus en dernier ressort par les autres juridictions.»

Clair, cristalline et sans ambiguïté, dites-vous! Hé bien, pas pour tous!

Pourtant, un système judiciaire hiérarchisé est non seulement le reflet de la modernité de l’État, mais aussi le cœur de son autorité et de sa cohésion institutionnelle.

Le problème, est qu’on a assisté ces derniers temps en Mauritanie à une sorte de «ping-pong judiciaire», sortie directement de la brume magique des ténèbres de certains «oulémas», au service, lesquels on fini par nous confondre à l’inconscience.

Le dossier en question relevait des termes de l’ancien article 306 du Code Pénal mauritanien (Ordonnance 162/83 du 9-7-1983), dont voici les termes:

« ART. 306 (…) Tout musulman coupable du crime d’apostasie, soit par parole, soit par action de façon apparente ou évidente, sera invité à se repentir dans un délai de trois jours. S’il ne se repent pas dans ce délai, il est condamné à mort en tant qu’apostat, et ses biens seront confisqués au profit du Trésor. S’il se repent avant l’exécution de cette sentence, le parquet saisira la Cour suprême, à l’effet de sa réhabilitation dans tous ses droits, sans préjudice d’une peine correctionnelle prévue au 1er paragraphe du présent article».

De fait, la Cour suprême a exercé sa compétence et a rendu sa décision finale au regard des faits et du droit.

À la surprise de tous, et après des mois de détention préventive, un conseil de «oulémas» fut convoqué pour décider à cet égard.

Or, un tel acte est manifestement ultra-vires puisqu’il donne une compétence à une entité ignoré par la loi dans le processus judiciaire.

Certes, avant la judiciarisation du dossier, le pouvoir peut demander des avis à qui bon lui semble, y compris aux oulémas et à la Cour suprême elle-même, mais pas après une décision finale de cette dernière dans le dossier.

En effet, à l’exception du Conseil constitutionnel, aucune autre loi effective en Mauritanie, ne donne compétence à une instance, autre que la Cour suprême, de décider, en tout ou en partie, en dernier ressort.

Alors, confronter ou pousser des institutions à se concurrencer, voire à se contredire, et ce, en fonction des brouhahas de la rue et de ses vampires assoiffés, est un précédent dangereux pour la stabilité et la crédibilité de l’État, y compris la rationalité législative.

Il est donc du devoir de la Mauritanie de prendre sa responsabilité: soit qu’elle se déclare un «pays musulman médiéval», à l’instar de l’Arabie-Saoudite, où la «CHARIA ISLAMIQUE» est la seule loi applicable à tous les délits, ce qui est défendable après tout, car, on est un peuple et un pays musulmans!

Soit que la Mauritanie se déclare un «État moderne», comme elle le prétend, et ce, en légiférant avec rationalité, objectivité, conformité et respect au principe du Droit, rien que le droit.

Mais vouloir faire plaisir à l’Occident et ses bailleurs de fonds, en miroitant un faux attachement aux valeurs universelles des droits de l’Homme, tout en occultant leur application le moment venu, est une aberration et une lâcheté manifestes.

Alors de grâce, sortez la Mauritanie de cette ambigüité juridique et institutionnelle.

Rester la tête au moyen âge, tout en cherchant, dans la confusion, à y mettre les pieds au vingtième siècle, est une posture que je refuse pour mon pays en 2019! 

Maître Takioullah Eidda, avocat

Bir-Oumgrein, Mauritanie

Source: COUP D’ÉTAT JUDICIAIRE :QUAND LE CLERGÉ USURPE LE POUVOIR DES TRIBUNAUX!, rimnews.info, 15.07.19

[Tribune] Côte d’Ivoire-Ghana : le cacao, ces fèves de la discorde

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Par

Doctorant en Histoire contemporaine à la faculté de droit et de sciences politiques de l'Université de Rennes 1. Spécialiste de l'histoire politique et économique de la Côte d'Ivoire.

La Côte d’Ivoire et le Ghana jouent gros dans leur politique de rétention des fèves de cacao. Les expériences passées n’ont pas produit les effets escomptés. Mais Accra et Abidjan ont tout à y gagner.

Le 11 juin, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont décidé d’un commun accord de suspendre la vente de leur production de cacao sur le marché international. L’objectif ? Faire remonter les prix aux alentours de 2 600 dollars la tonne [2 300 euros]. Cette décision brusque et spectaculaire a fait couler beaucoup d’encre, d’autant que le pari est risqué et que les industriels vont être durs à convaincre. Pourtant, en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, ce type d’ultimatum n’est pas inédit.

La première fois, c’était en 1979. Après deux décennies de croissance soutenue et de résultats agricoles plus que satisfaisants, les cours internationaux avaient commencé à flancher en 1977. Deux ans plus tard, la Côte d’Ivoire décidait donc de se retirer du marché. Il s’agissait là d’une expérimentation de la part de l’exécutif ivoirien qui, en cette fin des années 1970, connaissait ses premières difficultés économiques. Mais ce fut un échec, et l’ardoise avait été salée – les frais de stockage s’élèveront à 7 milliards de F CFA [soit 10,7 millions d’euros].

1988 : le pire fiasco

Malgré tout, en avril 1988, la Côte d’Ivoire retente l’expérience lors de l’un des temps forts de ce que l’on appellera la guerre du cacao. Acculées par une baisse drastique des cours sur le marché international et privées d’une partie de leurs revenus, les autorités commencent par suspendre le service de la dette du FMI et de la Banque mondiale, le 25 mai 1987 – c’est le premier acte. Mais la confrontation débute véritablement l’année suivante, lorsque le pays décide tout bonnement de geler ses ventes à l’international – c’est le deuxième acte. L’idée était de priver le marché de 40 % de la production mondiale de cacao pour en faire bondir les cours à la Bourse de Londres.

Les autres producteurs tels que le Ghana, le Nigeria ou le Cameroun ont refusé de faire cause commune

Or la mauvaise préparation de cette décision et la surproduction qui sévissait à l’époque – la barre des 2 millions de tonnes est atteinte en 1987 – en font un nouvel échec. D’autant que les autres producteurs tels que le Ghana, le Nigeria ou le Cameroun ont refusé de faire cause commune et de retenir leur production, condamnant la Côte d’Ivoire à assumer seule ses choix. Résultat : des années plus tard, l’épisode de 1988 apparaît toujours comme le pire fiasco qu’ait jamais connu le pays en matière de lutte pour une plus juste rémunération des planteurs.

Ghana et Côte d’Ivoire : 70% de la production mondiale

Dès lors, la décision prise au début de juin est-elle vraiment pertinente ? Pour répondre à cette question, il faut garder à l’esprit que le contexte est différent, que plusieurs voyants sont au vert et surtout que la Côte d’Ivoire a aujourd’hui un allié de taille : le Ghana. À eux deux, ils représentent près de 70 % de la production mondiale. C’est ce qui peut permettre à ces deux géants du cacao de faire pression sur le marché international.

Par ailleurs, on est loin de la surproduction de 1987. La sécheresse qui menace d’amoindrir la production ivoirienne et la maladie du cacaoyer, le swollen shoot, qui pèse sur la production ghanéenne renforcent même l’inquiétude des industriels, qui seront du coup plus enclins à être conciliants.

L’ombre des élections

Mais la Côte d’Ivoire et le Ghana jouent gros. Économiquement, bien sûr, et politiquement : de nombreux analystes ont fait le rapprochement entre l’entente qu’ils ont conclue et les élections présidentielles qui se tiendront à la fin de 2020 au Ghana comme en Côte d’Ivoire. Car si cette politique de rétention des fèves finit par être un succès, elle ne manquera pas d’avoir un écho auprès des électeurs, qui, de part et d’autre de la frontière, sont convoités par les grands partis.

Ils pourraient y voir un acte de bravoure de la part de leurs dirigeants et en tenir compte dans les urnes. Dans un pays qui, comme la Côte d’Ivoire, compte près de 800 000 planteurs, qui font vivre autant de familles, cela n’est pas rien.

Pour ne rien gâcher, cela permet à ces deux pays de réaffirmer leur amitié à l’international. Un lien qui avait été mis à mal par un fâcheux contentieux lié à leur frontière maritime – l’affaire a été tranchée en septembre 2017 en faveur du Ghana par un arbitrage international – et par l’épineuse question des réfugiés ivoiriens au Ghana (le sujet n’a cessé de crisper les relations des deux voisins depuis la crise post-électorale ivoirienne). Autrement dit, le pari est risqué. Les expériences passées n’ont pas produit les effets escomptés. Mais Accra et Abidjan ont tout à y gagner.

Détenus morts à Ouagadougou:
des policiers relevés de leurs fonctions

Un véhicule de police dans une rue de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 28 novembre 2017.
© LUDOVIC MARIN / AFP

Le commandant de l’unité antidrogue et la directrice de la police judiciaire viennent d’être relevés de leur fonction. Les agents de police en service le jour du drame ont également été écartés de l’unité antidrogue. Le gouvernement promet l’application de toutes les décisions et mesures qui seront issues de l’enquête administrative.

Les commissaires Richard Belem, commandant l’Unité antidrogue, et Néné Ami Ouedraogo, directrice de la police judiciaire, sont relevés de leurs fonctions. Des demandes d’explication ont été adressées également aux agents de police en service le jour de la mort des onze personnes gardées à vue. Ces agents ne font d’ailleurs plus partie de l’unité antidrogue.

Selon le gouvernement, ces mesures sont prises afin de permettre le bon déroulement des enquêtes. L’enquête administrative en cours a pour but de déterminer les potentiels dysfonctionnements afin d’éviter de tels drames à l’avenir, a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Les conditions de détentions mises en cause

D'ores et déjà, le chef de l'État a estimé que ces 11 personnes étaient mortes car « les règles en matière de mise en cellule n’ont pas été respectées » et que cela était « inacceptable ». « J’ai instruit que toute la chaine qui relève du recouvrement de ce service soit suspendue », a affirmé Roch Marc Christian Kaboré.

Des mesures « utiles », mais « insuffisantes » pour l'opposition. Zéphirin Diabré et ses camarades exigent le jugement de ce crime et la prise de sanctions exemplaires à l’encontre non seulement de ceux qui ont commis une faute professionnelle, mais aussi contre des autorités politiques dont la responsabilité est engagée.

Alors que tout le monde attend des précisions sur les circonstances du drame, l’Union nationale de la police, l’un des syndicats des fonctionnaires de police, écrit dans un communiqué que « les conditions de détention et de commodité du violon, notamment l’hygiène, l’exiguïté, et l’aération » ont été jugées très délétères par les survivants. Le syndicat de police souligne par ailleurs que des « déviances comportementales » des occupants du violon auraient également été observées au cours de la nuit.

De son côté, le syndicat des avocats du Faso demande que l’enquête soit menée de manière efficace et que toutes les mesures médico-légales soient prises pour conserver les preuves et les indices de toutes éventuelles infractions.

Comment s’expliquent les attaques contre la communauté
chrétienne au Burkina Faso ?|The Conversation

 

Depuis 2015, les groupes djihadistes, auparavant surtout actifs au Mali, se sont progressivement implantés au Burkina Faso. Les attaques se sont multipliées dans le courant de l’année 2018 et plus encore depuis le début 2019, forçant l’exode de plus de 100 000 personnes.

Louis Audet Gosselin, Université du Québec à Montréal (UQAM)

Les groupes djihadistes, parmi lesquelles se trouvent la coalition Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM, liée au réseau Al-Qaeda), l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et le groupe proprement burkinabè Ansaroul Islam, sont ainsi parvenus à imposer leur vision de l’islam et leurs lois en expulsant, de facto, l’État de plusieurs secteurs ruraux du nord et de l’est du pays.

Les attaques visent principalement les symboles de l’État (militaires, écoles, centres de santé) ainsi que les personnalités locales (imams, chefs coutumiers, commerçants, élus, groupes d’autodéfense) qui sont perçus comme des collaborateurs de l’État ou représentent une autorité alternative. Depuis avril 2019, une série d’attaques a également touché l’église des Assemblées de Dieu de Silgadji (province du Soum), les églises catholiques de Dablo (Sanmatenga) et de Toulfé (Loroum) ainsi qu’une procession catholique à Zimtenga (Bam). Ces attaques, auxquelles s’ajoute l’enlèvement du curé de Djibo Joël Yougbaré en mars, ont fait 20 victimes (Nsaiba 2019).

Tester la solidité du « dialogue interreligieux »

Ces attaques viennent tester la solidité du « dialogue inter-religieux » pourtant fort vanté au Burkina Faso. En effet, le pays est souvent pris comme exemple de bonne entente et de dialogue actif entre les religions. Cela s’incarne d’abord dans la réalité vécue d’une société pluraliste où la majorité musulmane (60 %, INSD 2009) vit en contact quotidien, souvent au sein des familles, avec les minorités catholique (20 %), animiste (15 %) et protestante (5 %).

De plus, le dialogue est mis de l’avant par l’État et certaines organisations religieuses dans des forums officiels et des collaborations ponctuelles ou permanentes pour le développement, la santé ou pour promouvoir la paix sociale (Langewiesche 2011 ; Kaboré 2015). Malgré tout, ce dialogue interreligieux est plus fragile qu’il n’y paraît

Le déferlement de violence physique et sur les réseaux sociaux envers la communauté peule montre que l’arrivée des groupes djihadistes a enflammé des tensions communautaires déjà présentes. Les conflits autour de l’occupation des terres entre les éleveurs peuls et les agriculteurs sont fréquents depuis plusieurs décennies.

La force d’attraction de l’islam salafiste

Sur le plan religieux, le dialogue apparaît souvent comme une posture officielle qui cache une réalité moins harmonieuse. Le dialogue est en effet sérieusement remis en question au sein de certains mouvements en forte croissance. C’est le cas de l’islam salafiste, très populaire auprès des jeunes musulmans, qui prône une coupure symbolique avec les autres communautés et reste en retrait des activités de dialogue interreligieux.

Cette mouvance, regroupée principalement au sein du Mouvement sunnite du Burkina mais également autour de prédicateurs indépendants ou affiliés à la Communauté musulmane du Burkina Faso, se caractérise, en effet, par un rejet affiché des autres cultes

C’est aussi le cas dans les Églises évangéliques, où bon nombre de leaders et de fidèles voient les autres croyances comme des forces diaboliques à combattre et s’engagent dans un prosélytisme actif qui cible en particulier la communauté musulmane majoritaire

Dans le nord du Burkina Faso, où la population est à très forte majorité musulmane, ces initiatives de conversion déstabilisent les communautés locales. Quant à elles, les communautés catholiques du Sahel sont en grande partie composées de fonctionnaires originaires d’autres régions (Kaboré 2015).

La communauté est donc localement perçue comme étrangère et comme étroitement associée à l’État, faisant des catholiques des cibles pour des groupes armés déterminés à saper toute autorité concurrente. En contraste, les groupes djihadistes de l’Est du pays ont pour le moment laissé les communautés chrétiennes, beaucoup plus nombreuses et intégrées dans le tissu social, tranquilles.

Plus qu’une amorce d’un conflit interreligieux, ces attaques s’inscrivent plutôt dans une escalade de la violence et une amplification des attaques contre les civils depuis 2018. Ces violences ont entraîné des réactions disproportionnées de l’armée et des massacres de la part de milices d’autodéfense. Ces réactions, qui visent de façon indiscriminée la communauté peule vue par plusieurs au sein de l’armée comme de la société civile comme complice des djihadistes, accélèrent le recrutement des groupes armés au sein de cette communauté.

Les Forces de défense et de sécurité et les milices d’autodéfense ont à ce jour causé plus de victimes civiles que les djihadistes (ACLED 2019b). L’attaque des communautés chrétiennes risque, par ailleurs, d’accentuer la répression devant l’indignation des communautés chrétiennes burkinabè, malgré les appels au calme de la hiérarchie catholique (Le Monde 2019).

Louis Audet Gosselin, Chercheur associé à la Chaire Islam contemporain en Afrique de l’Ouest , Université du Québec à Montréal (UQAM)

This article is republished from The Conversation under a Creative Commons license. Read the original article.

Les prénoms des enfants d’immigrés | Sciences Humaines

 

Par Marc Olano

En utilisant l’enquête « Trajectoires et origines » réalisée en 2008-2009 auprès de 22 000 personnes, des chercheurs de l’Ined montrent qu’au fil des générations, les prénoms liés à la culture d’origine ont tendance à disparaître. Les immigrés d’Asie ou d’Europe du Sud abandonnent ces prénoms souvent dès la première génération d’enfants nés en France. Pour ce qui est des personnes issues du Maghreb, de Turquie ou d’Afrique, le processus se fait plutôt dans la génération des petits-enfants : environ deux tiers des descendants d’immigrés maghrébins portent encore des prénoms arabo-musulmans, ils ne sont plus qu’autour de 20 % à la génération suivante. Les parents partagent alors avec le reste de la population un même goût pour les prénoms « internationaux » comme Yanis, Enzo ou Lina. L’enquête montre en effet une diversification globale des prénoms en France. En 1945, les nouveau-nés portaient presque à 100 % des prénoms pouvant être considérés comme typiquement français d’un point de vue linguistique. En 2005, ce pourcentage tombe à près de 50 %.

Baptiste Coulmont et Patrick Simon, « Quels prénoms les immigrés donnent-ils à leurs enfants en France ? », Population & Sociétés, n° 565, avril 2019.

Source : Les prénoms des enfants d’immigrés, Sciences Humaines, Juillet 2019.