Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Oxfam: le scandale s'étend au Soudan du Sud et au Liberia

L'enseigne d'un magasin de charité de l'ONG Oxfam dans la ville de Corsham, dans le Wiltshire, au Royaume-Uni.
© Geography Photos/UIG via Getty Images
 

Après Haïti et le Tchad, le scandale entourant l'ONG Oxfam s'est étendu avec de nouvelles accusations, de viol contre certains de ses employés au Soudan du Sud ou d'abus sexuels au Liberia.

Un ancien militaire converti dans l’humanitaire, le Belge Roland van Hauwermeiren est au cœur du scandale au Tchad et en Haïti. On apprend maintenant qu’il a également sévi pour l’ONG Merlin – aujourd’hui Save the children – au Liberia en 2004. Licencié par Oxfam en raison de son comportement, il avait été embauché par Action contre la faim

Comment cela est-il possible ? Une ancienne directrice de la prévention interne à Oxfam pointe le manque de moyens de contrôle. Elle a dénoncé sur Channel 4 l'existence d'une « culture d'abus sexuels au sein de certains bureaux », faisant état de viols ou de tentatives de viols au Soudan du Sud ou d'agressions sur des mineurs bénévoles dans des magasins de l'organisation caritative au Royaume-Uni.

Mardi soir, l'actrice et chanteuse britannique Minnie Driver, nommée aux Oscars, a annoncé sa démission de son rôle d'« ambassadrice » d'Oxfam, première célébrité à claquer la porte. Elle s'est déclarée « anéantie » en pensant « aux femmes utilisées par les gens envoyés pour les aider ».

Un environnement propice

Pour Mike Jennings, directeur des études sur le développement à l'Ecole des études orientales et africaines de Londres, les situations d'urgence constituent un environnement propice aux abus. « Vous avez des personnes extrêmement vulnérables, qui ont tout perdu bien souvent, et d'autres qui ont accès à beaucoup de ressources, ce qui leur donne du pouvoir », explique-t-il à l'Agence France-Presse.

Il estime que les ONG doivent concilier deux objectifs contradictoires, entre la nécessité de mettre en place de procédures internes de contrôle, et les attentes des donneurs. « Beaucoup de gens disent qu'elles dépensent trop d'argent pour l'administration, et pas assez sur le terrain, souligne-t-il. Mais pour éviter ce type de comportement, vous devez mettre en place des contrôles. Et ça coûte de l'argent. »

Megan Nobert, une jeune femme qui a été droguée et violée en 2015 par un de ses confrères lorsqu'elle travaillait pour un programme de l'ONU au Soudan du Sud, a mis en place une organisation, Report the abuse, pour lutter contre ce type de comportement. Elle dénonce elle aussi une culture du viol au sein de certaines ONG.

8 février: Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, qui coïncide cette année avec la fête de sainte Bakhita (Zenit)

Le pape François lance un appel à lutter contre la traite des personnes à la veille [ndlr 7 fév.] de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite, qui coïncide avec la fête de sainte Bakhita, avec pour thème: « Migration sans traite. Oui à la liberté ! Non à la traite ! »

Instituée par le pape François en 2015, le jour de la fête de sainte Joséphine Bakhita, la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains a lieu en effet chaque 8 février.

Le quotidien de la Cité du Vatican rappelait, en 2017, que toutes les deux minutes, dans le monde, un petit garçon ou une petite fille est victime de l’exploitation sexuelle, que plus de 200 millions de mineurs, dont 73 millions âgés de mons de 10 ans, subissent le travail forcé. Et chaque année 22 000 de ces petits travailleurs meurent, victimes d’accidents. En trente ans, on estime que 30 millions d’enfants ont été victimes de la traite: trente millions, presque la moitié de la population française. [… Lire « Avec sainte Bakhita, lutter contre la traite des personnes: appel du pape François » par Anita Bourdin, Zenit, 7/02/18]

Tchad: petite mobilisation pour le
«Jeudi de la colère» de la société civile

 
La place de la Nation, dans le centre de Ndjamena.
© Wikimedia Commons
 

Au Tchad, ce devait être « le Jeudi de la colère ». Le Collectif tchadien des organisations de la société civile (CTOSC) avait appelé à des marches pacifiques contre la mauvaise gouvernance et les mesures d'austérité. Une mobilisation interdite à Ndjamena, où seuls quelques petits groupes s'étaient effectivement rassemblés avant d'être dispersés.

Les organisateurs du « Jeudi de la colère » le reconnaissent, la mobilisation a été très faible. Dans le Ve arrondissement, Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH) et un petit groupe sont sortis brièvement, le temps d’afficher une banderole.

Dans le VIe, des jeunes ont aussi tenté de se rassembler avant d’être dispersés. Les activistes signalent que certains de leurs camarades sont recherchés en ce moment par la police qui maintient une pression sur le secteur.

Dans le VIIe arrondissement, un groupe a pu tromper la vigilance des forces de l’ordre, le temps de lire rapidement une motion : « Exprimons par la présente motion notre colère contre la mauvaise gouvernance perpétrée depuis 90 par Idriss Déby Itno, condamnons les agissements consistant à augmenter les prix de denrées de première nécessité et à effectuer les coupes seules sur les traitements des travailleurs ».

Globalement, le fonctionnement de la ville n’a pas été perturbé. Ce qui inspire ce commentaire au porte-parole de la police nationale, le colonel Paul Manga : « Du moment où nos concitoyens vaquent normalement  à leurs occupations, comme vous le constatez les agents de force sont aussi  tranquilles dans les différents carrés qui leur sont confiés. C’est plutôt le jeudi de la joie ».

En tout, douze manifestants ont été interpellés. Certains portaient sur des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Nous sommes fatigués ». Pour  avoir soutenu ce rassemblement, les activités de dix partis politiques ont été suspendues par le gouvernement.

Avec cette nouvelle année, toute l’équipe de l’ASMU-CERAP (Pôle Social) se joint à moi pour vous présenter ses meilleurs vœux 2018 ainsi que ceux du CERAP tout entier !

equipe

Puissions-nous avoir la santé, le désir et l’énergie pour changer ce monde pour moins de pauvreté et plus de justice, de fraternité et de respect des droits humains.

Quelques flashs 2017 à l’Action Sociale en Milieu Urbain :

http://cerap-inades.org/index.php/10-agenda/190-asmu-ceremonie-2017-de-remise-d-equipements-professionnels-et-de-certificats-aux-jeunes-apprentis

http://cerap-inades.org/index.php/9-actualite/137-mon-environnement-c-est-ma-vie-agissons

https://web.facebook.com/CERAPInades/videos/1455086754575492/?_rdc=1&_rdr Pour l’alphabétisation je m’engage…

Quelques échos du Jubilé des 50 ans des Xavières en Côte d’Ivoire sur la page dédiée : https://web.facebook.com/SoeursXavieresAfrique/ avec des photos ! 

J’ai animé un atelier de 2 jours (1er et 2ème jour) pour la communauté Lavigerie la semaine passée sur la Traite des Êtres Humains (TEH) avec un focus le 2ème jour sur l’emploi domestique.

Cordialement,

Sr Martine PATRON, xav.

Site web : www.cerap-inades.org  -   CERAP-Inades   -   Emails Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

« Tout est lié » : lutte contre la pauvreté, formation-emploi, environnement, question foncière, logement, cohésion sociale et développement durable.

La vidéo d'un viol collectif secoue le Mali

                     Une femme dans une rue de Bamako.
                     © Simon Rawles/Gettyimages
 

Le Mali est sous le choc après la diffusion ce week-end, sur les réseaux sociaux de la vidéo d'un viol collectif. Sur les images, on voit une jeune fille victime de quatre assaillants, dont les visages sont à découvert. Un grand flou règne autour de cette vidéo dont on ne sait ni où, ni quand elle a été tournée. Une enquête a été ouverte, mais malgré cela, les associations de défense des droits des femmes s'inquiètent que cette affaire ne puisse être étouffée.

Il faut libérer la parole, ne pas laisser la honte étouffer l'affaire. C'est pour cette raison que le collectif de femmes Les Amazones a lancé un appel à témoins afin de soutenir la victime. « Le collectif met à la disposition de celui ou celle qui pourra nous mettre en relation avec la victime ou avec la famille de la victime une somme symbolique de 50 000 francs CFA. Cette histoire ne devrait même pas prendre une journée, parce que l'on voit clairement ces jeunes criminels », dit Diakité Kadidia Fofana, présidente du collectif.

Dès ce week-end, Les Amazones ont envoyé la vidéo du viol à la brigade des moeurs de Bamako. Les policiers ont alors ouvert une enquête. Pour l'heure, la victime n'a pas porté plainte et le parquet, qui en a la possibilité, ne s'est pas saisi de l'affaire. Plusieurs organisations de la société civile envisagent donc de se porter partie civile afin que le dossier ne soit pas oublié.

Car le viol reste un sujet tabou. « Il suffit que l'on découvre que les violeurs sont des proches de la fille et là, on règle le tout à la mosquée, à travers les imams et plus personne n'en parle. A chaque fois que ce genre de problèmr surgit, c'est tout le monde qui s'en mêle, les chefs de quartiers, et on trouve la solution pour étouffer l'affaire, en se focalisant toujours sur le fait que ce n'est pas bon pour la fille, ce n'est pas bon pour la famille », rappelle maître Moctar Mariko, président de l'Association malienne des droits de l'homme.

D'après la loi malienne, le viol est passible d'une peine de cinq ans de prison.