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Unanimité du Conseil de sécurité pour le déploiement de la force G5 Sahel

Le Conseil de sécurité a approuvé à l’unanimité le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel mercredi 21 juin (photo d'archives).
© REUTERS/Shannon Stapleton
 

Au bout de 15 jours de négociations très difficiles, le Conseil de sécurité a finalement approuvé à l’unanimité le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel mercredi 21 juin. Ce soutien politique satisfait les membres africains et la France qui portait ce texte, mais reste l’épineuse question du financement sur lequel les Américains restent totalement opposés. Ce sera la prochaine bataille.

Avec notre correspondante à New York,  Marie Bourreau

Le Conseil de sécurité a donc fait front commun en obtenant un vote positif des Américains qui se sont montrés jusqu’au bout très réticents à voter une résolution. Le G5 Sahel obtient un soutien politique et légal qui satisfait néanmoins l’ambassadeur du Mali à l’ONU Issa Konfourou.

« Cette force du G5 Sahel, une fois déployée, va lutter contre le terrorisme, va lutter contre l’instabilité qu’il y a dans la région et cela va contribuer forcément à la sécurité et au maintien de la paix dans le reste du monde, donc nous avions besoin de cette résolution », a-t-il déclaré.

Mais ce soutien reste très prudent puisque la question du financement de cette force est renvoyée à l’organisation d’une conférence des donateurs. « Nous savons que cette guerre, c’est la nôtre, et nos chefs d’Etat ont décidé d’être à la ligne de front en mettant leurs efforts en commun et leurs moyens, modestes soient-ils, a-t-il poursuivi. Effectivement, nous avons besoin de l’appui international. Nous allons rapidement nous mettre en relation avec le Secrétaire général des Nations unies pour voir dans quelle mesure nous pouvons rapidement organiser cette conférence internationale. »

Ce sera la prochaine étape et les Africains comme les Occidentaux comptent bien rappeler aux Américains qu’ils ont levé la main pour approuver le déploiement de cette force.

Nous avons espéré avoir plus, nous avons voulu que cette résolution soit adoptée sous le chapitre 7…
Réaction du ministre tchadien des Affaires étrangères, d'intégration africaine et de coopération internationale, Hissein Brahim Taha
22-06-2017 - Par Houda Ibrahim

Mali : deux morts et des dizaines de civils évacués après une attaque près de Bamako

Par Jeune Afrique avec AFP
 
 

Une attaque a été menée dimanche par des personnes identifiées comme étant des jihadistes par le gouvernement, dans un lieu de villégiature proche de Bamako. Deux personnes ont été tuées parmi la quarantaine de civils, clients et salariés du site présents au moment de l’attaque. Quatre des assaillants ont été tués par les forces de sécurité maliennes. L'attentat n'a pour l'instant pas été revendiqué.

Le campement Kangaba, un « ecolodge » situé sur une colline proche de Bamako, a été la cible d’une attaque qualifiée de jihadiste par les autorités maliennes, ce dimanche. Des hommes armés – leur nombre est encore inconnu – ont fait irruption sur le site vers 16h, heure locale. Ils ont immédiatement fait feu sur les clients présents dans ce lieu de vacances fréquenté par des expatriés et des Occidentaux. Très rapidement, les forces spéciales maliennes, appuyées par les soldats français de l’opération Barkhane et des hommes de la Minusma (mission de l’ONU au Mali), ont bouclé le secteur. Un assaut a été lancé à 19h, heure locale.

Les opérations de ratissage ont duré jusque tard dimanche. Selon des témoins, des tirs ont été entendus pendant plusieurs heures après le début de l’intervention. Le site touristique compte en effet de nombreux bungalows répartis sur une vaste étendue. Les forces de sécurité ont dû les inspecter un à un.

« C’est une attaque jihadiste »

Deux civils ont été tués lors de l’attaque, dont une Franco-gabonaise décédée à l’hôpital des suites de ses blessures, tandis que les forces de sécurité ont « pu extraire ou exfiltrer près de 36 clients ou travailleurs du campement », a déclaré à l’AFP le ministre malien de la Sécurité, Salif Traoré. Pour les autorités maliennes, cela ne fait aucun doute : « C’est une attaque jihadiste », assure le ministre.

Quatre assaillants ont été tués, a-t-il également affirmé. Les corps de deux d’entre eux ont été récupérés, tandis que les soldats continuaient dimanche soir de « ratisser pour retrouver les corps » de « deux autres » attaquants. Le ministre malien de la Sécurité n’a cependant pas précisé quel était le nombre d’assaillants, ni si certains sont parvenus à prendre la fuite.

Un mode opératoire qui rappelle Grand-Bassam

Aucune revendication n’a pour l’instant été émise. La dernière attaque jihadiste ciblant un lieu fréquenté par des étrangers à Bamako s’était produite le 21 mars 2016. Un hôtel de Bamako abritant la mission de l’Union européenne au Mali (EUTM Mali) avait alors été la cible d’un attentat qui s’était soldé par la mort de l’un des assaillants.

Le mode opératoire de l’attaque menée dimanche contre le campement Kangaba est proche de celui de l’attaque 13 mars 2016 à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, qui avait fait 19 morts.

Cette attaque intervient quelques jours après l’annonce par les pays membres du G5 Sahel d’augmenter les effectifs de leur force conjointe, passant ainsi de 5 000 à 10 000 hommes.


Cinq soldats maliens tués dans une attaque et mort accidentelle d’un militaire français

L’armée malienne a été la cible, samedi, d’une attaque meurtrière dans la localité de Bintagoungou, à 80 km à l’ouest de Tombouctou. Cinq soldats ont été tués et huit autres blessés.

Le camp militaire de Bintagoungou a été attaqué samedi 17 juin, vers 5 h du matin, heure locale (5h GMT). Les assaillants aurait tué une sentinelle postée à l’extérieur du camp militaire avant de faire irruption sur le site et de tirer sur les soldats.

L’armée malienne fait état de « cinq morts, huit blessés et neuf véhicules perdus ». L’évacuation des blessés a été assurée par la Minusma, la force internationale présente au Mali.

L’attaque n’a pas été revendiquée, les forces armées maliennes évoquant une attaque menée « par des bandits pour le moment non identifiés. »

Opération aéroportée funeste pour l’armée française

L’Élysée a de son côté annoncé dimanche soir dans un communiqué « la mort accidentelle » la nuit précédente d’un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers lors d’une opération aéroportée dans la région d’Almoustarat, au nord de Gao. La présidence s’est refusé à donner toute précision sur les circonstances de ce décès.

Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a également salué « la mémoire de ce miliaire français tué dans l’accomplissement de sa mission pour la défense de notre pays et la protection de nos concitoyens » et adressé « ses sincères condoléances à sa famille, ses amis et ses frères d’armes », toujours selon la présidence.

Comme chaque année, à Saint Maurice, en Suisse a eu lieu le pèlerinage aux saints d'Afrique,

le 4 juin 2017

Merci au père Claude Maillard qui nous a envoyé le texte et les photos concernant ce pèlerinage

 

16e Pèlerinage aux saints d'Afrique Les Erythréens défilent dans les rues de Saint-Maurice (Photo:  Jacques Berset)

Suisse
16e Pèlerinage aux saints d'Afrique Les Erythréens défilent dans les rues de Saint-Maurice
(Photo: Jacques Berset)

Les coptes d'Egypte, au cœur de la 16e édition du Pèlerinage aux saints d'Afrique

05.06.2017 par Jacques Berset, cath.ch

La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin. Cet adage s’est pleinement vérifié le 4 juin 2017, dimanche de Pentecôte, alors que sous les trombes d’eau près de 200 fidèles africains se rendaient à Saint-Maurice, en Valais, pour vivre avec leur ferveur coutumière le Pèlerinage aux saints d’Afrique.

Cette année, les coptes d’Egypte, victimes ces derniers mois d’attentats sanglants commis par des islamistes radicaux, étaient au centre de cette 16e édition qui a vu la participation de pèlerins érythréens, éthiopiens, congolais, togolais, camerounais, burkinabés, cap-verdiens et coptes égyptiens.

Jean Scarcella, Père Abbé de Saint-Maurice, avec Mgr Emmanuel Ayad Bishay,
évêque de Thèbes-Louxor (Photo: Jacques Berset)

L’évêque copte-catholique de Louxor, invité d’honneur

L’invité d’honneur était pour l’occasion Mgr Emmanuel Ayad Bishay, évêque copte-catholique de Louxor, venu tout exprès de l’antique cité égyptienne de Thèbes, dans la vallée du Nil, à quelque 700 km au sud du Caire. Cette cité de Haute-Egypte est justement le lieu d’origine de saint Maurice et de ses compagnons de la Légion thébaine martyrisés autour de l’an 300 à Agaune, aujourd’hui Saint-Maurice. Ils ont été tués pour avoir refusé des ordres impies de l’empereur Maximien, rapporte l’évêque Eucher de Lyon dans “La Passion des Martyrs d’Agaune”.

Présentant Mgr Bishay à la foule des pèlerins rassemblés dans l’église Saint-Sigismond, le Père Abbé Jean Scarcella, sous les youyous stridents et les applaudissements, a lancé: “Nous avons avec nous le descendant de saint Maurice!”

Les coptes, fidèles à leur foi jusqu’à la mort

Demandant que les martyrs d’hier et d’aujourd’hui nous viennent en aide, il a plaidé en ce jour de Pentecôte pour le langage universel de l’amour, rappelant que “là où l’on ne parle pas la langue de l’amour, on parle nécessairement le langage de la mort”. Et d’évoquer à ce propos  les incendies d’églises et les assassinats dont sont victimes en Egypte les chrétiens coptes, qui vivent leur témoignage de foi dans des conditions difficiles, jusqu’à verser leur sang pour rester fidèle à leur credo.

L’évêque copte a relevé qu’effectivement des chrétiens, au Proche et au Moyen-Orient, paient de leur vie le simple fait d’être chrétiens, victimes de la barbarie et de l’intolérance religieuse. Répétant la  condamnation de la violence au nom de Dieu, à l’instar de ce que le pape François avait déclaré le 28 avril dernier à la mosquée Al-Azhar, au Caire, Mgr Emmanuel Bishay a demandé de prier pour ces “fous de Dieu” instrumentalisés par des puissances étrangères.

On ne peut tuer au nom de Dieu

Il a affirmé avec force que celui qui affirme tuer au nom de Dieu en fait ne connaît pas Dieu.

Venus de toute la Suisse, de Zurich à Genève, de Neuchâtel à Sion, en passant par Fribourg, Romont ou Moudon, tous ont partagé leur pique-nique dans la chaude ambiance du réfectoire du Collège. Les pèlerins se sont ensuite rendus en procession priante vers la basilique où ils ont rythmé de leurs chants en langues africaines la messe festive présidée par le Père-Abbé Jean Scarcella et Mgr Emmanuel Bishay.

Selfie avec Mgr Emmanuel Ayad Bishay (Photo: Jacques Berset)

Les chorales africaines de Suisse – notamment la Chorale Afrika’s friends of Jesus, la Chorale Erythréenne de Fribourg, celles de Notre-Dame de Neuchâtel, de Bonne Espérance (du Cap Vert), de la Sainte-Famille et des Cantiques des Anges -, ont chanté tour à tour en langues bassa et bafang du Cameroun, en créole, puis en kikongo et en tshiluba, de la République démocratique du Congo, en éwé du Togo, et finalement en beti du Cameroun, dans un festival de couleurs et de sons qui a fait littéralement vibrer une basilique peu habituée à des rythmes si chaloupés. Après l’envoi en mission, la fête s’est achevée devant la basilique où les pèlerins se pressaient sous le soleil retrouvé pour faire un selfie, qui avec Mgr Scarcella, qui avec Mgr Bishay, dans une joyeuse ambiance. JB


L’Egypte, pays de saint Antoine le Grand, père de l’érémitisme chrétien

Depuis 2001, chaque année le 1er dimanche de juin, se déroule dans le bourg valaisan de  Saint-Maurice le désormais traditionnel Pèlerinage aux saints d’Afrique. A chaque fois un autre pays africain est mis à l’honneur. Cette année, c’était le tour de l’Egypte, pays de saint Antoine le Grand, considéré comme le père de l’érémitisme chrétien. “Saint Antoine du désert”, l’anachorète, serait, selon la tradition, né vers 251 et mort vers 356 à l’âge de 105 ans. Il a fini sa vie dans le désert, sur le mont Qolzum, en Thébaïde. “C’est là que se trouve le monastère de Saint Antoine, Deir Amba Antonios, dans le diocèse de Mgr Emmanuel Ayad Bishay, évêque de Thèbes-Louxor, présent parmi nous”, a rappelé le Père Claude Maillard, de l’Africanum, à Fribourg.

Le chanoine Michel-Ambroise Rey avec Sœur Claire, religieuse de Saint-Augustin
(Photo: Jacques Berset)

Il est l’une des chevilles-ouvrières du Pèlerinage aux saints d’Afrique, dont la direction est assurée actuellement par le chanoine Michel-Ambroise Rey, de l’Abbaye de Saint-Maurice. “C’est un rassemblement fédérateur qui donne aux Africains de Suisse la possibilité de s’exprimer selon leur culture et leur tempérament”, insiste le missionnaire d’Afrique.  (cath.ch/be)

Mgr Emmanuel Ayad Bishay, évêque de Thèbes-Louxor (Photo:  Jacques Berset)
Mgr Emmanuel Ayad Bishay, évêque de Thèbes-Louxor (Photo: Jacques Berset)
Pèlerinage aux saints d'Afrique La joie de fêter le Seigneur (Photo:  Jacques Berset)
Pèlerinage aux saints d'Afrique La joie de fêter le Seigneur (Photo: Jacques Berset)
Pèlerinage aux saints d'Afrique La joie de fêter le Seigneur (Photo:  Jacques Berset)
Pèlerinage aux saints d'Afrique La joie de fêter le Seigneur (Photo: Jacques Berset)
Pèlerinage aux saints d'Afrique Les enfants font partie de la fête (Photo:  Jacques Berset)
Pèlerinage aux saints d'Afrique Les enfants font partie de la fête (Photo: Jacques Berset)
 
Suisseafrique
Les Erythréens présents au pèlerinage en cette année 2017
 
 
 
 L
 

Il y a quelque temps déjà que nous n'avions pas mis à jour les listes :

- des Missionnaires d'Afrique présents dans la Province, y compris les stagiaires qui sont présents dans nos communautés pour une formation bien concrète (lire la suite)

- des confrères origiinaires de la Province (lire la suite)

C'est maintenant chose faite !

Pour avoir plus de détails sur les misssionnaires qui apparaissent dans ces listes, vous pouvez avoir accès au livret qui donne leur répartition en communautés et plus d'informations sur leur téléphone et leur e-mail. Il s'agit d'un document "word" qui vous donne les informations dans l'ordre suivant :

Secteur Bamako (pages 1 et 2) Secteur Bobo-Dioulasso (pages 3 et 4) Secteur Niamey (page 5) Secteur Ouagadougou (pages 5, 6 et 7) puis la liste des confrères originaires de la parovince, pages 7 et 8) (lire la suite)