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Nigeria : pénurie de vaccin en pleine épidémie de méningite

Par Jeune Afrique avec AFP

 

Le Nigeria est confronté à une grave pénurie de vaccins pour contenir une épidémie de méningite ayant déjà fait 282 morts depuis novembre, ont annoncé ce jeudi des responsables du secteur de la santé.

« Nous avons actuellement 1966 cas suspects à travers le pays, dont 109 ont été confirmés en laboratoire. Il y a eu 282 décès », a recensé jeudi 30 mars, dans une conférence de presse à Abuja, le chef du Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC), Chikwe Ihekweazu.

La maladie touche 15 des 36 États du pays et le territoire de la capitale fédérale, Abuja. L’État de Zamfara où le premier cas a été recensé et les États voisins de Sokoto, Katsina, Kebbi et Niger sont les plus touchés par l’épidémie. D’après Chikwe Ihekweazu, la plupart des décès concernent des enfants âgés de cinq à 14 ans.

Pénurie de vaccin

Les autorités disent s’activer pour diminuer l’impact de la méningite, mais le type de souche de méningite responsable de l’épidémie actuelle n’est pas courante au Nigeria et il y a un « stock limité » de vaccins dans le monde, a affirmé Chikwe Ihekweazu.

Selon lui, une équipe travaille actuellement à déterminer le nombre total de doses de vaccins nécessaires pour contenir la propagation de la maladie au Nigeria.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui gère les stocks, a livré 500 000 doses pour un programme de vaccination qui doit démarrer à Zamfara le 11 avril, a-t-il ajouté.

Un autre responsable du NCDC a qualifié la pénurie de « majeure » : « Pour l’État de Zamfara seul […] on estime qu’environ trois millions de doses de vaccin seront nécessaires.

Épidémie en 2015

Le Nigeria se trouve dans ce qu’on appelle « la ceinture de la méningite » de l’Afrique subsaharienne. Celle-ci s’étend du Sénégal, à l’Ouest, à l’Ethiopie, à l’Est, où des foyers de la maladie apparaissent régulièrement. En 2015, plus de 13 700 personnes avaient été infectées et plus de 1 100 sont mortes lors d’une nouvelle flambée au Nigeria et au Niger voisin.

La méningite provoque une inflammation aiguë des couches externes du cerveau et de la moelle épinière. Ses symptômes les plus courants sont la fièvre, les maux de tête et la raideur du cou. Elle est causée par différents types de bactéries, dont six peuvent causer des épidémies. Elle se transmet par la toux et les éternuements, notamment dans les zones surpeuplées où existe une forte promiscuité entre les habitants.

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Calendrier interreligieux: Avril 2017

 Avril 2017 
4 Rama Navami (Naissance de Rama, septième incarnation de Vishnou) Hindous
8 Journée mondiale des Roms  
9 Mahavir Jayanti (célébration de la naissance de Vardhamāna ou Mahāvīra, fondateur du jainisme) Jains
11 au 18 PESSAH – Pâque juive Juifs
13 Jeudi Saint (institution de l'Eucharistie, dernier repas de Jésus avec ses disciples) Chrétiens
14 Vaisakhi (festival de la moisson) Sikhs
14 Vendredi Saint – Grand Vendredi: Mort de Jésus sur la croix Chrétiens
16 PÂQUES (Résurrection de Jésus) Tous les Chrétiens, aussi les Orthodoxes
21 au 2 mai Ridván festival (La plus grande fête de l’année qui couvre 12 jours) Bahá is
24 Lailat al-Mi’raj (Voyage nocturne à Jérusalem et montée au ciel du Prophète où il a parlé avec Allah et les prophètes) Musulmans
Intention de prière pour ce mois Pour les jeunes,
afin qu'ils sachent répondre généreusement à leur vocation,
en envisageant aussi la possibilité de sa consacrer au Seigneur dans le sacerdoce ou la vie consacrée.
 
     

Sécheresse au Sahel: 13 millions de personnes concernées dès le mois de juin

L'eau est aujourd'hui un enjeu de premier ordre pour la planète. Depuis longtemps déjà, le désert gagne du terrain sur les zones de peuplement, comme ici dans le Sahel mauritanien.
© REUTERS/Joe Penney
 

Dans tous les pays du Sahel, certaines zones sont actuellement frappées par la sécheresse. Un phénomène persistant et inquiétant, car les conséquences sont multiples sur l'agriculture, l'élevage, la situation alimentaire. Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) a fait le point ce matin lors d’une conférence de presse à Ouagadougou au Burkina Faso. Le comité prévient : si rien n'est fait, près de 13 millions de personnes seront en situation de crise dès le mois de juin.

La situation nutritionnelle demeure préoccupante, voire critique dans les bas-fonds du lac Tchad, le nord du Mali, le Niger, et dans plusieurs régions du nord du Nigeria, selon le dispositif régional de prévention des crises. Cela est dû à la détérioration des conditions de sécurité alimentaire et la persistance de l’insécurité civile, notamment dans des zones abritant des réfugiés et des déplacés.

Actuellement, plus de neuf millions de personnes sont en situation difficile. Et si les interventions en cours ne sont pas renforcées et celles envisagées ne sont pas mises en œuvre, ce chiffre pourrait atteindre 13,8 millions de personnes et concernerait le Burkina Faso, le nord du Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le nord du Nigeria. Parmi ces populations vulnérables, il faut compter plus de quatre millions de personnes déplacées et réfugiées en raison de l’insécurité civile, du banditisme et des conflits intercommunautaires qui sévissent dans la région.

Le dispositif régional de prévention et de gestion des crises recommande la mise en œuvre rapide et le renforcement des mesures d’assistance alimentaire et humanitaire pour sauver des vies humaines au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Parmi les personnes en situation difficile, 50 000 personnes sont déjà en situation de famine.

Inquiétude au Burkina

« Sur le plan pastoral, la situation est caractérisée par l'épuisement des ressources fourragères et le tarissement des points d'eau de surface », avance le docteur Mahalmoudou Hamadounn cordonnateur du programme régional d'appui sécurité alimentaire au CILSS. Au Burkina Faso par exemple, les éleveurs sont à la peine explique Oumarou Modibo est coordonateur de l'Association pour la promotion de l'élevage au Sahel et en Savane (Apess), pour la région de Dori, dans le Nord du Burkina.

« Il y a une insuffisance de pâturage. Les animaux ont perdu leur embonpoint. Il y a eu des départs précoces d’éleveurs à l’extrême-nord dans la région du forage Christine, où plusieurs éleveurs du Niger, du Burkina et du Mali se retrouvent », explique-t-il. Dans cette zone, « la concentration est de plus en plus élevée autour du forage » et « la pression est forte ». Ce représentant de l'Apess s'inquiète aussi de la hausse du prix des aliments et de la chute de celui des animaux. « Quand on présente des animaux maigres, les prix chutent. »  

Pour pallier cela, « l’Etat a envoyé des aliments pour le bétail » mais « c’est insuffisant », estime Oumarou Modibo. Sur le long terme, il est nécessaire selon lui d’ « aller dans le sens de la modernisation, la mise en place d’infrastructures pastorales : faire des puits, des forages, des retenus d’eau, le long des axes de transhumance, des couloirs de passage. »

Si rien n'est fait d'ici la fin de l'année, le nombre d'enfants malnutris sévères pourrait atteindre la barre de 3,5 millions selon le dispositif regional de prevention et de gestion des crises allimentaires au sahel et en afrique de l'ouest.

Ch
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Nouvelles
Texte Pris sur le site Fides

AFRIQUE/ALGERIE - Démission de l’Evêque de Laghouat et nomination de son successeur

Cité du Vatican (Agence Fides) – Le Saint-Père François, en date du 16 mars 2017, a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du Diocèse de Laghouat (Algérie) présentée par S.Exc. Mgr Claude Rault, M. Afr.


Mgr Claude Rault
Revoir le jour de son ordination épiscopale

Le Pape a nommé Evêque de Laghouat le Père John Gordon MacWilliam, M. Afr., Supérieur provincial pour l’Algérie et la Tunisie.


Mgr. John MacWilliam

Le nouvel Evêque est né le 20 novembre 1948 à Wimbledon (County Surrey, New London), en Grande-Bretagne. Fils de militaire, il a vécu au Soudan et au Zimbabwe durant son adolescence. Après l’école primaire, suivie chez les Bénédictins du Sussex, il a fréquenté différentes écoles militaires, devenant officier et arrivant au grade de Commandant. Il a servi dans l’armée de terre pendant 17 ans. Entré ensuite chez les Missionnaires d’Afrique, il a effectué ses études de philosophie à l’Institut missionnaires de la Société, à Londres (1984-1986), effectuant l’Année de Spiritualité à Fribourg (1986-1987). Après un stage de deux ans au Maghreb, surtout en Tunisie (1987-1989), il est revenu à Londres pour ses études de Théologie (1989-1992). Au cours de cette période, il a émis ses vœux religieux (décembre 1991) avant de recevoir l’ordination diaconale (en ce même mois). Il a été ordonné prêtre le 4 juillet 1992.

Après son ordination sacerdotale, il a exercé les ministères suivants : 1992-1995 : Etudes d’islamologie au PISAI de Rome, 1995-2008 : différentes charges en Algérie, 2008-2015 : différentes charges en Tunisie dont celle de Responsable de l’Institut de Lettres arabes (I.B.L.A), depuis 2015 : Supérieur provincial pour l’Afrique du Nord.
Le Diocèse de Laghouat, érigé en 1951, s’étend sur une superficie de 2.107.705 Km2 et compte 4.510.000 habitants dont 1.200 catholiques (0,02%), répartis au sein de 10 Paroisses. Il dispose de 18 prêtres, dont 4 Fidei Donum et 14 religieux, de 33 religieuses et de 23 religieux non prêtres. (SL) (Agence Fides 17/03/2017)

Jalons de Vie du Père John MacWilliam


Autre Carte

 

Affaire Africard: l'Etat nigérien perd de nouveau son procès contre l'entreprise

Le Niger a été de nouveau débouté par le TGI de Nanterre dans l'affaire Africard, ce 14 mars 2017.
© Pau Barrena/Bloomberg via Getty Images
 

Le Niger est, une fois de plus, débouté face à la société Africard. C’est une décision du tribunal de grande instance de Nanterre, en banlieue parisienne, rendue ce mardi 14 mars, qui le fait savoir. Pour rappel, Africard est cette société qui avait signé en 2011 un contrat avec Niamey pour la fourniture de passeports biométriques. A la suite d'une rupture jugée abusive de ce contrat, Africard a réussi à faire condamner le Niger à des dédommagements. C’était il y a deux ans et depuis l’Etat nigérien, qui décrit Africard comme des «escrocs», fait tout pour reprendre le dessus d’un point de vue juridique. En vain pour l’instant.

Le Niger espérait faire casser la condamnation prononcée à son encontre, mais pour l’instant l’opération n’a pas encore réussi et le droit joue toujours en faveur d’Africard qui se pose en victime. Un premier recours déposé par la société à Niamey lui donne et en 2014, c'est un arbitrage international, demandé par Africard, qui condamne le Niger à verser plus de 16 milliards de francs CFA de compensation à Africard.

Mais l’Etat refusant de payer, la bataille juridique s’est délocalisée aux Etats-Unis et en France, comme cela est possible en droit commercial. Des biens nigériens ont été saisis dans ces deux pays, et une partie des avoirs du Niger a été gelée dans les comptes de la société Areva qui exploite l’uranium dans le pays.

En février dernier, la justice française devait décider si cet argent pouvait effectivement être utilisé pour payer la dette de Niamey. Mais les avocats du Niger ont demandé un report en espérant démontrer qu’Africard avait corrompu le juge à l’origine de l’arbitrage international prononcé en Côte d’Ivoire.

Hier le tribunal de grande instance de Nanterre a estimé que le Niger n’avait pas fourni d’éléments convaincants pour prouver ces allégations. La procédure française va donc se poursuivre, avec une audience le 6 juin pour statuer spécifiquement sur l’avenir des avoirs du Niger bloqués chez Areva.

 

Arcicle paru en février :

L'interminable bataille juridique entre l'Etat nigérien et la société Africard

Il y a deux ans, le Niger a été condamné à rembourser Africard à hauteur de 16 milliards de francs CFA, qui n'ont jusque là jamais été payés.
© Getty Images/Bloomberg / Contributeur
 

Un volet du contentieux qui oppose le Niger à la société Africard a fait l’objet d’une audience jeudi 9 février devant le tribunal de Nanterre. Dans cette affaire, le Niger a été condamné il y a plus de deux ans à verser une compensation de plus de 16 milliards de francs CFA à la société Africard qui s’estime lésée suite à la rupture d’un contrat. Sur la base de cette sentence arbitrale, Africard a notamment obtenu l’année dernière le gel d’avoirs nigériens dans les caisses d'Areva, lié commercialement au Niger. C’est l’avenir de ces fonds qui était discuté ce matin au tribunal. Mais l'affaire a été reportée au 14 mars. Retour sur cette bataille juridique qui dure depuis des années.

C’est un peu l’histoire d’un divorce qui tourne mal et qui pourrait couter très cher. En 2011 la société Africard signe un contrat avec le Niamey pour la fourniture de passeport biométriques mais quelques mois plus tard, l’accord est rompu par les autorités.

Africard s’estime lésé et introduit un premier recours auprès des juridictions du pays. La société obtient gain de cause, mais l’Etat refuse de faire marche arrière. Africard demande alors un arbitrage international auprès de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Le dossier est jugé à Abidjan. Le Niger est condamné à payer plus de 16 milliards de francs CFA de compensation.

Ne voyant rien venir Africard demande l’exécution du jugement en France et aux Etats-Unis. C’est dans ce cadre que plusieurs propriétés nigériennes sont saisies en région parisienne et Outre-Atlantique. Une saisie est aussi opérée sur les comptes d'Areva, lié par un contrat commercial au Niger. Plus de 30 millions d'avoirs nigériens sont alors gelés dans les caisses du groupe nucléaire.

Face à cette offensive, Niamey contre-attaque. Le gouvernement introduit un premier recours qui est rejeté en juillet dernier. Aujourd’hui les avocats de l’Etat nigérien disent posséder des documents compromettant qui pourraient mettre à mal toute la procédure judiciaire entamée par Africard. L'affaire a été reportée au 14 mars prochain.