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Le Togo sous le choc et les questions après la mort de sept enfants dans l'extrême nord

 

0Le canton de Natigou est sous le choc, les habitants se disent abandonnés. Une enquête est ouverte pour élucider les circonstances de cette explosion qui a coûté la vie à sept jeunes de 10 à 18 ans à Margba dans la préfecture de Tône dans l’extrême nord du Togo. Si des témoins disent avoir entendu deux explosions, les autorités dans leur communiqué dimanche, parlent d'une explosion. Des interrogations demeurent toujours. En attendant, les familles ont procédé aux inhumations des sept enfants lundi à Dapaong et à Margba.

 

Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé

Les inhumations ont eu lieu en présence des familles, des autorités locales de la préfecture et de la commune, ainsi que quelques officiers de l’armée. Mais les questions demeurent. « Plusieurs interrogations, puisque nous en savons pas d’où cela vient. Jusque-là, rien n’a été éclairci. Quelle était la cause de cet évènement ? » s’interroge cet habitant de Margba.

Chez les Douti, deux enfants ont perdu la vie dans cette tragédie. C'est la douleur et l'incompréhension pour leur tante. « Nous sommes allés voir les enfants morts. Ça fait pitié. Toute la famille souffre. Perdre des enfants, ce n’est pas facile. On a peur, qu’est-ce qui va se passer encore ? »

Le chef d’état-major général de l’armée a ordonné une enquête pour élucider les circonstances de ce drame et trouver les auteurs. Mais en attendant, l'inquiétude s'installe dans le village. 

Pendant que les proches procédaient à l’inhumation de ces enfants, Brigitte Kafui Adjamagbo, la coordonnatrice de la dynamique Mgr Kpodzro, déclarait dans une conférence de presse : « les circonstances de cette affaire sont floues, nous voulons et nous exigerons la vérité ».

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Burkina Faso : ce qu’a fait Blaise Compaoré loin des caméras

L’ancien président, condamné à la prison à vie dans le dossier Sankara, est rentré à Ouagadougou pour participer à une rencontre des anciens chefs de l’État burkinabè initiée par le lieutenant-colonel Damiba. Un séjour qui a fait polémique et dont JA vous révèle les détails.

Mis à jour le 11 juillet 2022 à 16:48
 

 

Blaise Compaoré quittant le palais présidentiel, à Ouagadougou, le 8 juin. © OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

 

Son retour a suscité nombre de réactions indignées. Condamné début avril par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de Thomas Sankara, Blaise Compaoré est rentré en toute impunité au Burkina Faso du 7 au 9 juillet, sans jamais être inquiété, et a été reçu par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba au palais de Kosyam.

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L’ancien président a toutefois fait profil bas. Son séjour a duré à peine plus de quarante-huit heures et s’est déroulé à l’abri des regards des curieux. Arrivé d’Abidjan jeudi 7 juillet à 14 heures à bord d’un Gulfstream G550 de la présidence ivoirienne, Compaoré était accompagné de son épouse, Chantal, et de leur fille, Jamila – ainsi que du conseiller spécial d’Alassane Ouattara, Ally Coulibaly. De la base aérienne de Ouagadougou, qui jouxte le tarmac de l’aéroport international, l’ex-chef de l’État et son clan ont directement embarqué dans un hélicoptère qui les a menés à l’héliport de Kosyam.

Réceptions à la « villa Kadhafi »

Ils ont ensuite pris leurs quartiers dans la « villa Kadhafi », appartenant à l’État et proche du palais présidentiel – ce bâtiment est surnommé ainsi car l’ancien dictateur libyen y avait logé lors d’un voyage à Ouagadougou à la fin des années 1990. Le lendemain, Damiba recevait Blaise Compaoré à Kosyam en début d’après-midi, avec Jean-Baptiste Ouédraogo. Une rencontre entre anciens dirigeants du pays censée promouvoir la réconciliation nationale et à laquelle Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando et Roch Marc Christian Kaboré étaient conviés mais n’ont pas participé.

« Il n’a pas vraiment compris l’absence de Kaboré. Il l’attendait pour pouvoir échanger avec lui », assure un confident de Blaise Compaoré au sujet de l’ex-Premier ministre, qu’il a toujours tenu pour largement responsable de sa chute. Après cette rencontre à Kosyam, il a un temps été question que Compaoré se rende à Ziniaré, son village natal, situé à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, où réside notamment sa sœur Antoinette. Plusieurs de ses partisans s’y étaient déplacés et un comité d’accueil était même prêt dans la cour familiale. Mais le héros local ne s’est jamais montré et est finalement resté dans la capitale.

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Il y a notamment reçu Achille Tapsoba et d’autres cadres de « l’aile historique » de son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), dont il est président d’honneur, avec lesquels il a notamment abordé la question du huitième congrès à venir. Le lendemain, 9 juillet, jour de la Tabaski, Compaoré a reçu une délégation d’une soixantaine de proches venus de Ziniaré. Beaucoup d’autres partisans, camarades ou encore anciens collaborateurs lui ont également rendu visite tout au long de la journée, tel Yero Boly, actuel ministre de la Réconciliation nationale, qui a joué un rôle central dans son retour.

Une diction « difficile »

Selon l’un de ses intimes, l’ancien président de 71 ans, dont l’apparence amaigrie a été largement commentée, n’est « toujours pas dans sa meilleure forme », même s’il « se porte mieux » depuis quelques mois. « Il a les idées claires mais peine à les exprimer. Sa diction reste difficile », ajoute un autre. S’il s’est bien montré devant les caméras le 8 juillet à Kosyam, l’intéressé n’a en revanche fait aucune déclaration durant tout son séjour.

Le 9 juillet, vers 18 heures, Blaise Compaoré, toujours accompagné de son épouse et de sa fille, est remonté dans le Gulfstream G550 de la présidence ivoirienne pour regagner Abidjan. Selon une source locale, certains contrôleurs aériens auraient tenté d’empêcher son avion de décoller, avant de renoncer.

Burkina Faso – Damiba : « Nous n’avons pas le luxe de perdre du temps en polémiques »

Le président de la transition a reçu Blaise Compaoré ce vendredi au palais de Kosyam. Et a répondu au tollé suscité par le retour au pays de l’ancien chef de l’État, condamné à la prison à vie dans le dossier Sankara.

Mis à jour le 8 juillet 2022 à 20:22
 

 

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba en compagnie de Blaise Compaoré, à Ouagadougou, vendredi 8 juillet. © OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

 

Huit ans après l’avoir quitté en catastrophe sous la pression de la rue, Blaise Compaoré a de nouveau foulé le tapis rouge du palais de Kosyam, ce vendredi 8 juillet. L’ancien président, démarche lente et amaigri dans son costume bleu nuit, avait été convié par le lieutenant-colonel Damiba – en compagnie des autres ex-chefs de l’État burkinabè – à participer à une rencontre de « haut niveau » pour promouvoir la réconciliation nationale.

Mais les choses ne se sont pas tout à fait passées comme prévu. Beaucoup de Burkinabè n’ont en effet pas digéré le retour en toute impunité de Compaoré, arrivé à Ouagadougou la veille après huit ans d’exil en Côte d’Ivoire, alors qu’il avait été condamné début avril à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat de Thomas Sankara.

Kaboré se tient à distance

Depuis, la polémique n’a cessé d’enfler. Conviés à la rencontre, Michel Kafando et Yacouba Isaac Zida, qui avaient dirigé la transition post-Compaoré en 2015, ont vite fait savoir qu’ils ne comptaient pas participer. Idem pour Roch Marc Christian Kaboré, qui est resté chez lui et n’a pas souhaité être associé à cette initiative. Dans la matinée, plusieurs dizaines de ses militants s’étaient mobilisés autour de son domicile, au quartier de la Patte d’Oie, pour protester contre une éventuelle participation à cette rencontre

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C’est donc sans eux que Blaise Compaoré et Jean-Baptiste Ouédraogo ont été reçus par Paul-Henri Sandaogo Damiba à Kosyam, avec près de deux heures de retard sur le planning initial. À l’issue de l’entretien, les trois hommes se sont présentés devant la presse à l’entrée du palais présidentiel. Mais seul Damiba a parlé, Compaoré et Ouédraogo se contentant de lui serrer la main à la fin de sa courte allocution.

Selon le président de la transition, le « seul et unique objectif de cette rencontre avec les anciens chefs de l’État » est la « recherche de la cohésion sociale au regard de la situation difficile que traverse » le Burkina Faso. « En plus des efforts fournis par les forces engagées et l’ensemble des populations contre les terroristes, il nous est apparu opportun d’examiner avec nos prédécesseurs les conditions qui pourront forger une solide cohésion entre les Burkinabé », a démarré Damiba.

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L’intérêt supérieur du Burkina Faso

Puis l’officier, accusé par ses adversaires de travailler au retour du régime Compaoré, a tenu à répondre aux critiques. « Beaucoup de communications partisanes ont voulu dénaturer le sens et la portée de cette initiative. L’urgence de la préservation de l’existence de notre patrie commande une synergie d’actions qui ne nous autorise pas à nous donner le luxe de perdre du temps en polémiques, a-t-il indiqué. Aux Burkinabè qui se sont exprimé en défaveur de notre démarche, nous leur disons que ce processus n’est pas fait pour consacrer l’impunité, mais pour contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion. Nous les appelons à mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute considération politique ou partisane. »

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Rappelant qu’il les avait conviés, Damiba a également évoqué le cas des trois absents. Selon lui, Michel Kafando n’a pas pu se présenter « pour des raisons de santé », mais a envoyé un « message de soutien ». Zida, exilé au Canada depuis 2016, n’a quant lui « pas pu faire le déplacement pour des raisons administratives ».

Compaoré dans son village natal de Ziniaré

Quant à Kaboré, il a, d’après Damiba, été « physiquement empêché par un groupe d’individus » de participer à la rencontre. Une version officielle dont lui-même semble douter, puisqu’il a pris soin de « l’inviter à ne pas se mettre en marge de la démarche en cours ». Selon le président, des dispositions seront prises pour « poursuivre en bilatéral les concertations avec les anciens chefs d’État qui n’ont pas pu participer à la rencontre », mais aussi « limiter les résistances politiques et associatives ».

Après avoir passé une nuit dans la « villa Kadhafi » appartenant à l’État et située à proximité de Kosyam – elle est ainsi nommé car l’ancien dictateur libyen y avait logé lors d’un voyage à Ouagadougou à la fin des années 1990 –, Blaise Compaoré pourrait se rendre à Ziniaré, son village natal, où se situe la résidence familiale et où réside sa sœur, Antoinette. Selon l’un de ses proches, il regagnera ensuite Abidjan « dimanche au plus tard ».

Robert Sarah, Paris Match et Vincent Bolloré : un cardinal guinéen dans un jeu de quilles franco-français

Derrière la couverture consacrée au cardinal africain conservateur Robert Sarah, la rédaction de l’hebdomadaire français Paris Match voit la main de son nouvel actionnaire Vincent Bolloré…

Mis à jour le 8 juillet 2022 à 08:41
 
Damien Glez
 

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

 

© Damien Glez

 

Alors que l’annulation du voyage africain du pape François fait bruire des rumeurs de santé défaillante, le grand jeu du casting des “papables” reprend peu à peu. Le versant afrophile de cette compétition de bookmakers est relancé : une seconde démission de souverain pontife – après celle du toujours vivant Benoît XVI – pourrait-elle consacrer l’élection d’un pape noir, singulièrement africain, le continent incarnant statistiquement l’avenir du peuple catholique ? Et voici à nouveau cité le nom du Guinéen Robert Sarah, au cœur d’un bras de fer médiatico-idéologique…

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C’est au prélat de 77 ans, auteur du récent ouvrage Catéchisme de la vie spirituelle, que le prestigieux hebdomadaire français Paris Match consacre sa couverture du 7 juillet, avec la coupole du Vatican en arrière-plan. Si l’on se réfère au célébrissime slogan publicitaire de la publication – « Le poids des mots, le choc des photos » -, le choix de consacrer sa Une à un parfait inconnu du public français pourrait interroger. Il a en tout cas fait bondir la Société des journalistes du magazine, qui a exprimé sa désapprobation face à ce qu’elle qualifie de « choix périlleux » susceptible de « nuire à l’image » de la publication.

Procès d’intention ?

Si les mâchoires des historiques de “Match”‚ se crispent, c’est qu’entre les lignes de cette couverture, ils devinent l’ombre d’un nouvel actionnaire dont le groupe Vivendi déploie, depuis quelques mois, une OPA sur la direction d’Arnaud Lagardère : Vincent Bolloré…

Procès d’intention ? Primo, les origines de Robert Sarah riment avec l’intérêt du milliardaire breton pour l’Afrique de l’ouest. Secundo, la réputation « réactionnaire » et clivante du Guinéen, opposant au réformateur François, cadre avec la ligne éditoriale des autres médias “bolloriens”, comme la chaîne CNews qui le recevait, d’ailleurs, en décembre, dans « Le grand rendez-vous », émission habituellement dédiée aux politiciens français. Tertio, le portrait de Paris Match n’a pas été rédigé par la spécialiste des questions religieuses de la rédaction, Caroline Pigozzi, mais par l’écrivain-journaliste Philippe Labro, intervenant régulier de la chaîne C8, sœur low-cost de Cnews.

Alors que Vincent Bolloré est connu pour ses convictions catholiques traditionalistes et sa proximité avec les positions radicales d’Eric Zemmour, le cardinal Sarah considérait, en 2015, que « les idéologies occidentales de l’homosexualité et de l’avortement et le fanatisme islamique sont ce qu’étaient le nazisme, le fascisme et le communisme au XXe siècle ». Via l’internationale des réactionnaires, un religieux africain gratte le buzz au milieu d’une tempête idéologique franco-française…

Blaise Compaoré sur le point de rentrer au Burkina Faso

Selon plusieurs sources concordantes, l’ancien président, condamné à la prison à perpétuité dans l’affaire Sankara, doit arriver dans les prochaines heures à Ouagadougou pour y rencontrer le lieutenant-colonel Damiba.

Mis à jour le 6 juillet 2022 à 19:01
 

 

Blaise Compaoré à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, le 28 mars 2014. © ISSOUF SANOGO/AFP

 

Voilà des semaines que la rumeur bruisse, d’Abidjan à Ouagadougou. Et si, huit ans après avoir été chassé du pouvoir par ses compatriotes, Blaise Compaoré était bientôt de retour chez lui, au Burkina Faso ? Ce scénario encore improbable il y a quelques mois doit se concrétiser dans les heures à venir.

« Le principe d’un retour est acquis. Reste maintenant à peaufiner les dernières modalités », glisse un proche collaborateur de l’ex-président. « Nous avons bon espoir qu’il rentre très bientôt, nous attendons maintenant une confirmation officielle », ajoute un autre. Ce dossier est personnellement suivi, depuis plusieurs mois, par Alassane Ouattara. Selon une source située à Ouagadougou, le « cas Compaoré » a d’ailleurs été évoqué lors du sommet des chefs d’État de la Cedeao, à Accra, le 3 juillet.

Arrivée imminente

Dans l’entourage de Blaise Compaoré, condamné début avril à la prison à perpétuité dans l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara, les versions divergent encore sur sa date d’arrivée. Selon certains, il devrait rentrer ce jeudi 7 juillet à l’aéroport de Ouagadougou, tandis que d’autres évoquent plutôt le lendemain. Il sera reçu par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et sera logé, le temps de son séjour, dans une villa résidentielle de Ouaga 2000.

Il ne restera que quelques jours au Burkina Faso et repartira ensuite à Abidjan, où il vit en exil depuis sa chute, en 2014. S’il se porte un peu mieux ces derniers mois, l’ancien chef de l’État de 71 ans reste affaibli et sujet à des absences.

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Le gouvernement pourrait confirmer la nouvelle de manière officielle ce 6 juillet dans l’après-midi, à l’issue du traditionnel conseil des ministres. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir par un putsch, le 24 janvier, le lieutenant-colonel Damiba a fait de la réconciliation nationale l’une de ses grandes priorités. Le 21 juin, il avait reçu au palais de Kosyam Roch Marc Christian Kaboré, qu’il avait renversé cinq mois plus tôt, ainsi qu’un autre ancien président, Jean-Baptiste Ouédraogo.

Émissaire à Abidjan

Lors de cet entretien, il avait été question de la participation de toutes les grandes figures politiques du pays à la réconciliation nationale, en vue de lutter contre la menace jihadiste qui n’en finit plus de ronger le Burkina Faso. Le président de la transition est en effet convaincu qu’il ne parviendra pas à rétablir la sécurité – sa grande promesse pour justifier sa prise du pouvoir – sans la participation de tous à cet effort national.

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Dans la foulée de cette rencontre entre les trois hommes, Jean-Baptiste Ouédraogo a été dépêché la semaine dernière à Abidjan pour rencontrer Blaise Compaoré et lui faire part de cette intention de l’inclure dans le dialogue national. « Il est venu avec la volonté de lever les derniers obstacles qui s’opposaient au retour du président », glisse un pro-Compaoré. Nul doute que des garanties judiciaires minimum ont dû être apportées à l’ex-chef de l’État pour le convaincre de fouler de nouveau le sol burkinabè.

Enfin, Yacouba Isaac Zida, l’ex-Premier ministre de la transition exilé au Canada depuis 2016, a été approché par les autorités burkinabè. Dans cette même démarche de réconciliation, il est également question de son proche retour à Ouagadougou.