Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Burkina: devant leur camp, des manifestants exigent le départ des forces françaises

 

Des centaines de manifestants burkinabè se sont déplacés vendredi 28 octobre jusqu’au camp Bila Zagré de Kamboinsin, où sont stationnées les forces spéciales françaises que la « France quitte le Burkina Faso » et ce sous « 72 heures ». Les manifestants ont également réclamé le départ de cinq anciens ministres de l’ex-président de la transition Paul-Henri Damiba, reconduits dans le nouveau gouvernement

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Munis de sifflets et de vuvuzelas, arborant des drapeaux burkinabè et russes, les manifestants ont rallié l’ambassade de France pour dire « non à la présence des forces françaises » : ils accusent la France de jouer un jeu trouble dans la lutte anti-jihadiste au Burkina Faso.

« Trop c’est trop, nous ne voulons plus de base militaire française au Burkina Faso. Nous exigeons leur départ pur et simple », martèle un responsable du mouvement Africa Révolution.

Après avoir transmis un courrier au niveau de la représentation diplomatique française, des centaines de manifestants se sont rendus au camp militaire de Kamboisin où sont stationnées les forces spéciales françaises. Là également, les protestataires survoltés ont exigé que leur ultimatum soit communiqué aux autorités françaises.

Ils ont été reçus par des soldats burkinabè qui ont réceptionné leur message, avec la promesse de le transmettre aux responsables militaires français.

Ces manifestants avaient tenté de faire fermer les boutiques au marché central de Ouagadougou. Mais certains commerçants s’y sont opposés : un affrontement entre commerçants et manifestants a été évité de justesse

► À lire aussi: Burkina Faso: pour faire face à la menace terroriste, l'armée recrute 50 000 volontaires

Au Sénégal, un contrat d’armement alimente la controverse

Le gouvernement a réagi après les révélations sur une étonnante transaction portant sur du matériel militaire, conclue au début de 2022 par le ministère sénégalais de l’Environnement. Et certains opposants réclament l’ouverture d’une enquête parlementaire.

Mis à jour le 28 octobre 2022 à 20:18
 

Isenegal

 

Boucles de ceinture, équipements de plongée sous-marine, bulldozers, pelleteuses, camions de divers types et autres étrangetés viennent parsemer l’annexe du contrat. © James O’Brien / OCCRP

 

ls se sont longtemps considérés comme des mal aimés parmi les « hommes en tenue ». Mais les agents sénégalais des Eaux et Forêts viennent de faire un bond dans le futur. Un contrat conclu le 30 décembre 2021 par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, et approuvé le 11 janvier suivant par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, vient en effet de leur assurer un avenir radieux en matière d’équipement et d’armement. C’est ce qu’a révélé, le 25 octobre, une enquête de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), un consortium international de journalistes d’investigation.

Un « deal » à 69 millions d’euros

La satisfaction des agents des Eaux et Forêts, toutefois, aura été de courte durée. Car désormais, des députés de l’opposition brandissent la menace d’une commission d’enquête parlementaire autour de ce « deal » à 45,3 milliards de francs CFA (69 millions d’euros) sur lequel plane le soupçon. Il faut dire que dans ce dossier, les anomalies sont légion. La première concerne les protagonistes qui ont fait affaire avec le ministère sénégalais de l’Environnement. Via un enchevêtrement de sociétés basées dans divers pays, Aboubacar Hima, surnommé « Petit Boubé », semble en effet être le deus ex machina de cette transaction controversée.

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Or cet homme d’affaires nigérien, qui officie notamment dans le commerce des armes et autres équipements militaires, a maille à partir avec la justice du Nigeria, qui a émis à son encontre un mandat d’arrêt, à la suite d’une transaction portant sur des armes et autres équipements militaire, jugée litigieuse. Malgré cette épée de Damoclès, l’homme d’affaires est resté actif. Au mois de novembre 2021, il a ainsi fondé au Sénégal une société baptisée Lavie Commercial Brokers. C’est celle-ci qui a passé avec le ministère sénégalais de l’Environnement un contrat pour le moins atypique.

Représenté officiellement par un associé israélien, David Benzaquen, Petit Boubé a en effet vendu aux autorités sénégalaises un package comprenant des matériels militaires et civils ainsi que des formations. Le montant du contrat – mis en ligne sur le site de l’OCCRP – est payable en cinq tranches, à raison de 9,060 milliards de francs CFA chacune, échelonnées de 2022 à 2026.

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Curieusement – c’est là que les choses se corsent –, à chaque ligne de l’annexe au contrat détaillant les matériels et prestations fournis, aucun prix unitaire n’est mentionné. Seul figure le nombre d’articles devant être livrés par le fournisseur. L’unique somme mentionnée sur le document concerne l’addition due par l’État sénégalais (45,3 milliards de francs CFA), sans aucun autre détail.

Motos amphibies, bulldozers, fusils d’assaut…

Dans ce dossier, les curiosités ne s’arrêtent pas là. Car parmi les biens et services rémunérés par le ministère de l’Environnement sénégalais au bénéfice des fonctionnaires des Eaux et Forêts, certains prêtent à sourire. C’est ainsi que « 20 motos amphibies » de type Biski (« la moto qui se transforme en jet-ski », selon le slogan de la marque) sont censées être livrés par l’entreprise de Petit Boubé. Pour des agents des Eaux et Forêts officiant en brousse, ce gadget technologique permettant à une moto de passer en un clin d’œil de la terre à un cours d’eau peut prêter à sourire. Autre source d’étonnement, les 235 motos Yamaha 125 DT prévues au contrat. En effet, ce modèle n’est plus commercialisé par Yamaha depuis 2008. Il s’agirait donc de motos d’occasion, vieilles d’au moins 14 ans.

Voir la vidéo : https://youtu.be/xzx08w67Q88

Boucles de ceinture, équipements de plongée sous-marine, bulldozers, pelleteuses, camions de divers types et autres étrangetés viennent parsemer l’annexe du contrat, dans un ballet qui semble disproportionné au regard des besoins supposés de l’administration en question, longtemps délaissée et qui se voit choyée subitement, d’un coup de baguette magique. Parmi ces bizarreries, le type d’armement censé être fournis aux agents des Eaux et Forêts. Outre 1 500 pistolets semi-automatiques  cela pourrait s’envisager dans une région comme la Casamance, soumise à un persistant trafic de bois précieux –, le contrat signé par le ministre de l’Environnement comprend aussi 1 500 fusils d’assaut.

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De quoi s’interroger sur l’affectation de ce type d’armes de guerre à des fonctionnaires qui ne sont ni des policiers ni des gendarmes ni des militaires

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Secret défense

Selon une source au fait de ce dossier au sein des instances gouvernementales, trois catégories complémentaires dépendent du ministère de l’Environnement : les agents des Eaux et Forêts, ceux des parcs nationaux et ceux des aires marines protégées. Mais lorsqu’on lui demande à quels périls ces personnels, qui se subdivisent entre agents administratifs et agents de terrain, feraient face – outre les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) – pour hériter d’un tel équipement militaire, il ne donne pour exemple que les braconniers ou les pilleurs de bois.

Le nouveau ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, qui a succédé à ce poste à Abdou Karim Sall au lendemain des législatives du 31 juillet, ne souhaite pas s’exprimer sur ce dossier, qu’il a découvert depuis les révélations récentes, préférant s’en remettre au porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

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Dans un communiqué diffusé le 27 octobre, ce dernier a quant à lui fait valoir que les autorités n’avaient pas démérité. « Le contrat dont il est question a été passé, conformément à la réglementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l’État, sous le sceau du « secret défense », conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020 complétant l’article 3 du décret 2014 -1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2022-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestations de services et équipements réalisés pour la défense et la sécurité du Sénégal et classé ‘secret défense’, qui sont incompatibles avec les mesures de publicité exigées par le code des marchés publics », peut-on lire dans ce communiqué. Une justification qui, pour l’instant, ne convainc ni l’opposition ni la société civile.

Du côté de l’opposition, plusieurs députés ont déjà fait savoir qu’ils comptaient demander la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire la lumière sur ce contrat jugé opaque et disproportionné par rapport aux besoins des personnels dépendant du ministère de l’Environnement. Certains d’entre eux soupçonnent, même s’ils le formulent à demi-mot, un système de surfacturation.

Cacao: pour la défense des producteurs, Côte d'Ivoire et Ghana boycottent un sommet à Bruxelles

 

Il n'y aura pas d'officiels ivoiriens et ghanéens ce mercredi 26 octobre à Bruxelles pour l'ouverture de la rencontre des partenaires de la fondation mondiale du cacao. Accra et Abidjan protestent contre le fait que les multinationales du secteur refusent toujours d'augmenter une prime versée aux producteurs de cacao. Les ONG, qui plaident pour une amélioration du revenu des agriculteurs, applaudissent cette fermeté des autorités des deux pays.

C'est un coup de tonnerre de plus dans un ciel déjà orageux. Le boycott de la réunion de Bruxelles par les autorités ivoiriennes et ghanéennes traduit le malaise persistant entre les deux géants du cacao et les multinationales du secteur qui refusent d'intégrer une prime permettant d'augmenter le prix d'achat aux planteurs.

Cette politique de la chaise vide est applaudie par les ONG comme la Plateforme ivoirienne pour le cacao durable, qui défend une augmentation du prix de la fève, surtout en cette période de forte inflation. Bakary Traoré, directeur exécutif de l'ONG IDEF (Initiatives pour le développement communautaire et la conservation de la forêt), membre de la plateforme, s'exprime :

« Quand vous regardez la production du chocolat, vous avez du lait, du cacao, du lait et du sucre. Le prix du sucre a augmenté, le prix du lait a augmenté, mais le prix du cacao ne fait que baisser. Et pourquoi ? Parce que le sucre et le lait sont produits dans les pays du Nord et qu'il faut aider les agriculteurs du Nord. Mais ceux du Sud, donc de la Côte d'Ivoire et du Ghana, on s'en fout, ce n'est pas notre problème. Non ! Il faut que cela puisse changer. Non seulement c'est injuste, mais en plus c'est à la limite de l'immoralité. » 

Les Africains espèrent aussi rallier l'opinion publique européenne. À cet égard, les dirigeants ivoiriens et ghanéens menacent de plus appliquer les programmes de cacao durable mis en œuvre par les industriels du Nord. Programmes que certaines ONG qualifient de greenwashing et d'hypocrisie.

La FIDH célèbre ses 100 ans et met l’accent sur les droits de l’homme en Afrique

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a fêté dimanche 23 octobre son centième anniversaire à l'Hôtel de Ville de Paris en présence de 300 invités, dont 180 militants venus du continent africain. Sur le continent, si l'ONG a favorisé le développement du réseau des militants et leur mission reste difficile sur le terrain.

Dans la grande salle de l'Hôtel de Ville de Paris, des portraits de militants incarcérés sont affichés. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) compte 39 ligues en Afrique : chacune d'entre elle fait remonter les informations sur les violences des pouvoirs en place ou les pressions exercées. Maître Drissa Traoré, secrétaire général de l'ONG, explique que des progrès ont été faits pour permettre aux militants de défendre leur cause : « Les responsables politiques aujourd’hui regardent par deux fois avant de menacer, et quand cela arrive, ils reculent rapidement parce qu’il y a une réaction qui instantanée et rapide. »

Comme d'autres pays du continent, depuis plusieurs mois le Tchad est particulièrement observé. Pour Agnès Idjima Lokam, présidente de l'Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'homme, la dernière manifestation réprimée dans le sang à Ndjamena est un exemple de la pression subie par les défenseurs et civils. Elle parle de « violation massive » des droits de l'homme :

Nous étions obligés de nous réunir en cachette, et quelques fois nous le faisons, non pas en présentiel mais avec les réseaux sociaux. Et quand ils savent que nous sommes sur les réseaux sociaux, ils les coupent également, on coupe internet pendant 48 heures, par exemple.

Chaque année, près de 300 défenseurs des droits de l'homme sont assassinés selon l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme.

Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), était l'invité d'honneur de la cérémonie : il a demandé aux militants de ne pas perdre espoir et a rendu hommage à leur travail sur le terrain.

Rien qu'en jetant un coup d'œil à toutes les situations qui relèvent de la juridiction de la CPI, ce qu'on voit ce sont des océans de larmes et de souffrance. Mais ce que vous faites à la FIDH, bien sûr, va beaucoup plus loin : vous vous rendez là où nous n'en avons pas le pouvoir, vous donnez une voix à ceux qui n'en ont pas. Nous savons les souffrances des Rohingyas, le malaise et l'absence d'espoir en Palestine et en Israël, ou encore l'explosion continue des violences sexuelles ou de genre, des violences sur les enfants, dans une très grande partie du monde. Peu importe que ce soit en Afrique du Nord, de l'est, en Afrique centrale ou de l'Ouest. Dans ce contexte, il y a pourtant de l'espoir, grâce à vos actions et à celles de ces âmes nobles qui vous ont précédé. Elles ont fait des différences. Donc, ce je vous dis, c'est : ne soyez pas déprimés, ne cédez pas au désespoir car vous avez vraiment de quoi être fiers.

Le Tchad sous tension et sous le choc après la répression des manifestations

 

Mahamat Idriss Déby Itno, jeune général de 39 ans sans aucune expérience politique avant son accession au pouvoir en avril 2022 à la suite du décès de son père, semblait avoir tiré son épingle du jeu. Mais avec la répression des manifestations de jeudi à Ndjamena et dans trois autres villes du sud du pays, certains observateurs s'interrogent tandis que les appels à la communauté internationale se multiplient.

Main tendu à l'opposition, agrément du parti des Transformateurs de Succès Masra ou encore du mouvement Wakit Tama, droit de manifester accordé à l'opposition, et dernièrement, organisation d'un dialogue national inclusif et souverain, Mahamat Idriss Déby Itno avait fait un quasi sans faute jusqu'ici, de l'avis de nombreux observateurs.

La communauté internationale, à commencer par l’UA, lui avait même manifesté une certaine compréhension en évitant les sanctions. Et certains opposants lui avaient reconnu une certaine « sagesse » dans la gestion de la transition, malgré quelques interventions musclées des forces de l'ordre lors de manifestations organisées par l'opposition.

Mais jeudi, les forces de l'ordre et de sécurité, dont les hommes de la DGSEE, l'équivalent de la garde présidentielle au Tchad, ont réprimé dans le sang à Ndjamena et dans d'autres villes du pays des manifestations contre le maintien à la tête de la transition du président Mahamat Idriss Déby Itno.

Une commission sera mise en place par le gouvernement. Les responsabilités doivent être situées, l’autorité de l’État doit être restaurée. (...) Le Tchad n’a pas besoin de déstabilisation, le Tchad a besoin de dialogue et de paix. La suite, nous nous en remettons à ce que le gouvernement est en train de vouloir faire.

JEAN BERNARD PADARÉ, PORTE-PAROLE DU MOUVEMENT PATRIOTIQUE DU SALUT

Le bilan est très lourd, une cinquantaine de morts, et quelque 300 blessés selon le nouveau chef du gouvernement, Saleh Kebzabo, qui a dénoncé « une tentative de coup d'État », en justifiant l'usage de balles réelles contre « une insurrection populaire en vue de s'emparer du pouvoir par la force ».

L'opposition, elle, dénonce une « barbarie sans nom » organisée par le pouvoir pour étouffer dans l'œuf les manifestations. Succès Masra qui en appelle à la communauté internationale, a donné lui un bilan de 70 manifestants tués, des centaines de blessés et d'arrestations.

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Du côté de la population, on est sous le choc, « c'est la première fois, de mémoire de Tchadien, qu'on a autant de morts dans la répression d'une manifestation », a déploré l'Église catholique vendredi. La Fédération internationale pour les droits humains évoque des « massacres de civils » et en appelle aussi à la communauté internationale pour « mettre fin à l'impunité dont jouit le régime de transition tchadien ». « Rien ne sera plus comme avant », renchérit un jeune journaliste de Ndjamena.

Il faut que l’UE, l’UA, les Etats-Unis, la France doivent faire en sorte que des garde-fous soient mis en place. (…) Aujourd’hui, vu ce qu’il s’est passé, ces organisations doivent lui dire (à Mahamat Idriss Déby Itno) clairement qu’il n’a pas le droit, qu’on ne peut plus jamais tolérer cela. Le langage de fermeté doit être de toute part pour que cette transition puisse aboutir à des élections démocratiques.

MAITRE DRISSA TRAORÉ, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FIDH

Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le président de la Commission nationale des droits de l'homme, Mahamat Nour Ibedou dit son incompréhension face au déchaînement de violence contre des manifestants et rappelle, que « les assurances avaient été données par des sources sécuritaires haut placées, qu'aucune balle ne serait tirée contre d'éventuels les manifestants ». La CNDH annonce qu'elle diligentera une enquête pour situer les responsabilités.