Justice et Paix

" Je suis homme, l'injustice envers d'autres hommes révolte mon coeur. Je suis homme, l'oppression indigne ma nature. Je suis homme, les cruautés contre un si grand nombre de mes semblables ne m'inspirent que de l'horreur. Je suis homme et ce que je voudrais que l'on fit pour me rendre la liberté, l'honneur, les liens sacrés de la famille, je veux le faire pour rendre aux fils de ces peuples l'honneur, la liberté, la dignité. " (Cardinal Lavigerie, Conférence sur l'esclavage africain, Rome, église du Gesù)

 

NOS ENGAGEMENTS POUR LA JUSTICE T LA PAIX
S'EXPRIMENT DE DIFFÉRENTES MANIÈRES :

En vivant proches des pauvres, partageant leur vie.
Dans les lieux de fractures sociales où la dignité n'est pas respectée.
Dans les communautés de base où chaque personne est responsable et travaille pour le bien commun.
Dans les forums internationaux pour que les décisions prises ne laissent personne en marge.

Dans cette rubrique, nous aborderons différents engagements des Missionnaires d'Afrique, en particulier notre présence auprès des enfants de la rue à Ouagadougou et la défense du monde paysan.

 

Burkina : la colère très calculée du capitaine Traoré

Le président de la transition n’a pas hésité à tancer la classe politique, accusée d’être responsable de la dégradation sécuritaire. Des échanges publiés sur les réseaux sociaux qui font le buzz.

Par  - à Ouagadougou
Mis à jour le 14 novembre 2022 à 18:41 

 

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Le capitaine Ibrahim Traoré assiste à la cérémonie du 35e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara à Ouagadougou, le 15 octobre 2022. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

 

 

La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dure moins de 10 minutes. L’air grave, le capitaine Ibrahim Traoré s’adresse aux hommes politiques et aux leaders des organisations de la société civile qu’il a rencontrés les 10 et 11 novembre derniers. Il y a là des visages bien connus des Burkinabè qui ont, pendant des années, participé à la gestion du pouvoir d’État.

L’air penaud

Clément Sawadogo du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré), Zéphirin Diabré, vieux routier de la politique burkinabè à la tête de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), l’ancien Premier ministre Luc Adolphe TiaoTahirou Barry du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) qui brigua un temps la magistrature suprême, ou encore Ablassé Ouédraogo, ex-ministre des Affaires étrangères, candidat à la présidentielle en 2015 et fondateur du parti Le Faso autrement… Les uns ont les bras croisés, les autres  calepin et stylo en main – écoutent l’air penaud.

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« D’où viennent les terroristes ? Pourquoi le terrorisme ? commence Ibrahim Traoré. C’est nous qui avons créé cette situation ! On a tout fait pour abandonner certains peuples, on ne pense qu’à nous. On n’a aucune pitié pour les autres. » De l’absence de bitume sur « la seule route Kongoussi-Djibo » aux « ponts [qui] datent des années 1950 », en passant par le manque d’infrastructures pour traverser le fleuve Sirba, dans l’Est, tout y passe.

Le nouvel homme fort du Burkina s’agace et tape du point sur la table – littéralement. « Nous sommes responsables du malheur qui nous arrive. Si on ne change pas de manière d’être, ce n’est pas sûr que nous serons encore là, dans les salles climatisées… Tout le monde roule dans sa voiture, tout le monde vit bien, c’est la démocratie, c’est le droit, c’est tout ce que nous connaissons à Ouagadougou…Il y a des gens qui mangent l’herbe. Tant qu’on ne va pas soigner quelques maux de ce pays, il y aura toujours la révolte. »

Populisme ?

Les mots choisis et le ton utilisé ne doivent rien de hasard. Arrivé au pouvoir le 2 octobre dernier, Ibrahim Traoré veut marquer les esprits. C’est le « parler vrai » qui doit lui permettre de soigner sa popularité et de rallier l’ensemble des Burkinabè à la lutte contre le terrorisme. Dès le début de la rencontre, il a d’ailleurs prévenu ses interlocuteurs : « Je tenais à ce qu’on parle de façon franche. C’est peut-être parce qu’il n’y a pas eu de langage de vérité, que les gens ne comprennent pas ce qui se passe. »

Le président de la transition verse-t-il dans le populisme ? Dans son viseur se trouve en tout cas « la bourgeoisie » ouagalaise et bobolaise, accusée de vivre dans l’insouciance tandis que le pays menace de sombrer. « Cette guerre n’est pas uniquement une guerre des peuples hors de nos grandes villes », martèle le jeune capitaine.

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Il n’est pas non plus exclu qu’il tente de donner un nouvel élan à la vaste campagne de recrutement des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), lancée fin octobre. Les autorités espèrent convaincre 50 000 civils de les rejoindre pour lutter contre les jihadistes, mais l’engouement est pour l’instant très modéré en dépit de la gravité de la crise sécuritaire que connaît le pays.

Stratégie improductive

Le discours a pour l’instant été bien accueilli. L’ex-député Saidou Maiga, membre du Parti panafricain pour le salut (PPS), a loué un « langage de vérité ». Abdoul Karim Sango, président du Paren, a lui salué un discours « innovant ». « Rares sont les hommes politiques à ce niveau de fonction qui accepteraient de s’indigner de cette façon, dit-il. Il met tous les acteurs politiques face à leur duplicité et responsabilité. » Réaction plus nuancée du côté de Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la commission électorale : « Président Traoré, dire la vérité aux politiques, c’est bien. Mais vous ne serez pas jugé [sur] votre degré de sincérité, mais [sur les] succès que vous allez engranger sur le terrain de la lutte contre le terrorisme », a-t-il réagi dans une tribune. Sous couvert de l’anonymat, certains observateurs de la vie politique locale vont jusqu’à qualifier d’improductive la stratégie de communication adoptée par le président.

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Arrivé au pouvoir après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le capitaine Traoré dirige une transition dont la durée a été fixée à 21 mois. Sa mission principale est la reconquête du territoire, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM) et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) contrôlent des pans entiers. Près de 40 % du territoire échappe au contrôle de l’État.

Cacao : l’ultimatum de l’alliance Côte d’Ivoire-Ghana à l’industrie du chocolat

Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao accroissent la pression sur les acheteurs de fèves pour obtenir une meilleure rémunération des planteurs.

Mis à jour le 9 novembre 2022 à 12:50

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Dans la plantation de M’Brimbo, village près de Tiassalé, à quelque 120 km au nord-ouest d’Abidjan, en avril 2021. © Photo by Issouf SANOGO / AFP

 

Hausser le ton pour obtenir satisfaction. Tel est le pari que fait le tandem Côte d’Ivoire-Ghana, assurant plus de 60 % de l’approvisionnement mondial d’or brun, pour parvenir à une meilleure rémunération de ses cacaoculteurs.

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Le bras de fer, engagé en 2018 avec la création d’une alliance entre les deux pays, se durcit ces dernières semaines. Après avoir boycotté une réunion de la filière fin octobre à Bruxelles, « l’Opep du cacao » vient de poser un ultimatum au secteur.

Interdire l’accès aux plantations

« Passé la date du 20 novembre 2022, le Conseil café-cacao et le Cocobod feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes », a ainsi indiqué le Conseil café-cacao (CCC), le régulateur du secteur ivoirien, dans un communiqué diffusé le 8 novembre.

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La déclaration, intervenue après deux réunions le 31 octobre et le 3 novembre à Abidjan entre le CCC et des représentants du reste de la chaîne du cacao, à savoir le chocolatier Mondelez et les exportateurs Cargill, Olam, Ecom Trading, Cemoi, Touton, Barry Callebaut, ETG et Sucden, a pour objectif de contraindre ces derniers à payer un bonus de 400 dollars la tonne sur les achats de fèves.

Instauré en 2019 et appelé « différentiel de revenu décent », ce bonus doit s’ajouter au cours du cacao, fixé sur les marchés à terme, ainsi qu’à une prime qualité liée à l’origine des fèves et à celle liée à la certification des fèves.

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Accepté sur le principe par l’industrie, le mécanisme n’est pas appliqué dans les faits, ce qui suscite le mécontentent de l’alliance ivoiro-ghanéenne. Cette dernière, soulignant que l’industrie du cacao et du chocolat est « responsable de cette regrettable situation », l’a invitée « à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris ».

Groupes de travail

Si le reste de l’industrie n’a pas réagi à cette déclaration, nombre de ses représentants déplorent la hausse des tensions et appellent à une résolution de la situation par la négociation. D’autres pointent la difficulté de la position d’Abidjan et Accra dans un secteur dirigé par les lois du marché et le principe de l’offre et de la demande.

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« Nos membres continueront à concentrer leurs investissements par le biais des programmes de durabilité de leurs entreprises, qui cherchent à augmenter directement les revenus des agriculteurs en récompensant les pratiques agricoles durables », avait assuré, fin octobre en clôture de la réunion de Bruxelles, Chris Vincent, le président de la Fondation mondiale du cacao qui représente près de 80 % des acteurs du secteur.

Grève à San Pedro

Regrettant l’absence des parties ivoirienne et ghanéenne, M. Vincent avait indiqué « que la Fondation persisterait dans ses efforts pour travailler avec les deux pays producteurs », via notamment la participation à des groupes de travail pour « développer un pacte économique pour un cacao durable ».

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Ce regain de tensions intervient en pleine campagne de commercialisation de la récolte de cacao et alors qu’un mouvement de grève lancé au port névralgique de San Pedro perturbe les opérations de chargement ces derniers jours, les dockers réclamant aux exportateurs une hausse de leur rémunération.

L’Union africaine va se réunir pour débattre d’éventuelles sanctions contre le Tchad

 

Le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine débute une réunion décisive sur le Tchad vendredi 11 novembre. Les 15 membres de cet organe chargé de la prévention, la gestion et le règlement des conflits va se pencher sur un rapport du président de la CPS, le Tchadien Moussa Faki, qui demande des sanctions contre le pouvoir de transition dirigé par le président Mahamat Idriss Deby Itno. Le texte a fuité sur les réseaux sociaux, ce qui a provoqué la colère des autorités tchadiennes.

Tout au long des huit pages de ce rapport, le bilan dressé par Moussa Faki est sans concession pour le pouvoir du général Mahamat Idriss Deby Itno. Celui-ci a été authentifié à RFI par des sources à l’Union africaine (UA).

Refus de respecter une durée maximale de 18 mois pour la transition comme promis, ou de respecter l'interdiction faite aux militaires au pouvoir d’être candidats aux prochaines élections… Pour le président de la Commission de l’UA, les choses sont claires et nettes : « Les exigences et autres décisions du CPS ont été totalement ignorées et n'ont pas été respectés par les autorités de la transition ».

Dans ces conditions, estime Moussa Faki, le Conseil paix et sécurité n’a pas d’autre choix que de prendre des sanctions contre le pouvoir de transition au Tchad : il s’agit de « sauvegarder un minimum de crédibilité » à l’organisation, mais aussi d’être « cohérents » avec ce qui a été fait pour les quatre autres pays africains où il y a eu des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

Du côté de Ndjamena, on ne décolère pas : une source ministérielle a dénoncé jeudi 10 novembre « un pamphlet contre le gouvernement ». Car selon le pouvoir, c’est à la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) de garder la main sur le dossier tchadien, en vertu du « principe de subsidiarité ».

Le rapport de Moussa Faki demande pourtant au CPS de nommer un envoyé spécial de l’Union africaine… alors que le président congolais Félix Tshisekedi a déjà été nommé facilitateur au Tchad par l’organisation sous régionale de la CEEAC.

 À lire aussi: Tchad: l'opposant Succès Masra réclame une enquête de la CPI sur le 20 octobre

COP27 : le Royaume-Uni devient le premier sponsor de l’adaptation climatique du continent

Avec une promesse de 1,5 milliard de livres d’ici 2025, Londres se place au premier plan des contributeurs du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (PAAA) – promu, entre autres par la BAD. Malgré l’optimisme nourri par cette annonce, des réserves demeurent.

Mis à jour le 10 novembre 2022 à 09:53
 

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Photo de famille à l’issue de la réunion de l’AAAP à Charm el-Cheikh, le 8 novembre 2022. © EBRDgreen

 

Au troisième jour de la COP27, une réunion du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (PAAA) était organisée. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a profité de cette occasion pour annoncer que le Royaume-Uni triplerait son enveloppe de financement, qui passerait de 500 millions de livres (568 millions d’euros) en 2019 à 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d’euros) d’ici à 2025.

>> À lire sur The Africa Report – COP27 : UK triples its pledges for Africa’s climate adaptation projects

D’autres représentants européens, ainsi que des organisations internationales ont également revu leurs engagements à la hausse par rapport aux promesses de la COP26 organisée l’année dernière en Écosse et surtout, par rapport aux fonds évoqués lors d’un premier sommet tenu à Rotterdam en septembre, qui avait largement douché les espoirs africains.

« Victime de l’Occident »

Lors de la réunion du PAAA, le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA), a rappelé aux participants que la configuration mondiale tient du paradoxe. Selon lui, l’Occident ne peut pas demander à l’Afrique de payer ses propres projets de développement, en plus des projets d’adaptation pour compenser l’impact du changement climatique, alors qu’elle contribue beaucoup moins au réchauffement de la planète. « Ce paradoxe fait de l’Afrique une victime de l’Occident ».

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Cependant, le PAAA est soutenu par de nombreux dirigeants africains qui y voient un moyen d’uniformiser les règles du jeu. Ce projet conjoint entre la BAD et le Global Center on Adaptation basé aux Pays-Bas, doit permettre de mobiliser 25 milliards de dollars sur cinq ans pour accélérer et étendre les projets d’adaptation climatique sur le continent. « Le PAAA est la réponse de l’Afrique à la crise climatique pour tirer parti des investissements dans l’adaptation et la résilience, non seulement pour nous protéger de la menace du changement climatique, mais aussi pour conduire un programme de croissance économique verte pour la prospérité », a encore déclaré le chef d’État sénégalais.

Ces projets peuvent consister à améliorer les infrastructures des villes côtières pour prévenir les inondations ou à introduire une agriculture moins gourmande en eau dans les régions frappées par la sécheresse. Le problème reste la réticence de certains pays occidentaux à non seulement ouvrir leur porte-monnaie, mais aussi à verser les fonds.

« Belle au bois dormant »

S’exprimant lors de la réunion, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré qu’il aurait été préférable que le financement et l’innovation soient axés sur l’atténuation dès le départ, mais que ce train avait déjà quitté la gare. Il a en outre insisté sur le fait que repousser le financement en raison d’un « manque d’argent » n’est qu’une excuse. « À mon avis, il y a beaucoup d’argent », a-t-il déclaré.

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Selon la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, l’Afrique a un potentiel énorme mais il est étouffé par les grands pays pollueurs. Elle a comparé l’Afrique à une « belle au bois dormant » qui attend un baiser de son « prince » pour la réveiller de son sommeil.

« Je pense que la réunion d’aujourd’hui était […] une sorte de témoignage que le mouvement d’adaptation est imparable », a déclaré Patrick Verkooijen, PDG du Global Center on Adaptation après l’annonce des engagements.

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, s’est montré tout aussi positif. La banque lancera une autre initiative pour encourager le financement local des projets. « C’est comme si vous étiez dans une forêt. Tout ce qui est vert est lié, c’est un écosystème de soutien […] Ce que vous voyez, c’est le soutien du monde derrière le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique […] donc si vous me demandez comment je me sens aujourd’hui, je me sens très bien », a-t-il réagi.

Blocage commercial

L’avertissement de la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala est venu tempérer cet élan d’optimisme:  « Nous devons reconnaître que si le financement est très important, la politique commerciale peut bloquer ces efforts. C’est la leçon que nous aurions dû tirer, ou que nous devrions tirer, de ce qui s’est passé [pendant] la pandémie. »
Elle faisait référence à l’initiative Covid-19 Vaccines Global Access (Covax), qui disposait de suffisamment d’argent pour acheter des vaccins, mais qui a été bloquée en raison de « politiques et de restrictions commerciales, d’interdictions portant à la fois sur les intrants pour la fabrication des vaccins et sur les exportations du produit fini, qui ne permettaient pas à l’argent de fonctionner ».

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« L’exclusion de la politique commerciale de ce qui se fait dans le domaine du climat pose problème », a-t-elle répété. La responsable de l’OMC a ajouté qu’elle avait signé un protocole d’accord avec le Global Center on Adaptation de Patrick Verkooijen. « Notre collaboration permet de nous plonger dans le cas de certains pays pour voir quelles politiques commerciales peuvent être ajustées », a expliqué celui-ci.

Un rapport dont la rédaction sera lancée à la COP27 par l’OMC portera sur l’intégration de ces politiques dans les contributions déterminées au niveau national (CDN) de chaque pays. Si les politiques commerciales sont modifiées, les projets d’adaptation pourront alors décoller et se répandre.