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Côte d’Ivoire: Mgr Pierre-Marie Coty, l’évêque parolier de l’hymne national (La Croix Africa)

Logo La Croix-AfricaA l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire célébrée le 7 août, la Croix Africa propose le portrait de Mgr Pierre-Marie Coty, évêque émérite de Daloa et auteur des paroles de l’hymne national ivoirien.

En dépit de ses 91 ans et de sa fatigue manifeste, Mgr Pierre-Marie Coty a l’air jovial. Il se dit heureux de parler de « l’Abidjanaise » – l’hymne ivoirien chanté à chaque fois que son pays célèbre son indépendance. La démarche lente mais majestueuse, dans son petit salon, le vieil homme est entouré de photos prises avec des personnalités ecclésiastiques, une image de la Vierge Marie collée au mur et une mini-bibliothèque remplie de livres religieux et d’ouvrages divers. Tous les matins, il accorde du temps à lecture des journaux.

En racontant l’histoire de l’hymne national du pays, il arbore un large sourire qui se termine par des éclats de rire, expliquant que la composition de l’hymne national est emplie de mystères.

… Lire la suite: Jean Goré-Avit: Mgr Pierre-Marie Coty, l’évêque parolier de l’hymne national ivoirien – La Croix Africa, 07/08/18.

Vers une trêve entre Israël et le Hamas ?

| Par - à Jérusalem

Les intenses tractations menées par l’Égypte et l’ONU semblent porter leurs fruits. Mais le président palestinien Mahmoud Abbas menace de torpiller tout accord qui ne rétablirait pas son autorité à Gaza.

« Nous sommes proches d’un cessez-le-feu avec le Hamas », a confié lundi un haut responsable israélien, sous couvert de l’anonymat. Une déclaration prudente qui tranche à peine avec le communiqué laconique publié la veille par le bureau du gouvernement, à l’issue d’une réunion spéciale de ses principaux ministres à Tel Aviv : « Le chef d’état-major des forces de défense israéliennes, Gadi Einsenkot, a informé le cabinet de sécurité de la situation à Gaza. L’armée se tient prête à tous les scénarios. »

L’option militaire est la dernière que nous privilégions

Car pour l’État hébreu, l’équation reste fragile : un échec des négociations entamées le mois dernier en vue d’obtenir une trêve à Gaza risque d’aboutir à un conflit armé avec le Hamas et les autres factions palestiniennes.

« L’option militaire est la dernière que nous privilégions », tempère le ministre israélien de l’Intérieur, Gilad Erdan, dont la position ne fait pas consensus. Le 12 juillet, selon les médias israéliens, Benyamin Netanyahou se serait vigoureusement opposé à son ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, sur le point de déclencher une opération aérienne contre le Hamas après une nouvelle journée d’escalade frontalière.

> A LIRE – Israël-Palestine : à l’ombre de la guerre, un drame humanitaire appelé Gaza

 

Marge de manœuvre limitée

À Gaza, le mouvement islamiste palestinien maintient également ses troupes en « état d’alerte maximal » tout en se montrant disposé à accepter, à tout moment, un arrêt des hostilités en échange d’une levée total du blocus imposé à la bande de Gaza. Il sait sa marge de manœuvre limitée face à l’état de la situation humanitaire dans le territoire sous son contrôle et au désarroi, grandissant, de la population.

« Nous avons pris la décision de mettre fin au calvaire des habitants de Gaza. Nous sommes dans la dernière ligne droite et nous battrons jusqu’à notre dernier souffle afin d’obtenir le meilleur pour notre peuple », a déclaré samedi, Khalil al-Hayya, l’un des chefs du Hamas, en marge d’une réunion de l’ensemble des factions palestiniennes à Gaza.

Au Caire, deux hommes travaillent sans répit pour éviter à la région une nouvelle guerre dévastatrice : le russe Nikolay Mledanov, coordinateur de l’ONU au Proche-Orient, et Abbas Kamel, l’influent patron des services de renseignements égyptiens. Leur plan, à l’égard duquel le Hamas aurait donné son accord de principe, s’articulerait en plusieurs étapes.

D’abord et en priorité, un cessez-le-feu incluant l’arrêt des jet de ballons incendiaires contre l’État hébreu – 3 000 hectares brûlés depuis le 30 mars – en échange de l’ouverture de tous les points de passage servant à la circulation de marchandises et de personnes entre l’enclave palestinienne et Israël.

Cet allègement significatif du blocus s’accompagnerait de mesures destinées à améliorer les conditions de vie des Gazaouis, comme la fourniture en électricité limitée actuellement à quatre heures par jour. Si la trêve donne satisfaction, l’Égypte s’engagerait alors à construire un port et un aéroport dans la péninsule du Sinaï qui desserviraient exclusivement Gaza.

Il y a une volonté méthodique de la part du Fatah de saboter les efforts égyptien

Enfin, le Hamas et Israël engageraient de nouvelles discussions en vue d’un échange de prisonniers qui aboutiraient au rapatriement des dépouilles de soldats tombés lors de la dernière guerre à Gaza, en 2014.

Le Fatah veut peser

Cet accord, ambitieux, reste largement tributaire du bon vouloir de Mahmoud Abbas. Le vieux raïs, isolé à Ramallah, refuse de voir le Hamas s’entendre avec Israël au détriment de son organisation, le Fatah, et plus largement de la réconciliation interpalestinienne toujours au point mort.

« Il y a une volonté méthodique de la part du Fatah de saboter les efforts égyptiens », affirme le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zohari. L’exigence d’Abbas : réimposer coûte-que-coûte son autorité à Gaza dont il est évincé depuis 2007, au risque de continuer à bloquer le salaire des fonctionnaires palestiniens employés par le Hamas.

Pour résoudre ce blocage, les responsables égyptiens viennent de demander au mouvement islamiste d’accepter que trois ministres du Fatah intègrent le pouvoir de Gaza, en attendant la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale et d’hypothétiques d’élections générales dans les territoires palestiniens.


L’application pour écouter le Pape dans sa langue, enfin disponible – Vatican News

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Que ce soit en français, en espagnol, en portugais, en anglais, allemand ou italien, vous pourrez désormais entendre les paroles du Pape François dans la langue de votre choix grâce à «Vatican Audio», même depuis la place Saint-Pierre.

Lors des audiences générales ou de la prière de l’Angélus, le Pape prie, prêche et parle en italien, mais il est maintenant possible à tous les pèlerins qui ne parlent pas cette langue de comprendre François, par l’intermédiaire d’une nouvelle application disponible dès ce vendredi 27 juillet.

Vous trouverez l’application «Vatican Audio» sur votre App Store et sur Google Play. Il suffit de la télécharger, de choisir votre langue et d’écouter. C’est accessible très facilement depuis la place Saint-Pierre, ou de chez vous.

Ainsi, vous pourrez aussi comprendre, en temps réel, ce que dit le Pape lorsqu’il parle dans sa langue maternelle lors d’une audience spécifique ou d’un voyage apostolique, à l’occasion par exemple de la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse à Panama.[…]

Source : L’application pour écouter le Pape dans sa langue, enfin disponible – Vatican News

Présidentielle au Mali: IBK et
Soumaïla Cissé face-à-face au second tour

Le président sortant du Mali Ibrahim Boubacar Keïta (à gauche) sera face au chef de file de l'opposition Soumaïla Cissé (à droite) au second tour de l'élection présidentielle le 12 août 2018.
© STR, ISSOUF SANOGO / AFP
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Les résultats du premier tour de la présidentielle malienne donnent Ibrahim Boubacar Keïta en tête avec 41,42% et devant Soumaïla Cissé qui obtient 17,80% des voix. Le second tour opposera le président sortant et le chef de file de l’opposition.

Après une longue attente pendant plus de 4 jours et dans la plus grande discrétion, c’est sur l’ORTM, la chaîne nationale, qu’ont été donnés les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, ce jeudi 2 août.

Il y aura donc un second tour, qui aura lieu le 12 août et qui opposera le président sortant qui rafle 41,42% des voix au premier tour et le chef de file de l’opposition qui lui obtient 17,80%. C’est donc la configuration attendue, IBK contre Soumaïla Cissé, qui se confirme. C’est aussi un remake de la dernière élection car en 2013, les deux hommes politiques s’étaient déjà affrontés.

Pour ce scrutin de 2018, une surprise : le troisième homme de cette élection est Aliou Diallo, un riche homme d’affaires qui a fait fortune dans l’exploitation minière et qui obtient 7,95%. Pour Gilles Yabi qui dirige le groupe de réflexion Wati basé à Dakar, ce scrutin est « une petite victoire » pour cet outsider « qui fait une entrée assez significative sur la scène politique ».

Quasiment à égalité mais en quatrième position, avec 7,46% des voix, l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Quant au reste des 24 candidats, ils obtiennent des scores compris entre un peu moins de 4% et un peu moins de 1%. Enfin, dernier chiffre clé à retenir pour ce premier tour de l'élection présidentielle malienne, le taux de participation qui s'élève à 43,06%.

Après l'annonce des résultats, c'est la satisfaction dans le camp des partisans du président sortant IBK « qui a fait une campagne exceptionnelle, pendant trois semaines il s'est rendu au contact des Maliens partout dans le pays ainsi qu'à l'extérieur, pour présenter son bilan qui est positif, mais également pour présenter son projet pour le Mali, et je crois qu'il a été entendu », salue son porte-parole Mamadou Camara.

Des partisans d'IBK célèbrent les résultats du premier tour de la présidentielle au siège du Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, le 2 août 2018. © REUTERS/Luc Gnago

« Au Mali, c’est la première fois qu’un président en exercice doit se présenter pour un second tour»

A l'annonce des résultats, l'ambiance était très calme au QG de campagne de Soumaïla Cissé. Une heure environ après la proclamation des résultats, ils étaient une vingtaine devant le quartier général de leur candidat. « Nous sommes en finale, au Mali c’est la première fois qu’un président en exercice doit se présenter pour un second tour. C’est déjà un succès », assurent quelques militants.

Toute l'opposition est derrière nous. Pour nous c'est quoi 17% ? C'est 60% contre 40% donc c'est une victoire !
La satisfaction des militants de Soumaïla Cissé

« Le coup KO, c’est-à-dire une victoire d’IBK au premier tour est déjà un échec, assure Tiébilé Dramé, le directeur de campagne de Soumaïla Cissé. Mais ces résultats ne reflètent pas la réalité des urnes. » Le camp du chef de file de l’opposition continue de dénoncer des irrégularités du scrutin. Il n’exclut pas de saisir la Cour constitutionnelle.

Les candidats ont 48 heures pour déposer d’éventuelles réclamations. La Cour constitutionnelle devra valider ces résultats provisoires avant que ne commence la campagne pour le second tour.

Une militante du candidat d'opposition Soumaïla Cissé célèbre sa qualification pour le second tour à l'annonce des résultats, le 2 août 2018. © ISSOUF SANOGO / AFP

Présidentielle au Mali: dans l'attente des résultats

Cécile Kyenge, chef de la mission d’observation de l’Union européenne durant le dépouillement à Bamako, le 29 juillet 2018.
© REUTERS/Luc Gnago

Les bureaux de vote ont fermé officiellement à 18 heures TU au Mali hier dimanche pour le premier tour de la présidentielle. Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, était face à 23 autres candidats, dont le chef de file de l'opposition Soumaïla Cissé. Le vote a pu se dérouler dans des conditions normales dans les grandes villes du pays. Quelques difficultés tout de même sont à relever dans le centre et le nord du Mali. Après le dépouillement, maintenant l'heure est à la centralisation des résultats, un processus crucial pour la validité du scrutin.

A Bamako, dès 18 heures, les bureaux de vote ont fermé comme prévu. Les présidents, assesseurs de la majorité et de l’opposition ont démarré la dernière étape de cette journée, le dépouillement et le décompte des voix, sous le regard des observateurs. Si l’affluence a semblé diminuer dans la journée, pour l’heure aucun taux de participation n’a encore été communiqué.

L'un des enjeux de cette journée, c'était la sécurisation du scrutin, notamment dans le centre et le nord du pays. Quelques incidents ont été signalés. Notamment dans la région de Kidal, où en milieu de journée plusieurs obus sont tombés à Aguelhok sans faire de victime. Et à Lafia, une commune de 16 000 habitants à l'est de Tombouctou, des hommes armés ont brûlé les urnes la nuit dernière. Le vote a été annulé.

A 18H, portes closes, c'est dans la pénombre, éclairés par une seule lampe électrique, que les assesseurs comptent le nombre de votants. Puis le dépouillement des bulletins commence. Un délégué remplit une fiche, destiné à son parti...
 

Des votes annulés dans le centre

Dans plusieurs villages du centre, les attaques et les menaces ont pesé aussi sur le déroulement de cette journée. Pas de vote à Gandamia, à 45 kilomètres de Douentza, où des éléments armés se sont attaqués aux agents électoraux tôt ce matin. Le vote a aussi été interrompu dans la matinée dans deux villages de la commune de Mariko près de Niono, où des hommes armés ont fait irruption et ont tout saccagé.

Dimanche soir le ministère de l'Administration territoriale a donné des chiffres des bureaux de vote où le scrutin n'a pas pu se tenir dans les régions du centre Mopti, Segou et quelques cercles dans les régions de Tombouctou et Gao : sur 4 632 bureaux, 644 n'ont pas pu voter. Le ministre de la Sécurité à relativiser , expliquant que 644 bureaux de vote sur 21 863, c'était trés peu.

La jeunesse est très calme. Tous les bureaux fonctionnaient et les gens sont sortis massivement. Grâce à la sécurité, tout s'est déroulé dans le calme.
Malgré quelques incidents, le vote dans le centre du pays s'est bien passé

Première réaction après cette journée, celle du parti présidentiel, le RPM d'Ibrahim Boubacar Keïta. Il note que le vote s'est passé dans le calme et la sérénité. Quelques incidents sont qualifiés de « mineurs » et ne sont pas de nature à remettre en cause le scrutin, selon le camp présidentiel.

La mission européenne mécontente

Autre réaction, celle des observateurs internationaux. La mission de l’Union européenne a tenu un point presse en fin de journée dimanche et elle a tapé du poing sur la table parce qu’elle n'avait toujours pas reçu la liste des communes où le vote n'a pas pu se dérouler. « Hier le gouvernement a fait un geste d’ouverture, nous souhaitons voir maintenant les actes se joindre à la parole », a déclaré ce dimanche soir Cécile Kyenge. La chef de la mission d’observation de l’Union européenne a rappelé au Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, la promesse faite samedi. Lors de la réunion de concertation, il avait assuré que tous les observateurs, nationaux et internationaux, pourraient suivre le processus de centralisation des résultats à tous les niveaux. Or cette centralisation a démarré dès dimanche soir, une fois que les bureaux de vote ont terminé le dépouillement.

Le gouvernement jouait la montre, invoquant des principes légaux qui autorisaient des bureaux de vote à rester ouverts après 18h, dans des cas exceptionnels. Et le gouvernement violerait la loi électorale s’il transmettait cette liste avant la clôture du scrutin. Des arguments qui ont convaincu que très moyennement les observateurs. « C’est une question de transparence, c’est fondamental pour la validité des résultats », a ajouté Cécile Kyenge.

Compilation des résultats

Ce lundi matin, chaque centre devrait afficher ses résultats. Et maintenant il faut les centraliser. Dès la fin du dépouillement, chaque bureau de vote doit donc envoyer, par courrier scellé, le procès-verbal du décompte. Toutes les enveloppes seront regroupées d'abord par cercle administratif. Les résultats seront compilés par une commission composée de membres de l'administration, des partis politiques et de la société civile.

C'est sans doute cette partie du processus qui prendra le plus de temps. Le Mali fait plus d'un million de kilomètres carrés, les moyens de communication y sont mauvais, d'autant plus en cette période de saison des pluies.

Une fois les résultats centralisés au niveau des cercles, un nouveau procès-verbal part, toujours sous scellé, jusqu'à Bamako, où la centralisation sera effectuée par une autre commission, composée selon la même répartition. Puis le ministère de l'Administration territorial prononcera les résultats.

Les premiers, partiels, sont attendus d'ici environ 48 heures. Le gouvernement a cinq jours, après le scrutin pour annoncer les résultats définitifs.